La franco-américaine Fidji Simo va devenir n° 2 d’OpenAI
Le 09 mai à 08h12
2 min
Économie
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L’annonce a été faite dans un billet de blog de l’entreprise américaine, avec un message sur X de Sam Altman : « Pour renforcer notre travail, je suis ravi d’annoncer que Fidji Simo nous rejoint en tant que CEO des applications, sous ma responsabilité directe ».
Sam Altman ajoute qu’il reste CEO d’OpenAI, mais qu’il va davantage se « concentrer sur la recherche, les capacités de traitement des données et les systèmes de sécurité ». Il précise que Fidji Simo « quittera son rôle chez Instacart au cours des prochains mois et rejoindra OpenAI plus tard cette année ». Elle deviendra alors la numéro deux de l’entreprise, explique l’AFP.

Elle connait bien la société puisqu’elle est au conseil d’administration depuis plus d’un an. Elle y est arrivée début 2024 après la semaine de folie ayant valu à Sam Altman d'être débarqué puis réintégré.
Diplômée de HEC Paris et ex Strategy Manager d'eBay, Fidji Simo est actuellement CEO et présidente de l'entreprise de livraisons alimentaires Instacart, mais elle était aussi vice-présidente de Facebook en charge de la vidéo, des jeux et de la monétisation, puis de son application, avant d’en partir en 2021. Elle est également au conseil d’administration de la plate-forme de commerce électronique Shopify.
Dans un message adressé à ses équipes, elle tient à « s'excuser pour la surprise que vous pouvez ressentir. Ce n’est pas ainsi que j’avais prévu que vous appreniez cette nouvelle, mais une fuite dans les médias a malheureusement accéléré le calendrier de plusieurs semaines ».
« Je ne vais nulle part avant plusieurs mois […] Je conserverai mon poste de CEO et collaborerai étroitement avec mon successeur et notre équipe de direction afin d’assurer une transition harmonieuse », indique-t-elle.
Le 09 mai à 08h12
Commentaires (10)
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Abonnez-vousLe 09/05/2025 à 10h10
Le 10/05/2025 à 17h46
Ce à quoi je réponds souvent que ce n'est pas la taille qui compte et que les chemins de cuivre mènent toujours aux chemins de fer.
Le 09/05/2025 à 10h25
Dans la plupart des cas, c'est une histoire de zezette ou de délit d'initié magouillesque (ou les deux). Mais comme il y avait trop de plumes à perdre pour tout le monde, il fallait calmer les esprits, j'imagine. C'est pure spéculation, mais bon, il n'y a pas de fumée sans feu. Il y a quelque chose qui ne va pas.
Les paris sont ouverts.
Le 09/05/2025 à 13h11
Le 09/05/2025 à 13h23
Modifié le 10/05/2025 à 20h16
Avec un pédigrée propre à façonner une légende:
Native d’une petite ville française (Sète), fille d’une famille de pêcheurs (les poissons hein), une ascendance Sicilienne, mal partie donc, mais qui a tout de même fait la petite école supérieure de commerce de Jouy-en-Josas, ne s’est pas arrêté là, est montée à la Silicon Valley,
Elle n’y a rien founded mais s’y est fait une jolie place avec ses petits bras musclés (et le patronage de Sheryl Kara Sandberg chez Facebook, où elle est entrée suite à une sorte de coup de bluff - en bossant pendant le Thanksgiving et en proposant en accompagnement de sa candidature spontanée une nouvelle interface de vente de produits).
Dans une interview, elle évoquait il y a peu comment l’IA pourrait aider à mieux gérer le commerce de la boustifaille, réduire les gaspillages, et in fine les prix. Bref elle est dans la place comme on dit.
Édit : un peu de passage à ligne dans mon galimatias.
Hier à 10h49
Et juste avant dans la semaine il y a eut Mark D'Arcy, le responsable marketing qui a passé dix ans chez Meta Platforms pour aider les clients publicitaires à concevoir des campagnes publicitaires pour leurs applications, a rejoint Microsoft pour contribuer à la commercialisation du chatbot IA Copilot.
Après la course effrénée à la domination de l'IA on entre dans une nouvelle phase, plus commerciale.
"Simo a une tâche difficile devant elle. Si ChatGPT possède une solide avance sur le marché des chatbots IA, il est désormais en concurrence avec une demi-douzaine d'autres chatbots, dont Copilot, Grok (xAI), Gemini (Google), Meta AI, Claude (Anthropic) et Perplexity. Tous proposent des applications pour smartphone, et certains, comme Gemini, Grok et Meta AI, bénéficient d'un avantage en termes de distribution grâce aux autres propriétés de leurs sociétés mères. Gemini, par exemple, est désormais intégré à Gmail, tandis que Meta AI est présent sur les applications de réseaux sociaux de Meta. Comme ces applications ont toutes essentiellement la même fonction, le marketing deviendra indispensable pour les différencier."
Il y a ensuite la question de la génération de revenus.
@Labsyb Yep elle disait en gros qu'OpenAI prévoit de trouver un moyen de générer des dizaines de milliards de dollars grâce aux millions de personnes qui utilisent le chatbot sans abonnement payant. La source la plus évidente pourrait être la publicité, mais une autre possibilité est qu'OpenAI facture l'orientation de ses utilisateurs vers des sites marchands.
OpenAI pourrait même essayer d'intégrer un système de paiement au chatbot, permettant ainsi aux clients d'acheter des articles directement depuis l'application.
Et on ne peut pas reprocher à Simo de vouloir abandonner Instacart au profit d'OpenAI. Si Instacart a globalement enregistré de bons résultats sous sa direction – son action a progressé de 43 % depuis son introduction en bourse en septembre 2023 –, diriger une entreprise de livraison de courses doit paraître un peu trivial comparé à contribuer à l'avenir de l'IA.
En quittant l'entreprise, Simo pourrait se sortir d'un imbroglio particulièrement pénible : le litige concernant Fizz, son application de livraison d'alcool et de snacks, qui vient d'être lancée. Instacart cible la génération Z et les millennials grâce à un partenariat avec l'application d'organisation de fêtes en vogue, Partiful. Cette dernière intègre Fizz à sa propre application pour vendre des produits essentiels comme du guacamole, de la tequila et des citrons verts.
Malheureusement, il existe déjà une application de réseau social universitaire appelée Fizz, qui a rapidement poursuivi Instacart et Partiful mercredi pour violation de marque. Pour compliquer encore les choses, le New York Magazine a publié cette semaine un article critique sur Partiful, soulignant que deux de ses cofondateurs travaillaient chez Palantir et que l'entreprise avait levé des fonds auprès d'Andreessen Horowitz.
L'essentiel de l'article semblait être que Partiful entretenait des liens problématiques avec des causes d'extrême droite et l'État sécuritaire américain. Il est toutefois quelque peu ironique de le singulariser ainsi, sachant que Vox Media, la société mère du New York Magazine, est soutenue par Accel, qui investit également dans des startups spécialisées dans les technologies de défense, comme le fabricant de drones tueurs Helsing.
Hier à 11h41
Hier à 12h14
Pour le premier cas, j'ai envie de dire que c'est normal : une entreprise commerciale doit vendre.
Pour le second, il me semble que le statut d'OpenAI (sa tête "capped profit") rend difficile la possibilité de la revendre comme on voit d'ordinaire dans le domaine des startups.
Hier à 14h21
(cf le commentaire de @refuznik)