Le Service fédéral de sécurité (FSB) russe, « agissant après une notification des États-Unis », a arrêté 14 membres du groupe de ransomware REvil à l'origine (notamment) de l'attaque du Colonial Pipeline, et saisi des millions de dollars en espèces ainsi que des voitures de luxe, rapporte l'agence TASS.
Le FSB a déclaré avoir perquisitionné 25 lieux de résidence des 14 membres du groupe et saisi plus de 426 millions de roubles (5,6 millions de dollars), y compris en cryptomonnaie, 600 000 dollars américains et 500 000 euros en espèces, des portefeuilles de cryptomonnaies et 20 voitures de luxe achetées avec de l'argent obtenu illégalement.
Le président Biden avait demandé la coopération du président Vladimir Poutine pour lutter contre les cyberattaques et les ransomwares lorsque les deux hommes s'étaient rencontrés à Genève en juin, mais les arrestations de vendredi sont la première opération majeure de la Russie pour mettre fin aux attaques de ransomwares basées sur son territoire, relève le Washington Post.
Des analystes ont néanmoins déclaré que les arrestations, bien qu'importantes, semblent surtout envoyer le signal qu'une telle coopération cesserait si les États-Unis et les alliés occidentaux imposaient des sanctions en cas d'invasion russe de l'Ukraine.
Outre les arrestations en Russie aujourd'hui, sept autres membres du gang REvil ont également été arrêtés tout au long de 2021, à la suite d'opérations coordonnées par le FBI et Europol, rappelle The Record.
Commentaires (19)
#1
Une hirondelle ne fait pas le printemps ; ce n’est pas ce démantèlement qui, soudain, rend la Russie prête ou même apte à continuer dans cette voie. Tout ça pour pouvoir envahir un voisin sans conséquence…
#2
Reconstitution du « marché » (de dupes) entre Pépé Joe et le petit Vladimir :
– Bon, Vlad, ce serait bien que tu fasses quelque chose, parce que c’est plus possible, là ! Faire couler des entreprises, passe encore ; mais faire mourir des gens dans des hôpitaux car ils ont été piratés, ça le fait pas.
– OK, mais à une condition : l’Ukraine et tout ce qui était à l’URSS avant est à moi, pas à ton OTAN. Et je calme Recep sur ses envies de Grèce si tu fiches la paix à Jin-Ping pour ses Ouïghours et que tu viens pas non plus enquiquiner Bachar.
– OK, va pour l’anschluss…
Donc, si dans les prochains mois (semaines ?), on apprend que la Russie ré-annexe l’Ukraine – ce qui est clairement à prévoir et est pour ainsi dire déjà écrit) –, faudra pas s’en étonner. Je rappelle que la première capitale des Russes fut Kiev, bien avant Moscou.
#3
Je vois mal la Russie se priver des compétences des individus interpellés. Ces derniers vont plutôt passer un entretien d’embauche au FSB
#3.1
Entièrement d’accord avec vous, c’est ce que j’ai immédiatement pensé
#4
D’où tu sors qu’ils veulent envahir l’Ukraine… Rappelle toi pour quelle raison la Russie ne désire pas que l’Ukraine rentre dans l’OTAN. Pour ne pas avoir l’OTAN a ses frontières et qu’est ce qui arriverait si la Russie envahi et conquiert l’Ukraine ?
Je te laisse trouver la réponse après tout je ne fais que poser des questions ici.
Après y mettre un gouvernement fantoche
#4.1
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4c/Pays_membres_de_l%27OTAN_2020.png
L’OTAN a déjà une frontière avec la Russie via l’Estonie et la Lettonie
De plus je crois qu’il y a un rapprochement entre l’OTAN et la Finlande.
Donc l’argument de la frontière j’ai du mal.
#4.2
Ca ne change pas qu’il en a toujours pas envie. A ce que je sache il n’y a pas eu de projet de déploiement de missiles dans ces pays là.
Les troupes à la frontière, on en parlait déjà depuis longtemps et elles n’ont pas vraiment bougé depuis.
#4.3
Missiles : https://www.rtbf.be/article/tensions-aux-frontieres-de-la-bielorussie-washington-sinquiete-du-possible-deploiement-darmes-nucleaires-russes-en-bielorussie-10917546
troupes qui bougent : https://www.rtbf.be/article/des-troupes-russes-arrivent-en-bielorussie-pour-des-manoeuvres-de-preparation-au-combat-en-fevrier-10916969
Alors oui ça ne veut rien dire, oui Poutine ne veut pas la guerre (il a trop a y perdre … comme tout le monde), oui il y a de la propagande des 2 cotés.
Mais ça reste quand même Poutine qui a déplacé ses troupes à la frontière, donc il montre ses muscles ce qui déstabilise toute la région.
On ne déplace pas 100 000 troupes pour admirer le paysage (en plus c’est l’hiver)
#5
Déployer des troupes contre la frontière, au point qu’elles ne semblent plus qu’attendre le signal pour aller envahir le pays façon Blitzkrieg, ça ne sonne pas (au minimum) comme un signe avant-coureur, pour toi ? Ben, qu’est-ce qu’il te faut… Le drapeau russe sur le (alors ex-)palais présidentiel ukrainien te convaincrait-il, j’en suis même pas sûr…
(En vrai, je ne veux pas que ce genre de scénario se produise, mais en l’état actuel des choses et sachant à quel point Poutine tient à conserver sa sphère d’influence à tout prix, il n’est malheureusement plus de l’ordre de l’impossible)
Ça pourrait aussi se faire comme ça, avec invasion du pays, liquidation des glandus qui se mettraient en face des chars et ceux qui sont connus pour être anti-Poutine, exil ou arrestation du gouvernement ukrainien et remplacement de celui-ci par des sbires aux ordres de Poutine. On aurait une Ukraine russifiée (enfin, poutinisée) mais toujours officiellement « indépendante » de la Fédération de Russie.
Mais dans tous les cas, je vois mal les troupes russes regroupées à la frontière ne pas les traverser en masse à court terme. La question est, avant de savoir le pourquoi, de savoir quand ça se produira.
#6
Il y a des chances.
#7
C’est facile ça, on avance nos troupes et nos armes jusqu’aux frontières de la Russie et on s’étonne ensuite qu’elle rassemble une armée, chez elle, à ces mêmes frontières. T’es au courant que l’OTAN, dont la France, a des troupes à quelques centaines de km de la Russie ? L’inverse est-il vrai ? Faut arrêter de simplifier à un moment donné, la Russie ne projette son armée et n’envahit que pour défendre ses intérêts, pas pour attaquer et gagner du territoire, donc si on ne menaçait pas (nous pour étendre l’OTAN et l’encercler au lieu de respecter notre parole), là au moins on serait en position de juger et de donner des leçons.
#7.1
Autant je suis d’accord que les russes peuvent être énervés avec ce qu’il y a prés de leurs frontières.
Bien que je pense qu’ils jouent aussi les vierges effarouchées pour relever le niveau de tolérance occidental.
Autant dire “la Russie ne projette son armée et n’envahit que pour défendre ses intérêts, pas pour attaquer et gagner du territoire” euh t’est sérieux ? Et pour la péninsule de Sébastopol, c’est quoi ? La mignonne armée russe en vacances en Ukraine ? Et l’Ossétie du Sud ? Et en Syrie, quel sont les intérêts défendus ?
#7.2
Bah renseigne-toi, il y a suffisamment de sites “pro-russe” francophones pour y lire leur version des choses, par exemple en Syrie il y a Tartous (et la Russie n’est pas intervenue tant que leur base n’a pas été menacée, même si ce genre de ligne rouge se “déclenche” quand on veut).
#8
10 balles que les gus arrêtés y connaissent kedalle en quoi que ce soit…
(z’ont dû rafler les 1ers 14 types qui zonaient sur les marches du métro : absolument M’ster Biden ! C’est la tête du réseau, des mois qu’on les traquait… On y croit bien fort…
Les bagnoles ? Surement des photos des caisses aux potes à Vladi…
#9
Quelques exactions envers des ressortissants Russes à Kiev, kharkiv et quelques autres grandes métropoles ukrainiennes, couplé à des attentats multiples et simultanés visant directement les intérêts russes, donneront le bon timing pour intervenir et renverser le gvt/armée ukrainienne.
Vladimir n’a pas encore réglé absolument tous les détails des opérations, ni validé avec ses diplomates les futures déclarations aux Nations Unies…
#10
Tant qu’à être dans les suppositions purement spéculatives : les arrestations n’ont dû être faites que pour faire plaisir aux caméras, mais les types (sûrement des flics ou des employés du FSB déguisés) auront sans doute été relâchés ensuite et seront retournés au boulot pour faire un nouveau ransomware dont on parlera dans les prochains mois.
Une auto-rétrocession volontaire de la part des Criméens qui n’ont, pour leur majorité, jamais voulu être attribués à l’Ukraine (ça leur allait jusqu’en 1991, car l’URSS prenait le pas sur les républiques incorporées ; mais après son éclatement, ça leur allait beaucoup moins) et l’ont fait savoir en 2014. Après, quelle fut la part de la campagne de propagande russe pour achever de les motiver, ça… Mais il reste faux de dire que la Russie a annexé la Crimée comme si elle l’avait « volée » à l’Ukraine et que les Criméens sont les pauvres victimes de l’histoire et que ça s’est fait contre leur avis sur la question : bien au contraire, c’est la Crimée qui a d’abord déclaré son indépendance, avant de demander (toujours de son plein gré) son rattachement à la Russie, le lendemain de ladite déclaration d’indépendance (et donc, à ce moment-là, la Crimée n’était déjà plus ukrainienne, mais pas encore russe).
Et je dis ça en rappelant que je n’ai absolument aucune, mais aucune sympathie pour ce petit minable qui se prend pour le nouveau tsar.
#11
Pardon c’est pas tout à fait ça pour la Syrie : c’est la Syrie qui avait officiellement demandé l’aide de la Russie. Par contre ils n’ont rien demandé à la France ou aux États-Unis qui ont pourtant des troupes sur place aussi.
#12
Pour ceux qui se demanderaient pourquoi la France intervient dans la discussion et qui n’ont plus ouvert de livre d’Histoire depuis le Bac (et encore, les programmes scolaires que j’ai suivis n’ont jamais parlé de ça) : la Syrie, avec le Liban, étaient d’anciens mandats français de la SDN depuis la fin de l’Empire ottoman et jusqu’en 1946.
#13
Bien sûr. Mais on apprend à l’école qu’on a décolonisé et que c’est fini tout ça. Alors qu’en réalité on a fait plus ou moins semblant et on s’ingère dès que l’occasion se présente.