Maîtriser l’impact écologique des réseaux mobiles nécessite d’« imposer une forme de limitation dans les usages »
Stratégies économiques vs écologiques
Le 16 décembre 2022 à 10h05
11 min
Société numérique
Société
GDS EcoInfo (CNRS) propose des pistes à contre-courant des tendances actuelles pour « maîtriser la consommation énergétique des réseaux mobiles ». Pêle-mêle on retrouve une classification et limitation dans les usages, réduire les fréquences, revoir le développement de nouvelles technologies, se pencher sur la mutualisation, réfléchir à l’intérêt du THD pour tous, etc.
GDS EcoInfo se présente comme un groupement de service du CNRS. Il comprend des ingénieurs et chercheurs, avec un objectif commun : « Agir pour réduire les impacts (négatifs) environnementaux et sociétaux des TICs (Technologies de l’Information et de la communication) ». Depuis 2006, il existe sous une forme d’un groupe de travail, puis il a été « formalisé en GDS en 2012 et est soutenu par les instituts l’INS2I (informatique) et l’INEE (écologie et environnement) du CNRS ».
Il comprend aujourd’hui une soixantaine de personnes provenant de divers organismes : CNRS, Inria, universités, Institut Mines-Télécom, Arts et Métiers. Un groupe s’est penché sur les impacts environnementaux de la 5G et a préparé une réponse à la consultation publique de l’Arcep sur le thème « préparer le futur des réseaux mobiles ». Si cette dernière est terminée depuis fin septembre, le GDS (Groupement De Service) vient tout juste de publier sa réponse.
Le message est clair : « On ne pourra pas maîtriser la consommation énergétique des réseaux mobiles sans imposer une forme de limitation dans les usages ». La raison est simple : « Malgré des gains considérables en termes d’efficacité énergétique, force est de constater que l’augmentation du trafic de données a au moins compensé ces gains ». Plusieurs pistes, plus ou moins radicales, sont exposées.
Besoins (essentiels, utiles, conforts) contre stratégies économiques
Deux éléments sont à prendre en considération pour expliquer l’augmentation du trafic et le renouvellement des équipements. Les « besoins » bien évidemment, surtout dans un monde toujours plus connecté, mais aussi « des stratégies de marchandisation des acteurs économiques, incités à créer de nouveaux besoins, offrir de nouvelles fonctionnalités et accroître les capacités afin de maintenir ou augmenter leurs profits ».
Pour le GDS, « la sobriété devrait au contraire être au cœur des réflexions sur les usages du numérique et des réseaux mobiles en particulier ». Pour cela, il faudrait bien distinguer les différents types d’usages : essentiels, utiles et de confort.
Le groupement propose alors un système à plusieurs niveaux : « En se fondant sur des objectifs planifiés de réduction des impacts environnementaux, les besoins essentiels pourraient être disponibles à un prix très faible ; les besoins utiles pourraient être facturés de manière progressive en fonction de leur impact ; les usages de confort pourraient être soumis à autorisation ». Reste à voir qui classe les besoins, en fonction de quels critères. Ce qui peut être essentiel pour certains peut relever du confort pour d’autres.
Ce qui est essentiel pour certains, ne l’est pas pour d’autres
Le GDS le reconnait d’ailleurs lui-même, et cite plusieurs exemples : « L’usage de la vidéo peut être par exemple jugé comme essentiel pour l’éducation ou la médecine, mais de confort pour une réunion de travail ». Toujours sur la question de la vidéo, transmettre un flux en haute qualité depuis une ambulance n’a pas le même niveau d’importance que regarder un film ou une série en HD sur son smartphone.
La question de savoir comment classer les usages et décider de leur légitimité se pose. Le groupe de travail propose une approche hétéroclite : « Il faut sans doute repenser la gouvernance des réseaux mobiles afin que par exemple usagers, citoyens tirés au sort, ingénieurs, associations environnementales, régulateur puissent planifier la réduction des impacts environnementaux et détailler la feuille de route à suivre ».
Il faudrait envisager de contracter, voire d’abandonner certains marchés
À la question de savoir quels sont les futurs usages à anticiper, le CNRS répond qu’il « faudrait au contraire s’interroger sur les marchés actuels qui devraient être contractés et sur les marchés envisagés qui devraient être abandonnés ». Le groupe de travail souhaite « sortir, au moins en partie, de la logique de marché pour nos usages des réseaux mobiles » et en revient à la notion d’usages essentiels, utiles ou de conforts.
Pour le GDS, « le fonctionnement actuel du secteur des télécommunications, organisé en vue d’une croissance sans limite des débits et des connexions grâce à la création continuelle de nouveaux besoins est manifestement incompatible avec la notion de sobriété numérique ».
« Ne pas développer de nouvelles technologies […] »
Le GDS prône une approche à contre-courant : « dans un contexte de sobriété numérique, il serait préférable de ne pas développer de nouvelles technologies au sens où on l’a entendu jusqu’à aujourd’hui, à savoir plus performantes, plus rapides, et au final plus consommatrices d’énergie une fois pris en compte l’effet rebond ». Exemple avec la 5G : elle consomme moins d’énergie que la 4G à quantité de données équivalente, mais augmente les usages et au final la consommation de data, entrainant une hausse des consommations.
La 5G est d’ailleurs prise en exemple, sans vraiment être citée : « Si de nouvelles technologies devaient être nécessaires, il faudrait sans doute qu’elles viennent remplacer les technologies actuelles, plutôt que de s’y superposer ». Reste le cas des terminaux. Remplacer la 4G par la 5G nécessite de changer de smartphone pour en profiter. Avec les deux en parallèle, ce besoin de changement n’existe plus.
Réduire le nombre de fréquences pour limiter les usages
Toujours dans l’optique d’une sobriété numérique et donc d’une baisse du trafic mobile dans l’analyse du GDS, cela pourrait « passer par une réduction du nombre de fréquences allouées ». Le raisonnement est simple : moins de fréquences = moins de bandes passantes = moins de trafic en simultané= une empreinte écologique en baisse. Ainsi, « l’extinction des réseaux 2G et 3G doit être l’occasion de désallouer une bande de fréquence équivalente plutôt que de l’allouer à des technologies 4G ou 5G qui risqueront à terme d’être plus énergivores à cause du trafic qu’elles induiront et des nouveaux équipements à installer ».
Rappelons que les fréquences sont neutres technologiquement en France depuis des années ; les opérateurs peuvent déployer n’importe quelle technologie sur les fréquences dont ils disposent, et qu’ils ont chèrement payées. En effet, l’attribution des fréquences est aussi une manne financière pour l’État puisque le montant des enchères occupe généralement une place importante dans les lois de financement. Elles ont atteint près de 3 milliards d’euros en 2020 pour la bande des 3,5 GHz.
Besoin de couverture vs services essentiels
La sobriété, telle que présentée par le GDS, pourrait « résoudre » – ou plus exactement faire disparaitre – la question de couverture et de zones blanches. Dans la situation actuelle, « la course aux nouveaux besoins crée une frustration chez les habitants des zones rurales qui ne peuvent accéder au service ou bien avec une qualité dégradée par rapport à ceux de la ville […] Il conviendrait donc de définir collectivement ce que sont les ‘services indispensables’ auquel tout un chacun a droit ».
Le GDS demande aussi que, dans les critères de performances d’un réseau, « un ou plusieurs indicateurs environnementaux » soient ajoutés. Il est question de la consommation énergétique des équipements en phase d’usage, de leur production, déploiement, maintenance et leur fin de vie.
Wi-Fi contre 5G : ce n’est pas si simple
Il est coutume de dire que privilégier le Wi-Fi à la 4G/5G permet de réduire son empreinte carbone, mais pour la GDS cette comparaison devrait se faire en « fonction d’usages essentiels ou utiles ». Pour rappel, selon l’Arcep, c’est sans appel : la fibre consomme bien moins que l’xDSL, lui-même largement en dessous des réseaux mobiles.
Le groupe de travail donne un contre-exemple avec le télétravail (en forçant tout de même un peu le trait) : « Une cellule 5G qui consomme à elle seule environ 5 kW peut servir des dizaines de visio-conférences simultanément. Une box Wi-Fi 6 ne consomme au contraire qu’environ 10W, mais ne sert généralement qu’une à deux personnes. Pour un service utile (le télétravail), on voit donc bien que la comparaison n’est pas immédiate en termes de consommation énergétique ».
L’idée est surtout de faire réagir et d’en profiter pour demander des études plus poussées… mais celles-ci ne seraient possibles « que si les opérateurs et les constructeurs de matériel télécom rendent publiques leurs données, par exemple de trafic et de consommation électrique ». Il faudrait ainsi une « grande transparence sur des données qui sont aujourd’hui sous le sceau du secret des affaires ».
THD n’est « pas une priorité », la mutualisation une « piste intéressante »
Le GDS n’y va pas par quatre chemins : face à l’urgence climatique et aux enjeux de sobriété, « la généralisation du “très haut débit” [au moins 30 Mb/s en téléchargement, sans condition sur l’upload, ndlr] ne semble pas une priorité d’un point de vue environnemental. De plus, en mobilité, il n’est très souvent pas nécessaire ». À l’heure actuelle, les opérateurs vantent des débits pouvant dépasser les 2 Gb/s en 5G.
Au détour d’une question de l’Arcep sur la mutualisation des équipements, le groupement affirme que c’est « une piste intéressante à étudier afin de réduire les impacts liés à leur fabrication, à leur transport, à leur utilisation, à leur fin de vie », mais reconnait manquer d’informations pour le moment.
GDS cite le rapprochement entre Bouygues Telecom et SFR (Crozon) : « Il conviendrait d’en étudier l’impact avant d’en généraliser la pratique si les résultats sont positifs ». Rappelons que cela concerne les zones peu denses, mais c’est « une approche qui paraît logique dans la mesure où les opérateurs sont soumis à des contraintes de couverture dans ces zones. ». Enfin, toujours dans ces zones peu denses, « l’intérêt de superposer quatre réseaux d’opérateurs dans ces conditions doit donc être interrogé ».
Le GDS ajoute enfin qu’il « conviendrait d’étudier les gains de la mutualisation dans différents scénarios (intérieur/extérieur, zones denses ou peu denses, petite cellule ou cellule macro, faible ou forte intégration des réseaux) ». Cette analyse devra aussi prendre en compte les lignes directrices de l’Arcep sur le partage de réseau.
Le régulateur des télécoms le reconnait d’ailleurs : « le partage de réseaux mobiles peut contribuer à la protection de l’environnement et notamment du patrimoine naturel et paysager, en permettant l’utilisation commune d’infrastructures entre plusieurs opérateurs, ce qui limite le besoin d’implantation d’infrastructures nouvelles, telles que des pylônes. L’essentiel de ce gain est en principe apporté par le partage d’infrastructures passives ».
Mais ce même partage « peut avoir un effet défavorable sur les objectifs de concurrence effective et loyale au bénéfice des utilisateurs, d’investissement et d’innovation et la promotion de la concurrence par les infrastructures ». L’équation n’est pas simple… comme le prouve d’ailleurs le récent avenant au contrat d’itinérance entre Free et Orange, auquel sont farouchement opposés Bouygues Telecom et SFR.
Le 16 décembre 2022 à 10h05
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Commentaires (67)
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Abonnez-vousLe 16/12/2022 à 10h32
#1
Approche sobre : avoir un gestionnaire de réseau mobile, un gestionnaire de réseau fixe (fibre).
1 réseau mobile au lieu de 4 = économies.
Pour la fibre, ça permet d’avoir une péréquation des coûts entre les zones rentables et les zones rurales.
Géré par l’état et les collectivités pour que le gestionnaire de réseau déploie partout et pas seulement dans les zones rentables.
Pour la conso mobile, je suis parfaitement d’accord avec eux, les usages devraient être réduits. En commençant par le nombre infini de vidéos qui se lancent sur les sites web et applis qui ne servent à rien, la pub, le surplus dans les sites mobiles etc…
Ensuite, on devrait inciter les gens à télécharger leurs épisodes netflix en wifi au lieu de le regarder en streaming. Les forfaits illimités mobiles ne devraient pas exister (free/bouygues) sauf si zone blanche fibre.
L’intérêt des vidéos très haute définition devrait être revu, notamment sur petits écrans (téléphone). Se limiter à du full HD, c’est suffisant.
Mais cette étude va à contre courant des opérateurs : On leur enlève leurs relais de croissance, la nouveauté marketing, la possibilité de vendre toujours plus de téléphones, des forfaits plus chers, une monétisation de 4 réseaux qui couvrent beaucoup d’endroits 4 fois…
Il faudrait privilégier la fibre face au mobile et à la 5G, ça c’est un fait.
Le 16/12/2022 à 11h19
#1.1
“1 réseau mobile au lieu de 4 = économies”. Cela s’appelle un monopole. Donc des tarifs qui explosent pour le consommateur. Voir, par exemple, les tarifs de Monaco Telecom qui a l’exclusivité sur la fibre (entre autres) à Monaco
Le 16/12/2022 à 11h38
#1.1.1
Sauf si, comme mentionné par coco74, c’est géré par l’état et/ou les collectivités, comme pour ERDF ou SNCF-Réseau. Ca ne solutionne pas tout (garantir le financement du réseau…), mais c’est peut-être une piste à explorer.
Merci pour l’article, ça fait plaisir de voir que certains se posent au moins la question de la pertinence des nouvelles technologies sans pour autant tomber dans le modèle Amish.
Le 16/12/2022 à 12h12
#1.1.2
il peut y avoir une seule infra mais plusieurs offres commerciales, chacune négociant son usage du réseau avec l’infrastructure, à l’image de la fibre dans les zones peu denses (les zones RIP), on sait le faire.
L’infra serait chapeautée par l’ARCEP bien sûr.
Le 16/12/2022 à 10h33
#2
usages utiles ou de confort:
Il va bien falloir finir par construire des réseaux privés dans la 5G et donc réservés à certaines professions (médical, secours, pourquoi pas journalistes radio/TV, pourquoi pas chaines TV en VOD) et laisser la 4G au grand public pour les usages de communication non essentiels.
Il était prévu de vendre des canaux 5G à d’autres que les opérateurs télécom, sur le papier c’est faisable, mais personne n’est venu acheter.
Le 16/12/2022 à 11h35
#3
Un seul opérateur physique et public, mais des offres différentes vendues par des privés pour maintenir la concurrence et la volonté d’avancer. En mobile, ça veut dire que tout les opérateurs deviennent MVNO.
Le réseau électrique fonctionne ainsi, et les prix n’explosent pas car ils sont régulés. Et certains fournisseurs font une remise sur ce prix régulé pour attirer des clients. A l’inverse, il suffit d’aller voir les prix des offres dérégulées pour voir que, même en concurrence, ils ont explosé partout.
La fibre a aussi pas mal tendance à fonctionner ainsi, à pas mal d’endroits et ça va aller en augmentant, il n’y a qu’un seul réseau (parfois public, parfois privé) que tous les opérateurs utilisent. Les prix ne bougent pas pour autant. Même chose pour l’ADSL avant que le dégroupage ne devienne massif (et encore il y a toujours le monopole d’Orange sur le dernier bout de fil).
Bref c’est vite dit que les prix vont exploser, ça dépend grandement de la volonté des acteurs (surtout les acteurs publics).
Le 16/12/2022 à 11h43
#4
Franchement qu’ils arrêtent de nous emmerder sur des trucs comme ca, le réseau c’est essentiel pour un pays développé. Je propose surtout de couper les crédits et le réseau à ce genre de recherche et après il publiera son avis sur le THD non utile par pigeon voyageur.
Le 16/12/2022 à 12h18
#4.1
Et quand tes petits enfants seront obligés de vivre dans des grottes pour trouver un peu de fraicheur ?
Comment peut-on lire autant d’ irresponsabilité en 2022 ?
Les comportements après moi le déluge doivent retourner dans le passé.
Le 16/12/2022 à 12h58
#4.1.1
[semi troll]
Si on va jusqu’au bout de la logique : Ne faîtes pas d’enfant pour ne pas avoir de petits enfants non plus.
Car si vous ne fait pas d’enfants, il ne consommeront rien et donc se sera plus que bénéfique pour l’environement.
CQFD
Le 16/12/2022 à 15h13
#4.1.3
je parle des générations futures au sens large, pas de ce qui sort ou pas de ton sexe, tout le monde n’a pas envie d’une société de vieillards, surtout pas l’économie.
Le 19/12/2022 à 09h29
#4.1.6
Le “ne faites pas” n’était pour vous spécifiquement également :-)
Pour la société de “viellard
Le monde étant limité => ses ressources également => donc à un moment ou un autre soit il n’y aura plus de resource pour “ces futurs générations” soit il y a à défaut une stabilité donc forcement au moins autant de vieux (voir plus suivant ou on met le curseur pour “vieux”). Donc Une société de veillard il y aura de toute façon.
PS : dans le cas on il n’y aura pas d’élément externe comme des castastrophes naturelle (ou astronomique ou biologique) ou des éléments internes comme des guerres…
Et joyeux noêl
Le 19/12/2022 à 16h09
#4.1.7
Certaines ressources sont physiquement ou historiquement limitées, parce que trop longues à reconstituer, mais le recyclage devient la règle (dans un monde sans ressource, il l’a toujours été), la destruction appartient de plus en plus au passé.
Les ressources alimentaires, avec une gestion intelligente et moins de gaspillage, peuvent se renouveler très longtemps encore, leur cycle est environ annuel, en moyenne.
Après,
c’est clair que l’humain dominant nuit carrément à l’état des équilibres planétaires, il faudra aller vers plus de circulaire pour garder l’équilibre, effet gyroscopique :-)
Le 16/12/2022 à 14h03
#4.1.2
Gnagna culpabilisons l’utilisateur comme d’habitude et blasmons le progrès.
Rien sur les pubs et tracking à gogo, les pratiques de vidéos non voulus en lecture automatique?
Non faut restreindre les usages…
Sur RTL, une écologiste militante a dit que même si 100% des français devenaient des super écolos exemplaires ça ne changerait pas grand chose vu que 80% du CO2 vient des entreprises.
Mais continuons à chercher comme ici des pailles…
Le 16/12/2022 à 17h46
#4.1.4
Il suffit de mettre la clim.
Le 17/12/2022 à 00h08
#4.1.5
Sauf que quand on appuie sur le bouton et que ça marque, plus d’énergie pour ça, fait trop chaud, on retourne dans la grotte.
Le 16/12/2022 à 12h02
#5
Ecologie punitive, épisode 3741.
640K4G is Enough For Anyone.Certes la course folle aux meilleurs débits/performances conduit a des aberrations sur le court terme. Mais sur le long terme les innovations technologiques permettent de réduire drastiquement la consommation d’énergie.
Le problème n’est donc pas l’innovation/renouvellement des technologies mais la frénésie des fournisseurs/consommateurs de service à utiliser ces technologies au maximum de leur capacité sans réel intérêt… autre que marketing.
Qui a vraiment besoin de regarder des tiktok en 8K sur un smartphone avec écran 400 ppp ?
Le 19/12/2022 à 13h38
#5.1
Je viens d’écouter la semaine dernière une conférence d’Aurelien Barrau qui justement explique en détail pourquoi les retours positifs fournit par la technologie ne justfifient pas cette utilisation à outrance et ce culte de la technologie (et de sa fuite en avant), qui caratérise nos sociétés occidentales modernes. Je ne vais pas essayer de résumer ses propos d’une heure et demie ici en un commentaire laconique ; je poste nénamoins la lien vers sa conférence pour ceux qui veulent aller voir plus loin : https://youtu.be/r9vrU9g893o
Le 16/12/2022 à 12h14
#6
Quand? Ou? Quel exemple?
Les téléphones gardent la même autonomie grosso modo mais en ayant doublé la capacité des batteries en 5 ans.
Personne ne s’offusque d’utiliser plusieurs Mo (voire Go) de RAM et stockage pour afficher des messages qui se résument à “lol”!
Je suis pour la responsabilisation = paiement au volume. Pas de volume inadéquat, surtout pas d’illimité. On paye pour ce qu’on consomme. Ca permet de raisonner un peu.
Le 16/12/2022 à 12h22
#6.1
Tout à fait, la culture de l’illimité est une catastrophe et ça n’existe pas, surtout sur les réseaux mobiles où ressource est par nature limitée.
Le 16/12/2022 à 12h53
#7
Quand tu regarde une vidéo en 4k sur un téléphone cela draine 8 fois plus de bande passante et ça décharge deux fois plus vite la batterie alors que tu ne pourra voir aucune différence entre ces deux résolutions.
Heureusement que certains travaillent chaque jours pour optimiser les réseaux et les appareils. Dans quelques années avec la démocratisation de l’intelligence artificielle tu pourra consommer 100 fois de bande passante sur une vidéo conférence sans perte de qualité.
Le 16/12/2022 à 13h00
#8
On peut aussi couper la vidéo et économise encore plus, sans investir :)
J’exagère: dans la visio, ce qui est important, c’est le son et il ne peut pas être beaucoup réduit actuellement.
Je suis souvent en mode “bas débit” sur youtube (en gros, la plupart du temps pour tout ce qui n’a pas besoin d’être lu), mais le son est absolument affreux, c’est difficile à rester. Alors que l’image, ça va.
Il faut voir le service en face. A l’époque de France Telecom, quand la ligne déconnait genre friture, ils téléphonaient dans les 2 jours pour intervenir, avec 2 gars du coin.
Maintenant, quand ta ligne tombe, on te demande limite de téléphoner depuis ta ligne pour procéder à un diagnostic préalable (alors que tu as envoyé la photo).
On a un peu baissé en prix, mais énormément en service (sans même aborder la catastrophe que devient la communication téléphonique: obligé de rappeler x fois pour que tout le monde s’entende sans une voix de robot ou autre, y compris lors d’un appel aux services d’urgences. Bisous free, je vous hais)
Le 16/12/2022 à 17h04
#8.1
La voix robot chez free c’est du classique classique avec les box non degroupees (v5 crystal)…
Ils laissent pourrir la situation en te laissant miroiter que ça fonctionnera par ce qu’ils font des manips à distance. Ils te réduisent le palier de débit au minimum (sans possibilité de le reaugmenter). Une fois que t’as un débit de merde t’as le choix de payer pour internet qui rame et sans téléphone ou te barrer chez sosh (20€ pour le téléphone fixe qui marche et une meilleur qualité de service en perdant la 4g illimité).
Free c’est bon pour les fan boys mais pour tous les problèmes compliqués marginaux ils laisseront toujours pourrir la situation.
Le fixe en adsl n’a pas une voix de robot chez sosh avec la même ligne, c’est bizarre ça.
Le 16/12/2022 à 13h14
#9
Le ratio performance/watt des CPU et GPU ne cesse de grandir, même pour les supercalculateurs (cf. liste Green500).
Le classique IBM PC300 sous win95 c’était 0.2 GFLOPS et une alimentation de 145 Watt.
Un Raspberry pi sous Ubuntu c’est 24 GFLOPS et une alimentation de 15 Watt.
Et je peux faire beeaauuucoup plus de chose avec le RPI qu’avec le PC300.
C’est clairement plus efficace, non ?
C’est pas la faute de la technologie si les derniers windows/jeux AAA réclament toujours davantage de puissance pour n’apporter au final qu’un gain minime à l’usage. Personne ne force les gens a acheter des GPU de la mort pour faire du RTX sur des jeux pour lesquels le raytracing n’apporte strictement rien.
Le 16/12/2022 à 13h30
#10
Le paradoxe de Jevons s’applique hélas à de nombreuses technologies. Le CNRS ne nous dit rien d’autre que ceci : il faut réfléchir à ses usages et penser efficacité et optimisation. Ce que, je crois, personne n’a jamais fait en informatique (en tout cas pas efficacement).
Le 16/12/2022 à 15h01
#10.1
Bah si,
demande à tous ceux qui font dans le spatial ou l’embarqué en général, l’informatique ne se limite pas aux consoles de jeu.
Même un ultrabook de 2022 est autrement plus économe et plus performant qu’un pc portable de 2012.
Le 16/12/2022 à 13h32
#11
c’est moi ou la ligne éditorial change avec
moins d’annonceurs hardwareles mentalités qui évoluent ?j’ai souvenir qu’il y’a 1 ans on se faisait lyncher quand on osait dire que la 5G n’était peut être pas la plus urgente des priorités.
la course au toujours + ( 4K, 5G, FPS ) sont juste là pour nous vendre des nouveaux bidules high-tech. Il serait temps de faire taire l’enfant capricieux qui sommeil en chacun de nous.
et pour ceux qui aurait peur que le pays ne régresse, c’est tout l’inverse ! Faire plus avec moins c’est autrement plus stimulant d’un point de vue innovation que de juste multiplier les ressources ( fréquences, CPU, etc ) qui seront de toute façon absorbé par des usages moins optimisés et plus consommateurs. la France leader de la sobriété rationnelle ?
Le 16/12/2022 à 13h49
#12
Nous pouvons enfin admettre que pour une utilisation non pro la 5g est totalement inutile.
Et concernant l’informatique en général et dans les jeux vidéos il y à pas vraiment grand chose à ce mettre sous la dent depuis quelques années. Je vois même que chez certains éditeurs ça tend vers l’optimisation, avec parfois des patch qui peuvent faire gagner 30 fps voir + . Et avec la démocratisation de nouveau moteur comme l’unreal engine 5 on pourrais même avoir des boost de plus de 100 fps ( lod dynamique + éclairage ).
La prochaine grosse évolution sera le RT mais il faudra encore attendre au moins une fois deux génération avant de pouvoir vraiment en profiter. Cette technologie c’est vraiment le jours et la nuit niveau graphisme mais pour le moment c’est du bas de gamme car les carte même haut de gamme ne sont pas assez puissante.
Le 16/12/2022 à 13h53
#13
Mais dans le fond 90% des ordis sont des terminaux internet.
Qu’ils aient 2 ou 8 cores ne change pas grand-chose, et ils tournent au ralenti.
Sauf qu’un PC actuel consomme “à vide” ou “à bas régime” à peu près la même chose qu’il y a 10 ans: 20-30W.
C’est bien l’intérêt de la virtualisation en entreprise: utiliser le vide sidéral (la plupart des serveurs d’entreprise tournent à quoi? 5% d’occupation CPU moyenne?)
Ben oui, c’est mon point de vue. Je n’empêche pas les gens d’aimer les JV, mais je n’ai aucun intérêt à avoir le dernier jeu quand il sort, ou à télécharger 100Mo/s de données (surtout que le wifi ne les tiens quasiment jamais, ou alors on est tellement près de la borne qu’il vaut mieux branche un câble).
On pense les usages sur le possibilité de peut-être utiliser les performances de pointe de l’outil - sauf que dans les faits, ça n’arrive ni à toutes les lignes ni à tous les ordis.
C’est bien pour cela que la course aux coeurs CPU ne m’a pas trop intéressé à l’époque: quand bien même je pourrais les utiliser, moitié moins me suffit 99% du temps, que le 1% restant soit 50% moins rapide ne me dérange pas: entre 30mn et 1h d’encodage, de toutes façons je ne serai pas devant, entre 1 et 2j de compilation, de toutes façons ça dépasse la journée donc c’est du kif.
Pareil pour la fibre: je n’ai aucun besoin de 1Gb/s. Mes kimsufi sont à 100Mb/s maxi, le wifi maison atteint le 200mb/s mais péniblement le 300… Mon ordi en RJ45 a un câble 100mb/s qui passe dans le mur non changeable…
Et la plupart des gens se font bourrer le mou par le marketing: il vous FAUT la fibre pour regarder netflix en 4k: ben on, avec un ADSL reboosté à 30mb/s par le département, ça roule impécablement…
Pour moi, le problème est que nous sommes passé d’une ère de “service commercial” (donc plus personnel) à une ère de “marketing de masse” complètement barjo.
Le 16/12/2022 à 14h11
#14
Ben non. En théorie oui, en pratique non, c’est précisément pour ça qu’on a inventé le terme d’effet rebond.
En pratique, dans 99% des cas, les innovations technologiques (constantes) se sont couplées à une augmentation (constante) de la consommation d’énergie.
Tu peux rajouter tous les yakafokon ou « les gens devraient faire comme ci ou comme ça » que tu veux (et quand bien même je suis d’accord avec tes jugements), ça n’est juste pas ce qui passe dans le vrai monde depuis … l’aube de l’humanité ? 🤔
Le 16/12/2022 à 14h16
#15
La pub est un usage aussi. Qu’on peut même essayer de classer en essentiel / utile / confort, comme les autres.
Ben justement, c’est la 1e étude du genre où j’entends parler de mutualisation, donc une mesure clairement orientée du coté du marché et des entreprises.
Le 16/12/2022 à 14h17
#16
Et bien si, ça changerait beaucoup, car il faut prendre en compte le pourquoi les entreprises pollue : pour fournir des biens et des services, directement ou indirectement, aux particuliers. Si les particuliers deviennent écolo, alors :
Il faut prendre en compte les corrélations qui existent entre les différents “secteurs”, et les choses sont tout de suite beaucoup plus complexes.
Exemple : la chine. Si on regarde les chiffres d’émission de CO2, la Chine est le plus gros émetteur. Si on affecte maintenant les émissions non pas sur le lieu de production mais sur le lieu d’utilisation des produits / de consommation, ce sont les Etats-Unis (les smartphones et compagnie notamment, mais aussi tous les trucs Made in China)
Un changement de consommation en bout de chaine (nous ! les 20%) peut changer drastiquement la donne sur toute la consommation de la chaine (les 80%).
Le 16/12/2022 à 14h57
#17
Quel ramassis d’idioties. L’impact écologique du numérique est ridicule. La consommation est faible compte tenu du service rendu, et les évolutions technologiques permettent de faire toujours plus avec toujours moins (5G, h265, …).
Les propos sont par ailleurs complètement non scientifique pour la plupart, la consommation des équipements n’étant que très peu facteur de son utilisation ou du débit permis.
La priorité climatique c’est de lutter contre l’utilisation des ressources fossiles, pas l’électricité fortement décarbonée. Tout “écolo” qui se trompe ainsi de combat n’est autre qu’un anticapitaliste qui s’est trouvé une nouvelle excuse.
Encore une fois on reprend tel quel sans contradiction les propos non sourcés des militants. La réalité c’est que la consommation d’énergie est en baisse, l’effet rebond est exagéré face aux gains des nouvelles technos.
Quelle tristesse de voir la fange décroissantiste s’installer ici.
Le 16/12/2022 à 15h08
#17.1
Personne ne décroissante, on dit juste qu’il y a des usages utiles et d’autres inutiles mais très énergivores, les usages inutiles disparaitront tout de suite si on taxe/facture la consommation au volume comme ça devrait être le cas.
C’est un peu comme le tri sélectif des poubelles, si on laisse faire, il faut éliminer 10 tonnes de déchets par foyer, si on régule, on a juste 1 quintal à éliminer, ce n’est pas de la régression, c’est un vrai progrès.
Le 16/12/2022 à 16h04
#18
Le problème, c’est qu’une fois de plus ce genre de pratique pénaliserait davantage ceux qui ont peu de moyens.
Le riche pourra regarder son film 8K en streaming tranquille et le pauvre se contentera du synopsis sur Wikipédia en attendant que le film arrive sur la TNT.
Le 17/12/2022 à 00h05
#18.1
Les milliardaires continueront à prendre leur jet privé pour aller boire l’apéro chez un pote, on n’y peut rien, mais globalement, même les riches n’ont pas envie de payer des factures qui ne leur apportent rien.
Le 16/12/2022 à 16h13
#19
L4impact écologique du numérique est loin d’être nul, si on considère les équipements. Enormément d’équipements sont remplacés alors que parfaitement en ordre de marche, par “obsolescence marketing” notamment. Les évolutions technologiques permettent de faire plus … avec plus, souvent (4G et 5G qui consomment plsu que les générations précédentes, qui nécessitent parfois des processus plus pointus)
L’étude ne fustige pas le numérique, mais la fuite en avant “parce qu’on peut le faire”, sans passer par une phase de reconsolidation. Pourquoi mettre une résolution de dingue sur un écran 6”? Pourquoi penser que la 4G n’est pas suffisante et qu’il faut passer à la 5G?
L’hétérogénéïté des parcs force à maintenir plusieurs générations de technos: 2G -> 5G en même temps, pour maintenir le fonctionnement des alarmes -> des smartphones dernier cri. Ca doit être relativement complexe pour les opérateurs.
De même, il y a tellement de technos qui sortent qu’on n’a pas le temps de réellement peser l’intérêt d’une pour le déploiement global qu’une autre sort…
Question: a-t-on réellement besoin de la 5G? de 2Gb/s dans les foyers? De VolTE? De VoWIFI? D’un remplaçant des SMS qui aient les fonctionnalités de snapchat?
Question: des nouvelles performances des ordis, qu’en fait-on? Qu’est-ce qui a réellement évolué en usage ces 10, 20 dernières années?
Question: une techno actuelle peut-elle être maintenue 20ans en tant que standard?
Parce que ce qui serait sympa, c’est de réaliser que quand on a un appareil qui tourne à 2GHz sur 4 coeurs, c’est un MONSTRE en fait pour afficher du texte ou faire de la bureautique.
Petit exemple: du point de vue utilisateur, on peut en faire autant (voire plus, genre le publipostage) avec Windows 98+Office 97 dans un émulateur Javascript que avec Office365 natif javascript… Sauf que l’émulateur est plus réactif et pèse moins lourd!
Il est où le progrès technique là???
Le 19/12/2022 à 09h41
#19.1
Oui l’optimisation des ressources logiciels n’est plus une priorité des entreprises…
Sauf que cela marche avec n’importe quelle secteurs d’activités.
Le 16/12/2022 à 16h36
#20
C’est pas nouveau, nous sommes simplement dans la continuité de la doctrine consumériste du XXème siècle.
Le 16/12/2022 à 18h08
#21
Aucun rapport. Si l’offre te permet de regarder quelques films dans le mois, au moins les ‘pauvres’ pourront avoir un levier d’économie.
Le 16/12/2022 à 18h21
#22
Ou sinon on fait juste une taxe carbone pour avoir un signal-prix corrélé au vrai impact climatique et pas juste parce qu’untel à décrété que tel chose était inutile
C’est faux. C’est faux pour la 5G et c’est faux pour le cas général.
Quel est le rapport avec l’écologie ?
C’est justement l’évolution technologique qui permet à ces monstres de consommer que dalle lorsqu’on ne les utilisent pas tout en restant très rapide lorsqu’il le faut.
Le 16/12/2022 à 18h33
#23
Oui c’est cela, personne ne réfléchis jamais, heureusement que le CNRS est là pour nous dire quoi faire.
Le 16/12/2022 à 18h59
#24
J4ai lu l’inverse pour la 5G, je vis l’inverse pour la 4G (je bloque les tel en 3G car sinon on a moins de batterie)
Je questionne le moteur des “innovations”, et le bien fondé de les déployer si vite (au point d’avoir des technos non finies parfois … genre le wifi “draft”) (bon ok, dans ce cas c’était parce que cette innovation était attendue)
Les anciens consommaient aussi peu quand on ne les utilisait pas…
J’ai toujours mon exemple du I7-4700M (35W) vs le i5 8250U (15W): le I7 ne consommait pas vraiment plus à vide ou en web ou en dev “léger”.
Quand à l’encodage vidéo “CPU”, le 4700M finissait par aller plus vite car le 8250U se ralentissait tout seul…
Technique que je ne critique pas: booster quelques secondes/minutes suffit à 95% des tâches!
Et maintenant j’ai l’exemple du i5 8250U vs Ryzen 5 5650U: l’autonomie du ryzen est plutôt erratique et systématiquement sous le I5 avec une batterie légèrement plus grosse.
Mais globalement, pour du web, de la bureautique ou de la création légère, un i5/i7 4xxxM ou un Ryzen 5, ça ne change pas vraiment la vie.
La deuxième question, c’est que fait-on de cette puissance. C’est un peu comme les voitures: pourquoi choisir un moteur de 130Cv??? 90 suffisent amplement sauf si on tracte, non?
En informatique, dans les traitements, les chaines de caractères, les dates le volume on évolué. Mais si on compare de vieux serveurs à 1Ghz face à des serveurs actuels, en service rendu réel, a-t-on réellement un tel plus?
Pour moi le service rendu n’a pas évolué aussi vite (voire a pu se dégrader) que les performances théoriques de pointe.
Et le pendant écologique: pourquoi alors change-t-on si régulièrement nos appareils? Notre besoin est-il réel?
Le 16/12/2022 à 19h47
#25
Ils auront un levier d’économie si le prix est honnête, mais ils devront se contenter de ces quelques films. Tandis qu’à côté, les riches pourront continuer de regarder leurs vidéos de chats ou davantage de films mais aussi profiter de Wikipédia et autres sources d’informations car ils peuvent paier le dépassement de volume.
Bref, il y aura les gens qui n’auront quasiment aucune culture populaire et/ou de capacité de dépasser leurs horizons, et il y aura l’élite.
Cette « responsabilisation » va juste contribuer davantage à la reproduction sociale.
C’est le problème de l’écologie que certains nous vendent : elle est punitive, et même si ses promoteurs prétendent ne pas vouloir taper sur les pauvres, c’est malgré tout sur ces derniers que la pression sera la plus grande. Jusqu’au moment où la colère grandira au point qu’ils vous demanderont de bien vouloir vous taire.
Le 20/12/2022 à 16h10
#25.1
N’importe quoi, je profitais déjà de Wikipedia quand mon forfait coutait 1000€/Go (une aubaine, à l’époque), le texte, ça pèse que dalle !
Et il y a des radios classiques que je sache ? (Le même ordiphone permettait d’ailleurs de capter la radio en utilisant les écouteurs comme antenne.)
Pour les ordinateurs fixes il y a la fibre (ou le stockage magnétique ou transistor à la rigueur, si tu habites dans un trou paumé).
Tu semble sous-estimer grandement les capacités des gens et du marché à s’adapter à de nouvelles conditions ?
Et dire que certains qualifient des jets de peinture de “terrorisme”…
Ouais, c’est du marketing en partie, c’est la puissance par rail qui compte, j’utiliserais encore mon “400W” de mon PC “précédent” si je n’avais pas cru (à tort) qu’il m’avait bousillé la RAM.
Aussi, c’est vraiment limité à ceux qui ont des gros besoins de puissance, genre certains types de jeu vidéo et d’utilisations spécifiques professionnelles (simulation, montage vidéo…)
Ouais, alors que le support de gammes plus larges de couleurs (“HDR”) (bien plus “efficace” au-delà du FullHD en terme de rendu) est encore à la traine…
Un problème semble être le marketing de gros chiffres, je me demande s’il y a moyen de régler ça sans faire trop de dégâts ? (Un problème c’est la technique d’utiliser des appareils trafiqués pour la vente, comme les couleurs criardes et la luminosité à fond des téléviseurs dans les magasins…)
J’ai quand même quelques doutes sur la suppression du cuivre : pas pour Internet, certes, mais autant que je sache, si on enlève les répartiteurs xDSL, le cuivre ça marche même en cas de coupure de courant, et surtout avec seulement quelques centres téléphoniques, ce qui me semble bien plus efficace et surtout sûr en cas d’urgence ?
(Ou alors il faut aussi généraliser les batteries pour les routeurs fibrés.)
P.S.: Et bien sûr, comme évoqué, rien ne marche aussi bien pour que le marché y fasse attention que de rendre l’énergie et les matériaux artificiellement chers ! (Mais ceci présente d’autres inconvénients…)
Le 20/12/2022 à 20h11
#25.1.1
Amusant, je croyais avoir traité presque chacun de ces points sur le post qui suivait celui que tu as cité, mais j’imagine que ça a sauté à la lecture ou alors c’est de la mauvaise foi. Surtout que je répondais à une personne qui semblait vouloir appliquer une restriction sur le mobile mais aussi le fixe en se basant sur sa propre expérience personnelle.
Sinon… Wikipédia a des extraits audio maintenant, des images/cartes à agrandir par moment aussi, etc. bref, on n’est plus en 2001.
Pour le dernier point, tu ne sembles pas réaliser que ceux qui auront le plus à faire de compromis seront toujours les mêmes. Tu parles de la radio ? Outre le fait que mon SEUL équipement le recevant est… mon auto-radio, on aura donc les riches avec du streaming haute-qualité et un programme à la carte depuis leurs devices, et les pauvres qui auront une qualité basse avec impossibilité de choisir d’entendre du Tchaïkovski ou autres s’ils le veulent.
Et parlons du marché : dois-t-on mettre en place des forfaits internet + Spotify comme aux USA ? Génial, les pauvres vont pouvoir… choisir ?
C’est toujours les mêmes qui auront à faire le + d’efforts. Mais le discours écologique a ceci d’être étonnament capable de faire effacer cette réalité par le voile de l’égalité, alors que les riches sont les plus gros pollueurs même en France. A se demander si l’écologie n’est pas devenue un moyen de rétablir une forme d’aristocratie.
Le 16/12/2022 à 21h27
#26
4’. Bien sûr qu’il ne faut pas couper le robinet d’un coup et trop fort. Mais avoir un moyen pour dire ‘vous c’est votre truc vous payez’
Je regarde quoi, 3 films par mois, 10 èpisodes de série? 10min de youtube par jour?
Mes gamins, plus de youtube, mais 3 films et zéro série…
Pas le temps de plus, donc à quoi bon? Et en plus j’active l’économie de données partout pour ne pas abuser…
Le 16/12/2022 à 22h41
#26.1
J’aurai dû plutôt parler d’accès populaire en fait. La musique classique m’est inaccessible sans devoir prendre ma voiture, alors que Youtube m’a permis de la découvrir sans contrainte. Si l’on restreint, autant dire que ça redeviendra un élement spécifique à l’élite.
J’exagèrais un peu avec les vidéos de chats, mais c’était pour exposer l’idée que les riches pourront faire ce qu’ils veulent tandis que les pauvres devront appliquer une sélection draconienne.
A la limite, les 40 Go/mois pourraient peut-être convenir pour un usage mobile. A titre personnel je dépasse rarement les 2 Go/mois… en forçant. Mais les usages sont variables et donc mon expérience personnelle n’est pas une référence… ni la tienne.
Et si l’on devait appliquer cela aussi à la VDSL/Fibre, autant dire que ce serait invivable. Je faisais 30 Go/mois en 2005-2010 avec l’ADSL de Wanadoo/Orange qui à l’époque affichait la quantité de Go utilisé dans le mois. Aujourd’hui, et sachant que la famille a dû s’équiper car le partage d’un seul équipement devenait difficile et que Windows 10 dispose d’un compteur, mon ordinateur personnel SEUL crame 140 Go/mois… Juste Steam c’est 20 Go/mois et le « Système » 9 Go/mois (sachant que j’ai coupé les MAJ Windows, j’ignore complètement ce que c’est)… Bref les 40 Go seraient cramés presque avant que j’ai démarré le navigateur Internet.
Et pourtant je fais des efforts genre 720p en vidéo, je ne sauvegarde pas par le Cloud, etc. J’ignore les nombres des autres ordinateurs car je n’y ai pas accès (chacun le sien).
Autant dire que si la famille était limitée à 40 Go car ce serait trop cher, elle utilisera tout le temps libre que cette disposition leur offrira (vu qu’il me faudra couper la box après une semaine d’utilisation chaque mois) pour fabriquer une guillotine et décapiter les personnes qui ont eu cette idée stupide.
Ça où s’abrutir devant la télévision car il n’y aura plus que ça pour tenter de réduire le stress de la journée. Sauf que je vais pêter les plombs très vite.
Là aussi, mon expérience personnelle n’est pas représentative. Je n’ose pas imaginer pour les gens qui ont encore davantage de temps disponible car en temps très partiel ou au chômage, donc avec beaucoup trop de temps à tuer. 40 Go va peut-être littéralement les tuer.
Le 17/12/2022 à 04h04
#27
À lire tout ça, à quand la reformation du CLODO ?
Le 17/12/2022 à 04h34
#28
Merci pour la découverte, leur palmarès est impressionnant !
Des génies ou des pure réfractaires ? 🤔
Le 17/12/2022 à 09h38
#29
Et non, l’efficacité s’améliore grandement, mais la conso augmente quasi systématiquement avec le temps !
2022 : https://www.comptoir-hardware.com/articles/cpu-mobo-ram/46620-test-amd-ryzen-9-7950x-7900x-ryzen-7-7700x-a-ryzen-5-7600x-zen-4-am5-x670e-b650e-a-ddr5.html?start=22
=> entre 45 et 75W en idle, (entre 137W et 379W en charge)
2009 : https://www.tomshardware.com/reviews/athlon-64-power,2259-7.html
=> C’était entre 36 et 41W en idle (et 70w à 106W en charge)
La conso idle a presque doublé en 13 ans!
J’ai pris des articles au hasard (pas facile de trouver des tests de conso à la prise à l’époque lointaine du tout benchmark :) )
A noté, le pic de conso maxi en 2009 du core 2 E7200 (70W) est même inférieur à la conso en idle du ryzen moderne ! (74W)
Tu peux aussi réfléchir aux alims de PC, en 2000 : 200w-300W était large. Si t’essais de monter un PC moderne avec une alim de 300W, pas sûr que tu bootes.
Le 17/12/2022 à 09h55
#30
Attention à ça car c’est aussi du au déport de consommation du rail 5V vers le rail 12V dans la période que tu cites. Je ne sais pas qui décide des répartitions de puissance entre les tensions, mais je vois sur les alims de maintenant que les rails 5V et 3.3V sont totalement surdimensionnés, ce qui compte dans la puissance annoncée alors qu’elle ne sera jamais consommée.
Si tu prends une alims de 300W, le rail 5V sera OK mais le 12V sera trop juste pour une utilisation à fond, donc tu dois prendre plus gros avec un rail 5V surdimensionné. Mon PC a une alim de 650W mais n’en atteint jamais 300 avec un CPU 8 coeurs HT de 155W de TDP, une carte graphique et 4 disques durs. Mais une alim de 400W serait un peu juste à cause du rail 12V.
Le 17/12/2022 à 10h04
#31
Excellent je ne connaissais pas!
Exact 286:2w 386:5w p3:20-30w p4:70w…
Le 17/12/2022 à 10h52
#32
C’est clairement une atteinte à la neutralité du net ça. Et d’une manière plus générale et pas que sur le numérique, il est pratiquement impossible de déterminer ce qui est “utile”.
Par exemple les jeux vidéos, sont perçus comme inutiles par certaines personnes, je les trouves personnellement utiles quand on a une anxiété sociale, qu’on aime pas la foule, qu’on veut s’évader dans un autre univers et décompresser après le travail.
Le 17/12/2022 à 22h49
#33
C’est un article sponsorisé ?
Le 17/12/2022 à 23h13
#33.1
Oui mais par qui ?
Le lobby des petites
b.tesbandes passantes ?Le 18/12/2022 à 12h10
#34
Certes, mais la puissance de calcul par Watt a été multipliée par environ 100 dans le même temps.
=> à charge de travail égale, le 7950X passe 100 fois plus de temps en idle que le Core 2.
Le problème c’est que les charges de travail ne sont pas égales.
Regarder une banale vidéo youtube en 2009 ne nécessitait pas autant de puissance qu’aujourd’hui. La faute au niveau de qualité moyen exigé par les utilisateurs: on a tous des écrans plus grand avec une résolution plus haute qu’en 2009. Donc on veut une vidéo avec une résolution plus grande. Et un meilleur frame-rate. etc.
Pareil sur tout un tas d’autres formats et usages. La palme revient surement à la résolutions des photos de smartphone qui devient complètement délirante… 48 Megapixels pour un selfie ? lol. La puissance consommée rien que pour prévisualiser une image JPEG 8064 x 6048 est délirante.
Le 18/12/2022 à 20h42
#35
manque total de reflexion.
Le developement de l’impact des TICs se fait au detriment d’autres activites bien plus polluante.
Bonne exemple dans l’article: video conf pour le boulot vs deplacement en avion tous les mois.
On est sur NextInpact et les gens sont entrain de beugler contre la neutralite des reseaux, c’est devenu dingue.
Le 18/12/2022 à 20h55
#35.1
Non mais ici on est bien plus en avance sur son temps;
bien sûr que prendre l’avion c’est old school, mais ici on te dit même que la vidéo-conf c’est has-been.
Quelques octets bien choisis suffisent à faire passer le message, le ascii-art en fait:
…………………./´¯/)
………………..,/¯../
………………./…./
…………./´¯/‘…’/´¯¯`·¸
………./‘/…/…./……./¨¯\
……..(’(…´…´…. ¯~/‘…’)
……….…………….‘…../
……….“….……… _.·´
………….………….(
…………...…………...
Le 19/12/2022 à 07h39
#35.1.1
Le 18/12/2022 à 23h40
#36
T’inquiète pas, c’est pas sur Next inpact qu’il y aura la critique du numérique.
Le 19/12/2022 à 10h23
#37
J’ai une reflexion, dont la réponse reste incertaine et évolutive.
En quoi la vie est esentielle ? A notre niveau de connaissance elle est anedoctique.
Plus proche de nous, en quoi l”humain est important ? En rien.
La planête n’a pas ‘besoin’ de l’Homme, si la terre devenait comme venus et bien cela ne changerait rien pour “elle”. C’est pour l’humanité que le changement climatique, la polution etc. sont importante.
Donc les discours sauvons la planête, etc sont par nature hypocrite car in fine c’est toujours pour le bien de l’humain que c’est important.
Même en étant végan, ce dernier à quand même de prendre des résources pour se subtanter.
Même avec les meilleurs intentions du monde il y aura toujours apréhention de ressources pour soi et production de polution.
Le 19/12/2022 à 13h55
#37.1
Mais surtout qui sommes-nous pour donner une valeur à la vie; pour décider de ce qui a le droit de vivre ou pas? Avons-nous une plus grande valeur intrinsèque que les autres organismes vivants de cette planète car nous avons évolués jusqu’à avoir conscience de notre propre existence ?
oui je suis d’accord avec toi , les discours “sauvons la planète” n’ont pas vraiment de sens; ce serait plutôt “sauvons ce monde vivant, ses individus et sa beauté complexe” … ou un truc du genre qu’il faudrait dire.
Ou alors, derrière le “sauvons la planète” se cache en fait “sauvons les conditions actuelles de la vie sur notre planète pour que nous, humains, puissont continuer à y vivre”
Oui enfin les écosystèmes naturels fonctionnent en “vase clos” avec leurs boucles de recyclage et réutilisation des matières premières. Si tu y penses, il n’y a pas de déchet dans la nature. C’est donc que notre mode de vie soit produit trop de “déchets” qui ne peuvent plus (de par leur quantité) être absorbé par les écosystèmes, soit que nous produisons des trucs trop complexes pour être redécomposés à une échelle de temps qui fait sens pour notre espèce.
Le 19/12/2022 à 20h47
#38
Comme souvent en fait il y a une notion importante qui est valable dans tous les domaines :
Ce que l’on veut versus ce que l’on a besoin.
Et souvent l’amalgame est fait mais je suis d’accord que malgré tout cela dépends du contexte, de l’endroit tel que zone blanche ou non.
Autre point, aujourd’hui les personnes ont prit l’habitude de tout faire avec leur smartphone, mini pc… ce qu’il faisait avant avec leur ordinateur… est-ce réellement une bonne alternative, je n’en suis pas sur mais je reconnais c’est un point de vue très subjectif : 1 ou 2pc versus un smartphone par personne dans toute la famille….
Le 20/12/2022 à 12h26
#39
Je trou e la réflexion pertinente: quel intérêt de pousser des technos comme la 5g à fond les ballons sans réfléchir?
Pourquoi garantir à n’importe quel quidam un débit supérieur à ce qu’on plein de pme?
Ouvrir les vannes ne va-t’il pas nous poser des problèmes de capacité et d’engorgement que nous n’aurions pas si on limitait un tantinet les capacités individuelles?
Le 21/12/2022 à 15h13
#40
Impressionnant cet article…
Et à coté de cela, des gens comme moi sont en train de solder leurs crédits de manière à pouvoir être le plus mobile possible pour éventuellement se barrer loin d’un occident qui semble devenir de plus en plus fous (pas trop consommer d’électricité, pas trop consommer de viande, faites pas d’enfants, soyez tolérants envers des intolérants biens vus etc…..).
Ça ne fonctionnera pas sans un adhésion réelle de la population.
Un rappel : Le Rideau de Fer (frontières fermées entre l’Union Soviétique et l’Europe de l’Ouest) servait beaucoup plus à empêcher les gens de quitter l’URSS (censée être un phare de l’humanité pour l’avenir de l’Homme etc….) qu’à empêcher les vilains Européens de l’Ouest de venir s’installer en URSS…..
Si l’Occident commence à mettre des restrictions envoyées par les gens du haut sur les gens du bas, les gens du bas risquent d’aller voir ailleurs.
Car les gens les plus travailleurs sont souvent les gens qui veulent profiter du fruit de leur travail.
Un simple exemple, la géopolitique fait que l’Europe de l’Ouest est devenu l’endroit le plus cher de la Terre en énergie.
Résultat, les entreprises commencent à se barrer.
Les populations aussi, notamment les plus dynamiques (et souvent les plus consommatrices) suivront aussi à terme.
Donc l’écologie par la contrainte ou le rationnement organisé sera condamnée.
Mais je ne me sens pas concerné par ce genre de problèmes car moi et ma famille entière sommes en ordre de marche pour bouger si nécessaire.
Oui, je sais les raisonnements du genre “Après moi le déluge” sont mal vus de nos jours.
Mais le fait est que l’étiquette “Après moi le déluge” est une étiquette utilisée pour discréditer tout argument de ceux pas d’accord.
L’écologie actuelle en Occident pue l’arnaque….
Le 22/12/2022 à 11h22
#41
L’argumentaire est vraiment bidon
Le 22/12/2022 à 15h43
#42
Oui et non, plus aucun téléphone ne le permet et ça ne concerne que les com téléphoniques en réseau commuté … dont les commutateurs n’existent plus j’imagine, remplacés par de l’IP
Ils étaient artificiellement pas cher aussi, pour que l’on consomme toujours plus.
Je crois qu’il faut arrêter avec l’argument riche/pauvre. Du peut que j’en connaisse, les “riches” ne se gavent pas à tire-larigot de tous les médias. En fait, les “riches” que je connais habitent dans des endroits de “riches”, donc une fois passé les frais fixes, ils ont plus de latitude pour choisir des vacances ou sortir, mais ils ne se mettent pas plein d’abonnement à dos. Ils n’en n’ont pas vraiment le temps en fait.
Si faire le choix entre se payer deezer ou amazon music ce mois-ci est un effort, ça va, je troque :) J’ai bien d’autres efforts plus compliqués à faire dans une semaine !
Ca fait des années que je trouve qu’on nage en plein ultra gaspillage. C’est normal et devrait être attendu qu’il y ait un resserrage à un moment pour rétablir une trajectoire moins stupide.
J’ai du mal à comprendre comment on peut imaginer avoir besoin d’autant de puissance de calcul et de bande passante pour ne pas en faire plus qu’il y a 15 ans quand même, tout en dépensant …