En crise, la presse souffre de trouver une solution viable
Ou alors les blogueurs vaincront
Le 01 juin 2013 à 07h42
8 min
Économie
Économie
Si l'on pointe régulièrement les problèmes financiers des industries culturelles et leur incapacité chronique à s'adapter aux besoins des consommateurs, que dire de la presse, qu'elle soit papier ou en ligne ? Non seulement le public ne suit plus, mais elle doit s'accorder au marché très fluctuant de la publicité. Pire encore, certains journaux ont tenté divers paris audacieux, et les échecs ont parfois été cuisants. De quoi se demander si un jour la presse trouvera la clé.
La désertion des lecteurs
Selon le bilan de l'OJD pour le mois de mars, les ventes des quotidiens nationaux français ont été catastrophiques, avec des baisses allant jusqu'à 16,6 % pour Libération, ou encore 12 % pour le JDD et 10 % pour Le Parisien. Sur cinq ans, les reculs sont parfois supérieurs à 20 % pour certains journaux, hormis Le Figaro et la Croix qui ont tiré leur épingle du jeu. Et sur dix ans, l'érosion atteint parfois les 40 % pour des titres comme Libération.
Et à ce jeu-là, la France est loin d'être une exception. Que ce soit ailleurs en Europe ou en Amérique du Nord, de nombreux quotidiens et magazines ont vu leurs ventes s'effondrer depuis dix ou vingt ans, avec parfois une accélération ces cinq dernières années. Le New York Times est par exemple passé sous le million d'unités écoulées en 2009 pour la première fois depuis près de 30 ans.
Licenciement de masse voire fermeture complète
La chute des ventes papier, qui n'est pas compensée par l'audience (parfois très élevée) des sites web, a logiquement eu pour conséquence un effondrement du chiffre d'affaires et des bénéfices, quand il y avait des bénéfices. Pour certains, cela a plutôt rimé avec un creusement des pertes. Une étude de Pew Internet démontrait d'ailleurs que la presse papier était passée entre 2003 et 2012 d'un chiffre d'affaires publicitaire de 45 milliards à 19 milliards de dollars. Un effondrement à comparer à la croissance des revenus en ligne de la presse, qui sont passés durant la même période de 1,2 milliard à moins de 4 milliards de dollars.
Pour pallier ces gigantesques problèmes financiers, deux réactions sont généralement mises en place. La première est d'augmenter les tarifs pour compenser le recul de l'audience et des recettes publicitaires. Cette année encore, la plupart des grands quotidiens ont augmenté leurs tarifs de 10 à 20 centimes d'euro, soit sur l'année l'équivalent de plusieurs dizaines d'euros par lecteur.
L'autre réaction est bien entendu de se séparer des journalistes. Du Français La Tribune, à l'Espagnol El Pais, en passant par les Américains New York Times et Washington Times, l'Allemand Springer (Bild), le Britannique Telegraph et l'agence de presse Reuters, des milliers de journalistes ont dû plier bagage ces dernières années dans le monde (on parle d'une réduction d'un tiers depuis 2000). Et au regard du marché actuel, retrouver un emploi dans cette branche relève du miracle.
Mais s'il y a des licenciements, c'est que l'organe de presse en question survit malgré tout. Ce n'est toutefois pas le cas de tout le monde. En Allemagne, le Financial Times Deutschland a tiré sa révérence. En France, dans un tout autre domaine, IG Magazine fermera ses portes en juillet prochain. Et SVM et PC Expert en ont fait de même il y a quelques années, même si concernant ce dernier a signé son retour il y a quelques jours. Aux États-Unis, la crise est telle qu'un site nommé Newspaper Death Watch référence depuis 2007 les quotidiens disparus ou en voie de disparition.
Un avenir sombre
Que des journaux licencient ou ferment pourrait paraître peu inquiétant et cyclique si cela ne durait pas depuis une vingtaine d'années dans certains pays. Mais le plus alarmant reste bien les paris ratés constatés ces dernières années. The Daily, spécifiquement conçu pour l'iPad à coup de millions de dollars, devait montrer la voie et le futur pour la presse. Lancée début 2011, l'aventure prit fin moins de deux ans plus tard.
Une véritable claque pour le secteur, et qui n'est malheureusement pas la seule. Nous venons par exemple d'apprendre cette semaine que Newsweek, qui avait abandonné le papier fin 2012 pour se concentrer sur le Web, est déjà à vendre. Une nouvelle qui fait froid dans le dos sachant que de nombreux journaux ont déjà abandonné le papier pour la toile, et d'autres le feront assurément dans un futur proche.
Quelques espoirs (?)
Malgré la situation dramatique du secteur, doit-on pour autant sortir un revolver et jouer à la roulette russe ? Pas forcément. Nous pouvons tout d'abord rappeler que le New York Times, après de lourds licenciements, une augmentation de ses tarifs et une évolution de son site internet (vers le payant) a retrouvé une bonne santé financière, même si encore très fragile. Mieux encore, il n'a jamais été aussi peu dépendant de la publicité, bien que cela pourrait changer à l'avenir.
Le grand pari des repreneurs de France Soir : 100 % sur iPad.
En France, les résultats de Mediapart, Arrêt sur Images ou encore de Canard PC sont assez encourageants, même si tout aussi fragile. Toujours dans l'Hexagone, on pourra noter que France Soir, que certains pensaient condamné à jamais, existe encore après une mue majeure. Le journal est ainsi passé en un rien de temps d'un quotidien papier au site internet exclusivement, avant de fermer et de ressusciter peu de temps après en une application iPad et en version hebdomadaire. Un pari incroyable alors que l'échec de The Daily a pourtant de quoi refroidir les ardeurs. France Soir a toutefois une équipe très restreinte (une dizaine de journalistes) et a mis en place un modèle d'affaires assez original, l'hebdomadaire se transformant en quelque sorte en cybermarchand intermédiaire (en savoir plus).
LaPresse+, un pari à surveiller de près
Mais miser sur les tablettes et en particulier l'iPad semble bien être l'une des solutions d'avenir envisagée par les journaux et magazines malgré le fiasco The Daily. L'un des cas récents les plus emblématiques est sans aucun doute le quotidien québécois La Presse. Ce dernier a lancé en avril dernier une application qui a pris trois ans de travail et un investissement colossal de quarante millions de dollars canadiens (un peu moins de 30 millions d'euros). Un investissement qui parie logiquement sur l'avenir. Nommée LaPresse+, cette application est gratuite et ne nécessite pas d'abonnement pour accéder au contenu complet (alors que le journal papier est payant). Elle ne fonctionne que sur iPad, et encore, la première version de la tablette d'Apple ne peut la gérer.
Si l'on exclut son défaut de ne pas être multiplateforme, l'application LaPresse+ a en fait trois atouts majeurs dans sa manche qui pourraient bien inspirer les autres journaux. Tout d'abord, donc, elle est 100 % gratuite, ce qui augmente ses chances d'obtenir une forte audience rapidement (The Daily fonctionnait sur la base d'un abonnement). Deuxièmement, le journal a vraiment travaillé son application et il ne s'est donc pas contenté d'afficher le contenu du site ou du papier en version tablette. LaPresse+ est pensée de A à Z pour la tablette, ce qui décuple son intérêt par rapport à une application banale. Après tout, il y a eu trois ans de travail et quarante millions de dollars investis. Enfin, l'application est résolument tournée vers la publicité. Contrairement à France Soir qui mise peu sur les annonces, LaPresse+ est pensée pour la publicité, ce qui est indispensable quand on est disponible gratuitement.
Le lancement de cette application n'a pas été sans créer de remous, d'autant qu'il s'est accompagné de modifications sur le site web, avec des articles tronqués en plein milieu et renvoyant vers... LaPresse+. Un renvoi qui est particulièrement problématique pour ceux ne disposant pas d'un iPad. Cela n'empêche pas le journal québécois de viser 400 000 utilisateurs dès la fin de l'année et bien plus encore dans les années à venir.
Le but plus ou moins dissimulé de La Presse est simple : que tout le monde bascule sur LaPresse+ (une version Android arrivera fin 2013 ou en 2014), lui permettant d'arrêter sa version papier, très coûteuse à distribuer dans ce territoire grand comme cinq fois la France (métropolitaine). Si ce scénario est encore loin d'être réalisé quand on sait que La Presse est tirée à plus de 200 000 exemplaires (soit deux fois plus que Libération), il n'en demeure pas moins impossible. Après tout, les tablettes se généralisent, et la gratuité de LaPresse+ est un véritable atout pour attirer en premier lieu les lecteurs actuels.
La mort du journal papier et une presse disponible (uniquement ?) sur tablette soit gratuitement avec publicité, ou payante. C'est peut-être bien le futur de la presse. Il n'est toutefois pas certain que tous les lecteurs veuillent suivre cette tendance. Mais auront-ils le choix ?
En crise, la presse souffre de trouver une solution viable
-
La désertion des lecteurs
Commentaires (56)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 01/06/2013 à 10h21
Premier tableau, première question : c’est quoi les nombres dans l’avant-dernière colonne ?
D’après le pavé en dessous ce serait des ventes… des ventes comment ?
Le nombre total de copies vendues dans le mois ?
Un chiffre d’affaires ?
Autre chose ?
Le 01/06/2013 à 10h22
Le 01/06/2013 à 10h34
Le 01/06/2013 à 10h35
Le 01/06/2013 à 10h37
Ouais enfin il reste de très bon articles dans les journaux (le Monde et le Figaro proposent souvent des articles de qualité, et tous les Hors Séries liés Au Monde valent le coup d’oeil).
Personne n’en parle mais un des problèmes principaux est aussi l’arrivée d’une génération du numérique qui n’a jamais lu la presse papier et qui pense que l’information ça se limite à Google news (et effectivement, les articles de journaux disponibles gratuitement sur le net sont des dépêches AFP, donc si on va pas voir plus loin ça donne un mauvais ressenti).
Le journalisme meurt pour de nombreuses raisons, mais le fait que les gens aient du mal à lire plus de 10 lignes joue beaucoup.
Le 01/06/2013 à 10h59
Le 01/06/2013 à 11h04
Si les journaux papier commençait par s’adresser à leur lectorat et non aux annonceurs publicitaires. Quand on regarde le contenu des “grands” quotidiens (Monde, Libé, Figaro) on a parfois l’INpression qu’il y a autant de pubs que de contenus rédactionnel.
Le 01/06/2013 à 11h24
Le 01/06/2013 à 11h39
Il n’y a pas une seule cause simple à ce constat mais un faisceau
de convergences diverses qui aboutissent à cette inexorable érosion.
En vrac :
Plus généralement, c’est une vraie transformation du monde qui est à l’œuvre.
Toute la société change, c’est pas propre à la presse.
C’est vraiment difficile de savoir vraiment où tout ça nous mènera.
Mais il faudra reconstruire quelque chose de pertinent sur les cendres de
ce modèle qui, de toute façon, est voué à la mort à moyen ou long terme.
Et il faudrait aussi que la presse elle-même réagisse en premier lieu.
Alexandre Adler, Jean-Michel Apathie, Jacques Attali, Christophe Barbier, Nicolas Baverez, Alain Duhamel, Laurent Joffrin, Bernard-Henri Lévy, Jacques Marseille, Alain Minc, Ivan Rioufol, Philippe Val, et bien d’autres…
Tout ceux-là sont les premiers et principaux fossoyeurs de la presse française.
Ils décrédibilisent l’ensemble de la profession, font perdre toute confiance.
C’est d’abord la presse qui est en crise, pas le lectorat.
Va falloir arrêter de tendre le doigt du mauvais côté.
Le 01/06/2013 à 11h58
Le 01/06/2013 à 12h03
Le 01/06/2013 à 12h41
Le 01/06/2013 à 12h51
La solution ? Elle existe déjà, le Canard Enchaîné l’applique bien.
Pas de pub, un vrai travail journalistique, pas de disponibilité sur internet ou d’exemplaires numériques et des ventes qui ne baissent pas.
Comme quoi il suffit de faire son boulot, mais c’est sans doute plus difficile que de vendre des emplacements publicitaires.
Le 01/06/2013 à 12h58
Certes beaucoup de gens ne savent pas lire et parmi les autres très nombreux sont ceux qui rechignent à le faire. Mais ce n’est pas absolument la seule raison. Sinon le Canard Enchaîné ne se porterait pas aussi bien (sans publicité et SANS subventions, n’est-ce pas sat57 ?).
On ne peut pas occulter, comme certains l’ont déjà relevé, les liens à la limite de la consanguinité avec les puissances d’argent. Qui a envie d’acheter les journaux de Rothschild, Niel-Bergé-Pigasse, Dassault ou Lagardère, pour ne citer qu’eux ? Peut-être ceux qui regardent le JT de Bouygues, mais eux lisent peu, je le crains.
Pour compléter le tableau, les pages qui ne sont pas de la propagande sont de la publicité…
Le 01/06/2013 à 13h10
Le 01/06/2013 à 13h24
Le lancement de cette application n’a pas été sans créer de remous, d’autant qu’il s’est accompagné de modifications sur le site web, avec des articles tronqués en plein milieu et renvoyant vers… LaPresse+
" />
Lecteur de la presse en ligne intensive….j’ai jamais vu ça.
Peut-être que les utilisateurs lisant à partir d’Un iPad ont droit au message, mais pas ceux à partir du PC ou android.
Bref,
La presse est un cas unique. Ce journal est déficitaire depuis très longtemps, il n’est tenu qu’en vie, car un milliardaire Québécois s’en sert comme outils de propagande politique et car son ego démesuré ne veut accepter la mort du journal. Difficile de savoir si Lapresse+ tient le coup économiquement.
Le 01/06/2013 à 13h33
La chute de la presse papier de date pas de 2004 mais de… 1945. La faute à la télé, j’imagine ?
http://www.erwanngaucher.com/article/19/12/2011/le-web-ma-tuer-le-gros-mensonge-…
Le 01/06/2013 à 15h55
Le 01/06/2013 à 16h38
Le 01/06/2013 à 17h24
le problème “financier” est un problème global. le résoudre de façon parcellaire par secteur est une gageure. c’est comme tenter de guérir les maux tête quand on a un paludisme.
PS: financier entre guillemets car faut encore savoir si la faiblesse des revenus n’est pas elle même un symptôme d’autre chose.
Le 01/06/2013 à 17h44
Peut-etre que 8 quotidients nationaux de presse generaliste et 1 quotidient de presse sportive, ce n’est pas forcement necessaire.
Nil as une dent contre Liberation? Ce quotidient National qui n’est lue qu’a Paris?
Le 01/06/2013 à 17h58
la presse s’effondre?
ces dzaines de mags blindés et dependants de la pub, dont les revues sur tel ou tel objet est dicté par l’annonceur qui y figure? avec un contenu identique a tout ce qu’on peut trouver gratuitement en un clic?
Je suis un ardent defenseur du papier, j’ai grandi avec des magazines partout. Picsou magazine, mob chop " /> player one et tant d’autres, le papier a ce confort visuel que n’aura jamais un ecran.
Mais plus le prix a augmenté, plus le contenu a baissé en qualité, completement aseptisé, conformiste et glacial.
leur couronne mortuaire est meritée pour beaucoup, pas de regret.
Petite note optimiste tout de meme, on parle des gros qui se cassent la tronche, mais jamais des petits qui s’en sortent. Souvent sans eclat, mais ils survivent.
je pense a canard PC, au ton deliberement comique, des mags BD comme fluide glacial, des winx club pour les filles, des mags auto specialisés dans les youngtimers dont il y a eu un raz de marée y’a quelques années, ou ces magazines musicaux, de guitare, batterie, piano etc… qui offrent souvent des DVD, des partitions… du contenu, tout simplement
Le client existe toujours, mais il faut simplement lui proposer de la qualité.
Le 01/06/2013 à 20h09
mode google on
J’ai déjà donné.
Cassez pas les couilles.
" />
mode google off
" />" />" />
Le 01/06/2013 à 20h53
Pour certains, il serait mérité qu’ils disparaissent car aucun travail d’investigation, ils se contentent juste de suivre à la lettre le chemin tout tracé par les différents gouvernements.
D’autres à par contre, bien moins connu, font encore un vrai travail de journaliste, même si sur certains sujets ils sont muselés… mais ça ils n’y peuvent rien. Et ceux-la, méritent d’être achetés, ce que je fais chaque jour depuis X années.
Avis perso.
Le 01/06/2013 à 21h47
Bon et sinon quel journal parle des émeutes en Suede, et des manifs anti-austérité un peu partout en Europe ?
Parce que là j’en apprend plus sur twitter que dans les journaux (google news inclus) payant ou pas.
Le 02/06/2013 à 02h15
[quotePour certains, il serait mérité qu’ils disparaissent car aucun travail d’investigation, ils se contentent juste de suivre à la lettre le chemin tout tracé par les différents gouvernements. ][/quote]
Et de prendre leurs infos dans des agences, de sorte qu’en fin de compte tous les journaux parlent des mêmes choses au même moment. Pareil d’ailleurs pour les JT des diverses chaînes.
Le 02/06/2013 à 07h18
Pour ceux qui voudraient creuser la réflexion sur l’état actuel de la presse, je recommande vivement la lecture du manifeste sur le journalisme qui accompagnait le n°21 du trimestriel XXI (disponible dans toutes les bonnes médiathèques ou à l’achat sur leur site).
Ce texte de près de 20 pages commence par un bilan de la situation actuelle, puis retrace l’histoire de la presse à travers le monde, des débuts de la presse écrite, jusqu’à l’ère numérique actuelle, pour s’achever avec une réflexion sur l’avenir de la presse.
C’est extrêmement documenté et très intéressant. Par contre, tout comme l’édito de Pc Inpact, ça dresse un tableau bien sombre de la situation actuelle : nombre de journalistes dans les rédactions en baisse, payés à investiguer depuis le bureau afin d’êtres disponibles pour alimenter les édtions numériques tout au long de la journée en plus de l’édition papier et répondre ainsi au besoin d’instantanéité du lectorat web, et presse en ligne moribonde (des éditions numériques de la presse papier à des pure players comme rue89), les exceptions citées étant les traditionnels Arrêt Sur Image et Mediapart (étrangement PC Inpact n’est pas évoqué ! " /> ).
Néanmoins on sent nettement le parti pris de rédacteurs en chef d’un magasine papier payant et sans pub qui plaident pour leur modèle de journalisme de qualité. Mais les faits sont têtus…
Le 02/06/2013 à 07h35
Ils gagneraient un peu plus, si :
Pour des nouvelles fraîches : prix pleins le matin, - 25% à midi et -50 % à 16h, au lieu ne rien avoir du tout. et devoir retourner la gazette à la réception des nouvelles news le matin suivant
Le 02/06/2013 à 12h26
Surprenant qu’il y en ait pas un qui ait pensé à une taxe copie privée sur les rames de papier de photocopieuses, les cahiers, carnets et autres supports papier ou carton…
Le 02/06/2013 à 12h34
Le 02/06/2013 à 13h45
Le 02/06/2013 à 14h49
Le 01/06/2013 à 08h19
Est-ce qu’il n’y a pas aussi (et encore) pléthore d’offres ?
Même s’il est vrai que les rayonnages se sont clairsemés, il est clair qu’il y a un paquet de magazines… et que le pouvoir d’achat étant ce qu’il est, on ne peut pas tous les acheter.
Ce que je dis peut prêter à sourire, mais quand c’était “en francs”, j’achetais des magazines vers les 20-25 francs (3-4 euros), maintenant un magazine équivalent va vite se retrouver à 6-7 euros… ou plus avec des suppléments “gadgets” pas toujours utiles (mais qui font gonfler le prix).
Pour ce qui est de la presse d’information (quotidiens), je pense qu’à part les irréductibles (abonnements), ça me semble normal que le volume faiblisse.
Et surtout, par rapport aux mensuels, le net offre bien évidemment une réactivité sur les informations et les nouveautés que le magazine papier ne peut pas concurrencer.
Le 01/06/2013 à 08h31
Le 01/06/2013 à 08h31
Si ce scénario est encore loin d’être réalisé […], il n’en demeure pas moins impossible
s/impossible/possible
Le 01/06/2013 à 08h32
Que dire ?
Que lire la même dépêche AFP, à la virgule prêt, dans TOUUUUUUUUUUS ces journaux ne pousse pas à acheter ?
Désolé mais niveau travail c’est zéro.
Du coup comme l’essentiel c’est du copier/coller AFP (ou du moins ça en donne foutrement l’impression) les journaux se ressemblent tous, quasiment aucun style, aucune âme.
Ils se ressemblent d’autant plus par la “mode” du moment.
Au moment de l’affaire DSK: on nous tanne pendant des semaines avec ça en première page… pour du contenu chaque jour aussi vide vu qu’il n’y avait pas d’enquête propre et qu’ils n’avaient donc rien à dire.
Au moment des manifs anti-gay: pareil, tous les jours un article… creux et vide.
Avec comme leitmotiv commun de bien taper sur le gouvernement actuel ou d’encenser l’opposition (selon le bord du journal) CHAQUE jour, à CHAQUE ligne de CHAQUE article, même sans aucun rapport avec la politique.
C’est quoi AUJOURD’HUI le métier de journaleux ? (heu pardon, journaliste).
Ils sont où les articles de fond ?
La presse en crise ? Tu m’étonnes.
Trop de journaux, pas assez de contenu -> la chronique d’une mort annoncée.
Le 01/06/2013 à 08h45
Pour le support numérique, il serait temps qu’ils se grouillent pour y passer. Et pas seulement sur iPad, mais aussi sur Android et Windows.
Sans oublier les liseuses numériques (de toutes marques). Ceux qui n’aime pas lire sur un écran LED mais qui ne veulent pas s’emm*rder avec un énorme journal seront preneur je pense…
Ce qui est marrant, c’est que quelque soit les domaines, ils ont toujours du mal a prendre le tournant du changement de support. ^^”
Le 01/06/2013 à 08h46
Pour moi, c’est pas internet le problème. C’est les journaux gratuits tout simplement. A Paris, tous les gens qui prennent les transports s’arrachent les quotidiens gratuits. (idem a New York, ou le quotidien Metro est présent d’ailleurs.)
Le 01/06/2013 à 08h53
La mort du journal papier et une presse disponible (uniquement ?) sur tablette soit gratuitement avec publicité, ou payante. C’est peut-être bien le futur de la presse. Il n’est toutefois pas certain que tous les lecteurs veuillent suivre cette tendance. Mais auront-ils le choix ?
La mort du journalisme de copinage est non seulement une bonne chose, c’est la conséquence inéluctable du mélange des genres et des pouvoirs.
L’augmentation phénoménale du niveau de vie et le développement d’un système de diffusion décentralisée (Internet) a fait émerger une catégorie de personnes éduquées qui a compris, plus ou moins explicitement, que la liberté, ou une part de cette liberté, consiste en la faculté d’utiliser son temps à sa guise càd pour son plaisir.
Ce temps leur permet de rechercher et produire de l’information originale gratuitement : il n’y a pas (besoin de) de recherche de gain puisque le plaisir est le moteur. Et contre cela, les professionnels vont devoir reprendre leur destin en main et refaire leur métier correctement en toute indépendance s’ils veulent survivre.
On constate le même phénomène avec les MOOC : les professionnels de l’éducation ont leurs meilleurs heures derrière eux.
Le 01/06/2013 à 09h00
Pour ma part, c’est pas faute d’avoir cherché une solution, mais trop compliquée à mettre en oeuvre " />
Le 01/06/2013 à 09h09
Quand est-ce qu’ils vont enfin comprendre que la presse papier, c’est dépassé?
Le 01/06/2013 à 09h11
On va finir par se retrouver dans une situation assez bizarre il y a encore quelques années pour avoir acces l’information, tout le monde était logé à la même enseigne. Soit attendre le journal du soir soit acheter un journal. Si les offres comme LaPresse+ se développe on va se retrouver (au moins dans les debut) à l’accès à l’information sur une unique plate-forme…
Le 01/06/2013 à 09h11
Ce que je pige pas par contre c’est que les boites de pub crient pas famine alors que le rejet de la pub est au moins proportionnel a sa propension a se développer.
Que ce soit les subventionnés (journaux , magazines), ou les indépendants (économie numérique), ils vont tous mal (ou presque) et dans les 500 plus grosses fortune française on trouve nombre de patron de boites de com. " />
Le 01/06/2013 à 09h40
La désertion des lecteurs
Selon le bilan de l’OJD pour le mois de mars, les ventes des quotidiens nationaux français ont été catastrophiques, avec des baisses allant jusqu’à 16,6 % pour Libération, ou encore 12 % pour le JDD et 10 % pour Le Parisien.
Pourquoi tant de haine, bouh ! les lecteurs y veulent pas lire nos beaux journaux sérieux en papier ! Quel bande d’incultes ignorants hein ?
Et bien non ! Aussi simples soient-ils, les lecteurs ont compris depuis longtemps qu’on les mène en bateau et qu’un journal comme libération ne libère surtout pas l’esprit de ses lecteurs ! Celui là est une véritable escroquerie morale, rien d’étonnant à ce qu’on le déserte.
Après, il y a le problème de la concurrence des journaux gratuits, mais ça ne fait qu’enfoncer le clou. Le véritable problème est que les gens ne se reconnaissent plus dans leurs journaux…
Le 01/06/2013 à 09h51
Par curiosité, vous avez les chiffres du canard enchainé ?
Le 01/06/2013 à 09h53
Le plus révélateur de la crise de la presse papier, c’est qu’elle n’est même pas téléchargée illégalement sur internet " />
Le 01/06/2013 à 09h58
On voit que les journaux qui morflent le plus sont de vrais torchons (libé, le parisien) et que les journaux de meilleure qualité (le figaro, le monde) résistent bien mieux et subissent une baisse qui ressemblent davantage à la baisse du pouvoir d’achat moyen du français…
Et ouais c’est comme pour la musique, on cherche des explications tordues à la baisse des ventes alors qu’il suffit de regarder les chiffres du chômage pour trouver la seule et unique explication.
Le 01/06/2013 à 10h09
Outre les problèmes précités (contenu rachitique, inadaptation à la demande internet, nombre trop élevé de journaux…), je tiens à préciser que cette baisse des ventes coïncide étrangement avec l’élection d’un certain président de l’ump en 2004 et son omniprésence dans les journaux.
Et comme par hasard, là où la chute des ventes se fait le plus fort, c’est quand on a commencé à voir ce même personnage TOUS les jours dans la presse (à partir de 2007), réagissant au moindre fait divers, à la moindre polémique, au moindre bébé qui faisait caca dur.
La presse paye son incompétence et sa fainéantise. Ils ont voulu faire du pseudo journalisme people et se sont tournés les pouces pendant 5 années en laissant la com’ présidentielle faire le boulot à leur place.
Maintenant, le boulot n’est plus mâché comme avant. Si ils veulent renouer avec les ventes, c’est bien simple: ils faut qu’ils se sortent les doigts du cul de nouveau, qu’ils réfléchissent de nouveau, approfondissent les sujets, qu’ils fassent leur boulot de journaliste, quoi… Et qu’ils arrêtent les polémiques à 2 balles.
Quand on voit les journaux du jour, il y a de quoi rire jaune. Qu’est-ce qu’on lit parmi les une du jour: le temps possible qu’il fera cet été…" />
Et ça s’étonne de ne pas vendre de journaux…" />
Le 01/06/2013 à 07h48
Chez moi , on a remplacé peu à peu les magasines papiers par les abonnements type Relay , mais bon au vu du nombre de titre et leur prix numérique, c’est certains qu’ils ne font pas beaucoup de marge, en revanche, j’ai remarqué que cela permettait aussi de découvrir plus de magasine dont ont aurait jamais eue l’idée d’acheter en vrai . Quoi qu’il en soit ça ne va pas s’améliorer à l’ère des tablettes c’est certain. Pour se donner bonne conscience on va dire qu’on va couper moins d’arbre .." />
Le 01/06/2013 à 07h52
Comme pour les ventes de musique, c’est la faute aux pirates -à une vache près la courbe des ventes de cds doit correspondre à celle de l’imprimé, pas en pub mais en exemplaires vendus, je n’ai pas vérifié mais c’est mon ressenti- :)
Mêmes effets=mêmes causes, comme aiment à essayer de nous le faire gober les avocats du loisir (dont c’est le métier, et c’est de bonne guerre).
Le 01/06/2013 à 07h54
Mince MikeNeko m’as devancé, salop de pirates :p
Le 01/06/2013 à 08h12
En France, le secteur est largement subventionné. En France, de mémoire à part le Figaro qui était bénéficiaire. Tout le reste dépendait des subventions de l’Etat .
De même,les journalistes bénéficient d’une niche fiscale sur leur imposition. Si la crise des journaux papiers permet de repartir sur de nouvelles bases, ce serait mieux.
Le jour,ou les journalistes feront un véritable travail d’investigation et qui ne dépendront plus de l’Etat, cela sera une bonne chose pour notre démocratie.
Le 01/06/2013 à 08h16
Le 03/06/2013 à 12h26
Le 03/06/2013 à 12h56
Le 03/06/2013 à 12h59