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[MàJ] Flock Safety, la vidéosurveillance des plaques d’immatriculation et les fuites de données

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[MàJ] Flock Safety, la vidéosurveillance des plaques d’immatriculation et les fuites de données

Flock

Une entreprise états-unienne de reconnaissance des plaques d'immatriculation teste un nouveau produit permettant à ses clients, contre rémunération, de piocher dans une vingtaine de bases de données personnelles OSINT, administratives, policières ou commerciales. Un « saut cognitif » permettant de pivoter d'une plaque d'immatriculation aux données de son propriétaire, sans mandat ni ordonnance du tribunal.

Le 02 juin à 13h01

Mise à jour du 2 juin à 11 h : 404 Media relève que Flock Safety vient d'annoncer qu'il ne fournirait finalement pas de données provenant du dark web, ni donc de données émanant de violations de données connues ou de données volées.

Mise à jour ce 28 mai à 12 h : rajout d'un bloc en conclusion de l'article expliquant comment la police aux frontières US contourne la loi, sans mandats, pour effectuer des milliers de recherches liées à ses opérations d'expulsions d'immigrés.


Créé en 2017, Flock Group Inc. (ou Flock Safety) propose rien moins que d' « éliminer la criminalité dans votre communauté », en combinant ses systèmes de vidéosurveillance, de lecture automatisée de plaques d’immatriculation (LAPI) et de détection des coups de feu à des algorithmes d'intelligence artificielle permettant d'analyser les données sans avoir besoin de recourir à un opérateur humain.

Elle revendique plus de 5 000 « communautés » équipées, qu'il s'agisse de villes, quartiers résidentiels, associations de propriétaires, entreprises, centres commerciaux ou de santé, écoles, etc. Elles sont invitées à partager les données collectées avec les forces de l'ordre, qui peuvent elles aussi s'abonner à ses services, et déployer ses produits, caméras et logiciels, dont FlockOS, qui permet de les interconnecter et qui serait utilisé par 3 000 agences répressives.

Ses caméras, qui peuvent être alimentées par des panneaux solaires, enregistrent en permanence les plaques, la couleur et la marque des véhicules qui passent sous leurs objectifs. Elles stockent les données horodatées indiquant le moment et le lieu où chaque véhicule a été repéré. 404 Media relève que son système serait plus simple à utiliser qu'en réclamant un mandat à la justice, les forces de l'ordre n'ayant qu'à payer pour accéder aux données.

Flock Safety a également racheté à l'automne dernier Aerodome, une entreprise pionnière de l'utilisation des drones en réponse aux incidents, lui permettant de pouvoir envoyer des caméras « au-delà de la portée visuelle et sans avoir besoin d'un observateur humain » :

« Outre les stations d'accueil entièrement automatisées pour le remplacement des batteries, la capacité du logiciel d'Aerodome à détecter et à éviter les aéronefs à proximité permet […] aux forces de l'ordre de répondre immédiatement aux incidents en utilisant moins de ressources et en réduisant les coûts d'exploitation, tout en préservant la sécurité et la connaissance de l'espace aérien. »

Passer de la plaque d'immatriculation à la personne

Des diapositives de présentation internes de Flock Safety, des chats Slack et des enregistrements audio de réunions obtenus par 404 Media indiquent que l'entreprise veut désormais « passer du LAPI à la personne ». L'objectif serait de permettre à la police d'identifier et suivre beaucoup plus facilement les mouvements de personnes dans tout le pays, sans mandat ni ordonnance du tribunal.

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Commentaires (16)

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"tention les amateurs de blagues : je vous vidéosurveille.
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J'espère que tu apprécies la vue :bocul:
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A la base je pensai que c'était une page de dessins bonus, je ne m'attendais pas à un article sérieux
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moi aussi, franchement, j'aurais préféré :nonnon:
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Je pense qu'il faut porter plainte pour préjudice à ton image lié à leur activité orwellienne. :fumer:
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D'après la terminologie appliquée dernièrement, en tout cas dans notre beau pays, tu nous vidéo-protèges. :stress:
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"vidéoprotège" :cap:
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Sur la capture d'ecran, c'est dingue de ce dire que la recherche "impala" retourne des résultats sur des affaires judiciaires, des amendes avec photos...
Et en même temps, les brokeur gagnent plein de $$$ en achetant/revendant ce genre d'info, s'il y a des $ alors il y a des société américaine ou chinoise :D
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j'ai cru à un autre dessin bonus, je suis déçu :craint:
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L'Institut pour la justice, à l'origine de la plainte –
Attention, c'est le vrais. Pas celui concerné par le cacagate
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Je suis catastrophé par cette nouvelle même si elle est prévisible. Se faire pister par un inconnu ça fait flipper et c'est illégal mais quand c'est une entreprise, c'est OK. On marche sur la tête !
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C'est OK, et absolument pas dangereux ni potentiellement problématique, d'ailleurs les données sont bien protégées, promijuré!
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Finalement, le RGPD, c'est bien pratique.
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Donc la police fait du recelle de donnés ?
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C'est un concept qui ne doit pas existé aux états unis manifestement !
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« Nous vivons dans une démocratie occidentale régie par l'État de droit, établi par des représentants démocratiquement élus » :mdr2:

[MàJ] Flock Safety, la vidéosurveillance des plaques d’immatriculation et les fuites de données

  • Passer de la plaque d'immatriculation à la personne

  • Le marché concurrentiel de la (re)vente de données personnelles à la police

  • Des données « personnelles » devenues « propriétaires »

  • Que se passerait-il si des données étaient volées à Flock ?

  • Des données exploitées en violation de la Constitution ?

  • Les efforts de déportation massive de l'administration Trump

  • Comment la police aux frontières US contourne la loi, sans mandats

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