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Microsoft nie avoir coupé l’accès de ses services à la Cour pénale internationale

Le 11 juin à 09h36

Depuis février, les États-Unis appliquent des sanctions décidées par Donald Trump contre la Cour pénale internationale (CPI), en réaction aux enquêtes lancées contre Israël pour crimes de guerre perpétrés à Gaza. Mi-mai, nous apprenions que le procureur de la CPI, Karim Khan, avait dû changer d'hébergeur d'e-mail, passant de Microsoft à Proton.

Nous avions alors relayé l'affirmation de l'agence de presse AP selon laquelle Microsoft aurait supprimé le compte e-mail du procureur. À l'époque, l'entreprise n'avait pas répondu à nos confrères qui lui avaient demandé des précisions.

Karim Khan, Photo Raoul Somers publiée en Creative Commons by-sa

Dans une audition au Sénat ce mardi 10 juin, Microsoft a nié toute coupure de service. L'entreprise a été questionnée par le sénateur Dany Wattebled sur le fait que cette coupure prouverait que « Microsoft privilégiera par le Cloud Act toujours les injonctions américaines à ses engagements envers ses clients européens ». « Nous n'avons jamais suspendu ni coupé les services de la Cour pénale internationale, voilà ce que je peux dire sous serment », a affirmé le Directeur des Affaires publiques et juridiques de Microsoft France, Anton Carniaux.

Celui-ci donne peu de détail sur le sujet, mais il affirme : « nous avons discuté avec la CPI depuis le début pour trouver une solution, mais ça ne s'est pas traduit par une action de notre part ». Le changement d'hébergeur de mail de la CPI semble donc bien avoir été contraint par les sanctions décidées par le dirigeant étasunien, mais il aurait été opéré de façon plus douce que ce que nous affirmions.

Le 11 juin à 09h36

Commentaires (19)

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Devoir choisir entre mentir sous serment au Sénat français ou risquer de se faire poursuivre pour trahison aux USA

Quel dilemme :roll:
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lemme :D
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Le contraire aurait été étonnant... 🙄
Devinette : doit on croire sur parole une entreprise dont l'équipe dirigeante n'a visiblement plus aucun scrupules et contribue par la vente de ses outils, à un génocide, complicité dénoncée de l'intérieur par quelques voix royalement ignorées et vite licenciées ? 🤔
Je n'aimerais pas travailler pour Microsoft en ce moment ni être leur client, j'aurais bien mauvaise conscience, on dit que l'argent n'a pas d'odeur, et pourtant... Il peut avoir celle du sang, qu'il soit donné, ou perçu.
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Bah, aujourd'hui, complique de bosser sans avoir a toucher de près ou de loin un outils MS.
De même, compliquer de passer sur un automate sans OS MS dessus (distributeur de billets, etc .. ) ou en support (coucou les escalators et les ascenseurs).
Donc, même indirectement on se retrouve avec la mauvaise conscience à priori.
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Quand un problème devient systémique, l'important c'est de faire au mieux, plutôt qu'ignorer le problème, non ? 🙂
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Pour avoir écrit "étasunien" au lieu d'américain, merci
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Changer de crèmerie, surtout pour quitter MS, n'est pas une mauvaise chose en soi. Dommage que cela se passe sous la contrainte et non pas à l'issue d'un choix volontaire de la CPI.
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Le pire serait qu'il dise la vérité, et que donc le gouvernement étatsunien ait la possibilité d'agir d'eux-même directement sur les serveurs Microsoft...
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Ce que je comprends de ses explications, c'est qu'ils ont discuté du problème avec la CPI avant une intervention de l'administration US et ont dû leur conseiller très fortement d'aller ailleurs pour leur mail sachant que si l'administration leur demandait de couper, ils seraient obligés de le faire.

À la place de Microsoft, je songerais vraiment à passer mon siège dans l'UE. Être une société US est une plaie pour eux.
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À la place de Microsoft, je songerais vraiment à passer mon siège dans l'UE
Au Canada sinon, histoire d'énerver encore plus l'autre excité. :dd:

(pis c'est moins loin pour déménager depuis Seattle)
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C'est pour ainsi dire, chercher du taf de l'autre côté de la rue #ManuLesBonsTuyaux
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Ca ne changerait rien (ou quasi).
Comme quasiment(?) toute les sociétés internationnales dans le monde, il utilise le dollar donc soumi au dictact étasunien...
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Le vrai risque, c'est la plateforme de gestion des pièces à convictions et témoignages de la CPI qui est hébergé sur Azure (via Accenture) . En cas d'injonction d'Adolphe Trump, tous les contenus servant aux enquêtes de la CPI pourraient gicler.
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Ils ont raison : ils n'ont pas coupé les services de la CPI. Ils ont coupé les services d'une seule personne de la CPI. Chaque mot est important dans une déclaration sous serment.
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Pourquoi est-ce un propos de Microfot France qui est rapporté ? Si coupure il y a eu, c'est plutôt au Stazunis que cela se passe ?
Le gars de MS France qui dit qu'il n'a rien fait me paraît logique : pourquoi la filiale française serait concernée ? :keskidit:
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C'est une commission d'enquête sur la commande public = est-ce que c'est suffisant safe de donner des milliards a Microsoft France sans savoir ce qu'ils peuvent faire des données ou contrats.

Ils veulent une réponse a la question "Si Trump decide de faire chier la France, est-ce qu'il pourrait décider de couper tous les clouds utilisé par l'état" la réponse est oui, mais les politiciens veulent une phrase qui pourrait laisser sous entendre que non, comme ça ils seront couvert.
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D'accord merci.
Dans une audition au Sénat ce mardi 10 juin
Anéfé le lien "Sénat" pointe sur senat.fr, sans cliquer j'avais pensé que c'était le Sénat étazunien.
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J'ai raison comme toi
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Sans doute, ce serait dommage d'être coupable de haute trahison, encore et encore... 😒

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