Après une genèse un peu difficile, Fedora est enfin disponible en version 24. Comme toujours avec cette distribution Linux, l’objectif est de fournir autant que possible les derniers paquets disponibles, tout en proposant un système stable.
Les améliorations sont donc nombreuses, à commencer par l’utilisation de GNOME 3.20. La gestion du serveur d’affichage Wayland y est renforcée, mais pas au point de l’utiliser par défaut – une bascule prévue pour la version 25. Cartes gère OpenStreetMap, Photos intègre quelques outils de retouche, Documents présente les bibliothèques LibreOffice et Nautilus se dote d’une recherche plus fine. Pour une liste plus exhaustive, il suffira de consulter notre actualité dédiée de mars dernier.
Dans le sillage de GNOME
Tout comme dans Ubuntu 16.04, GNOME Logiciels devient par ailleurs le gestionnaire de mises à jour par défaut. Les informations seront plus nombreuses, avec par exemple l’indication de la présence dans le système ou dans un dépôt tiers, d’un développement toujours actif ou non, etc. Les notes et commentaires des utilisateurs seront également présentes. De la partie, QGnomePlatform permet aux applications Qt de mieux se fondre dans le décor, GNOME étant écrit en GTK+.
NetworkManager 1.2 amène de multiples améliorations, détaillées là encore dans une actualité dédiée, tout comme pour le kernel Linux 4.5. Darktable, qui permet de manipuler les photos en format RAW, passe en version 2.0, apportant la migration vers GTK+ 3, une gestion des écrans en très haute définition, une meilleure prise en charge des couleurs et des impressions, supporte une nouvelle sélection d’appareils photo et abandonne la version 32 bits au passage.
Tous les paquets font un bond
Côté développement, Fedora 24 passe évidemment à GCC 6.1. Ses apports, dont l'utilisation par défaut de C++14, avaient été détaillés fin avril. De nombreux langages basculent vers leur dernière mouture, comme Python 3.5, Go 1.6, Ruby 2.3 ou encore Erlang 18. La version 1.60 de la bibliothèque C++ Boost permet de corriger bon nombre de problèmes, Node.js 4.2 améliore ses performances et peut vérifier la syntaxe du code sans l’exécuter, Mono 4.2 intègre davantage de code de Microsoft (suite au passage en open source de plusieurs parties) et le garbage collector Shenandoah 1.0 est activé au sein d’OpenJDK.
Dans la catégorie cloud et administration, Fedora 24 est toute aussi prolifique. OpenShift Origin revient ainsi, la version 3 ayant été portée vers Go et remédiant de fait aux soucis de compatibilité posés par les évolutions de Ruby. Parmi les autres ajouts, signalons une entrée pour les développeurs dans Atomic, la refonte de paquets autour de Python, la prise en charge par Kerberos des règles génériques de Fedora pour la création des mots de passe, l’arrivée de systems-containers et systemd-udev pour gérer respectivement les conteneurs et le matériel ou encore la réunion des utilitaires ping et ping6 en un seul, ping, qui s’utilisera alors avec l’option -4 ou -6 selon qu’on veut gérer des adresses IPv4 ou IPv6.
La liste complète des améliorations peut être consultée sur le site officiel de Fedora. Le site français Fedora-fr propose de son côté des détails supplémentaires sur les nouveautés principales de la distribution. On notera enfin que la distribution aurait déjà dû sortir depuis plusieurs semaines, mais que différents problèmes en ont retardé la validation finale.
Commentaires (61)
j’ai l’impression que cette distrib s’oriente de plus en plus vers le développement…
la réunion des utilitaires ping et ping6 en un seul, ping, qui s’utilisera alors avec l’option -4 ou -6 selon qu’on veut gérer des adresses IPv4 ou IPv6.
haha sous slitaz ca doit faire trois ou quatre ans que l’ipv6 est intégré à la commande ping de base, comme sur d’autres distrib.. big nouveauté.
haha sous slitaz ca doit faire trois ou quatre ans que l’ipv6 est intégré à la commande ping de base, comme sur d’autres distrib.. big nouveauté.
Dans le genre nouveauté, c’est-à-dire passer d’une commande ‘ping6 <IP_ADDRESS>’ à ‘ping -6 <IP_ADDRESS>’, j’ai vu plus excitant.
Bon ben je vais rester sur la 23 comme j’ai un processeur 32 bit :( (c’est dommach’ ça avait l’air bien…)
Ce n’est en effet pas des plus excitants, mais c’est un changement
officiel et important (pas mal de scripts dans la nature et dans des
machines seront impactés). Il est donc important que les gens soient
notifiés, même si c’est assez bénin. :)@Yannouch, note que ce changement est lié au fait que le projet Darktable ne teste plus ses développements sous environnements 32 bits et découragent son utilisation dans ce cas. Donc avec le temps, rester en 32 bits sera de moins en moins fiable pour ce programme.
Il y a encore des version 32 bits
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Distrib un peu trop GNOME-centric malheureusement.
Vous parlez pas de flatPak pour eviter que les commentaires s’enflamment ?
Exactement mon sentiment, et j’ai du mal à me séparer d’apt-get.
Quel rapport entre Gnome et apt-get ?
Aucun. Par contre, entre apt-get et Fedora (le sujet de la news), une raison supplémentaire pour laquelle je ne l’utilise pas (je reconnais que j’avais mangé un bout de ma phrase).
D’un autre côté gnome est développé majoritairement par RedHat ce n’est pas particulièrement étonnant que la distrib utilise majoritairement des produits RedHat. :)
Le gestionnaire de paquets de Fedora est si mauvais que ça ?
Intégration Firefox dans KDE cassée, comme à chaque mise à jour de Fedora
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DNF est plus rapide que yum, à tous les niveaux. Tu dois être la seule personne qui ose dire ça. :)
DNF est globalement aussi fonctionnelle que Yum voire en mieux (pas que sur les perfs donc). Seules les fonctions très avancées sont potentiellement en régression, mais cela concerne plus les empaqueteurs que les utilisateurs normaux.
C’est pas mieux d’attendre vendredi ?
«You made my day»
DNF est plus lourd et plus lent, c’est particulièrement visible dans les machines virtuelles.
J’espère qu’il corrige au moins l’un des défauts les plus chiants de yum : les actualisation de dépôt qui prennent 25Mo…
Oui il y a des spin avec tous les bureaux possibles et imaginables, mais tu te retrouve quand même avec des outils GNOME3, par l’exemple leur horrible installeur imbouffable (certes il n’est pas lié à GNOME3, mais c’est totalement le même esprit).
De plus l’intégration est moins poussée dans les spin.
Je pense que c’est à cause d’une phrase dans la news qui dit que la version 32 bits est abandonnée, mais c’est juste pour un des logiciels dedans, rien d’autre visiblement.
C’est chouette de lancer la discussion sur les gestionnaires de paquetage
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C’est quand même bien un truc que MS devrait intégrer dans sa distribution Linux son Windows
Il n’est certes pas très user friendly mais c’est pas non plus très compliqué . Le soucis c’est que ce n’est pas guidé.
Si vous aimez les polices bien baveuses Fedora est fait pour vous.
Ça devrait être bien géré. N’hésite pas à tester
S’ils peuvent pousser la finalisation de Wayland…
La vache, tu me fais remonter loin dans le passé quand même.
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Concernant le HiPi, oui c’est géré normalement correctement (je ne peux pas le tester personnellement cependant). D’ailleurs dans gnome-tweak-tool tu as des champs pour changer le réglage du facteur d’échelle, ce qui d’ailleurs maintenant se répercute sur les applications en Qt.
Je ne vois aucun intérêt à dnf.
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Les lignes de commandes sont plus longues et il te harcèle si tu as le malheur de taper yum à la place de dnf.
Les amateurs de repoquery et de package-cleanup comprendront de quoi je parle
Pourtant les intérêts de DNF sont multiples :
Bref, oui il y a eu quelques différences dans le cas que tu cites (qui sont des usages que je considère comme très avancés) mais dnf évolue beaucoup encore.
Concernant le fait de “râler”, c’est juste que le binaire yum aujourd’hui surcharge dnf avec ces phrases pour t’inciter à faire le changement. Pour simplifier la transition. C’est pareil avec systemd quand tu voulais utiliser la commande services, pour simplifier la transition.
Pas vraiment il y a pas mal de cas où apt est recommandé :https://www.debian.org/doc/manuals/debian-reference/ch02.en.html#_literal_apt_ge…
C’est utilisable au quotidien depuis pas mal de temps. N’hésite pas à tester !
J’ai testé et la fluidité est prometteuse. Mais si j’en crois la page Fedora :https://fedoraproject.org/wiki/Wayland_features
il reste encore pas mal de choses à faire. Ils avaient pourtant évoqué une Fedora 24 sous Wayland avant de se rétracter.
La page du wiki que tu cites n’est pas l’ensemble du travail à faire avant de le mettre par défaut hein.
C’est une piste de travail, mais les discussions sur les listes de diffusion étaient très proches d’accorder Wayland par défaut dans F24.
D’ailleurs la mise en place de cette page a permis de faire un groupe de travail pour avancer ce sujet, au départ de F24 quasiment tout était à faire, les progrès ont été fulgurants.
@Okki, oui c’est vrai que ce changement n’a pas été très documenté côté francophone mais le rendu est vraiment sympa. Et Fedora étant américaine ne peut se permettre de violer des brevets logiciels, on ne peut pas faire comme Ubuntu pour bénéficier du lissage.
C’est surtout l’accessibilité qui est nécessaire je crois
Debian ne recommande ni spécialement l’un ou l’autre en utilisation journalière depuis 2 version stables. Debian recommande même depuis squeeze d’utiliser apt-get pour mettre a niveau vers la version suivante de debian.
https://www.debian.org/releases/squeeze/amd64/release-notes/ch-whats-new.fr.html…
 https://www.debian.org/releases/wheezy/amd64/release-notes/ch-upgrading.fr.html#…
Sous MS il commence a avoir des “Gestionnaires de paquets” avec Powershell et Chocolatey par exemple https://chocolatey.org/).
Tu noteras que je ne conteste en rien l’apport des développeurs Fedora qui ont permis de faire un bon avant, simplement maintenant on doit attendre Fedora 25. Si Wayland est considéré comme stable, c’est aussi parce que les choix ont été de laisser implanter des fonctionnalités au niveau du client graphique qui étaient auparavant l’œuvre du serveur graphique. Mais il n’y a pas encore si longtemps, même si Wayland était déjà stable, les environnements de bureau comme Gnome ne sont pas utilisables au quotidien car il s’agit de réimplémenter des fonctionnalités qui ne sont plus dans le serveur graphique. Cependant, depuis que Wayland est considéré comme stable, ça n’a pas empêché de voir de nouveaux protocoles être intégrés dans Wayland (comme X en a eu des nouveaux au cours de son existence), ce qui a poussé les développeurs à faire cette liste.
Le lien “Origin” vers la boutique d’Electronic Arts figurant dans “OpenShift Origin” a-t-il vraiment sa place, le tout via le service d’affiliation TradeDoubler, sur un site qui se targue d’éviter tout publirédactionnel ?