Diversité, inclusivité : le grand vent contraire chez les géants de la tech
Santa Ana numérique
Le National Center for Public Policy Research, un think tank conservateur, a fait une proposition au conseil d’administration d'Apple: supprimer l’ensemble de ses programmes DEI (diversité, équité et inclusion). Si l’entreprise a refusé, d’autres ont déjà basculé, comme Meta et Amazon, dans ce qui semble être un mouvement de fond.
Le 13 janvier à 16h14
10 min
Société numérique
Société
Dans un document remis par Apple à la Securities and Exchange Commission (SEC) américaine, on peut lire que cette proposition a été refusée, Apple l’estimant « inutile » puisque la société « dispose déjà d'un programme de conformité bien établi ».
En outre, Apple critique la proposition, car elle chercherait « de manière inappropriée à microgérer les programmes et les politiques de l'entreprise ». L’entreprise a dit s’efforcer de « créer une culture d'appartenance où chacun peut donner le meilleur de lui-même ».
« Destruction de valeur »
Cette proposition avait été formulée par le National Center for Public Policy Research, un think tank conservateur. Sur le site de ce dernier, on peut lire par exemple que « Mark Zuckerberg a agi en bon capitaliste en répondant aux appels à la liberté d’expression » et que « les programmes DEI sont le problème ».
Pour le NCPPR, ils sont en effet un vecteur de discrimination positive. Le groupe de réflexion estime ainsi que « la DEI peut accroître l'hostilité sur le lieu de travail et les préjugés raciaux », « sème la discorde et détruit la valeur ».
Qu’il s’agisse cependant d’Apple ou d’autres entreprises, l’annulation des programmes DEI est loin d’être un cas isolé. Il s’agit d’un mouvement de fond, en partie basé sur des considérations juridiques, auxquelles le NCPPR fait souvent référence dans ses prises de position.
Les programmes DEI illégaux ?
La Cour suprême, à majorité conservatrice, a rendu en effet un important avis en 2023 contre la politique d’admission de l’université d’Harvard, épinglée pour avoir fait de la « discrimination positive raciale ».
L’université a été jugée coupable de violation du 14ᵉ amendement de la constitution américaine, qui vise à garantir l'égale protection de tous ceux qui se trouvent sur son territoire. C’est sur la base de ce même amendement que certaines jurisprudences fondatrices ont été établies aux États-Unis au cours des dernières décennies. Par exemple, l’arrêt Reed v. Reed de 1971 établissant la stricte égalité des droits entre hommes et femmes, ou encore Obergefell v. Hodges, qui en 2015 avait fait du mariage homosexuel un droit constitutionnel.
La décision contre Harvard a créé une onde de choc alimentant les conversations autour de ces politiques. Dans son sillage, les procureurs généraux de 13 États ont envoyé une lettre aux patrons des entreprises du classement Fortune 100 pour les mettre en garde : leurs politiques DEI pouvaient se retourner contre elles, puisqu’il était établi au niveau fédéral que la discrimination, dans un sens comme dans l’autre, était illégale.
« Traiter les gens différemment en raison de la couleur de leur peau, même à des fins bénignes, est illégal et répréhensible. Les entreprises qui se livrent à la discrimination raciale doivent faire face, et feront face, à de graves conséquences juridiques. Dans une inversion des pratiques discriminatoires odieuses d'un passé lointain, les grandes entreprises d'aujourd'hui adoptent des initiatives explicitement fondées sur la race qui sont tout aussi illégales », avertissait la lettre, publiée notamment par le Wall Street Journal.
Dans la foulée, de nombreuses entreprises ont lancé des audits. Le cas de McDonald’s, relaté la semaine dernière par Forbes, est à ce titre représentatif de l’agitation qui régnait depuis plus d’un an.
Quartier libre
Mais si de grandes réflexions étaient en cours depuis des mois, toutes les décisions semblent arriver en même temps, dans le sillage de l’élection de Donald Trump pour un nouveau mandat. L’omniprésence d’Elon Musk, futur ministre de « l’efficacité gouvernementale », s’avère être un catalyseur de cette bascule dans la politique DEI, le patron de Tesla et SpaceX étant notoirement « anti-woke ».
Les déclarations de Mark Zuckerberg la semaine dernière ont enflammé la poudrière. Le patron de Meta a annoncé un vaste changement de politique dans ses conditions d’utilisation, adoptant un modèle calqué sur celui de X. Les vérifications d’informations seront ainsi abandonnées au profit de notes de la communauté, l’ensemble devant s’équilibrer seul. Zuckerberg indiquait que cette transformation était nécessaire pour remettre la liberté d’expression au premier plan. Une lettre ouverte a été publiée par une partie des associations et médias s’occupant jusqu’ici du fact-checking, mettant en garde Zuckerberg contre les conséquences d’une telle décision.
Rapidement, divers constats ont cependant nuancé le noble objectif. C’est surtout le cas avec le changement profond dans les conditions d’utilisation, la sacro-sainte liberté d’expression aux États-Unis permettant de donner un avis tranché sur tous les sujets, sans presque aucun filtre. « Nous autorisons les allégations de maladie mentale ou d'anormalité lorsqu'elles sont fondées sur le genre ou l'orientation sexuelle, compte tenu du discours politique et religieux sur le transgenrisme et l'homosexualité et de l'utilisation courante et non sérieuse de mots tels que “bizarre” », peut-on ainsi lire.
Mark Zuckerberg promeut « l’énergie masculine »
En Europe, la situation promet d’être complexe. Même si Meta a indiqué que ces changements ne seraient pas appliqués dans l’Union pour le moment, la rhétorique de Zuckerberg ne passe pas inaperçue. Pour The Guardian, il est évident que la nouvelle politique de Meta mènera au « clash avec l’Europe ». Les discussions sont déjà alimentées par l’arrivée de nouvelles publicités sexuellement explicites dans Facebook, y compris sur le Vieux continent, comme le signale le Washington Post.
Parallèlement, Zuckerberg se plaint largement de la régulation en Europe, rejoignant en cela les positions bien connues d’autres grandes entreprises, dont Apple et Microsoft. Le patron de Meta en appelle à Donald Trump pour en finir avec les amendes massives imposées en Europe sur les sociétés américaines, comme l’indiquait récemment Politico.
L’Europe, elle, affirme qu’elle ne pratique aucune censure des réseaux sociaux et qu’elle ne dicte pas aux entreprises quelle forme la modération doit adopter, a indiqué Reuters il y a quelques jours. En revanche, quelle que soit la forme que le processus revêt, l’entreprise doit mener une étude d’impact et en communiquer les résultats à la Commission, du moins pour les structures soumises au DSA.
Zuckerberg, lors d'un long échange avec Joe Rogan (qui a largement relayé les complots anti-vaxx pendant la crise sanitaire), a évoqué des environnements d’entreprises « culturellement castrés ». « Je pense que l'énergie masculine est une bonne chose », a affirmé le patron de Meta. Il estime qu’une dose d’agressivité apportera des changements bénéfiques.
Il a également fustigé les gouvernements imposant des restrictions aux entreprises, notamment les commentaires de Joe Biden sur la responsabilité des grandes sociétés de la tech pendant la crise sanitaire. « Le gouvernement américain devrait défendre ses entreprises », a-t-il ajouté. Cet échange a été copieusement critiqué, notamment par la journaliste Elizabeth Lopatto sur The Verge.
Autant de prises de position qui semblent essentiellement conçues pour fluidifier la relation avec Donald Trump, qui avait largement critiqué la modération sur Facebook. Et pour cause : il en avait lui-même fait les frais. Une visite privée à Mar-a-Lago après l’élection, la promesse d’un paiement d’un million de dollars pour la cérémonie d’inauguration du président élu ou encore le remplacement de Nick Clegg par Joel Kaplan, proche de Trump, au conseil d’administration de Meta ne sont que quelques-unes des manœuvres allant dans ce sens. Difficile de savoir si ces décisions reflètent des convictions ou sont à prendre sous le « simple » prisme d’une stratégie commerciale visant à assurer le succès de Meta dans les années qui viennent, comme le suggérait Business Insider la semaine dernière.
La Silicon Valley en ordre de marche
Même si les déclarations de Mark Zuckerberg attirent largement les feux de la rampe, le mouvement est d’ampleur dans la Silicon Valley. Il est d’autant plus visible que les entreprises concernées fournissent des outils permettent la mise en contact de milliards de personnes et la diffusion d’informations. Un grand virage politique que nous pointions le 10 janvier.
Là encore, l’empreinte laissée par Elon Musk sur la communication est manifeste. Le 9 janvier, il affirmait ainsi que les politiques DEI étaient responsables des incendies catastrophiques qui ravagent actuellement la Californie, et plus spécifiquement la zone entourant Los Angeles, largement alimentés par le vent de Santa Ana. Il relaye ainsi la théorie selon laquelle Kristin Crowley, première femme et première LGBTQ à la tête de département de police de Los Angeles, a mis en place une politique de diversité ayant conduit à embaucher des personnes moins compétentes, comme le relatait Forbes.
Mark Zuckerberg adopte manifestement la même ligne, alors que les deux patrons parlaient d’en venir aux mains durant l’été 2023, enchainant les provocations. Depuis, les positions semblent nettement plus en phase sur de nombreux sujets, dont l’opposition au projet d’OpenAI de transition vers le profit.
Si la décision d’Apple est la dernière information en date sur la gestion des politiques DEI dans la Silicon Valley, elle n’est pas la seule. Amazon a fait de même durant les derniers jours de 2024, mettant « fin aux programmes et documents obsolètes ». « Plutôt que de demander à des groupes individuels de construire des programmes, nous nous concentrons sur des programmes dont les résultats ont été prouvés – et nous visons également à favoriser une culture plus véritablement inclusive », écrivait ainsi Candi Castleberry, vice-présidente d'Amazon chargée des expériences et de la technologie inclusives, dans une note publiée par Bloomberg.
Chez Google et Microsoft, il n’y a pour l’instant pas d’annonces sur les évènements récents. En revanche, on sait que Microsoft a déjà supprimé son équipe DEI durant l’été dernier. La société affirmait que les besoins avaient changé, mais que cela ne changerait rien à sa politique d’embauche. Zoom avait fait de même plus tôt dans l’année. Google, de son côté, avait réduit la taille de son équipe dès 2023, en même temps que Meta d'ailleurs. Un mouvement qui avait ainsi commencé bien avant la récente polarisation et qui faisait dire à TechCrunch, en juillet dernier : « Le grand recul est arrivé ».
Diversité, inclusivité : le grand vent contraire chez les géants de la tech
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Les programmes DEI illégaux ?
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Mark Zuckerberg promeut « l’énergie masculine »
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La Silicon Valley en ordre de marche
Commentaires (26)
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Abonnez-vousHier à 16h34
Modifié le 13/01/2025 à 16h42
Aujourd'hui à 01h00
Aujourd'hui à 11h41
Modifié le 13/01/2025 à 17h05
- Zuck' qui revient sur ces politiques néfastes, et qui met en place les notes de communauté
- Fin de la discrimination "positive" institutionnalisée/instrumentalisée
- Les "fact checkers" qui vont devoir se chercher un vrai travail
- Des roumains qui défilent dans la rue contre l'annulation de l'élection
- L'alliance du pire, extrême gauche et extrême centre, qui appelle à fuir et censurer quand les choses ne vont pas dans leur sens, mais pas trop quand même
Cette année va être une pure année ! (pour ceux qui on la ref')
Sans oublier cette petite info, merci Musk & Bezos : https://www.mac4ever.com/divers/186455-cybertrucks-a-los-angeles-elon-musk-est-il-l-homme-de-toutes-les-catastrophes-naturelles
Hier à 17h32
Après, pour les déclarations récentes de Zuckerberg, c'est un autre sujet.
Hier à 17h41
Je n'arrive pas à m'arrêter sur une idée car aucune n'est parfaite. D'habitude je m'en fiche, mais là tout de suite, en réaction à cet article, voilà ce que j'en pense: En tant qu'homme "blanc", 1m80, 80kg, châtain, yeux marrons, pas vraiment handicapé (en dehors de quelques troubles autistiques léger), hétéro. Je me sens discriminé.
La conséquence de la discrimination positive, c'est qu'à compétence supérieur, je peux me voir refuser un poste car je ressemble à la majorité des gens?
Modifié le 13/01/2025 à 17h52
(Je dis ça en étant dans la même situation que toi, trouble autistique en moins.)
La discrimination positive, c´est une solution imparfaite pour que ce ne soit pas toujours les mêmes qui aient le beurre et l´argent du beurre.
Personne ne dit que c´est une solution idéale. Mais je n´ai jamais vu aucun de ses virulents détracteurs proposer une alternative.
Hier à 19h40
Hier à 20h03
Ce sont des sujets difficiles, parce qu'il ya toujours quelqu'un qui a le poste et quelq'un qui ne l'a pas. Mais la vraie question sur le long terme, c'est qu'est ce qu'on fait chacun, individuellement, pour s'assurer que chacun ai/aura une opportunité de réussir.
Aujourd'hui à 08h33
- Tu veux dire que tu es controle toutes les 15s par la police en fonction de ton faciès ?
- Tu veux dire qu'en tant que femme tu es obligé d'être 2 fois meilleure que tes collègues masculins pour espérer la même augmentation ?
- Tu veux dire qu'en tant qu'habitant de quartiers sensibles, tu es obligé de changé d'adresse et de ne pas mettre de photos pour espérer que ton CV passe le cut ?
Je te plains de tout mon coeur.
Modifié le 14/01/2025 à 12h08
Et vu que tu me rentre dedans avec des questionnements hors-sujet, je peux faire la même chose? (c'est de la rhétorique, je me fiche des réponses)
- Parce que certaines personnes se font contrôler au faciès par la police, tu trouves normal de favoriser leur embauche malgré qu'ils soient moins compétents? Embauchons donc des gens moins compétents, et le monde se portera mieux.
- Dans la grande pêche et de la pêche au large, dangereuse et contraignante, les femmes ne sont que 0,5%. Où est la discrimination positive dans ce domaine?
- 58 français morts au Mali, 57 sont des hommes. Où est la discrimination positive dans ce domaine?
Sur la forme de ton commentaire, tu sais que ça pousse les gens à être extrémiste?
Sur une échelle de 1 à 10, je suis plutôt entre 4 et 6 ("neutre avec un avis"), mais si tu me rentre dedans avec un argument 1, je te réponds avec un argument 10 (ou inversement), même si ce n'est pas vraiment ce que je pense. (ex: la première partie de ce commentaire)
Je trouve tes interventions souvent pertinentes et raccord avec mes valeurs, mais je me permet un conseil, si tu veux convaincre, évite de rentrer dans les gens pour si peu. Surtout que le début de mon commentaire, je dis que je n'arrive pas à m'arrêter sur une pensé à ce sujet, et tu me mets direct dans une case de partisan d’extrême droite. Moi tout ce que je veux faire passer, c'est que la discrimination positive, ça reste de la discrimination, et que la discrimination positive n'est à mon avis pas une bonne solution. Tout en disant, toujours à mon avis, qu'aucune solution n'est parfaite.
Modifié le 13/01/2025 à 17h49
Vieux comme le monde.
Hier à 21h14
Il y a un moment ou il faut arrêter les dégâts: Avant la discrimination dite positive en politique, exemple très visible de tous, on avait des Simone Veil... puis Ségolène Royal ensuite Sandrine Rousseau et autres Mathilde Panot: D'un top niveau on est passé en quelques décennies à la connerie, puis la bêtise et la crasse vulgarité. Certaines ont vu le filon et foncé là ou elles n'auraient dû avoir aucune chance de percer.
Aujourd'hui à 07h10
Aujourd'hui à 11h43
Aujourd'hui à 11h37
Par ailleurs tu trouves que le niveau chez les hommes s'est amélioré ?
Quitte à comparer des choux et de carottes,
Entre Jaurès/Badinter/Chirac/Sarkozy/Macron/Bardela ?
On peut arrêter de dire des idioties ?
Aujourd'hui à 11h45
Hier à 20h09
Il peut pratiquer du jujitsu depuis quelques temps, je demande à voir si son niveau sera suffisant face à l'aïkido que je pratique depuis enfant
Blague à part, ce discours masculiniste au possible est d'une toxicité sans nom. Les individus comme lui (Musk, Trump et consorts) font les malins seulement parce qu'ils vivent dans des tours d'ivoire. Mais mettez les face à la réelle agressivité de ce monde, et ce seront des pleutres qui battrons retraite la queue entre les jambes (sans jeu de mot).
Hier à 20h21
Bref une idée séduisante qui a, comme d'habitude, été mise en œuvre en mode binaire tout/rien et a fini en militantisme binaire pro/anti. A croire qu'on ne sait plus changer les choses progressivement et de façon mesurées. Faut forcément que le changement soit brutal et total.
Modifié le 13/01/2025 à 21h51
Concernant Zuckerberg, alors que d'autres entreprises se sont souvent contentées d'un simple communiqué, il en fait curieusement l'étalage autant que possible en allant parfois trop loin. Il est clair (et l'article évoque partiellement l'idée) qu'il le fait pour espérer que Trump et les siens fasse pression sur l'Europe pour que ce dernier cesse de lui nuire. A voir dans les prochaines semaines si c'est vraiment le cas et si ça marche.
Il n'empêche que le concept de DEI ne serait pas autant attaqué s'il n'avait pas parfois dérivé. Je suis dans l'idée que lorsque l'on donne des munitions à ses ennemis alors il ne faut pas se plaindre s'il les utilise, et qu'un concept soit décrédibilisé dans son ensemble en conséquence.
Modifié le 13/01/2025 à 23h42
Pourquoi pas, mais il ne faut pas oublier l'histoire des États Unis, où des politiques racialistes et discriminatoires étaient en place jusqu'en 1964 dans de très nombreux états. Le concept d'universalisme est avant tout européen, et la distinction par la "race" est encore communément admise aux 🇺🇸. Bref, aux grands maux les grands remèdes. La situation en France, même si elle produit des effets de discrimination analogues, (voire plus importants parfois du fait justement de l'absence de politique de discrimination positive) est très différente. On ne peut pas directement comparer les effets (réels) du colonialisme européen sur les populations à celui d'états qui on connu l'esclavage sur leur sol.
De fait, de par l'éducation philosophique de la population française, la discrimination positive est difficilement acceptable : l'égalité en droit du citoyen prime. Les politiques de réduction des inégalités socio-économiques sont les seules légitimes chez nous, et en tant que Français "racisé" je trouve ça très bien comme ça. Mais je me garde de juger trop sévèrement ces politiques dans un autre contexte historique et politique que la France.
Bref, les DEI, ça s'explique. Dans l'idéal il faudrait pouvoir s'en passer. Mais la réalité des inégalités de naissance est indéniable pour la plupart des gens issus de minorités visibles.
Edit : auto modération
Aujourd'hui à 08h34
Le problème c'est que non seulement le monde n'est pas idéal mais qu'en plus les extrémistes de droite sont en train de prendre le pouvoir.
Aujourd'hui à 11h53
Ils s'y mettent tous ^^
Aujourd'hui à 11h55
Symptomatique d'une époque ou la victimisation est (bientôt fut) à la mode. Sujet de philo pour toi: "L'acte gratuit existe-t'il?".
Aujourd'hui à 09h55
Nous sommes avant tout des gens éthiques… la prio #1 c'est le pognon. Après, éventuellement on peut brasser du vent avec des discours qui émeuvent ceux qui les croit.
Ca va être dur de regagner en crédibilité après ça.
Encore une fois ça doit un peu éveiller les européens sur leurs dépendances étrangères.