La synthèse du sixième rapport du Giec disponible
Le 21 mars 2023 à 06h17
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Sciences et espace
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Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat a publié lundi la synthèse de son sixième rapport disponible [PDF] sur son site. Le document explique que les actions actuelles pour réagir face au réchauffement climatique restent insuffisantes.
« En l'absence d'un renforcement des politiques, un réchauffement planétaire de 3,2 [2,2 - 3,5] °C est prévu d'ici à 2100 » explique-t-il. Et on devrait franchir l'augmentation de 1,5 °C plus tôt que prévu, d'ici dès 2030 et non 2050.
Mais les auteurs insistent :
« Des réductions profondes, rapides et soutenues des émissions de gaz à effet de serre entraîneraient un ralentissement perceptible du réchauffement de la planète en l'espace d'environ deux décennies, ainsi que des changements perceptibles dans la composition de l'atmosphère en l'espace de quelques années », même si certains changements seront irréversibles dont l'augmentation du niveau de la mer.
Les auteurs expliquent que « limiter le réchauffement climatique d'origine humaine nécessite des émissions nettes de CO2 nulles ». Or les projections des émissions de CO2 des infrastructures de combustibles fossiles existantes « dépasseraient le budget carbone restant » pour l'objectif de 1,5 °C.
Interrogée par Le Monde, Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du groupe 1 du GIEC et co-autrice de ce rapport, explique que « chaque nouvelle installation [d'infrastructure fossile] entraîne des degrés de réchauffement en plus et nous verrouille dans des trajectoires carbonées. »
« Si l'on veut atteindre les objectifs climatiques, le financement de l'adaptation et de l'atténuation devrait être démultiplié » expliquent encore les auteurs et autrices du rapport.
Plus généralement, le rapport indique que pour limiter l'augmentation du réchauffement à 1,5 ou 2 °C, cela implique « des réductions rapides et profondes et, dans la plupart des cas, immédiates des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs au cours de la présente décennie ».
Les techniques d'élimination du dioxyde de carbone (CDR) sont considérées comme nécessaires pour limiter ces émissions. Ils insistent aussi sur le besoin de justice sociale dans la gestion du réchauffement climatique : « Les résultats de l'adaptation sont améliorés par un soutien accru aux régions et aux personnes les plus vulnérables aux aléas climatiques. ».
Le 21 mars 2023 à 06h17
Commentaires (56)
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Abonnez-vousLe 21/03/2023 à 07h53
et sur ces bonnes paroles je vous souhaite une bonne journée …
je vais continuer a faire l’autruche …
Le 21/03/2023 à 08h49
“A force d’entendre crier au feu, on finit par acheter des matériaux ignifugés”
Proverbe Autruchien.
Le 21/03/2023 à 09h13
Une certaine tristesse que ça ne fasse pas plus les gros titres que ça.
Le 21/03/2023 à 09h22
Je vis pas en clapier moderne sur-isolé de l’intérieur qu’une ampoule suffit à chauffer l’hiver… et qui fatalement diverge à la moindre présence humaine ou appareil de cuisson allumé l’été, imposant la clim pour rester vivable. Mais en maison sur cave qui fait un job comparable à un puits canadien.
Pourtant les escrolos encensent mon premier et fustigent mon deuxième. Mais bon, ces marottes c’est un peu comme Greta qui aurait mieux fait de continuer à aller en cours…
La bagnole c’est devenu un équipement de base depuis facilement 20 ans et qui vaut mieux que la pénalité d’aérodynamique de fenêtres ouvertes idéalement combinées à des déflecteurs très années 80. Et le bureau c’est pas moi qui gère.
Je ne suis pas ailleurs pas client SUV et utilise mon vélo pour tout déplacement de proximité, ce qui a regarder autour de soi n’est déjà pas si mal.
Les modèles climatiques du GIEC étant visiblement archi faux: Situations prévues en 2014 pour 2050… apparues dès 2019: Cad qu’on a eu 30 ans dans le c.. en moins de 5 ans pour un truc qui se voulait prévoir à 36 ans!!! Aie.
Le 21/03/2023 à 09h23
Ca y est, la censure opère… C’est pourtant pas une news de VH!!!
Le 21/03/2023 à 09h43
Tu trolles, je modère. Tu fais du hors-sujet, je modère. Tu peux hurler à la censure, ça ne changera rien à ce que c’est : de la modération contre du troll.
Le 21/03/2023 à 09h31
Communiqué de presse sur le rapport de synthèse :
Intéressant comme nos sociétés qui reposent sur des principes scientifiques, jusqu’à créer des comités internationaux gouvernementaux scientifiques comme le Giec, sont incapables dans une large mesure de se coordonner pour mettre en place les préconisations rationnelles qui font consensus.
Le 21/03/2023 à 09h32
Le Giec ne sert à rien. Il devrait se remettre en cause. Il enchaîne les rapports sans qu’ils soient suivi d’effets. Le dernier fait 10 000 pages d’après ce que j’ai entendu hier.
Ce que j’ai retenu, c’est que les prédictions précédentes étaient fausses puisque trop optimistes : en fait les effets des GES sont plus rapides que prévus. De ce que j’ai compris, c’est parce qu’il y a un phénomène d’emballement, de boule de neige. Rien ne dit que ce rapport soit plus exact.
Quand je lis dans la brève :
Comme on n’aura pas une prise de décision immédiate, c’est foutu. Il faut donc à la fois réduire les émissions (j’y reviendrai) mais aussi se préparer à vivre avec le réchauffement.
Quand on voit que l’objectif de réduction était (je ne sais pas ce qu’il en est du présent rapport) que tout le monde s’aligne sur les émissions de GES de l’Inde en terme d’émission par habitant et que le niveau de vie moyen de l’Inde ne donne vraiment pas envie, on comprend mieux pourquoi on n’atteindra jamais les objectifs du Giec.
Le 21/03/2023 à 10h01
Ben c’est normal pour un comité consultatif et non pas exécutif.
La Cours des Comptes fait aussi des très bonnes analyses et rapports de synthèse mais c’est pas leur job de faire appliquer les recommandations… Et puis, quand on veut pas faire, ben on veut pas…
Le 21/03/2023 à 10h04
Je comprends le rôle du GIEC comme celui d’un médecin qui diagnostique une maladie qu’on ne saurait pas forcément traiter, ou d’un astronome nous annonçant l’arrivée d’un géocroiseur qui éteindra la vie sur Terre : ils sont dans la science, pas dans la politique et la décision.
Que leurs mesure et études ne soient pas prises en compte dans la politique des différentes institutions n’est que la preuve de l’inutilité de ces institutions, car gouverner c’est prévoir. les décideurs ont les informations de prédiction, et n’en font que ce qui les arrangent pour la prochaine échéance électorale.
Que les prédictions du GIEC ne soient pas aussi précises que la physique des particules, c’est tout à fait normal et attendu dans une science aussi chaotique que la climatologie (comme la biologie par exemple).
Quant au réchauffement, il est déjà acté, et les échelles de temps dont il est question font qu’il continuera pendant un moment. A nous d’influer sur les paramètres pour que la courbe ne monte pas trop vite, afin que l’impact soit le moins destructeur. Mais impact il y aura, et destruction aussi.
Le niveau de vie des indiens ne sera bientôt plus un choix, mais une réalité subie. S’y préparer pourrait rendre le retour sur terre moins violent.
Le 21/03/2023 à 10h00
Entièrement d’accord. L’actualité politique était chargée hier en France mais ça ne justifie pas non plus de faire passer ce rapport à la toute fin du journal (au mieux).
Le GIEC est un groupement de scientifique qui met à la disposition du public et des politiques l’état des connaissances scientifiques sur le réchauffement climatique. Son rôle s’arrête là. Si il « se trompe », c’est que les connaissances scientifiques évoluent. J’ai mis « se trompe » entre parenthèse car comme c’est compliqué le GIEC donne généralement une moyenne et une fourchette haute et basse en fonction des hypothèses qu’il utilise. Et dans le cas présent, il ne s’est pas « trompé », c’est juste que la situation actuelle correspond au pire scénario qu’il avait envisagé il y a quelques années.
Donc le GIEC est loin d’être inutile car il y a maintenant au moins un consensus scientifique mondial sur les causes, les effets et les moyens de lutter contre le dérèglement climatique.
Maintenant, c’est aux citoyens et surtout aux politiques d’agir. Et là, je te rejoins, on est mal barré.
Le 21/03/2023 à 12h08
Surtout aux politiques !
Les citoyens, quand on voit ce qu’on leur demande … c’est inutile !
Demander de couper le wifi et éteindre toutes les prises en partant de chez soit, quand dehors y’a des panneaux de pub en 4x3 qui consomment l’équivalent de la consommation annuelle d’un ménage … franchement …
Pareil pour les voitures : interdisez déjà tous les 4x4 et SUV là où ils sont inutiles (genre … en ville) … et rien que ça, ça diminuera la pollution.
Et ce qui pollue le plus, ce sont les industries et le transport … C’est là qu’il faut déjà agir en priorité.
Et puis … sauf erreur, la France fait partie des bons élèves … faudrait surtout qu’au niveau internationnal ça se penche sur les pays qui ont les plus grosses émissions …
(Inde, Chine et USA en tête il me semble …voir ici : https://atlasocio.com/cartes/recherche/selection/emissions-co2-par-habitant.php)
Le 21/03/2023 à 10h34
C’est certain, cette fois c’est la bonne!
Les media vont se pencher sur la synthèse, éplucher le rapport, consacrer du temps d’antenne et des pages entières dans les journaux pour en faire l’exégèse, on va voir fleurir les reportages sur les conséquences mortifères du déréglement climatique plutôt que des gens se promenant sur des plages en T-shirt+bermuda au mois de Février, Stellantis et Tesla vont se mettre à construire des vélos et des rames de train plutôt que des bagnoles, le gouvernement va mettre le paquet pour les mobilités douces, les transports en commun, le ferroutage, et surtout isoler les bâtiments , la FNSEA va arrêter de se battre pour creuser des bassines et des autorisations d’élevages de 10000 porcs et 2000 vaches, les plus riches se mettre à payer leurs impôts comme tout le monde et cesser de voyager en jet privé entre leurs 25 propriétés, et Jean-Marie Tarascon va convaincre les banques et l’état d’investir dans la construction d’une usine de batteries Ion-Sodium pour le stockage de l’énergie.
Et hop, ça y’est on est bons!
Le 21/03/2023 à 10h43
Bon plan pour demain (ou ce soir). Toujours est il que ce matin, il faut gérer la pénurie d’eau. Donc, on priorise son utilisation : alimentation, agriculture (mais pas l’intensive), réserve contre les incendie. On interdit l’arrosage des golfs, le remplissage des piscines. Conséquence immédiate : la construction et la vente de piscines s’effondrent, les golfs licencient leurs personnels d’entretien.
Je ne dis pas qu’il ne faut pas le faire, je dis (enfin pas que moi, hein) qu’il faut s’organiser pour faire les choix, accepter les conséquences de ces choix et s’occuper des personnes qui auront vu leurs secteurs d’activités touchés par les mesures. Parce que si on ne le fait pas ce matin, ce soir, c’est la guerre civile et/ou la fin de la démocratie.
Le 21/03/2023 à 12h20
j’aime beaucoup l’argument de protection des emplois dans un golf !
je pense que leurs compétences en barman, jardinerie et entrainement sportif peuvent être utilisées dans des secteurs bien moins consommateurs d’eau…
L’inde a un taux d’émission par habitant parmi les plus bas au monde, la Chine est assez basse (et il faut se souvenir que leurs émissions sont en immense partie dues à notre consommation), les pays fortement émetteurs par habitants sont listés sur plusieurs sites. Si on enlève les mini états, on trouve Yémen, Arabie Saoudite, Australie, Canada, Etats Unis d’Amérique. Non seulement ces pays ont une grosse population qui émet beaucoup, mais en plus ils extraient énormément de ressources qui servent à produire de l’énergie très carbonée (pétrole, gaz de schiste, goudrons, charbon)
Le 21/03/2023 à 12h28
Le chantage à l’emploi existe dans quasiment tous les secteurs. Sauf que, malheureusement ou heureusement, il y a tout un tas de services, activités qui ne vont plus pouvoir être assurés à court ou moyen terme. Il va falloir en prendre conscience, l’accepter et se préparer.
La plus grande inquiétude, c’est comment garder la démocratie dans un monde en décroissance/contraction/contraint ?
Le 21/03/2023 à 12h50
Quand nous serons piégés dans une trajectoire à plus de 2,5 degrés, nos enfants nous reprocherons de ne pas avoir pris la mesure du problème (ou de l’avoir nié). Et il sera trop tard. Et nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas.
Le 21/03/2023 à 13h49
J’ai l’impression que les politiciens s’intéressent de moins en moins à l’intérêt général. Ils se préoccupent surtout de plaire à leur socle électoral pour la prochaine élection.
La plupart (quasi totalité ?) des décideurs politiques aux commandes étant obnubilés par l’économie et la croissance, ça m’étonnerait qu’ils prennent une décision radicale en faveur de l’écologie. Surtout quand elle parait punitive aux yeux de l’opinion.
Le 21/03/2023 à 17h13
L’immobilisme vient bien moins des politiciens que des citoyens. Quel que soit le projet d’aménagement, il y a toujours une minorité de blocage de 20 à 30% pour s’y opposer.
Même 4 pauvres centimes d’augmentation du prix du carburant ont déclenché des émeutes. De plus l’actualité nous montre qu’il ne suffit pas que le pouvoir politique décide une réforme pour que celle-ci soit appliquée sans discussion et dans l’allégresse générale. Aucune réforme impliquant de profonds changement de mode de vie ne peut passer sans recours à la force parce que la proportion de gens qui ne l’accepteront pas sera toujours trop grande. Même si 70% de la population l’approuve, le reste sera prêt à l’émeute pour l’empêcher. La crise des gilets jaunes et, avant elle, celle des bonnets rouges ont bien montré qu’une forte minorité de nos concitoyens sont prêts à tout pour préserver leur confort actuel, quelles qu’en soient les conséquences.
Les réformes nécessaires ne seront donc pas faites, parce que personne n’a encore trouvé la formule magique pour que tout le monde soit gagnant (et conscient de l’être) tout de suite. L’histoire semble montrer qu’il faut chercher du coté de la croissance et donc les politiciens cherchent dans cette direction. Pour l’instant ils n’ont rien trouvé de convainquant.
Le 21/03/2023 à 13h50
Pas faux. Juste bien trop optimistes comme a dit un VDD. Et donc clairement pas alarmistes comme furent qualifiés ces rapports par le passé.
Ils auraient été archis faux si le réchauffement n’était pas apparu. Ils ont visé juste sur la tendance, se trompant sur le timing.
Le 21/03/2023 à 14h47
Faut vraiment arrêter avec cet argument. la Chine n’est pas une victime. Si on achète chez eux c’est par ce qu’ils refusent de mettre en place des politiques environnementales et sociales fortes.
La Chine est responsable de 100% de ses émissions et j’ajouterai qu’elle est responsable des émissions du transport des marchandises qu’elle nous vend.
Le 21/03/2023 à 15h03
je n’ai dit et encore moins pensé que la Chine serait une victime dans l’affaire. mais la réalité du commerce c’est qu’ils vendent ce que l’on veut bien acheter, et que les fabricants les choisissent car la différence va dans leur poche.
le problème est autant du coté du consommateur que du producteur, mais au final c’est bien la bas que les pollutions locales impactent tous les habitants, et qu’on peut se gargariser d’utiliser des produits high tech super polluants à produire tout en vantant notre bilan carbone.
Comme nous ne pouvons pas forcer un pays à appliquer les lois que nous souhaitons, nous devrions en effet utiliser des mesures douanières pour contrer cette concurrence déloyale et relocaliser en France. Mais voila, pour le moment nous vivons dans un système capitaliste et les différents gouvernements luttent depuis des décennies pour baisser les barrières douanières.
Le 21/03/2023 à 15h31
Désolé, c’est ce que j’assume toujours quand quelqu’un dit qu’on est en partie responsable des émissions de la Chine via notre consommation.
De mon point de vue on ne peut pas mettre en place de politique responsable au niveau de la consommation car ce serait plus cher que ce que propose la Chine.
Je suis d’accord sur le fait que ce sont les gouvernements qui ont la main là dessus (je pense que c’est au niveau Européen).
Au cas ou, l’Europe à voté l’année dernière un truc qui sera mis en place en 2026 ou 2027 pour mettre en place des mesures douanières.
C’est pas assez et c’est en retard, mais c’est déjà ça.
Le 21/03/2023 à 15h38
Même pas.
La quasi-totalité des modèles et scénarios utilisés sont bons, affinés au cours du temps et correspondent à ce qui arrive.
Il y a juste un point à prendre en compte et que tout le monde oublie: les rapports du GIEC ne sont pas des rapports scientifiques purs mais sont le résultat d’une négociation entre scientifiques et politiques.
Avant publication, les politiques donnent leurs avis, demandent à revoir tel ou tel point trop alarmiste à leurs yeux, de sélectionner tel ou tel scénario plus “raisonnable”… En clair, les politiques corrigent le rapport avant publication et faussent la présentation des données pour que ce soit acceptable . Le résultat est qu’il y a souvent un gap entre les données scientifiques et la rédaction/conclusion du rapport qui est bien plus édulcorée.
Pour exemple: en 2007, l’augmentation prévue du niveau de la mer n’était que de 20 à 40 cm avec un scénario de +1 à +3° d’ici 2100.
MAIS… il y avait une petite astérisque pour ces résultats: c’est qu’il était basé que sur 1 seul modèle excluant les variations des flux de glace alors même que les petites mentions du rapport indiquaient que les observations donnaient un rythme d’élévation nettement supérieur à celui présenté et que de nombreuses recherches mettaient en évidence l’accélération de la perte de masse des calottes polaires.
Ainsi, les politiques ont préféré présenter un rapport optimiste faisant croire à une faible augmentation du niveau de la mer, là où les scientifiques indiquaient le contraire.
En 2021, cette astuce de présentation ne tenait plus et l’on dispose maintenant de chiffres plus réalistes: l’augmentation prévue est de 6.9m pour 2100 (avec +3°) et de 3m pour 2030 avec +1.5°.
Le 21/03/2023 à 17h01
Preuve?
Le 21/03/2023 à 16h27
Pas en grande partie du tout. C’était plutôt vrai il y a 15 ou 20 ans, mais aujourd’hui c’est complètement faux.
Même en prenant en compte les imports/exports, cet à dire en soustrayant les émissions liées aux produits exportés et en ajoutant les émissions liées aux produits importés, les chinois émettent plus de eCO2 par habitant que les Français depuis quelques années.
La Chine n’est plus un pays pauvre ou sous développé. Il y a de grandes disparités au sein de leur immense population ce qui masque facilement une immense classe moyenne assez riche et qui consomme. Les travailleurs dans les chantiers en Chine ont souvent des iphone. J’y étais en 2011 et déjà même dans des villes régionales moyennes (10mm d’habitants) j’ai vu a quelle point les infrastructures étaient modernes et développées, souvent plus modernes qu’encore aujourd’hui à Paris.
Edit: source pour les émissions par habitant prenant en compte les imports/exports:
https://ourworldindata.org/grapher/consumption-co2-per-capita?tab=chart&country=CHN~FRA~USA~European+Union+%2827%29
Le 23/03/2023 à 10h22
Merci pour la mise à jour, je ne savais pas que ce changement avait eu lieu ! alors je me trompais, il faut que la Chine fasse plus d’efforts également
Le 21/03/2023 à 16h56
Le Giec ce ne sont pas des scientifiques classiques, ce sont des scientifiques écologistes, cela change tout ! Il n’y a plus la notion de neutralité et d’impartialité nécessaire !
Le 21/03/2023 à 18h00
Libre à vous, à chacun d’ailleurs, d’utiliser la méthode scientifique (publication dans une revue à comité de lecture entre autre) pour proposer une étude invalidant les résultats des études du GIEC.
Que vous les trouviez partiaux, c’est votre droit. Rappelez-vous en quand nous nous taperons des sécheresses en hiver et en été année après année.
Le 22/03/2023 à 03h12
Vi effectivement, comme dit plus haut tu n’as absolument rien compris à rien, je te suggère de lire la page wikipedia consacrée au GIEC, ou n’importe quelle autre site qui se contente de décrire précisément les choses plutôt que de les juger sans savoir.
Bien que je me classe nettement parmi les ignorants, Juste une piste en passant : l’écologie est une… science !
Lis juste les première phrases de la page, tu vas comprendre.
En fait, c’est très simple : si même moi qui n’ait pas fait d’études je peux comprendre des choses élémentaires, basiques telles que celle-ci, alors tu peux piger tout ça et tout le reste bien plus vite.
Le 24/03/2023 à 12h22
au vu de la situation actuelle, basée sur les connaissances scientifiques, il doit leur être difficile de ne pas être “écologistes”, tout comme un spécialiste des accidents de la route doit avoir du mal à ne pas considérer que la limitation de vitesse ou l’interdiction de consommation d’alcool comme des moyens de réduction du risque.
Le 21/03/2023 à 16h59
En tout cas on s’ennuie pas dans les commentaires sous les news concernant les rapports du GIEC…
On est pas sortis du bois!
Le 21/03/2023 à 17h28
Preuve de quoi?
Du fonctionnement du GIEC?
Y a pas d’ambiguïté là-dessus, c’est bien un groupe intergouvernemental où chaque état donne son avis, influence/oriente selon ses intérêts et approuve au final la présentation des données scientifiques.
C’est une situation pourtant bien connue: ce n’est que comme ça que les politiques ont accepté de mettre en place ce groupe afin de garder une certain emprise sur les infos qui y circulent. C’était d’ailleurs l’un des principaux reproches fait à cette organisation à sa création.
Le 21/03/2023 à 17h31
Des scientifiques écologistes???
Ça existe ou c’est un truc du genre la terre plate?
Le 21/03/2023 à 17h32
Euh… Comment dire… Je crois que tu n’as pas bien compris le game…
…Mmmh… Ou peut-être que tu joues au con, dans ce cas c’est une merveilleuse occasion d’expliquer à tes voisins de forum comment la partie se joue :
(En passant, l’idéologie ne joue absolument aucun rôle, ce qui importe, c’est la qualité et l’exactitude des résultats.)
(A noter également : ce qui est vraiment préoccupant, et ce depuis très, très longtemps, ce n’est pas exactement le réchauffement (pas le premier, ni le dernier), mais la vitesse et l’amplitude du réchauffement, qui bouleverse tous les environnements et perturbe les cycles naturels. Et le vecteur d’accélération et d’amplification, c’est nous.)
Le GIEC n’est pas un organisme exécutif, ils n’ont aucun pouvoir de décision, de sanction ni d’influence. Ils ne peuvent pas faire du lobbying, ni manifester dans la rue. Ce n’est pas leur rôle. Le GIEC n’est pas un groupement idéologique, mais un groupement d’observateurs.
Le GIEC, ce n’est pas : “nous croyons que” mais bien : “nous observons que”. Entre les deux, un monde, une galaxie de différence.
Le 21/03/2023 à 17h52
Je crois que tu n’as pas bien compris toi non plus.
Comme dit en #26, le rapport du Giec est “le résultat d’une négociation entre scientifiques et politiques”.
Comme dit dans le PDF en lien dans la brève : Commentaires de gouvernements: 6 636. C’est l’essentiel des commentaires.
Ce n’est donc pas le résultat du travail des scientifiques.
Tu as raison de dire qu’ils n’ont pas de pouvoir de sanction, mais ils ont normalement un pouvoir d’influence et si, ils font du lobbying (ce n’est pas sale), mais ils le font mal vu les résultats très insuffisants jusqu’à présent.
Edit : J’ajoute que ne commenter que mes 2 premières lignes alors que mon argumentation suit est assez malhonnête.
Le 21/03/2023 à 19h08
Ah-ha !!! Mais non ! Pas du tout ! Môssieur doit confondre le rapport lui-même qui est strictement scientifique, et la synthèse, qui sont deux processus très différents !
La synthèse (Le PDF indiqué dans l’article) est en effet une sorte de compromis, le produit d’une discussion entre les scientifiques et les représentants des pays concernés, qui font des propositions et des remarques aboutissant à cette synthèse.
…Du moins c’est ce que j’ai cru comprendre ?
Le 21/03/2023 à 17h57
Ou que le CO2 dont on nous rabat les oreilles n’est pas le principal responsable de cette situation. Et que toutes les mesures prises le sont sur des bases fausses. Au final cela reste un énorme problème et le GIEC en est en partie responsable.
Le 21/03/2023 à 18h51
Moi, j’ai pris une mesure radicale : plus de cassoulet ni de soupe au choux
Le 21/03/2023 à 21h01
Il n’y a certes pas que le CO2. Ce n’est même pas l’élément qui provoque l’effet de serre le plus important à concentration équivalente. Mais il en prend une part non négligeable.
Quelles sont ces bases fausses?
Le problème n’est pas le Giec. La tendance est là. Avec les problèmes que cela va causer sur les sociétés humaines. Erreurs du Giec ou pas le problème de réchauffement de l’atmosphère est réel et leurs alertes sur ce qu’il faudrait faire pour limiter les conséquences sont quand même valables, à mon avis
Le 21/03/2023 à 21h25
on n’en pas pas très conscient, mais même avec une émission nulle les températures continueront à augmenter. Comme lorsque vous êtes trop couvert au printemps mais ne pourriez pas enlever votre blouson votre pull, vous pourriez juste ne pas en rajouter.
Le 21/03/2023 à 21h29
Rectifications nécessaires.
1- Les auteurs des rapports du Giec sont des scientifiques. Les gouvernements ne sont pas auteurs.
2- Les gouvernements sont les utilisateurs des rapports du Giec. À ce titre, ils valident conjointement les résumés des rapports du Giec.
3- Le Giec n’est pas un laboratoire. Le Giec synthétise les connaissances scientifiques sur le climat pour en tirer des conclusions globales et fait des évaluations de la situation pour permettre aux États membres d’agir.
Tout est écrit sur le site web du Giec.
Le 21/03/2023 à 21h58
Ce problème insoluble par la technique, n’est pas politique, économique, mais individuel.
Libre à chacun de faire ou de ne pas faire le choix de voler, rouler, consommer, manger (des animaux), enfanter.
Il y a peut-être des injonctions, mais aucune obligation à prendre part à ces activités. Pis, ne pas y prendre part permet d’épargner énormément d’argent.
La partie à convaincre n’est pas le député ou le président de la multinationale, mais la personne dans notre miroir.
Le 23/03/2023 à 09h52
Si un individu arrête de prendre la voiture, ou d’acheter des vêtements en prêt à porter produit à l’autre bout du monde, ou de manger de la viande rouge tous les jours, ou [insérer mauvaise pratique]… ça ne changera rien à l’industrie autour. Ça n’est donc pas individuel, c’est sociétal. Et quand cela touche toute la société, c’est bien un problème qui inclut de l’économie, de la politique et un peu de technique.
Le 21/03/2023 à 22h44
Le 22/03/2023 à 09h43
Le problème, que plus grand monde ne peut nier, c’est quand même de comprendre un minimum ce qui se passe vraiment! Afin justement de prendre les mesures les plus efficaces.
Mon avis, c’est qu’on ne règle rien à taper exclusivement sur le CO2 avec une économie des émissions/compensations totalement artificielle (avec ses profiteurs) car il y a manifestement d’autres facteurs au mieux totalement sous-estimés et au pire incompris. In-fine, à continuer ainsi, on n’aura rien réglé à taper a côté et au moment de financer l’adaptation… bin perdu!
Le 22/03/2023 à 10h00
J’ai du mal à comprendre ce que tu veux dire à propose du “exclusivement sur le CO2”.
Veux-tu dire qu’il y a d’autres gaz à effet de serre ou parler d’autres sujets ?
Normalement on parle l’équivalent CO² et pas juste CO². mais beaucoup oublient ce “équivalent” qui a été créé pour avoir une mesure unique pour les différents GES. Et si le CO² a été choisi comme référence, c’est bien parce qu’il est quand même très majoritaire dans les GES.
Le 22/03/2023 à 17h28
En particulier le méthane, qui a certes une durée de vie plus courte mais relâché en masse et quasiment sans contrôle, avec accélération notable depuis 1 an (entre les fuites en Baltique et les baisses de production en Russie d’un gaz qui continue à vouloir sortir sans débouché et se retrouve mal torché, si je puis dire). Et avant l’ère industrielle, le climat a connu des variations. Le système est très complexe à étudier et les crédits vont à ce qui sert la doxa CO2 à mon sens, ce qui n’aide pas à ouvrir le panel des problèmes.
Au final un ratage de 36 ans que personne n’explique mais on y va dans des mesures qui semblent bien vaines mais rapportent gros à des profiteurs.
Le 24/03/2023 à 12h20
Tout à fait, la vapeur d’eau est aussi un excellent gaz à effet de serre. Il faut donc comparer les échelles dont on parle.
Quels sont leurs contributions respectives au réchauffement climatique ?
Il est admis que l’impact du CH4 est 25 fois supérieure à celui du CO2, toutes choses égales par ailleurs.
-CO2 : 40 G tonnes en 2022
-CH4 : 125 M tonnes en 2022 -> équivalent à 3,125 G tonnes en 2022
Ensuite, regardons les concentrations mesurées :
-CO2 : 400 parties par millions
-CH4 : 2 parties par millions -> équivalent à 50 parties par millions de CO2
Donc le méthane représente aux alentours d’un dixième de l’effet actuel du CO2.
Le 22/03/2023 à 19h55
On n’a plus qu’à faire du geoengineering de masse. Ce sera surtout l’extraction du CO2 superflu. Si ce n’est pas efficace en atmosphérique, alors prenons-le des mers.
L’ennui est qu’aucune entreprise n’a intêret à faire cela : ça ne rapporte rien.
La société civile ou les États vont devoir le faire.
Sauf que les écologistes sont prompts à donner des leçons depuis leur dernier iPhone 13, mais quand il s’agit d’agir lourdement, c’est le refus soit parce que c’est trop difficile d’imiter Climeworks soit parce qu’ils tiennent à nous imposer leur nouveau modèle de société alors qu’ils savent que le réchauffement continuera même si nous étions à CO2 Zéro dès demain, il faut donc extraire. On ne peut pas attendre des centaines d’années en souffrant dans une sorte d’auto-flagellation expiatoire religieux que ça se corrige naturellement.
Quand aux États, ce serait un dangereux message donné à l’économie : le classique « socialisons les pertes »… enfin ici la question écologique tandis que ça continuera le business as usual. Il faudra donc accompagner cela de lourdes taxes et obligations.
Le 23/03/2023 à 14h53
Cela montre seulement que tu maitrises très mal le sujet.
Le méthane est déjà pris en compte.
C’est pour cela qu’on parle de gaz à effet de serre et non pas de CO2 et que les résultats sont donnés en TeqCO2 (Tonne équivalent CO2)
Le 23/03/2023 à 21h00
Oui… mais au moins les incohérences de 36 ans ne m’échappent pas encore.
Le 27/03/2023 à 08h02
Le GIEC, à mon sens, est depuis longtemps dans un mode librement adapté d’une célèbre citation attribuée à Clemenceau: “Puisque ces évènements nous dépassent, feignons de savoir les comprendre”.
Quand on prétends prévoir le climat à 36 ans et que moins de 5 ans après les faits vous donnent tords et se répètent a peu près tous les 2 ans, avec des décisions politiques lourdes prises en fonction de prévisions manifestement totalement fausses, ne pas se rendre compte qu’on passe forcément à côté d’un truc (peut-être pas le méthane, mais dans ce cas pourquoi souligner de manière croissante son role et nous mettre des insectes dans les assiettes à la place de la cote de boeuf?) qui dépasse tout ce qu’on vise niveau causalité c’est quand même un énorme problème. Problème qui ne sera pas résolu en disant “voyez, c’est encore pire que ce que l’on disait”: Quand on invite à s’en remettre à la science, la cohérence n’est clairement pas en option.
Le 27/03/2023 à 11h29
tu peux en penser ce que tu veux, la réalité est que leur modèle est assez robuste, même si parfois imprécis.
et je suis convaincu que si tu as un modèle plus fiable à proposer ils s’en empareront.
les décisions politiques lourdes, je ne les vois pas, les émissions de gaz à effet de serre ayant continué à augmenter sans cesse (hors COVID, qui n’est pas une décision prise en fonction des rapports du GIEC, et qui est suivi par une remontée conséquente aux niveaux pré-COVID très rapidement)
la consultation des courbes ne montre aucun “effet GIEC” ni “effet COP”.
Le 27/03/2023 à 13h44
C’est clair, c’est globalement resté business as usual niveau mondial… avec pour corollaire qu’il n’y avait aucune bonne raison (changement majeur) pour que leur si robuste modèle se plante, surtout d’autant! Les faits sont têtus.
Malgré les moyens attribués et progrès scientifiques/calcul/observation, on peut même dire que niveau marge d’erreur ils n’ont pas fait mieux que le Club de Rome!
En France, malgré les sabordages en règle de Hollande et Macron, on reste dans les rares bons élèves niveau mondial. Et même le meilleur en % de production nucléaire. Malgré cela, avant la guerre en Ukraine, les allemands avaient fait du gaz une énergie verte/de transition (ouvrant donc droit à des financements européens!), refusant ce statut au nucléaire. Devoir revenir à la houille à la suite de la guerre en Ukraine les a obligé à renégocier ce qui était passé crème avec le gaz, sans toutefois arrêter de marcher sur la tête. Mais au moins un peu moins sur nous, même si on attends encore de voir le prix de gros de l’électricité non indexé au prix du gaz qqsoit le mode de production…
Je ne crois pas avoir dit que les décisions politiques lourdes servaient le but affiché. L’exemple ci dessus est même un très lourd exemple du contraire!
Le 27/03/2023 à 13h57
alors je suis désolé si j’ai mal compris ta phrase et le sens que tu y mettais.