Connexion
Abonnez-vous

Jungle dans la fibre : les armoires connectées ne prennent pas, Orange change de stratégie

Coke en STOC

Jungle dans la fibre : les armoires connectées ne prennent pas, Orange change de stratégie

Alors que le déploiement de la fibre avance à marche forcée, il y a toujours des problèmes de vandalisme et de qualité de travail dans les armoires. Des fabricants ont dans leurs cartons des serrures connectées, mais aucun opérateur n’en veut pour le moment. Orange prend même le contre-pied total et ne ferme plus à clé les armoires.

Le 17 octobre à 09h12

Il y a trois ans, lors de l'université d’été du THD, plusieurs fabricants exposaient fièrement des serrures connectées pour essayer de protéger les armoires de rue des actes de vandalisme et des dégradations, mais également pour assurer un suivi des interventions.

Sans refaire toute l’histoire, le fonctionnement actuel passe par le mode STOC (Sous Traitance Opérateur Commercial). Dans ce mode de fonctionnement, l’opérateur d’infrastructure (celui qui déploie le réseau) sous-traite le raccordement du client final à l’opérateur commercial.

Problème, les techniciens en bout de chaine sont parfois payés au lance-pierre et uniquement si le raccordement fonctionne, il faut donc activer le client, quitte parfois à en débrancher un autre (et à revenir pour un SAV…). Les dérives sont connues depuis longtemps et nous y avons déjà consacré des dossiers.

De l’enthousiasme il y a trois ans...

Il y a trois ans, l’entreprise Grolleau présentait sa serrure connectée G’Access. L’installation se voulait simple : « On remplace la poignée et on vient mettre un bloc tout prêt […] Il n’y a pas besoin de perçage supplémentaire », nous expliquait Benoit Tiercelin (chef de projet). La société nous indiquait même en être à la troisième génération de serrure.

Nexans aussi était présent, avec sa serrure Infrabird, qui peut s’installer sur toutes les portes des points de mutualisation en quelques minutes et sans perçage ; c’est « une solution universelle », nous affirmait Patrick Le Deun (chargé de clientèle). La serrure connectée est désormais dans le giron d’Aginode, une nouvelle marque de Nexans.

Les deux concurrents assuraient mener des expérimentations avec les opérateurs d’infrastructure, avec de bons résultats. Et, qu’en est-il aujourd’hui ? Rien… aucun déploiement d’ampleur alors que les technologies sont prêtes à être commercialisées depuis longtemps maintenant. C‘est en tout cas ce que nous expliquent les deux fabricants, croisés cette semaine lors de l’édition 2024 l'université d’été du THD de l'Université de la Transition Numérique des Territoires (UTNT). Le salon a en effet changé de nom cette année.

... à la résignation cette année

Nous avons également discuté avec d’autres sociétés proposant des systèmes pour renforcer la sécurité des armoires. Certaines commercialisent des serrures connectées de partenaires en option (sans vraiment les mettre en avant, faute de demande), d’autres sont prêtes avec également des solutions maison. Il y a une constante sur le salon : les opérateurs ne sont visiblement pas intéressés, nous rétorquent en chœur ceux qui deviendraient de potentiels concurrents si ce marché devait se déployer.

Quand on en discute avec opérateurs d’infrastructure, la question du coût revient souvent sur le tapis. Selon Grolleau et Aginode, la facture se situerait entre 500 et 1 000 euros pour installer une serrure connectée sur une armoire de rue… à multiplier par le nombre d’armoires dont dispose chaque opérateur.

Mais selon Orange – nous parlons de la branche OI (Opérateur d’Infrastructure) de la société, comme Altitude, XpFibre… – l‘explication de ce désintéressement pourrait être encore plus simple.

Orange passe en mode open bar sur les armoires

Un représentant de l’opérateur nous explique qu’il prend pour le moment le contre-pied total. Plutôt que renforcer la sécurité des armoires, il ne les ferme plus à clé. Plus besoin de les forcer pour les ouvrir (mais n’importe qui peut y accéder), et donc moins de vandalisme. Dans l’ensemble, cette solution semble pour le moment donner satisfaction à tous les niveaux.

Nous posons alors la question du suivi des interventions et des responsabilités en cas de problème (avec un débranchement sauvage par exemple). Une traçabilité des opérations est en train d'être mise en place avec l’ensemble des opérateurs (aussi bien d’infrastructures que commerciaux), avec un suivi des interventions et des incidents déclenchés suite au passage d’un technicien.

Lorsqu’un technicien se rend dans une armoire et procède à un branchement (ou une modification quelle qu’elle soit), l’opérateur qui a mandaté le sous-traitant fait remonter l’information de l’intervention à un service centralisé entre les opérateurs. Ces opérateurs peuvent alors vérifier si un de leurs clients a été débranché au niveau de cette armoire pendant l‘intervention du technicien. Si c’est le cas, il fait suivre le signalement pour que le fautif corrige le tir.

La mise en place de cette fonctionnalité se fait par lot. Pour le moment, le premier est en place : la remontée de l’information suite à une intervention dans une armoire. La seconde étape sera de la traiter par l’ensemble des opérateurs et d’agir si besoin. Cela devrait être mis en place en 2025 selon Orange.

Le mode STOC a « beaucoup progressé en deux ans »

Dans l’ensemble, la situation semble s’améliorer sur la question des armoires de rue. Plusieurs opérateurs nous le confirment, à l’instar de David Elfassy (président d’Altitude Infra) : « le taux d’anomalie a tendance à décroître », mais tout n’est pas parfait, loin de là. Il ajoute qu’il y a encore 10 % des branchements qui ne se font pas via la route optique donnée par l’opérateur d’infrastructure (alors que les techniciens sont censés la respecter).

Depuis maintenant plusieurs mois, les techniciens doivent prendre des photos avant, pendant et après l’intervention et les remonter aux opérateurs d’infrastructure, qui utilisent une intelligence artificielle pour vérifier la conformité. Chacun développe sa propre IA, mais la fait valider par les autres pour travailler en confiance les uns avec les autres, explique David Elfassy. Chez Altitude, cela représente environ 13 000 photos par jour. Les opérateurs commerciaux limitent aussi le nombre de sous-traitants à deux niveaux maximum, alors que cela pouvait monter jusqu’à six ou sept…

Bref, toutes ces actions font que le mode STOC a « beaucoup progressé en deux ans », reconnait David Elfassy. S’il pointe du doigt ce mode de fonctionnement comme le plus gros problème, il ajoute que ce serait une « une hérésie de vouloir faire machine arrière » maintenant. Il milite pour un entre deux : les branchements des nouveaux clients restent en mode STOC, mais le churn (changement d’opérateur sur une ligne fibre déjà installée) serait de la responsabilité de l’opérateur d’infrastructure (et donc hors mode STOC).

Sur la question de la qualité des réseaux fibre, nous laissons le mot de la fin à Marie-Christine Servant, membre du collège de l’Arcep : « on est encore au milieu du gué, on n’a pas fini le travail ».

Commentaires (51)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar
La clé universelle pour ce type de déploiement c’est le pied de biche, c’est un outil d’une efficacité redoutable. Il permet de defoncer en une fois la serrure pour avoir un accès facile au client à raccorder ou à son voisin à débrancher

Ce message n’est pas inspiré de faits réels.

Dans le village chez mes parents j’ai pu ouvrir l’armoire sans clé par curiosité, la serrure et la poignée étaient en bon état, la serrure n’était pas fermée à clé, et rien n’était défoncé (pour le moment). J’ai refermé délicatement.

La fibre c’est bien mais ces armoires là sont un super gros spof (single point of failure). Si tout est fait dans les règles, ça marche super bien. Si il y a des sac de nouilles, une armoire défoncée, plus de place, du vendalisme… alors c’est la fin.
Pourtant c’est dommage, sur plusieurs abonnements, quand ça marche bien d’expérience avec orange, j’ai facilement des uptime de quelques mois (puis reboot de temps en temps) et zéro souci depuis quelques années. C’est fiable et ça marche. Rien a voir avec l’adsl.
votre avatar
"La clé universelle pour ce type de déploiement c’est le pied de biche,"
Lock picking lawyer va venir te mettre une fessée ! :D
votre avatar
Attention à un truc quand vous ouvrez les armoires :

C'est qu'a la fermeture, il n'y ait pas de fibre, en bas, qui vienne se coincer dans la porte.
C'est particulièrement vrai sur certaines armoires où les jarretières jaunes (cad elles qui viennent du NRO & sont distribuée sur les tiroirs des opérateurs) trainent en bas de l'armoire sans attention particulière sur leur parcours dans l'armoire. J'en ai vu plain comme ça, et ça impacte le bilan de liaison pour tout le monde sur cette fibre (donc jusqu'à 64 abonnés)

Faut juste être précautionneux...
votre avatar
L'armoire fibre optique dans ma rue est régulièrement grand ouverte (comme je l'ai à nouveau constaté ce matin). Grande ouverte avec personne devant et a priori sans aucune dégradation apparente.

Quelqu'un ici sait à quelle entreprise ou quel service je dois signaler cela ?
votre avatar
Les opérateurs ont en général une page pour signaler ça.
Voici celle d'Orange : assistance.orange.fr Orange
votre avatar
OK super, merci ! Je vais regarder pour signaler ça.
votre avatar
La semaine dernière, je me promenais dans le centre ville et je tombe sur une armoire grande ouverte. En bon samaritain, je tente de fermer cette armoire en pensant aux abonnés car j'aimerais pas que du vandalisme soit fait, la porte de l'armoire s'ouvre de nouveau. Je regarde avec quoi les portes sont fermées, avec ... du carton mis dans les interstices entre la porte et l'armoire. C'est vraiment abusé.

Concernant le débranchement d'abonné, ça m'est déjà arrivé, pas de chance pour le technicien, j'étais présent chez moi, je lui ai dit de me rebrancher tout de suite, il disait que c'était pas son problème, j'ai sorti le smartphone, j'ai pris en photo la plaque de sa voiture et bizarrement, il a été plus conciliant et a rebranché ma connexion.

Ces armoires sont un vrai problème, rien de plus facile pour foutre le bordel dans un quartier, hallucinant que ça soit pas mieux protégé.
votre avatar
Et donc il a débranché quelqu'un d'autre ou il a pu faire sans débrancher personne ?
votre avatar
J'ai pas cherché à savoir.
Dans son excuse, il me disait que ma connexion était pas sur la bonne couleur par rapport à mon opérateur.
votre avatar
Dans ce cas, tu pourrais accuser son patron de racisme ! :cartonrouge:
Ben quoi ? On parle bien de couleur là ? :troll: :kc: :fume:
Désolé...
votre avatar
Et comment il savait quel était ton opérateur ? 🤔
votre avatar
Je saurais pas te dire, je me souviens plus si je lui avais dit.
votre avatar
votre avatar
Le seul moyen de le savoir pour le tech, quel est son opérateur, ça serait si lololasticot lui avait dit ou de regarder sur quelle prise opérateur il était branché, la couleur de la jarretière n'est là que pour l'esthétisme au final (et le côté pratique aussi pour le rangement, mais qui au final ne fonctionne pas trop 😅).
De toute façon, s'il était branché sur une prise du mauvais opérateur, il n'y aurait eu aucune chance que sa connexion fonctionne…
votre avatar
En théorie, quand on change d'opérateur, le technicien doit changer de jarretière pour en mettre de la bonne couleur, ce serait plus propre. s'il ne le fait pas, forcément après c'est mal rangé, mais c'est clair que si c'est brassé sur le mauvais arbre PON, il n'arrive pas sur bon OLT et ça ne va pas le faire.
votre avatar
Ce que j'ai pu constater aussi, c'est que le technicien débranche l'ancienne jarretière (au moins du côté client, quand il est de bonne volonté aussi du côté fournisseur), puis met une nouvelle entre les prises de ton nouveau fournisseur et de ton domicile.
Tu te retrouves donc avec un PM plein de jarretières inutiles (et emmêlées...)
votre avatar
C'est sûr que personne ne va se déplacer pour récupérer ses jarretières débranchées, c'est un problème aussi, c'est peut-etre pour que comme on disait au début, c'est maintenant l'OI qui vient faire les changements d'opérateur, comme ça il peut provisionner l'ancienne jarretière pour une autre migration.
votre avatar
Dans mon immeuble, le conseil syndical a voulu fermer à clé les armoires techniques de chaque étage, sans prévoir de procédure d'accès en cas de besoin par les prestataires. Le résultat est que toutes les portes sont endommagées mais les pbo (point de branchement) sont accessibles ! Reste le vandalisme gratuit. Dans tous les cas, la bêtise inhérente à l'humain est à l'oeuvre.
votre avatar
mais le churn (changement d’opérateur sur une ligne fibre déjà installée) serait de la responsabilité de l’opérateur d’infrastructure (et donc hors mode STOC).
je ne vois pas pourquoi l'OI ne sous traiterait pas aussi de son côté.
Dans mon coin, tous les déploiements de l'infra étaient faits par des gens ne parlant pas bien français.
votre avatar
La responsabilité n'empêche pas l'externalisation (la sous-traitance). Actuellement, la responsabilité du branchement de l'abonné appartient à l'opérateur commercial.
votre avatar
Si c'est pas stoc, c'est stoi ou donc ton frère ou quelqu'un des tiens .... :francais:
Par contre je suis un peu surpris qu'un changement d'opérateur (donc juste brassage au PM) soit fait par l'OI, il faut quand même synchroniser avec le changement de box.
La dernière fois que j'ai changé d'OC fibre, c'est le même type qui a fait le brassage et est venu brancher la box qu'il connaissait très peu d'ailleurs, j'ai tout de suite compris qu'il ne fallait pas compter sur lui pour des explications, il n'a même pas installé la box TV, c'est donc possible qu'il ne bossait pas pour Free directement.
votre avatar
Dans mon quartier, l'armoire a été entièrement refaite car elle avait été entierement sectionnée par des individus qui en avaient marre des pannes internet :-)

Depuis plus aucun soucis : la méthode violente :D
votre avatar
Jusqu'à la prochaine fois malheureusement.

Ca s'est vu souvent, dans certaines zones les armoires tiennent 6/9 mois avant que ça reparte en zbeul.
votre avatar
C'est une méthode.
Par contre, vous avez certainement vécu une coupure de plusieurs semaines, pour remettre une armoire, tout la matériel des opérateurs et les branchements.
votre avatar
Pas tant que ça mais oui il y a eu environ 8 jours de coupure. Les techniciens ont fait des longues journées.
votre avatar
Dans tout cela, il manque évidemment une rémunération plus juste et de meilleures conditions de travail pour les techniciennes et les techniciens en bout de chaîne.

Dans mon secteur géographique, on est passé de 11 personnes à seulement 2 pour gérer toute la zone, ça recrute difficilement et quand ça recrute, les personnes restent peu de temps. Le technicien qui est intervenu chez moi serre les dents pour atteindre son départ en retraite au printemps prochain donc bientôt plus qu'une personne pour la zone concernée.
Quant au patron de la boite, il est conscient de la situation et marche sur un fil pour éviter de perdre le marché.

Le quota d'heures hebdomadaire est atteint soit fin de journée mercredi ou courant journée de jeudi, le reste devenant du bénévolat. Pas de pause-déjeuner en bonne et due forme, ça mange vite dans le camion et souvent mal. Trop peu d'informations en amont pour aborder les chantiers d'installation de fibre avec sérénité, c'est au bon vouloir des propriétaires d'accompagner au mieux l'installation quand ils peuvent.
votre avatar
L'employé fait donc en théorie le boulot de 11 gars, mais le patron n'en paye qu'un.

Même si ce n'est pas le boulot de 11 dans la pratique, on se doute bien de l'endroit où va l'argent...
votre avatar
Déconnecté lundi dernier ! Reconnecté hier... Ça faisait depuis janvier que ça ne m'était plus arrive (après une période de 2 mois où j'étais déconnecté 1 fois par semaine à 1 fois toutes les 2 semaines quand les planètes étaient alignées).
Avec les nouvelles règles je pensais voir l'effet (plus de déco en 9 mois). J'espère ne pas repartir dans une guerre de déco/reco entre client pendant plusieurs semaines/mois :stress:
votre avatar
Courage,
Le PMO n'étant qu'à 200m de la maison, j'ai fait quelques run pour obligé le technicien à me reconnecter, un peu comme @lololasticot indiquait plus haut.
Et oui, en effet, pour me rebrancher, il débranchait quelqu'un d'autre. Tout ça, parce qu'il y avait plus d'abonné Bouygues que de place de fonctionnelle (théoriquement 48 places, en pratique la moitié était HS, et Bouygues continuait à accueillir des nouveaux abonnés...).
votre avatar
votre avatar
Je n'aurai pas dit mieux !
votre avatar
Manager FAI - Bon, on a un problème, les armoires sont dégradées, les clients sont parfois coupés pour en relier d'autres et gueulent. Qu'est-ce qu'on fait ?

Personne 1 - Je propose des serrures connectées pour empêcher tout vandalisme !

Personne 2 - On n'a qu'à laisser les armoires ouvertes et demander aux sous-traitants des photos comme garantie !

TKOC - Et si on payait décemment les sous-traitants pour qu'ils fassent du bon boulot ?

Manager - ............... :censored:

TKOC - Oui, la fenêtre, je sais, comme dans le meme. Bye... :frown:
votre avatar
Pourquoi la solution de la clé à retirer en mairie, après s'être signalé (entreprise prestataire et opérateur concerné), n'est pas plus proposée ?
Et dire qu'avec un service public du réseau de fibre, le problème serait réglé à la source...
votre avatar
Ça va lui faire perdre pas mal de temps sur une intervention, surtout pour qq'un payé au lance-pierre :
- prendre le temps de contacter la mairie
- ... déjà y arriver, toutes les mairies ne sont pas ouvertes tous les jours, toute la journée, etc.
- ... et avoir qqu'un au bout du fil
- faire le déplacement à la mairie pour récupérer la clé,
- ... éventuellement devoir poireauter une disponibilité (que l'agent ou le conseiller ou le maire arrive la clé, si tant est même que le bon interlocuteur sache où est cette clé

et après l'intervention faire le cheminement inverse.
Impact direct : moins d'interventions dans la journée, donc des risques d'être moins rémunéré, en plus de se faire râler/railler dessus par les managers (ben alors, ton quota n'est pas atteint ? tu t'es tripatouillé la nouille ?)
Y'a toutes les raisons de rapidement ne plus avoir la patience de se coltiner tout ça et d'utiliser la clé universelle (le pied de biche).
votre avatar
Par contre, on pourrait imaginer un système comme pour les boites et aux lettres et la "clé facteur".

Ca évite que le quidam moyen puisse ouvrir, tout en permettant le personnel habilité de l'ouvrir.

C'est un peu mieux que de l'open bar proposé par Orange, et pas trop contraignant non plus pour les opérateurs et intervenants.
votre avatar
je suppose que le souci (sur le principe de la "clef facteur") c'est qu'il y a tellement d'indépendants ou micro-structures en fin de chaîne que le nombre de clef nécessaire rendrait le fait d'avoir besoin d'une clef inutile (dans le sens où ça deviendrait une galère que récupérer les clef des structures qui ferment/coulent, autant que pour fournir la clef à un structure qui se crée, et également car sur le volume de clef nécessaire de manière légitime, si qqn veut truander, c'est simple d'en piquer une, ou d'en trouver une perdue, et la sécurisation de base ne résistant pas au pied de biche ...)
votre avatar
En même temps, quand je vois le nombre de livreurs (et pas que La Poste !) qui déposent directement des colis dans la boite aux lettres, cette gestion doit bien pouvoir se répliquer dans un autre domaine (même si cette solution ne serait pas parfaite, je le concède volontiers, ce serait toujours mieux que de l'open-bar)
votre avatar
N'importe qui peut acheter une "clé facteur". Par contre, interdit de l'utiliser ailleurs que sur ta propre boite à lettres si tu es un simple particulier.
Donc, une boite à lettres n'est pas sécurisée.
@fry pour info.
votre avatar
merci pour les précisions
votre avatar
tout à fait, la multiplication des services de livraison met en évidence ce souci (que les boites aux lettre ne sont plus confidentielles, si elles l'ont jamais été)
je n'ai pas de solution, c'était juste pour rappeler un défaut qui, à mon sens, ne peut pas être corrigé grâce à un simple "patch", mais qu'il faudrait revoir une très grosse partie du système pour avoir quelque chose de fiable
votre avatar
La connerie surtout c'est que chaque fois qu'un foyer change d'opérateur un technicien intervient dans ces armoires, plutôt que de mutualiser cette partie... Qui a pu penser que ce serait une bonne idée, bien sûr que 10 ans plus tard c'est déjà un bordel sans nom...
votre avatar
Le PM est justement un point de … mutualisation.

Comment tu veux faire pour rediriger les fibres optiques des clients vers le bon opérateur sans faire intervenir un technicien ?
votre avatar
Au hasard, à l'aide d'un switch ? :best:
votre avatar
Euh, ça existe les switchs (administrables) fibre optique ? (vraie question 😅)

Edit : après une petite recherche, j'ai trouvé ça : Switch administrable 8 ports 10GE SFP+ à 260 €…
Il en faudrait plusieurs comme ça par opérateur et par PM. Ça risque de couter très très cher. Mais est-ce que ça vaudrait le coût par rapport à des interventions de techniciens ? 🤔
votre avatar
Heu.... non pas du tout.

Utiliser un switch manageable, ça implique de figer la technologie optique :
Par exemple, là on est en train de passer de GPON (2.5Gbps) à XGS-PON (10G symétrique).
Pour autant Free dès le départ utilisé du 10G-EPON. Et des techno PON il en existe plein.
.... mais c'est pas fini, on peux très bien aussi utiliser d'autres techno , pour les pro entre autre. Par exemple du Base-BX , mais aussi des optiques "colorisées" (cad que chaque client dispose d'une paire de longueur d'onde rien qu'à lui, et indépendante des autres, sur le même brin. Techrea , par exemple, utilise cette techno sur le réseau FTTH).

Bref, un switch à 260€ (sans les optiques...) te permet pas d'être aussi flexible dans le temps.
Ca a été essayé d'ailleurs, c'est ce qu'on a appelé le AON (Active Optical Network) , dans l'ain par exemple. Pendant longtemps, les ports "clients" étaient limités à 100Mbps... et il y a donc un opérateur de plus dans la boucle (celui qui gère le switch) , ce qui fait qu'en cas de problème ça complexifie encore un peu la résolution.
Ca ressemble aussi à ce qu'on avait avec l'ADSL , en option 3 et 5 , où c'était France Télécom qui récupérait le trafic IP et le routait vers le bon opérateur. Avec les problèmes de concurrence qui s'en suivait.


..... Heureusement, ce que tu dis ça existe :
https://www.newport.com/f/fiber-optic-switches
https://www.diconfiberoptics.com/products/Components-1xN-Switches.php

C'est hyper cher & hyper délicat , et dans une logique de déploiement massif il en faudrait un par client (un par fibre, même).
Et maintenir en permanence un "opérateur" qui maintienne le "méga-fichier" (bon, ok, on sais que les autorités françaises adorent les fichiers...) de quelle ligne est alignée vers quel opérateur. A mon avis compliqué quand on voit que même en Suisse, l'opérateur dominant a, comme Orange, œuvré des années pour bloquer & freiner la concurrence. Donc confier ce type de base de donnée à des gens ... (à une IA , ptet ? )

Dans le cadre d'un DC, pour éviter les meet-me-room , là pour le coup ça peux avoir plus de sens.
votre avatar
L'idée de départ du déploiement de la fibre ftth, c'est de l'énergie électrique seulement au NRO, surtout pas en chemin, c'était déjà le cas sur le cuivre téléphonique, d'où sa souplesse jusqu'au bout (VDSL) , contrairement au câble coaxial avec ses amplis un peu partout sur le chemin et son manque de fiabilité chronique.
Bon pour le cuivre, par la suite, il a fallu rajouter des NRA-MD pour le DSL sur les lignes trop longues, mais la fibre n'en a pas besoin, on va allégrement à 20 km.
On pourrait imaginer, non pas des switchs mais des brasseurs optiques, ça existe, mais c'est très cher et ça demande aussi de l'énergie dans l'armoire, on est donc resté dans la logique efficace des sous répartiteurs de nos chers PTT.
votre avatar
Le mide STOC est pervers car il fait reposer le coût des aléas entièrement sur les sous-traitants. Le prix payé par l'opérateur ne couvre donc que le branchement qui se déroule bien.

Pour les changements d'opérateur, les risques sont bien moindres et là, il veulent bien faire le taf.

Ces opérateurs sont vraiment des creuvard.
votre avatar
Une caméra de surveillance braquée sur l'armoire voilà la solution. Juste à regarder à la date et heure pour voir qui est le coupable.
votre avatar
En supposant que les dates et heures d'intervention soient respectées, ce qui n'est pas gagné.
votre avatar
Faut regarder les heures de coupure de la connexion pas celles des interventions. Ensuite envoi de la photo aux directions de ceux censés bosser aux environs de ces heures là pour identifier le coupable.
votre avatar
Elle va vite être hors service...

Jungle dans la fibre : les armoires connectées ne prennent pas, Orange change de stratégie

  • De l’enthousiasme il y a trois ans...

  • ... à la résignation cette année

  • Orange passe en mode open bar sur les armoires

  • Le mode STOC a « beaucoup progressé en deux ans »

Fermer