Consultations en ligne de citoyens : le logiciel libre obligatoire ?
Cap ou pas Cap ?
Le 16 janvier 2017 à 10h30
4 min
Droit
Droit
Alors que la question des consultations en ligne de citoyens est régulièrement évoquée en cette période de campagne présidentielle, plusieurs associations montent au créneau pour que les plateformes utilisées par les pouvoirs publics soient systématiquement basées sur du logiciel libre. Une question de transparence qui ne peut qu’aller de pair avec ces initiatives, estime notamment l’April.
L’Association de promotion du logiciel libre (April) vient de profiter de la consultation organisée par les députés Patrice Martin-Lalande et Luc Belot pour soumettre un amendement à leur proposition de loi organique... visant à généraliser les consultations en ligne de citoyens. L’objectif : préciser dans ce texte que chacune de ces opérations devra impérativement « repose[r] sur des logiciels libres », c’est-à-dire sur des logiciels « dont la licence permet l'audit, la diffusion et la réutilisation des codes sources ».
« Seule l'utilisation de logiciel libre, intrinsèquement transparent et donc auditable par tous, peut offrir un niveau de confiance suffisant en préservant contre toute possibilité de manipulation », fait valoir l’organisation. En creux, l’on comprend qu’un prestataire pourrait détourner des votes, empêcher volontairement l’expression de certaines opinions, etc. « Si la consultation publique par l’internet peut contribuer à retisser le lien de confiance distendu entre représentants et représentés, elle ne pourra se faire sans confiance dans l'outil utilisé » prévient ainsi l’April.
Des risques de manipulation
La préoccupation exprimée par l’April, qui n’est pas complètement nouvelle, se révèle surtout de plus en plus vive. À la veille du sommet mondial du Partenariat pour un gouvernement ouvert, qui s’est tenu à Paris début décembre, plusieurs ONG parmi lesquelles figuraient la Ligue des droits de l’Homme, La Quadrature du Net ou bien encore Framasoft, avaient vertement critiqué le recours aux services de Cap Collectif, la société qui « propulse » la plateforme de consultation Parlement et Citoyens (qui héberge justement la consultation des députés Belot et Martin-Lalande), ou qui a servi fin 2015 pour le projet de loi Numérique d’Axelle Lemaire.
En cause, un logiciel « dont le code source est fermé » et un réseau de responsables organisé de telle sorte qu’il flirte avec la « confusion des genres » (voir notre article).
L’association Regards Citoyens en avait remis une couche fin décembre, dénonçant un amalgame entre « civic tech » et « civic business » : « Le sommet mondial du Partenariat pour un gouvernement ouvert à Paris a été une nouvelle occasion d’observer les pouvoirs publics soutenir en fanfare, annoncer fièrement l’utilisation, ou même promouvoir les outils de plusieurs start-ups « Civic Business » qui refusent de s’appliquer [les principes de la transparence démocratique]. Certaines de ces entreprises, comme Cap Collectif, ont même prétendu durant des années, à des fins purement publicitaires, s’attacher aux principes de transparence et d’ouverture, sans en réalité jamais les appliquer. »
L’organisation derrière le site NosDéputés.fr en appelait – tout comme l’April aujourd’hui – à « réaffirmer l’aspect crucial pour tout projet numérique démocratique de reposer sur un code-source libre, assurant à l’ensemble des citoyens à la fois diversité, transparence, participation et collaboration ». Pour Regards Citoyens, il est « essentiel » que les principes démocratiques traditionnels s’appliquent également pour les outils numériques : « Dépouillement collaboratif des votes, journaux officiels, délibérations publiques… Depuis ses balbutiements et jusqu’aujourd’hui, la démocratie a dû s’équiper d’outils assurant un minimum de transparence et d’égalité d’accès à la vie publique, afin de permettre un niveau de confiance suffisant pour les citoyens. »
Le récent guide pratique du Coepia à destination des administrations invitait ses dernières à opter pour un logiciel de consultation libre, « dont le code [est] accessible et [peut] ainsi être audité par le public ».
Un appel du pied aux responsables politiques
Avec son amendement, l’April va obliger les députés Martin-Lalande et Belot à se positionner sur ce point tout aussi technique qu’éthique... À l’heure où nous écrivons ces lignes, 63 participants se sont dits « D’accord » avec cette proposition, et un seul « Mitigé ». Certains regretteront peut-être que cette initiative arrive un peu tard : la consultation est ouverte depuis le 17 novembre et s’achèvera demain, mardi 17 janvier, à 23h59.
Faute d'inscription à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale, cette proposition de loi ne devrait de toute manière pas être examinée sous cette législature (voir notre article).
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Des risques de manipulation
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Un appel du pied aux responsables politiques
Commentaires (76)
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Abonnez-vousLe 16/01/2017 à 11h05
La démocratie ne repose pas sur la confiance mais sur un ensemble de contre-pouvoirs et la séparation de ceux-ci.
Le 16/01/2017 à 11h07
Pas sûr que ce soit dans leurs compétences, et même si, pas sûr qu’ils en aient les moyens. La CNIL est déjà débordée par les plaintes, les sites qui ne respectent pas les règles, et leur budget qui est riquiqui comparé à d’autres machins inutiles… (coucou Hadopi)
Le 16/01/2017 à 11h09
Le 16/01/2017 à 11h11
Le 16/01/2017 à 11h14
Le vote démocratique ne peut pas être une simple question de confiance, ça doit être une question de transparence. Le contrôle citoyen est une composante importante d’une élection démocratique, c’est pour cela que ce sont des citoyens et non des fonctionnaires qui font le dépouillement lors des élections papier.
Vous penseriez quoi d’une élection où le dépouillement serait effectué à huit clos par des militaires?
Sans transparence, la confiance ne peut être qu’aveugle.
Le 16/01/2017 à 11h15
La devise de la république c’est “liberté, égalité, fraternité”.
donc ça s’applique aussi aux logiciels.
tous les codes sources doivent être libres, égaux et fraternels." />
Le 16/01/2017 à 11h20
Bon, beaucoup d’hostilités alors qu’en soit je m’en fous de libre ou pas, je vois juste pas le problème de l’ouverture de code lorsqu’il s’agit de gérer la vie publique (style APB)
Surtout que ne pas publier un code comprenant une magouille est une chose, et publier un code qui ne correspond pas à la prod pour cacher la magouille en est une autre, beaucoup plus engageante en terme de respectabilité
Les USA par exemple ont leur système de pétition en open source et il ne me semble pas qu’ils soient tous les week-end avec leurs faux et leurs torches pour reprendre la Maison Blanche
GitHub
Le 16/01/2017 à 11h22
La différence c’est qu’ici on n’est pas dans le cadre d’un vote, mais d’une “consultation”, dont il ne sera probablement de toute façon pas tenu compte des résultats " />
Le 16/01/2017 à 11h24
Et qui trouve les bugs dans des jeux soit-disant sécurisés ?
(Meilleurs Voeux 2017)
;)
Le 16/01/2017 à 11h31
Ce qui est bien avec un code open source sur ce sujet, c’est que cela va faciliter la recherche de failles de sécurité pour altérer les résultats…
Sinon de toute façon qu’elle soit libre / open source / fermée ou même extra terrestre, la solution retenue pour un vote électronique pourra toujours être potentiellement détournée / piratée… Donc je ne vois pas en quoi la seule question de la licence des logiciels est un problème ici…
Le 16/01/2017 à 11h32
Le 16/01/2017 à 11h39
La transparence du code source est une évidence, ne serait-ce qu’une question d’audit de sécurité.
La boite qui recueille les bulletins de vote n’est-elle pas transparente ? Elle n’en a pas besoin pourtant, elle marcherait aussi bien si elle était en tole ou en bois, mais non, elle est transparente parce qu’en la voyant, on comprend comment elle marche, et qu’il y a “peu” de possibilité de triche. C’est rassurant.
C’est pareil pour le code source, il doit etre aussi transparent que la boite, meme s’il y a peu de possiblité de triche.
Le 16/01/2017 à 11h54
Du code “non libre” ne veut pas dire “code non publié/accessible”…
Et oui les logicielles libre on des avantage indéniables… et de inconvenient aussi " />
Le 16/01/2017 à 12h01
Ce ne sont pas des organismes à but consultatif uniquement ? ils émettent un avis, le gouvernement a le droit de s’en faire du papier toilettes donc bon…
Le 16/01/2017 à 12h12
Dans le cadre d’un marché de niche, juste de la simple protection commerciale pour rentabiliser l’investissement du développement. La modèle du source libre et uniquement le support en sus, c’est inapplicable sur des marchés de niche (ou alors avec une force d’investissement énorme).
Et tu ne réponds pas à la question. Dans le cadre précis d’un logiciel de votation / dépouillement, quel est l’avantage intrinsèque du logiciel libre ?
Le 16/01/2017 à 12h15
Le 16/01/2017 à 14h49
Le 16/01/2017 à 14h50
Le 16/01/2017 à 15h15
J’en suis bien conscient, il faut croire que la partie entre parenthèse n’était pas assez claire…
Mais c’est une migration comme une autre, avec ses avantages et ses inconvénients. La seule différence, c’est qu’au moins, elle est faisable.
Autre exemple (déjà à moitié cité), rien ne t’empêche ni te retiens de repiquer une partie du code, de le filer à une autre administration (que ce soit pour accélérer l’interop ou autre) et de mutualiser les couts vis-à-vis du fournisseur. (de nouveau, si technos compatibles, toussa…)
Dans du fermé, l’autre repart from scratch ou repaye pour du boulot déjà existant, pas d’autre solution.
Le 16/01/2017 à 16h06
Le 16/01/2017 à 16h25
Le 16/01/2017 à 16h30
Libre ou fermé, ce qui est important ce sont les plus values apportées par un SI. Refuser tel ou tel SI parce qu’il ne suit pas tel ou tel dogme ideologique est ridicule.
Le libre n’est garantie de rien, pas plus que le propriétaire. Pour un SI on défini des critères et des fonctionnalités nécessaires, on organise des tests et on peut meme envisager des certifications. Et ça peut import qu’il soit libre/open source/propriétaire/hybride ou tout ce que tu veux.
Le 16/01/2017 à 17h17
Le 16/01/2017 à 19h02
Je suis intéressé de connaître d’autres modèles de démocraties. De quels autres endroits tu parles?
La démocratie à Athènes n’était pas la même que la notre, et il y a plein de variations mais la notion de contrôle se retrouve même dans le fonctionnement de la démocratie Athénienne, toutes les institutions rendaient des comptes, ne serait-ce qu’à l’Assemblée. Simplement parce que la confiance ne fonctionne pas, pas dans des grandes populations, et pas même pas chez les Toupoutous (avez-vous déjà vu…)!
Si c’était une question de confiance, on n’aurait pas de mandats à durée limitée et un nombre de réélections limitées. C’est pas (uniquement) pour que chacun puisse avoir sa chance, mais pour limiter les dégâts que peut faire une personne dans une institution. Et ce n’est qu’un exemple des contrôles présents au moins en France.
Après, on débat autour de la démocratie, mais est-ce le summum des modèles politiques? Vous avez 4 heures ;)
Le 16/01/2017 à 19h12
Ou s’inspirer des blockchains des bitcoins. A l’entrée dans l’urne le bulletin est marqué d’un fragment de bloc… un truc comme ça.
Ou alors on vérifie qu’un ADN ne se retrouve pas sur plusieurs bulletins " />
Le 16/01/2017 à 19h33
Le 17/01/2017 à 09h28
Le 17/01/2017 à 09h43
Le 17/01/2017 à 17h45
Le problème est que nous ne vivons pas dans monde d’absolus, et rien dans la constitution ne défini que seul les outils “Libre” ne peuvent être compatible avec la République, donc de quelles valeurs fondamentales parles-tu ?
Maintenant si ton SI répond à toutes contraintes de ton cahier des charges y compris en termes d’audibilités et de traçabilités. En quoi le fait que ce dernier ne soit pas Libre est alors un problème ? Dans ce cas les états devrait également refuser l’exploitation ou l’utilisation de toutes ressources tombant sous le coup d’un brevet, car elle n’est pas libre ? Idem pour les œuvres d’arts payés par l’état, le droit d’auteur s’applique toujours non ?
Attention je ne suis pas anti-libriste ou pro-propriétaire, mais juste je ne comprends pas pourquoi le gens s’imaginent toujours que parce que c’est libre cela les protèges mieux, de quoi exactement, en général ils ne le savent pas. Ensuite tous les editeurs de logiciels ne sont pas des grands méchants qui parce qu’il ne publie pas leur codes et qu’ils travaille sans déontologie. Un journaliste qui ne dévoile pas ses sources est-il forcément un mauvais journaliste?
Le 18/01/2017 à 15h47
La question n’est pas libre ou pas libre, la question est quels sont les critères de transparence nécessaires à la mise en place d’élections démocratiques.
D’un point de vue général, le vote électronique est indigne de confiance car ni le citoyen lambda, ni le personnel du bureau de vote ne peut faire les vérifications de contrôle, vérifier qu’il n’y a pas de triche. Les tests effectués par le personnel du bureau de vote avant l’ouverture du bureau n’ont aucune valeur au delà du ‘on a prouvé que ça pouvait enregistrer un vote’ et ne permettent pas d’identifier une fraude au niveau logiciel.
Maintenant, la question est “oui mais on fait quoi”… personnellement je tendrais à dire que le vote papier est la seule solution pour organiser des élections correctement car il n’est pas possible de prouver la sincérité des résultats du vote électronique…
Mais cette vision se confronte à un absolutisme bien réel : celui des pro-vote électronique qui préfère faire passer l’attrait du gadget et de sa simplicité devant toute autre considération… le tout supporté par les lobbys des prestataires techniques de ce secteur (qui brandissent régulièrement le secret industriel pour éviter d’avoir des comptes à rendre au public)
Cette fermeture, cette opacité, ne sont ni saines ni acceptables en démocratie, et la seule manière d’évacuer au moins partiellement le problème est de faire figurer l’ouverture dans le cahier des charges. Obliger la solution de vote à rencontrer ce besoin d’ouverture au travers d’une mise à disposition sous licence libre est tout à fait cohérent face à ce problème (même si c’est loin de tout résoudre).
Le 19/01/2017 à 10h06
Ok mais ici on ne parle pas du vote électronique, mais de la mise en place de systemes permettant la consultation,debat et cooperation des citoyens sans avoir la sollanité que peut avoir un vote et tout son processus.
Ensuite, pour avoir discuter avec des chercheurs dont la thématique de recherche est le vote electronique, crois leur principale soucis ce n’est pas de savoir si le ou les softs permettant le vote sont libre ou pas. Dans tous les cas on était d’accord pour dire que dans le cadre du vote electronique le système ne peut être monolitique, il y a le problème de l’urne electronique qui est différent de celui du registre des votants, dans tous les cas il y a des pistes interessantes. Avec des concepts interessant aussi comme celui de pouvoir modifier son vote tant que l’urne n’est pas close, par exemple.
Le 19/01/2017 à 12h22
Un système de consultation, même à titre informatif, devrait être fiable et transparent et fiable dans la mesure où le résultat peut influencer ou légitimer les processus décisionnels du monde politique.
Avec des concepts interessant aussi comme celui de pouvoir modifier son vote tant que l’urne n’est pas close, par exemple.Exactement les concepts gadgets qu’on veut fourguer au citoyen en lot de consolation à défaut de lui fournir l’essentiel.
Démocratie signifie “le pouvoir au peuple”, le libre donne le pouvoir au peuple sur son outil informatique, il est donc normal de vouloir des solutions libres dans les processus démocratiques.
Le 16/01/2017 à 10h41
En creux, l’on comprend qu’un prestataire pourrait détourner des votes,
empêcher volontairement l’expression de certaines opinions, etc.
En quoi utiliser un logiciel libre serait un moyen d’éviter la censure ? Cela ne signifie pas que tout le monde aura les droits d’admin…
Le 16/01/2017 à 10h46
En rien c’est juste que les “ayatolla” du libre continuent de voir les autres solutions comme le “grand satan”….
Et le fait qu’un logiciel soit libre rien ne te permet d’être sur que la version qui tourne est bien celle dont les sources sont publiées.
Le 16/01/2017 à 10h47
En plus, rien ne garantit que la version publiée soit celle qui tourne sur le site.
Si l’on ne fait pas confiance au système parlementaire pour utiliser ces consultations sans tricher, autant ne plus leur faire confiance du tout et faire la révolution et couper des têtes.
Ça sent quand même un peu trop un lobbyisme pour leur paroisse sans beaucoup d’arguments.
Le 16/01/2017 à 10h50
Au moins il ne peut pas y avoir de fonctionnalité cachée, puisque le code source est public.
Le 16/01/2017 à 10h56
Le 16/01/2017 à 10h57
Le 16/01/2017 à 10h57
J’adore la capacité à faire passer le message que “code source fermé” = “Mal Absolu, le diable personnifié”.
Il faudra qu’on m’explique, dans le cadre de consultation en ligne, quel est l’intérêt propre d’un prestataire qui fournit une solution “code source fermé” de pouvoir altérer les votes. Le potentiel risque d’une telle action vis-à-vis du potentiel gain est juste tellement énorme, de la même façon que le moindre rumeur de fuite avérée rendrait la solution invendable.
Je travaille au quotidien avec des services informatiques de Canton Suisse qui ont développé en interne ou via un prestataire leurs solutions de votation en ligne et/ou de dépouillement. Aucune source n’est libre.
Quel serait l’avantage intrinsèque de la même solution mais avec des sources libérées ?
De plus, le discours tenu ici est bien trop orienté. Utiliser un débat sur les sources alors qu’en fait, il s’agit plutôt de tenter d’exclure des acteurs précis (comprendre toutes les entreprises américaines), je trouve que cela déforme une cause et détruit les éventuelles avancées.
Le 16/01/2017 à 10h59
“L’objectif : préciser dans ce texte que chacune de ces opérations devra impérativement « repose[r] sur des logiciels libres », c’est-à-dire sur des logiciels « dont la licence permet l’audit, la diffusion et la réutilisation des codes sources ».“Ils veulent interdire les solutions non-libres.Point barre.Le reste, c’est de l’emballage.
Le 16/01/2017 à 11h01
Pourquoi cites-tu tout mon message pour ne répondre qu’à la première ligne ?
La suite me semble pourtant plus importante. La démocratie repose sur la confiance.
Et ne pas répondre que l’on n’est pas en démocratie, je connais la chanson.
Le 16/01/2017 à 11h04
Ce qui est souhaitable dans tout processus électoral ou consultatif, c’est un maximum de transparence. On donne d’ailleurs des leçons de transparence à tout va sur les divers votes à travers le monde. Alors, tant qu’à faire dans l’exemplaire, autant commencer par nous mêmes.
L’utilisation du logiciel libre est une première étape dans l’établissement de la transparence complète du processus. Reste ensuite à garantir soit la neutralité des administrateurs, soit l’inviolabilité des votes.
Le 16/01/2017 à 11h04
Dans l’article il est écrit:
<< impérativement « repose[r] sur des logiciels libres », >>
donc il n’est pas question ici d’ouvrir les appels d’offres au libre, mais de forcer leur usages.
<< c’est-à-dire sur des logiciels « dont la licence permet l’audit, la diffusion et la réutilisation des codes sources »>>
Ensuite en quoi la diffusion et réutilisation des codes sources d’outils par des tiers (non produits par l’état lui même) permet une meileur sécurité de l’outil en lui même ?Ensuite la CNIL et le CNNum n’ont ni le pouvoir ni les compétences pour ce genre de travail, éventuellement l’ANSSI mais sincérement ils ont d’autres chats beaucoup plus importants à fouetter.
Le 16/01/2017 à 11h05
Donc des autorités administratives non-contrôlées par le peuple auraient le droit de certification sur les solutions qui visent à élire les représentants du peuple ?
Qu’est-ce qui garantit une meilleure impartialité de ces institutions ?
Le 16/01/2017 à 12h16
Le 16/01/2017 à 12h17
Le 16/01/2017 à 12h17
Parano et complotisme…..
S’imaginer que le libre est une garantie de transparence et de démocratie, c’est comme se cacher derrière son petit doigt.
Cela n’offrira pas de garanties, pas plus qu’un système “fermé”. C’est juste de l’agitation politico-politicienne.
Combien de ces libristes ce sont assurés que déjà aujourd’hui, avec le système traditionnel, les résultats correspondent bien aux votes des citoyens ? Les moyens de frauder sont tellement nombreux….
Transmissions des résultats aux préfectures, compilations des résultats, transmission au ministère etc… etc… etc…
Mais ils font confiance pourtant non ? Et ce n’est pas un modèle de transparence. Combien ont recompter tous les bulletins à la fin de chaque élections pour voir s’il n’y avait pas d’écart….
Sauf s’ils ne vont pas voter. Mais dans ce cas… Pourquoi la ramène t’ils ? On ne critique pas à tout bout de champs pour ensuite aller bouder dans son coin.
Le système démocratique repose principalement sur la confiance et la participation. Pas sur la défiance et le contrôle comme préambule à quoique ce soit.
Le 16/01/2017 à 12h19
A noter aussi, une proposition d’amendement demandant l’interdiction des traqueurs commerciaux sur ces sites.
Le 16/01/2017 à 12h21
Le 16/01/2017 à 12h21
Cela me semble bien plus important !
Il ne manquerait plus que l’on nous trace dans notre action politique.
Le 16/01/2017 à 12h22
Le 16/01/2017 à 12h23
Le 16/01/2017 à 12h23
Le 16/01/2017 à 12h24
Le 16/01/2017 à 12h26
Le 16/01/2017 à 12h27
Le 16/01/2017 à 12h27
Le 16/01/2017 à 12h31
Le 16/01/2017 à 12h44
Le 16/01/2017 à 13h13
tous les sites exégètes vont faire du lobbying pour que tous les barbus aillent voter…
Je parie qu’on aura un score digne d’une présidentielle nord-coréenne.
" />
Le 16/01/2017 à 13h13
Merci de me servir l’exemple! La Russie fait partie des pays auxquels je pensais quand je disais qu’on donnait souvent des leçons de transparence. Justement, ne faisons pas comme eux.
Et oui, quand on donne un mandat, c’est à UN pouvoir. Tu ne vote pas ET pour le président de la république, ET pour le Procureur de la République. Ce sont deux institutions séparées. C’est la base, la séparation des pouvoirs : législatif, judiciaire et exécutif.
Non, la démocratie, dans ses fondements repose sur le rétrocontrôle d’un pouvoir sur un autre pour empêcher que l’un dérive.
Après si tu veux partir dans des scénarios où l’un des pouvoirs atomise les deux autres et crie “Muahahahahaha je suis le maître du monde”, bah tu peux. Et ça s’est déjà vu. On n’est pas dans un monde idéal. Personne ne le prétend, bien au contraire. Et justement, la transparence complète à tous les niveaux permettrait de s’approcher un tout petit peu plus d’un idéal de démocratie.
Le 16/01/2017 à 13h22
Le 16/01/2017 à 13h27
Et t’as jamais ris aux volées de bois vert que se prend l’exécutif quand il touche à la justice?
Par ailleurs, le ministère de la justice ne nomme ni les juges, ni aucun magistrat. Et maintenant?
Le 16/01/2017 à 13h27
Le 16/01/2017 à 13h45
Le 16/01/2017 à 13h46
Le 16/01/2017 à 13h48
Le 16/01/2017 à 13h50
Libre ne veut pas forcément dire “source dispo pour tout les curieux”, même si c’est souvent le cas et poussé aussi dans ce cas-ci.
Libre veut surtout dire “source dispo pour l’utilisateur du soft”, pour éviter que le client ne soit pieds et poings liés et dépendant de son fournisseur.
Dans ton cas, si le fournisseur décide de multiplier ses tarifs de maintenance par 10 et qu’il est propriétaire des sources, il vous reste 2 choix payer ou tout reprendre from scratch.
Avec une licence libre, vous pouvez vous barrer avec les sources chez un autre fournisseur, en faire profiter une autre administration qui en a besoin, sans être retenu par un fournisseur (même si vu la connaissance du code, ce sera plus efficace pour les évolutions, mais au moins pas de verrouillage).
Si je ne me trompe pas, dans le cas d’une webapp, il n’y a que l’AfferoGPLv3 qui obligerait à rendre dispo le code aux utilisateurs du site. Les autres licences n’imposerait la mise à dispo qu’au client (donc vous).
Le 16/01/2017 à 14h05
Le 16/01/2017 à 14h15
Le 16/01/2017 à 14h22
C’est peut-être pas le bon exemple certes.
J’ai quand même vu des entreprises où j’ai travaillé où malgré tous les avis défavorables sur le choix d’une solution, elle a quand même été prise parce que les commerciaux de la solution avaient l’oreille des décideurs.
Et je ne pense pas que ce cas soit isolé
Le 16/01/2017 à 14h24
Le 16/01/2017 à 14h30
Le 16/01/2017 à 14h40
C’est du même tonneau, le nom officiel est :
République populaire démocratique de Corée (RPDC)
Le 16/01/2017 à 14h46
Le 16/01/2017 à 14h47