Bientôt la fin du label Energy Star ?
Kill 'em All

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Depuis son investiture, Donald Trump et son gouvernement se sont lancés dans une croisade contre les sciences du climat et la transition écologique. Le label Energy Star pourrait bien être la prochaine victime en date.
Le 07 mai à 10h06
5 min
Société numérique
Société
Les craintes des scientifiques sur la suppression des données – notamment sur le climat – se sont malheureusement rapidement concrétisées après l’investiture de Donald Trump. Attaques qui se sont répétées ces derniers mois, avec des censures sur des centaines de mots, notamment crise climatique. Emmanuel Macron et l’Europe ont d’ailleurs fait plusieurs appels du pied aux chercheurs étasuniens.
Le label Energy Star – bien connu du grand public via ses étiquettes bleues collées sur différentes machines, notamment les ordinateurs – pourrait être la prochaine victime de la croisade de Donald Trump.
Clap de fin pour l’Office of Atmospheric Protection et Energy Star ?
Lors d’une réunion générale, lundi, de l’Office of Atmospheric Protection de l’Agence de protection de l'environnement des États-Unis, « des responsables de l’administration Trump ont annoncé que le bureau serait dissous et qu’Energy Star serait supprimée », rapportent le Washington Post et Reuters.
Nos confrères ajoutent que c’est le dernier élément d’une longue liste d’« attaques de l’administration Trump contre les normes d’efficacité énergétique ». Mais il ne s’agit pas uniquement d’empreinte environnementale, comme le rappelle Paula Glover, présidente de la coalition bipartite Alliance to Save Energy à CNN :
« La fin du programme Energy Star contredirait directement la promesse de cette administration de réduire les coûts énergétiques des ménages. Pour seulement 32 millions de dollars par an, Energy Star aide les familles américaines à économiser plus de 40 milliards de dollars en coûts énergétiques annuels ».
Enjeux environnementaux et économiques
Même son de cloche chez plusieurs officiels américains, notamment le sénateur Ed Markey : « L’efficacité énergétique n’est pas seulement une question environnementale, c’est aussi une question économique ».
En mars, près d’une trentaine de groupes industriels et de fabricants d’appareils électroménagers avaient envoyé « une lettre à l’administrateur de l’EPA, Lee Zeldin, l’exhortant de ne pas mettre fin à Energy Star parce qu’il s’agit d’une bonne collaboration "non réglementaire" entre le secteur privé et le gouvernement fédéral », rappelle Reuters.

Un programme qui a déjà 33 ans
Le programme Energy Star a été lancé en 1992 par l'Environmental Protection Agency américaine. Il est depuis utilisé un peu partout dans le monde, notamment en Europe pendant une bonne partie des années 2000.
Son but est de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’encourager « la fabrication d'équipements de bureau à bon rendement énergétique », rappelle la Commission européenne. Attention par contre, il ne « prend en compte uniquement la phase d’utilisation de l’équipement (et non tout le cycle de vie) », précise le ministère de l’Économie.
Un accord entre les États-Unis et l’Union européenne…
« Les équipements de bureau (ordinateurs, écrans d'ordinateur, imprimantes, photocopieurs, scanners, télécopieurs) consomment une quantité importante d'électricité pour fonctionner. Afin d'inciter les fabricants européens à améliorer les performances énergétiques de ces appareils, l'Union européenne a décidé de rejoindre en 2001, dans le cadre d'un accord valable cinq ans, le programme "Energy Star" et de mettre en place le label du même nom », explique le Sénat.
La présence du fameux logo « Energy Star » indique qu’il a « été conçu selon les spécifications techniques du programme et qu'il constitue dès lors un produit à haute efficacité énergétique ».
Un accord a été conclu entre l’Europe et les États-Unis en 2001, mais il a expiré en 2006. Un second Cooperation Agreement est signé la même année, puis un troisième en 2011, à chaque fois pour une durée de cinq ans. L’Europe disposait même de son propre organe de gestion de ce programme : le Bureau ENERGY STAR de la Communauté européenne (BESCE).

… qui a pris fin en 2018
La Fédération des Entreprises Internationales de la Mécanique et de l'Electronique (FICIME) précise que « l’accord entre les États-Unis et l’Union européenne, relatif au programme ENERGY STAR, a pris fin le 20 février 2018 par suite de son non renouvellement. Cet éco-label ne sera plus cité dans les cahiers des charges des appels d’offres ».
L’Europe confirme que le programme est effectivement enterré depuis maintenant sept ans. À la place, des étiquettes sur la consommation énergétique ont été mises en place pour certaines catégories de produits.
Pour les ordinateurs, il existe un programme de certification (payant) 80Plus pour les alimentations. Il permet de valider certains niveaux de rendements minimum en fonction du niveau de charge. Au minimum 80 % dès 20 % de charge pour la version de base, davantage pour les niveau Bronze, Silver, Gold, Platinium et Titanium.
Bientôt la fin du label Energy Star ?
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Clap de fin pour l’Office of Atmospheric Protection et Energy Star ?
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Enjeux environnementaux et économiques
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Un programme qui a déjà 33 ans
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Un accord entre les États-Unis et l’Union européenne…
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… qui a pris fin en 2018
Commentaires (15)
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Abonnez-vousLe 07/05/2025 à 10h35
Quant à Trump, comment dire... Bah y a rien à dire, c'est du Trump quoi...
Le 07/05/2025 à 10h38
S'ils perdent de l'argent, tant mieux.
Pareil pour la mère qui a voté Trump et qui a vu son fils emprisonné, désolé pour son fils, mais elle a choisi son camp.
Les américains mettent le monde en danger, donc je ne vais pas les plaindre.
Qu'ils perdent un max d'argent et de soft power.
Le 07/05/2025 à 12h10
Le 07/05/2025 à 12h15
Le 07/05/2025 à 10h49
C'est beau, le libertarianism 👌
Modifié le 07/05/2025 à 14h38
Il partage certaines positions des libertariens, mais c'est juste quand ça l'arrange.
Le 07/05/2025 à 13h49
Le 07/05/2025 à 14h09
Le 07/05/2025 à 16h10
Leur site c'est un comparateur de produit sur base de leur conso ici pour les machines a laver
Ils ont aussi un programme de normes pour les nouvelles constructions de maison (Next Gen) avec une liste de constructeurs/promoteurs essayant de suivre les normes.
Ainsi que des liens vers les aide a l'isolation etc.
Le 14/05/2025 à 11h38
Modifié le 08/05/2025 à 18h22
Espérons que le plan zéro gaz Russe de l'UE nous sorte collectivement de la sacrée neurasténie de ces sycophantes adeptes du troncage de norme pour se faire passer pour des émetteurs "non-intentionnels".
Le 09/05/2025 à 08h28
Le 10/05/2025 à 09h18
Je considère raisonnablement que les compteurs communiquants sont des produits suceptibles d'être distribués et/ou importés.
Cependant, je rappelle qu'il n'est pas obligatoire de dilluer (à la façon de faire un fromage) la dialectique énergie primaire énergie finale dans la production de signaux [CPL par exemple].
Pour plus de détails : https://jancovici.com/transition-energetique/vous-etes-plutot-primaire-ou-plutot-final/
Mais si quelqu'un a les chiffres exacts, et le bilan GES, de la substitution de la pétrolette du releveur par un réseau d'émetteurs radio pourquoi pas.
Le 14/05/2025 à 11h40
Modifié le 14/05/2025 à 18h03
Petit Debunking :
Article L333-1
1) Ces compteurs sont installés en zone 14-100 relevant du gestionnaire de réseau.
2) Le module CPL consomme de l'électricité en amont du shunt de mesure, il suffit de regarder la vidéo de Deus Ex Silicium
3) Le signal passe AUSSI par le shunt de mesure, c'est une énergie comme une autre bien la que période diffère du 50Hz !
Il en découle donc qu'ENEDIS fournit de l'électricité pour ses pertes, à lui-même !
De ce constat, on ne peut pas parler de gestion plus fine, elle est tout simplement nulle et le gestionnaire n'atteint pas son objectif de comptage, fût-il pour "pertes". [les gains et les pertes, ça se MESURE avant de s'inscrire dans un livret de compte]
L'emploi du mot de nécessaire renvoit donc à une autorisation administrative contraire à la loi. Aussi, on parlerait presque d'usurpation du consommateur et de son droit de proprieté [sur le cuivre relevant de la 15-100].
Car en effet, dissipant certaines trames CPL avec mon deuxième filtre TDK dont la résonance secondaire est un peu pourrie à 45khz* environ (soit la bande CENELEC A), je consomme bien parfois de l'électricité non comptée et passée par le shunt du compteur.
J'attends l'agent assermenté avec impatience et son intenable posture !
A moins qu'on culpabilise le consommateur d'électricité, sans le dénoncer à la Justice, de se procurer frauduleusement de l'électricité !
Quelle est l'origine de la Fraude déjà ?
Je trouve que c'est bien dommage d'avoir décidé en 2006, d'exclure le CPL du champ d'étude de l'ANFR. Cela aurait permis à la CRE de ne pas systématiquement être l'équivalent tragique du ministère de l'information dans Brazil car elle occulte de fait, un document déterminant la qualité du courant CPL que le consommateur doit recevoir !
Aussi, le truisme de la "libre circulation des pensées" ou "de la coupure de connexion internet" ressemble à une bataille navale dont on connaissait pourtant les vainqueurs !
Est-ce à dire par ailleurs que la confusion entre l'intermittence d'émission CPL et l'intermittence des ENR sur le réseau électrique serait la justification au torchage du cul avec le principe de précaution ?
Vous avez 4 heures.
*Effets thermiques doublement validés avec LTspice.