Une enquête est toujours en cours pour expliquer le positionnement raté de deux satellites de la constellation Galileo, le GPS européen. Selon la presse russe, le problème viendrait d’une erreur commise dans le logiciel gérant l'assignation de vol. Plus près de nous, des voix se font entendre pour regretter le choix pour un lanceur russe.
Selon la presse russe, citant une source au sein de l’agence spatiale Roscomos, la mise en orbite ratée des deux satellites de la constellation Galileo aurait pour origine une erreur dans le logiciel suivi par le dernier étage Fregat de la fusée russe Soyouz. « En conséquence, l'étage supérieur a reçu une assignation de vol incorrecte, suivant en pleine conformité ce logiciel embarqué, il s’est alors délesté de ces unités à la mauvaise destination » a rapporté l'agence russe d'information Ria Novosti. Celle-ci souligne que cet étage supérieur et ce logiciel ont été conçus notamment avec le concours d'une entité publique russe, l’Academician Pilyugin Center.
Les regrets du coordinateur interministériel du programme Galileo
Interrogé par Usine Nouvelle, voilà quelques jours, Jean-Yves Le Gall, président du Cnes et coordinateur interministériel du programme Galileo, a expliqué pour sa part que probablement, « le dysfonctionnement se situe au niveau du quatrième étage du Soyouz, l’étage supérieur Fregat, qui place les satellites sur leur orbite définitive après deux impulsions consécutives. Pour une raison encore inconnue, la deuxième impulsion n’a pas été donnée dans la bonne direction ». Mais il confirme aussi une mauvaise nouvelle : finalement, les deux satellites ne sont pas récupérables pour épauler la constellation Galileo, ce programme européen destiné à concurrencer le GPS américain. Ces deux engins ne serviront finalement qu’à effectuer des tests.
Aux journées de l'université d'été du Medef, le même coordinateur du programme a regretté le choix fait au profit de Soyouz : « On a décidé de lancer Galileo avec le lanceur russe Soyouz dont on vante la fiabilité légendaire, mais là, on est tombé sur une difficulté. On aurait mieux fait de le lancer avec Ariane et d'ailleurs je pense que pour les prochains c'est ce qu'on fera. »
Commentaires (93)
#1
S’il ne sont pas récupérable c’est moche.
« On a décidé de lancer Galileo avec le lanceur russe Soyouz dont on vante la fiabilité légendaire, mais là, on est tombé sur une difficulté. On aurait mieux fait de le lancer avec Ariane et d’ailleurs je pense que pour les prochains c’est ce qu’on fera. »
Si on en avait envoyer 4 d’un coup oui ça aurait été mieux. C’est ce qu’ils comptent faire pour les prochains lancement mais Ariane était pas prête pour les lancements en grappe il me semble.
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Un “bug logiciel”… Parce qu’on parle de bug ailleurs qu’en programmation ?
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Ariane était pas prêt du tout pour ce genre de lancement.
edit : grilled par le knos.
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Ces deux engins ne serviront finalement qu’à effectuer des tests
Des test de “et si un satellite était pas à la bonne position” par exemple " />
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Et là, prochain lancement, 4 satellites d’un coup, et la fusée se crashe …
ArianeSpace va avoir l’air bien con … " />
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manquerait plus que des images volées des satellites à poil se retrouvent dans #fapenning 2nde édition, et la boucle sera bouclée " />
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Un lanceur Soyouz, donc russe, et on parle d’un simple bug, en pleine crise à propos de l’Ukraine. Mouais, j’ai beau pas être un adepte de la théorie du complot, j’ai du mal à voir la “simplicité” du problème…
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Ouch…. ça fait mal ! Surtout vu le coût des ces engins, ça fait mal de savoir qu’ils ne sont pas “récupérables” !!! " />
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Métier d’avenir : éboueur de l’espace, comme dans Planètes " />
(perso je signe tout de suite " />)
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J’avais lu (je sais plus où par contre) y a pas très longtemps que le code des fusées devenait de moins en moins maintenable et que des failles finissait par apparaître de plus en plus fréquemment et que la seule solution… c’était le code sparadrap
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Encore un qui a codé un int dans un char " />
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Quitte à la jouer théorie du complot…
Heureusement, le lancement de ces satellites avait été reporté à une date postérieure à la reconduction du contrat d’Arianespace pour le déploiement du reste des satellites… Le lancement se serait produit à la date initialement prévue, ça aurait peut-être changé la donne… le hasard fait bien les choses…
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Soyons modeste et souvenons-nous de l’explosion de la fusée Ariane 501 dû à un bug logiciel, le rapport de cet accident est particulièrement remarquable au niveau de l’analyse du déroulement des faits.
Tous les informaticiens devraient lire ce rapport.
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Fallait pas embêter Poutine avec l’Ukraine et sanctionner son économie.
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Oui, Glonass, comme GPS, ont des signaux militaires et des signaux publics.
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Academician Pilyugin Center.
M’étonne pas, déjà qu’ils savent pas épeler Plugin …
malin ca, de laisser des dyslexiques coder… " />
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Galileo! Galileo. Galileo! Galileo. Galileo! …
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Qui va payer pour cette faute? L’agence spatiale Russe? Une assurance? C’est pour “notre” pomme?
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C’est probablement encore une fois les européens qui accusent les russes d’un énième problème, sur ordre de l’empire du mal (les USA).
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a vouloir faire des économies, voila ce qu’il en coute, deux satellites bon pour la poubelle……..
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Alors après 8 pages de commentaires, on est plutôt sur la piste NSA ou KGB? " />
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“On a décidé de lancer Galileo avec le lanceur russe Soyouz dont on vante la fiabilité légendaire, mais là, on est tombé sur une difficulté”
Il peut dire tout de suite qu’ils voulaient économiser et faire un lancement low cost..
et bien, lancement low cost = lancement low orbite.
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Celle-ci souligne que cet étage supérieur et ce logiciel ont été conçus notamment avec le concours d’une entité publique russe, l’Academician Pilyugin Center.
Pour moi, faire ce genre de développement par concours, ca prouve TOUT le sérieux du projet " />
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Je parie que c’était codé avec des points cardinaux, dès que la fusée a tourné sur elle même çà a tout changé. On devrait coder avec des éléments précis, genre les nuages @Perceval " />
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Les humouristes sont de sortie ce matin (merci à eux, il y en a des bien bonnes, et cette f… compilation qui ne veut pas finir m’oblige à trouver de quoi tuer le temps)
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c’est les Russes. Au choix :
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« On a décidé de lancer Galileo avec le lanceur russe Soyouz dont on vante la fiabilité légendaire, mais là, on est tombé sur une difficulté. On aurait mieux fait de le lancer avec Ariane et d’ailleurs je pense que pour les prochains c’est ce qu’on fera. »
Encore faudrait-il qu’on ait eu de quoi faire ce lancement…
De plus, taper sur Soyouz c’est idiot car s’il est un domaine où la fiabilité ne sera jamais 100%, c’est bien dans l’aérospatiale !
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Sans oublier que Soyouz est l’un des lanceurs les plus fiables au monde.
Mais un raté, ben ça peut arriver même aux meilleurs. Tous les pays ont une liste de lanceurs qui ont merdé.
#90
C’est surprenant qu’ils ne puissent pas les utiliser, puisque dans le principe même du fonctionnement du GPS, et de Galiléo, la position exacte du satellite est prise en compte pour le calcul de la position au sol…
Est-ce que ça veut dire qu’ils ne savent pas exactement où ils se situent à cause de cette erreur …?
#91
Le problème c’est que l’algo de calcul est censé fonctionner avec une série de 30 satellites placés sur 3 orbites circulaires bien définies, chacun devant retrouver la même position dans le ciel par rapport au sol tous les (de mémoire) 10 jours.
Là on se retrouve avec 2 engins qui se baladent sur une orbite elliptique, donc avec une altitude changeante et une périodicité de la position dans le ciel par rapport au sol infinie. Ca rend les calculs plus complexes pour les intégrer avec les autres satellites.
Ce n’est pas impossible, mais il ne faut pas oublier que ça doit pouvoir être fait par des appareils grand public vendus à partir de 50€.
#92
Sinon, ils savent exactement ou ils se trouvent les deux engins, leurs paramètres orbitaux sont maintenant parfaitement connus.