L’apprentissage de la programmation informatique sera-t-il bientôt obligatoire dès l’école primaire ? C’est effectivement ce qui se dessine au travers des projets de programme dévoilés hier par l’Éducation nationale. Des enseignements plus poussés en matière d’algorithmique auraient ensuite lieu au collège, à partir de la cinquième.
Après la refonte du programme de maternelle, au tour de ceux de l’école primaire et du collège. Le ministère de l’Éducation nationale a publié hier les projets de programmes pour les cycles 2 (du CP au CE2), 3 (du CM1 à la sixième) et 4 (de la cinquième à la troisième) – tels que validés la semaine dernière par le Conseil supérieur des programmes. L’exécutif insiste sur le fait que ces documents « constituent une première proposition, une préfiguration qui nécessite encore d’être travaillée ». Ils seront en ce sens « réexaminés et amendés suite aux avis et propositions recueillis durant la phase de consultation », laquelle devrait s’achever à la mi-juin. L'entrée en vigueur des nouveaux programmes est de toute façon prévue pour la rentrée 2016.
Ces projets de programme sont surtout censés parer aux limites des traditionnels programmes annuels, en fixant pour chaque cycle une liste des principaux enjeux et objectifs de formation, ainsi que les niveaux de maîtrise, les compétences et les connaissances que les élèves devront avoir acquis et savoir mobiliser à la fin d’un cycle. Comme on pouvait s’y attendre suite aux annonces de la ministre Najat Vallaud-Belkacem ainsi qu’à la récente publication du « socle commun de connaissances, de compétences et de culture » (qui sera lui aussi appliqué à partir de 2016), la programmation informatique vient frapper aux portes de l’école et du collège.
Un éveil progressif à la programmation, dès le CE1
Pour le cycle 2, dans le programme de mathématiques, il est ainsi prévu que « dès le CE1, les élèves peuvent coder des déplacements à l’aide d’un logiciel de programmation adapté, ce qui les amènera en fin de CE2 à la compréhension, et la production d’algorithmes simples ». Ce bref « repère de progressivité » en matière de géométrie ne figure pas parmi les compétences primordiales attendue en fin de cycle, mais cela démontre néanmoins que les écoliers pourraient systématiquement être éveillés au code informatique – et non plus de manière facultative et sur le temps périscolaire, comme c’est le cas aujourd’hui.
Dans le projet relatif au cycle 3, c’est-à-dire du CM1 à la sixième, le volet dédié aux mathématiques retient dans ce prolongement que les élèves « apprennent à utiliser des logiciels de calculs et d’initiation à la programmation ».
Vers une introduction à l’algorithmique et la programmation à partir de la 5ème ?
Les choses sérieuses débuteraient en fait à partir de la cinquième, puisque serait insérée selon le projet de programme du cycle 4 une « introduction de l’algorithmique et de la programmation », laquelle est censée renouveler « l’enseignement du raisonnement, éclaire[r] l’introduction du calcul algébrique et fourni[r] un nouveau langage pour penser et communiquer ». D’ici la fin de sa troisième, l’élève devrait ainsi savoir « analyser un problème complexe, définir des sous-problèmes, des étapes de résolution », et même « traduire un algorithme dans un langage de programmation ». Pour cela, les adolescents pourraient par exemple être amenés à coder des applications ludiques (de type Pong ou bataille navale), à s’initier au chiffrement, etc.
« La maîtrise d’un langage de programmation n’est toutefois pas un objectif du programme » souligne le projet de programme, dont les auteurs devaient très vraisemblablement être conscients du fait que l’apprentissage du code à l’école est loin de faire l’unanimité (voir par exemple cette interview de Benjamin Bayart). Restera maintenant à voir quelles seront les dispositions qui seront retenues.
Commentaires (97)
#1
Ce projet est donc toujours sur ses rails.
Ils ont des solutions pour trouver les formateurs/enseignants ? Je doute que la “maitresse” puisse donner un cours d’introduction aux langages de programmation.
#2
De toute façon ça risque rien, comme chaque ministre refait le programme tous les 2 ans, ça n’arrivera jamais " />
#3
Oui et ? C’était déjà le cas il y a 30 ans. Rien de nouveau donc.
#4
Mouais, il y avait effectivement de ça il y a 30 ans, mais un peu plus tard (plutôt CE2 / CM1).
#5
Content de voir qu’il est question d’algorithmique et programmation, et non de simple pissage de code^W^W^W “codage” comme évoqué auparavant.
#6
mouais mes cours sur MO5, TO7 ne m’ont jamais servit
#7
“La programmation informatique pourrait faire son entrée dans le programme de CE1”
Le codage pourrait faire son entrée dans le programme de CE1 " />
#8
En gros, ils vont coder le jeu du serpent?
#9
Je vois qu’on est de la même génération " />
#10
Je me souviens des bases de l’informatique et de la programmation avec le Logo. J’aimais beaucoup.
Nous avions même un petit robot dans lequel on “uploader” le code et il faisait le dessin sur une feuille.
#11
#12
ils vont jouer à la tortue, comme moi quand j’avais 10 ans sur un TO-5.
Il y a 25 ans. L’éducation nationale avance avec son temps…
#13
C’est en tout cas une bonne chose que de l’avoir joint au programme de mathématiques, ainsi que de rendre cet apprentissage progressif.
Je continue de penser que les principes abordés le sont trop tôt dans l’apprentissage de l’enfant. La notion de code en CE1 (7 ans) j’ai du mal. La notion de crypto en 5e (12 ans) pareil.
Il y a bien des petits génie pour qui ce serait possible et même facile, mais la majorité est déjà plus ou moins larguée par l’orthographe et le calcul simple. Leur demander de raisonner en binaire m’a l’air pour le moins difficile.
#14
#15
#16
Le robot en question,http://www.edurobot.ch/site/wp-content/uploads/2012/07/T3-face-nb.png
Et pour moi, c’était le langage “Tortue” =)
#17
C’est très bien la tortue (langage LOGO)
Ça permet de comprendre la notion d’instruction qu’on donne à une machine, de travailler la géométrie, les angles.
On peut aller plus loin avec la notion de boucle (repeter 4 fois avance 100 tourne à droite 90 pour faire un carré)
Franchement, la tortue, c’est sans doute le plus ludique :)
Et ça existe encore pour Windows, j’ai montré ça à ma fille justement quand elle avait 7 ans, mais c’était déjà trop (pas de notion d’angle étudiée en classe à cet âge)
Faire coder le jeu du serpent à des enfants ? En CE1 ?
Faut pas déconner, je suis sûr que certains en IUT info n’y arriveraient pas …
Franchement, si à 7 ans (âge des CE1) tu arrives à faire tout ça, t’es un génie !
#18
#19
Allez les enfants, aujourd’hui on va apprendre quicksort.
Ensuite, on verra ce qu’est un réseau de Feistel.
Et puis demain, on apprendra la transformation de Fourier.
La semaine prochaine, on apprendra à poser une multiplication.
#20
#21
Oui à l’algèbre de Boole en CP!
#22
Consultation qui s’arrête mi-juin pour quelque chose qui est disponible à la rentrée suivante " />
#23
#24
#25
Pourquoi on leurs apprends pas aussi la plomberie, la boulangerie..? pendant qu’on y est. Parce que oui, la programmation est un métier comme tout autre métier.
#26
#27
;)
#28
Programmer des applications ludiques ? O.o
Nan mais déjà que des gens de 18 ans, en école d’ingénieur, arrivent pas forcément à faire ce genre de programme, demander à des 5e de faire ça…
Du coup, en terminal après le BAC, tu devrais avoir les connaissances et la compétences pour monter ta propre start-up non ?
#29
un bon vieux rm -fr / ou un dd if=/dev/urandom of=/dev/sda est super ludique surtout le poste d’un camarade " />
#30
#31
#32
#33
Ma bête noire… j’ai jamais rien pigé à ce truc, j’en ai fait un an pendant mon bac pro ELEEC… Et je l’ai revu quand j’ai commencé un BTS SIO que j’ai abandonné…
Non pas par rapport à l’info, mais les matières générales " /> Pourquoi on demande des analyses de texte en BTS info ? merde. A ce niveau c’est de de la philo pour moi " />
#34
Tout a fais, les ministres essayent d’assurer le future de la France en terme de developper et d’innovation HighTech, mais au final les metier que l’on cherche c’est aussi ceux la comme tu le dis.
Personnellement si j’avais eu un “avant-gout” des metiers quand j’etais en fin de primaire ou au college, j’aurais peut-etre pas choisis d’etre dev en fin de compte.
Au final il faudrait faire des sections de differentes branches de metier afin d’éveiller l’enfant afin qu’il se rende compte qu’au final sa vie, il la passera a taffer ^^‘.
Sinon le CE1 je trouve ca trop tot, il y a d’autre priorité je pense, mais au college c’est tout a fait concevable d’avoir des cours d’algo et de programmation.
#35
#36
Ouais je vois bien le truc, 7ans, énième cours de programmation, un élève peste déjà sur son PC parce qu’il s’allume pas, la prise secteur était juste débranchée…
Ah nan mais attends, mais c’est un métier ça aussi de brancher les câbles, nan?
On aurait pas confondu langue et langage de programmation là..
ils veulent nous pondre des génies de Windev c’est ça?
#37
#38
Disons que la compétence “documenter ses programmes”, il n’est jamais trop tôt pour l’acquerir. " />
Spéciale dédicace à mes collègues qui ont fini leur CE1 depuis bien longtemps. " />
" />
#39
Apprendre le code a des gamins qui ne maitrise ni les math ni le françsais c’est une grande blague.
Les maths à la rigueur ca peut aller, mais le français ca permet de comprendre ce qui est demandé
#40
#41
mes parents avaient dans les annees 80 un petit livre “les maths modernes explique aux parents” bientot en librairie “le codage explique aux parents” " />
#42
et dans le même temps on envisage de supprimer les calculatrices programmables au Bac " />
" />
http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/11/2085421-les-calculatrices-programmables-seront-bientot-interdites-au-bac.html
#43
mouais…j’ai des doutes
Déjà pour que ça fonctionne bien il faudrait avoir 1 ordinateur par enfant, je doute qu’on soit à ce taux d’équipement. Et il ne faudrait pas occulter le coût de l’équipement, son maintien à niveau, etc. et là on se rend compte du défi !
#44
#45
Alors que finalement, apprendre à programmer avec une calculatrice c’est finalement ce qui est plus raisonnable et le plus facile à faire. Ca peut tout à fait s’intégrer dans le programme de mathématique durant le collège et le lycée et ça évite de se lancer dans des investissements hasardeux en ordinateur.
#46
" />
#47
La maîtrise d’un langage de programmation n’est toutefois pas un objectif du programme »
Maîtrise d’un langage de prog au CE1 " /> On connaît à peine les multiplications ! " />
Ca serait bien qu’on leur laisse un peu de temps avant d’être harcelé par des commerciaux véreux qui veulent ventre des experts en tout et leur sucer une commission indécente !
#48
Tu peu le coder beaucoup plus facilement que ça mais ça sera beaucoup moins optimisée. En tout cas quand je l’ai codé, je n’avais pas utiliser les liste chaînées ou autre et il fonctionnait très bien !
#49
Je pense qu’on devrait étudier un peu la chose avant d’apprendre la programmation aux élèves de CE1, c’est beaucoup trop haut niveau et pourrait altérer leurs pensées de tous les jours, contrairement à la logique mathématique, par exemple, qui est difficilement transposable à cet âge là.
Ce serait un peu comme donner une fois par semaine des cours de philosophie sur l’objectivité à des enfants, ils finiraient tous par réfléchir de la même manière, et le racisme et la xénophobie viendraient à disparaître. Qui nous pondrait alors des blagues sur les juifs ? Ce pourrait devenir la plus grande crise du XXIème siècle, la disparition du rire, et après, on connaît tous la suite : 1984.
#50
#51
Là où vous voyez un défi, moi, si je prends mon habit de politicard, je vois une formidable opportunité de créer un générateur d’€ très puissant, sachant que c’est l’unique but de probablement 95% des politiciens, si l’on s’en tient aux prédictions les plus optimistes.
#52
Je préfère la fork bomb dans la conf bash " />
#53
#54
#55
Utiliser du traitement de texte je pense que c’est obligatoire pour faire des C.V. donc trouver un boulot (oui LaTeX marche aussi)
Le tableur peut-être moins courant, mais ça reste quand même utilisé par une grande partie de la population, car cela permet l’exploitation de données sans avoir à utiliser une base de données.
#56
c’est cool.
déjà qu’ils savent pas parler/écrire/compter.
maintenant ils sauront…bah rien de plus,mais les profs auront encore une excuse de plus pour rien foutre.
depuis leur réforme POURRIE ,mon gosse commence a 9h le matin et fini a 15h20 tous les jours sauf le mercredi.
AVEC AUCUNE ACTIVITÉ AU BOUT!!
je suis obligé de payer une prof en plus des cours pour le suivre sur son évolution.
et je dois pas être le pire…
du coup prétendre (comme une prétention de yakafokon qui décide pour l’ensemble du groupe) apprendre l’informatique…
ouais,super..
j’ai jamais rien appris sur MO5 ou TO7 a l’école.
Il a fallut le CPC pour apprendre par moi même de façon LUDIQUE!!!
Mais qu’ils leur apprenne a écrire déjà!!
#57
#58
C’est super utile de savoir faire un C.V en France!
C’est pour devenir chercheur*
.
.
.
*d’emploi.
#59
L’algorithmie c’est super vaste … Au fond une recette de cuisine c’est ni plus ni moins un algorithme séquentiel (= une suite d’instructions). A partir de là je trouve ça plutôt normal qu’on l’enceigne tôt, c’est un peu la base d’un raisonnement (comme les mathématiques).
Après pour la difficulté on apprend des choses bien plus compliquées que ça en ce2. Quand je vois le nombre de gens en école d’ingénieurs qui trouvent que faire une division euclidienne base 16 c’est dur (en sachant que qu’on apprend la division euclidienne base 10 au ce1 et que la difficulté est exactement la même …)
#60
Ah un “collègue” de S.I.O^^.
Je suis d’accord sur le fait que l’analyse de texte ça sert a rien en bts info.C’était d’ailleurs là que j’avais les plus mauvaises notes XD.
#61
De même. Je n’ai jamais eu la moyenne.
#62
Il y avait déjà l’algo dans les programmes de maths du lycée, finalement c’est presque logiquement que ça remonte maintenant au collège.
Par contre quand je vois le mal qu’on des lycéens à faire et comprendre des algos simples, en collège ca va donner " />
#63
C’est simple. Au lycée, les geeks proposent aux profs des petites astuces pour donner des cours, au collège, les élèves au connaîtront autant que les profs, et pourraient être dégoutés de l’informatique
#64
Ça c’est de la légende, le niveau général en info des gamins est proche de zéro, sauf rares exceptions.
#65
#66
#67
En terminal S tu as quand même une forte probabilité d’en avoir un !
#68
Je me souviens aussi de l’atelier informatique au primaire dans les années 80 sur TO7 où on devait programmer une série d’instructions sur Logo pour dessiner des objets…
Le langage n’a peut-être pas servi ultérieurement, mais la logique de l’algorithmique, elle, est toujours utile. Ca permet de développer les capacités d’anticipation.
#69
#70
#71
Bwahaha, tu penses que ta génération était fondamentalement différente de l’actuelle ? Dis moi comment tu expliquerais ce miraculeux changement dans le comportement de chacun des nouveaux gamins, je suis curieux de savoir.
Vous savez, la différence se situait dans le contexte à mon avis, le monde entier découvrait l’informatique, chaque enfant pouvait avoir un impact sur le domaine, il était possible de faire un jeu-vidéo révolutionnaire avec 1000 lignes de code (ce qu’on code en un dimanche après-midi maintenant), il n’existait que très peu de programmes et tout était à bâtir. Et puis, il y avait tellement moins de technos, de plate-formes où se perdre. C’était un peu moins le bordel que c’est devenu. Sans oublier, il y avait ce côté mystérieux : jusqu’où irons-nous ?
So easy d’être motivé dans un tel contexte. Les pionniers parcourant le brouillard de guerre sont TOUJOURS plus motivés que ceux qui doivent remarcher dans leurs traces sans rien découvrir de nouveau.
Comme les sciences plus matures telles la Physique et les Maths, l’Informatique s’épaissit, certains coins ont été quasi entièrement découverts (souvent les plus intéressants), et donc la difficulté d’innover est sûrement passée de O(log(n)) à O(e^n). A moins que Snapchat soit une large contribution au progrès selon vous.
Heureusement que la loi de Moore est toujours là pour dropper quelques confiseries aux programmeurs en manque d’une meaningful purpose de temps à autres (la VR en est un exemple).
#72
Il sera bien drôle le jours où nous devrons collaborer sur quelque chose de l’envergure du LHC pour faire avancer le domaine.
#73
Je comprend pas l’intérêt de former les enfants à la programmation ? Pourquoi à ce moment là, ne pas envisager de faire un apprentissage des autres métiers aussi ? Même si la prog apporte une certaine méthodologie, chaque enfant n’est pas forcement fan d’informatique.
Bon pour ma pars j’ai appris (en privé) le binaire en CE2 et par la suite le basic. J’ai fais ça parce que j’aimais l’informatique et je savais déjà que je voulais bosser la dedans. Ceci dis, ça ne m’a pas empêché d’être nul à l’école. Jusqu’au jour où une conseillé d’orientation m’a sorti : “Non, c’est pas la peine, tu n’y arrivera pas, faut travailler dur. Et puis ça ne sert à rien, ce que tu fais, c’est de la soupe”. Je m’en souviens comme hier.
Aujourd’hui, si je pouvais la revoir, je lui mettrais une grosse tarte dans sa gueule.
Bref, je pense qu’il y a des choses plus importante à apprendre et à éduquer : Comme le fonctionnement d’internet, connaitre les risques, le problème de la vie privé, etc… Des choses qui me semble bien plus essentiel que la prog.
#74
#75
Ouai bah si ils refile des prof qui n’y connaissent rien etapprennent mal les bases , la France va devenir une succursale indienne de développeurs
.. j’étais en BTS info , la première année cours dalgo le prof n’était même pas compétente pour duvlgaire algorithme ,car ce n’était pas sa “formation” .. et je parle pas des autres profs de matière principale n’avaient pas les compétences de leur matière.. j’ai même eu un prof Wikipedia qui faisait ses cours le jour même…
Alors certes je sais qu’en primaire ce sont des profs généraux , mais si c’est pour que ce soit un prof formé 2 jours qui fasse cours…
#76
#77
#78
Je suis de l’intérieur de l’EN depuis quelques années et je vais vous dire que si cela est mis en place, il y a de fortes chances que cela fonctionne mal.
Sans revenir sur le bien fondé de faire travailler les élèves plus tôt sur le code (qui peut être utile comme d’autres choses citées, la cuisine ou la mécanique auto ou autre), le problème le plus important sera sans doute le manque de moyens fournis par l’état là dedans. Je ne pense même pas aux moyens matériels, parce que quelques ordinateurs ne coûtent plus rien, mais plutôt aux moyens humains.
Selon mon avis, l’informatique à l’EN est complètement déconsidéré voire méprisé. Des preuves ?
- Aucun concours à l’heure actuelle ne permet de devenir enseignant en informatique. Pour enseigner en BTS SIO, il faut passer par un CAPET d’économie et gestion et pour le BTS SNIR (Ex IRIS), il faut avoir … un CAPET de STI2D, dans lequel il n’y a pas de questions d’informatique (et avoir aussi de la chance). En l’état de mes connaissances actuelles, je ne pourrais passer aucun de ces deux concours. Heureusement que j’ai passé mon CAPET STI B4C centré sur l’électronique numérique et l’informatique en 2002 et que j’enseigne en BTS IRIS depuis plus de 10 ans (j’ai aussi fait des heures en SIO).
Bref, les informaticiens purs à l’EN ne sont pas les bienvenus. Enfin, si, on va vous dire de venir, mais on ne va pas trop vous parler des conditions de travail (peu de chance de faire de l’info, mutation obligatoire et pour des années en Ile de France où vous risquez de rester remplaçant pendant quelques années, BAC+5, mais payé à 1400€/mois à mettre en relation avec la mut en IDF …)
Pour ceux qui lisent ça et voudrait enseigner l’info, allez où vous voulez, mais pas à l’EN, faites prof en Fac où débrouillez-vous autrement, mais le passage par l’EN n’est pas une sinécure à l’heure actuelle.
Personnellement, je viens d’obtenir ma mutation pour une autre académie (après 12 ans en IDF) et ça va être encore une galère pendant plusieurs années si je n’arrive pas à me trouver un bon poste …
#79
C’était très instructif merci :)
Mais tu donnes un point de vue centré sur l’enseignement en BTS (ce qui est d’autant plus révélateur du manque de moyen et de motivation étant donné qui c’est censé être des études plus ou moins spécialisée).
Imagine ce que cela pourrait donné au collège au lieu de cours de français, musique, SVT, dessin etc…
Je pense que ce programme sera enseigné en cours de Technologie à la place du fameux porte-clé lumineux. La majorité des élèves reproduiront ce qu’on leur dit de faire sans forcément chercher à comprendre la logique derrière.
D’après ce que tu dis, les profs embauchés seront pas forcément des informaticiens, ou alors ce seront pas forcément des profs (dans le sens, des informaticiens pas pédagogues).
#80
C’est sûr que savoir analyser une expression de besoin, ça sert à rien en info.
#81
@Jed08 Effectivement, c’est centré sur le BTS, et quand on voit comment cela peut être géré pour des études spécialisées dans le domaine, ça laisse assez peu d’espoir pour une partie du programme de techno collège. Soit ils enfoncent des portes ouvertes (il y a 20 ans je faisais du Lego Lines (ancêtre des minstorm actuels) en techno), soit ils veulent que cela prennent une part beaucoup plus importante dans le programme de collège (ce qui se discute, je suis sceptique sur ce point quand des étudiants arrivent à avoir le bac, mais n’arrivent pas à faire 5+8 sans compter sur leur doigts).
Les profs qui le feront ne seront pas des informaticiens embauchés spécialement, ce seront des profs lambda qui ne seront pas formés pour (ou 3 jours de formation 3 ans après).
#82
Non l’algo est au programme de maths. Par contre je vois bien cette partie rentrer dans les nouveaux EPI.
#83
Putain, j’ai quand même honte de nos politiciens quand je vois ça …
#84
#85
Programme de math au lycée. Pas au collège.
De plus c’est aux profs de math de donner les cours d’algo, sans formation au préalable. Du coup, ils se démerdent un peu comme ils peuvent et font des programmes sur calculette dont l’objectif rentre dans le programme de math (genre, est ce que un nombre est premier ou non ?)
Donner des cours d’info, pour qu’à la fin de l’année un élève de 5e soit capable de coder une bataille navale, un pong ou un puissance 4, ça demande plus que quelques cours d’algo occasionnel dispensé par un prof de math.
#86
Je ne parle pas du programme de maths du collègeactuel, mais dans le projet de programme, l’algo fait partie intégrante des maths (c’est un des 5 thèmes du programme). Et le but est qu’à la fin du cycle, donc en fin de 3e, l’élève ait suffisamment de bases pour programmer des trucs simples (ça reste très ambitieux quand même).
#87
#88
#89
#90
Quelle matière va passer à la trappe pour compenser?
Les cours de primaires et collège ce ne sont pas des centres de formation, dans l’ordre des choses la programmation n’est pas prioritaire; ca peut se faire plus tard.
En plus il faudra former les professeurs pour ca alors que dans une ou 2 réformes ca n’existera plus.
#91
+1
J’ai fait du LOGO, du BASIC et des jeux éducatifs sur des TO7 en primaire. J’en garde un souvenir d’émerveillement.
C’était grave obsolète comme matos à l’époque, mais n’ayant jamais eu d’ordinateur entre les mains à l’époque, j’avais adoré. Aucun souvenir de ce qu’on avait précisément fait en BASIC, par contre.
#92
Un peu. Le plus gros changement cest que le programme est conçu sur l’ensemble du cycle et non plus détaillé année par année, avec des notions et compétences à atteindre en fin de cycle.
On est en train de passer d’un enseignement des maths en tant que science aux maths en tant qu’outils
#93
Ouaip c’était extrêmement primitif même pour l’époque, mais ça avait le mérite d’être une bonne entrée en matière. Pour le BASIC chez moi c’était les C64 et To7 qui éraient réservé à cette tache. Les Mo5 étant spécifiques au nanoréseau.
#94