Le président de LDLC annonce l’ouverture de son « École » du numérique
Vivement l'ouverture de l'école INpact
Le 15 mai 2014 à 16h00
4 min
Société numérique
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Après l'école 42 de Xavier Niel lancée l'an passé, voilà que le président du cybermarchand LDLC compte à son tour lancer sa propre école à Lyon. Destiné aux étudiants titulaires d'un baccalauréat, l'établissement proposera à partir de l'an prochain un cursus de trois ans ouvert à une centaine d'élèves. Son nom ? « L'École », tout simplement.
LDLC, une boite en pleine forme
Les patrons des sociétés télécoms et high-tech ont décidément tous envie d'ouvrir leur établissement ou d'y investir. Après Xavier Niel (Free) et son école 42 ou encore Patrick Drahi (Altice/Numericable) et son financement dans l'Institut Mines-Télécom, voilà que Laurent de La Clergerie se lance. Son nom est plus méconnu, mais ce relatif anonymat pourrait ne pas durer. Il s'agit en effet du patron de LDLC, cybermarchand lyonnais bien connu pour ses ventes de produits informatiques ainsi que pour avoir racheté le site Hardware.fr.
Or depuis quelques années, LDLC affiche une très forte croissance de ses résultats financiers. Lors de son dernier bilan annuel, la société a ainsi atteint un chiffre d'affaires de 255 millions d'euros, en hausse de 22,7 %. Mais l'entreprise ne manque pas d'ambition. Olivier de La Clergerie, Directeur Général du Groupe et frère de, a par exemple indiqué le mois dernier que la boutique en ligne comptait dépasser les 500 millions d'euros de chiffre d’affaires sur l’exercice 2017 - 2018. Il faut dire qu'outre sa croissance sur le web, la firme fondée il y a déjà 18 ans commence à déployer des franchises, qui commencent elles aussi à générer du chiffre d'affaires et qui devraient se multiplier dans les mois et années à venir.
Répondre aux « réalités du monde actuel » et révéler les « talents inexploités »
Le vent en poupe, la société, via son président, compte donc se munir d'une école. Le but est de répondre « à une double problématique : la difficulté de recruter des profils numériques et leur manque d’adéquation avec les réalités du monde actuel ». Un discours qui rappelle celui de l'école 42. L'objectif est d'ailleurs de faire sortir les « talents inexploités ».
« Je suis souvent confronté à la difficulté de recruter, précise Laurent de La Clergerie dans son communiqué. Sur certaines compétences du numérique, les profils disponibles sont rares, peu adaptés à mon activité… Alors que je sais, d’expérience, que la France fourmille de jeunes talents, non exploités car non révélés. C’est à eux que « L’Ecole » s’adresse. » Une argumentation là encore familière.
Tests de personnalité et analyses graphologiques...
Concrètement, l'établissement proposera un cursus sur trois ans. Il offrira des formations aux métiers du numérique (technologies, affaires, communication), ceci afin de préparer « des cadres généralistes, polyvalents, adaptables, à l’esprit ouvert et connecté ». L’interactivité, les séminaires, les ateliers, les mises en situation, les stages, les school camp à l’étranger, etc. seront privilégiés. « Sur la forme également, « L’Ecole » révolutionnera les apprentissages en mixant les cours en présentiel, le e-learning individuel, les conférences interactives, la pédagogie inversée… en mettant tout en œuvre pour préparer l’entrée dans le monde du travail » note LDLC.
Ouvert à Lyon le 15 septembre 2015, l'établissement accueillera une centaine d'étudiants pour sa première promotion. Le recrutement sera original puisqu'il se basera sur les outils utilisés en entreprises comme les tests de personnalité et de situation, les analyses graphologiques, etc. ce qui ne devrait pas plaire à tout le monde. L'information n'est pas précisée, mais selon Lyon Mag, la formation ne sera pas gratuite, contrairement à l'école 42.
Nous n'avons malheureusement pas pu joindre LDLC afin d'obtenir de plus amples détails, notamment sur les frais d'inscription et de formation, ou encore sur les cours qui seront précisément fournis. Nous mettrons à jour cet article en cas de précisions.
Le président de LDLC annonce l’ouverture de son « École » du numérique
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LDLC, une boite en pleine forme
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Répondre aux « réalités du monde actuel » et révéler les « talents inexploités »
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Tests de personnalité et analyses graphologiques...
Commentaires (66)
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Abonnez-vousLe 15/05/2014 à 16h20
En France, il y a déjà tous les talents et les compétences qu’il faut en informatique.
Simplement, comme dans tous les domaines, la compétence et l’expertise se paye.
Et ça, c’est une chose que les patrons français ont encore du mal à comprendre.
Faute de débouché, les talents partent à l’étranger ou changent de métier.
A quoi bon investir dans la formation si nous ne sommes déjà pas capables de rentabiliser convenablement ceux qui ont été formés ?
Le 15/05/2014 à 16h24
Le 15/05/2014 à 16h25
Le 15/05/2014 à 16h32
Excellente initiative à priori " />
Le 15/05/2014 à 16h37
Le 15/05/2014 à 16h39
Une boite en pleine forme qui n’augmente pas ses salariés en conséquence. Il est donc tout à fait normal qu’ils engendrent plein de capital.
Parlant de “l’école”, on va pas comparer l’école de ldlc qui ne prend que des bacheliers à 42 qui donne sa chance à tout le monde.
Edit: Les syndicats la bas sont d’ailleurs et sans aucun doute, de mèche avec les dirigeants pour éviter d’augmenter les salaires.
Les autorités devraient sérieusement enquêter sur les pratiques douteuses de ldlc.
Le 15/05/2014 à 16h41
Le 15/05/2014 à 16h42
Attention comme 42 il semblerait que ça soit une fausse école c’est à dire non reconnue par l’éducation nationale donc si vous y aller vous n’aurez rien à la fin vous serez un bac + 0.
Le 15/05/2014 à 16h48
”…analyses graphologiques…”
" />
Le 15/05/2014 à 16h49
Le 15/05/2014 à 16h51
Le 15/05/2014 à 16h55
Le 15/05/2014 à 16h56
Le 15/05/2014 à 16h58
Le 15/05/2014 à 16h58
Le 15/05/2014 à 17h02
Le 15/05/2014 à 18h50
Le 15/05/2014 à 18h57
Le 15/05/2014 à 19h09
Le 15/05/2014 à 19h10
Le 15/05/2014 à 19h54
Le 15/05/2014 à 20h01
Le 15/05/2014 à 20h12
Le 15/05/2014 à 20h14
>
Oui donc elle ne délivre pas de master, ne forme pas des ingénieurs et fourni à ses étudiants un niveau, non un diplôme. C’est une fausse école d’ingénieur en somme.
EPITA est homologuée CTI.
EPITECH forme des “experts”, et donne un dipôme reconnu par l’état comme de niveau 1 (le master en est un aussi). Cela permet surtout d’avoir des ECTS et donc d’entrer dans le cursus européen pour avoir des équivalents avec quelques-uns des licences et master.
Non, EPITECH n’estp as une “fausse école d’ingénieur”, ils n’ont jamais voulu en être une (et c’est même parce que EPITA a fini par en être une que EPITECH a été créé), c’est une autre formation diplômante.
A l’opposé, 42 ne promet rien, ils ne savent même pas encore combien de temsp durerea leur formation.
Le 15/05/2014 à 20h16
Le recrutement sera original puisqu’il se basera sur les outils utilisés en entreprises comme les tests de personnalité et de situation, les analyses graphologiques
Omagad…
On pourrait nommer les abrutis qui utilisent vraiment ça en entreprise ?
Le 15/05/2014 à 20h21
Le 15/05/2014 à 20h25
Le 15/05/2014 à 20h28
Mon dieu le test de graphologie… On ne se débarrassera jamais de cette horreur? :(
Sinon bonne chance aux futurs étudiants, c’est une excellente initiative " />
Le 15/05/2014 à 20h33
Le 15/05/2014 à 20h39
Le 15/05/2014 à 20h55
Le 15/05/2014 à 21h20
Le 15/05/2014 à 16h07
LDLC, une boite en pleine forme
en forme de quoi ? " />
Le 15/05/2014 à 16h11
Les tests de personnalité et analyses graphologiques c’est plutôt positif. Ça permet aux étudiants d’être confrontés au recrutement arbitraire des entreprises. Peut-être devraient-ils confier l’entretien d’entrée à des boîtes de RH, si possible ignorantes des problématiques techniques.
Ces méthodes subtiles de recrutement font leurs preuves, pourquoi s’en priver ?
Le 15/05/2014 à 17h03
Le 15/05/2014 à 17h04
Le 15/05/2014 à 17h04
Qu’on arrête d’asphixier les universités, qu’on arrête de concentrer l’emploi à Paris et ca marchera déjà un peu mieux
Le 15/05/2014 à 17h04
Le 15/05/2014 à 17h09
Le 15/05/2014 à 17h09
Le 15/05/2014 à 17h13
Le 15/05/2014 à 17h17
EPITA/EPITEC donnent des diplômes reconnus par l’état, par contre EPITEC n’est pas homologué CTI, c’est tout.
Le 15/05/2014 à 17h20
Le 15/05/2014 à 17h26
LDLC a enlevé la mention des tests graphologiques de leur article, mais on la voit bien dans le cache Google (J’ai signalé ce changement à Nil).
Le 15/05/2014 à 17h26
Le 15/05/2014 à 17h31
Le 15/05/2014 à 18h03
Le 15/05/2014 à 18h11
Le 15/05/2014 à 18h15
Le 15/05/2014 à 18h16
Le 15/05/2014 à 21h22
Le 15/05/2014 à 22h39
Le 15/05/2014 à 22h45
Le 15/05/2014 à 22h53
Le 15/05/2014 à 22h59
Le 16/05/2014 à 05h21
Donc si tu veux, tu peux pas faire 3 ans Epitech puis partir en master à l’univ/école d’ingé
Si, je suis dans une école d’ingé et on a accueilli un bac+3 épitech en 4ème année. C’est juste que l’école a décidé d’invalidé quelques ECTS qu’il a dû rattraper en plus des cours normaux.
Comme je l’ai dit “certaines écoles et certains master”, c’est bien évidemment pas automatique mais ça ouvre les portes quand même.
En même temps, l’intéret de 42, c’est de proposer des méthodes pédagogiques différentes pour des gens qui n’ont pas le profil standard.
méthodes qui sont déjà proposées ailleurs mais avec un vrai programme pédagogique et un vrai but. Quand tu sais pas combien de temps tu vas garder les gens, c’est pas honnête.
Le 16/05/2014 à 07h01
Le 16/05/2014 à 08h53
Le 16/05/2014 à 10h39
Arrêtez de cracher sur le test de graphologie, il ne faut pas croire que parce que le candidat écrit mal il sera recalé !
Personnellement j’ai eu à faire une lettre de motivation manuscrite pour mon emploi, ça permet de faire le test de graphologie et d’écarter les informaticiens trop fainéants " />
On m’a dit par la suite que ça n’a rien de décisif, c’est juste un petit plus, comme le genre de questions “quels sont vos hobbies” ou “quelle est votre plus grande qualité”.
(3615 mylife : j’ai été embauché par cette même boîte alors que j’écris très mal, la faute en partie à un accident du bras et au fait que je manipule mieux le clavier/souris que stylo/feuille " /> )
Le 16/05/2014 à 12h30
Le 16/05/2014 à 12h55
“les analyses graphologiques,”
Je croyais que cela avait disparu du recrutement français depuis au moins 15 ans. C’était pas franchement reconnu pour rester poli, surtout à l’international.
Le 17/05/2014 à 07h45
Le 17/05/2014 à 13h55
Le 17/05/2014 à 20h23
Le 18/05/2014 à 15h54
Fixer des programmes et des buts tout au long de la vie d’un étudiant, n’est ce pas aussi leur désapprendre à le faire par eux même ?
quand tu es une école tu as un véritable but pédagogique. Il ne s’agit pas simplement de quantité de connaissance (puisque quoi qu’il arrive 90% des dites connaissances seront soit oubliées soit obsolètes (on est dans les IT ^^) à la fin de la période d’apprentissage) mais surtout de la cible professionnelles qui est visée.
Quand une école ne sait tellement pas ce qu’elle veut qu’elle ne prévoit ni diplôme ni le nombre d’années nécessaire à arriver à son but pédagogique (on parle bien de l’école, pas de l’élève pour l’instant), c’est vraiment malhonnête.
Les programmes c’est pas une manière de désapprendre. Quand tu es en études supérieur, très souvent tu as une grande souplesse dans les modules que tu choisis. Par contre c’est au département pédagogique de l’école de choisir quels modules proposer et pour cela il faut avoir vraiment réfléchi à l’objectif pédagogique. Une école c’est pas une formation e-learning payée par ton entreprise hein, c’est totalement autrechose. Et que 42 ait des méthodes pédagogiques propres est une hcose, mais qu’elle ne se comporte pas comme une école tout en prétendant en être une c’en est une autre et pour moi elle est très grave.
Il est possible que l’idée soit née du constat qu’en informatique certains autodidactes ont de grandes qualités. Et que ces qualités sont justement nées de cette absence de cadre qui leur as permis d’apprendre à apprendre et de devenir plus créatifs sur le long terme.
Mouai, faut arrêter de répéter la communication très marketting de l’école. Perso je dirai que 50% de ma formation est autodidacte, je suis dans une école d’ingé CTI, et sans les 50% non “autodidacte” je ne serai pas dans une telle situation de réussite, pourtant je ne fais pas partie des cancres !
Quand à la durée, si l’idée d’une école c’est de revenir à l’idée d’apprendre et non pas de faire juste de la sélection, la durée a t’elle toujours de l’importance ?
Oui ! une école c’est un projet pédagogique, par définition, un projet a une date de fin connue dès le début du projet (date de fin qui peut bouger, certes, mais elle doit exister, sinon c’est pas un projet). Or en disant aux gens “bah écoutez, vous êtes là, mais vous savez pas pour combien de temps”, ils n’ont pas un projet pédagogique et pour les élèves c’est encore pire car cela limite leur projet professionnel.
42 est une école nécessaire (dans sa pédagogie, dans son niveau de recrutement, dans les principes inculqués) mais sa communication et son manque de transparence limitent énormément la confiance que je lui confie.
Dans ce contexte n’est ce pas aux élèves de savoir quand ils cessent de progresser et doivent passer à autre chose ?
OMG : la progression ne s’arrête pas à la fin de tes études, et heureusement !
Ensuite entre une simple formation et une école il y a des différences importantes; tu veux te former : va sur FUN/coursera/MVA…
Enfin, je pense que l’idée est peut être de récupérer certains profils de surdoués qui ne peuvent pas réussir dans le système classique.
Dans le domaine des IT, le système classique -qui est déjà très varié- va justement permettre un vrai épanouissement aux sur doués. 42 ne vise pas du tout ces gens là, faut arrêter de répéter leur com.
Le 19/05/2014 à 17h12