Début juillet, une fusée Falcon 9 de SpaceX rencontrait un souci avec le moteur du deuxième étage. Il n’avait pas terminé sa seconde combustion correctement, obligeant l’entreprise à larguer ses satellites Starlink sur une mauvaise orbite. Deux semaines plus tard, Falcon 9 était de retour en vol, avec trois lancements en deux jours seulement.
Mais voilà que le lanceur de SpaceX est de nouveau cloué au sol par l'administration fédérale de l'aviation américaine (FAA), « après avoir échoué lors d'une tentative d'atterrissage sur Terre au cours d'une mission de routine Starlink », explique l’AFP.
SpaceX précise que c’était le 23e aller-retour de ce premier étage. La mise en orbite des satellites Starlink s’est faite sans problème cette fois-ci.
Mais si la fusée Falcon 9 s’est bien posée sur la barge A Shortfall of Gravitas dans l’océan Atlantique, on peut voir sur la vidéo (à partir de 14 min 30) de grosses flammes sous la fusée, puis le premier étage basculer et partir en fumée.
Watch Falcon 9 launch from Florida with 21 @Starlink satellites https://t.co/u0TT6F9LpM
— SpaceX (@SpaceX) August 28, 2024
Cet incident n’a pas causé de blessures ou de dommage autre qu’au premier étage et à la barge, mais la FAA exige une enquête, précise SpaceNews. Il faudra que l’agence gouvernementale donne son accord avant la reprise des lancements.
Suivant les causes, les actions seront différentes. Si c’est une des jambes du booster qui a lâché, cela n’a pas vraiment de conséquence sur les lancements à venir. Mais si le problème vient des moteurs, ce n’est pas la même histoire et corriger le tir pourrait prendre plus de temps. SpaceX n’a pour le moment pas donné les causes de l’incident.
Avec les fusées Falcon 9 clouées au sol, cela provoque inévitablement un report des missions. On pense notamment à Polaris Dawn, déjà retardée ces derniers jours, qui doit réaliser la première sortie spatiale privée de l’histoire. Il y a également les lancements des capsules habitables Crew Dragon pour envoyer des astronautes dans la Station spatiale internationale, sans parler des missions privées et publiques.
Commentaires (10)
#1
#1.1
#1.2
#1.4
et encore être le sponsor "qui donne des ailes"
#1.3
#2
En fait il doit manquer des éléments.
Je me dis que l'administration doit intervenir en cas de danger (surtout une administration américaine, avec une vision a priori plutôt libérale).
Ici, le fait que la fusée loupe son vol, c'est un problème commercial, pas de sécurité ?
Je me dis que la conception de la zone d'atterrissage intègre ce risque, et donc, intuitivement, que la sécurité n'a pas été remise en jeu.
Bref, pourquoi une interdiction totale de vol, et non une interdiction limitée au transport de personnes ?
#2.1
Si c'est le moteur, cela présente des risques non négligeables, durant de nombreuses étapes du vol. Ce n'est pas parce que cette fois-ci il n'y a pas eu de dégâts qu'ils ne pourraient pas y en avoir à l'avenir.
Une fusée qui viendrait à exploser en altitude constituerait un risque pour la population plus ou moins locale, soit directement (retombé de débris), soit indirectement (pollution, déclenchement d'un incendie de forêt, etc.).
Une défaillance du moteur n'est pas qu'un problème concernant un éventuel équipage ou les satellites embarqués. Je suppose que l'interdiction généralisée vient de là.
#2.2
#3
A partir du moment où la défaillance n'est pas expliquée, elle constitue un risque potentiellement grave. Elle peut être le signal faible d'un risque majeur de sécurité inacceptable. Dans les secteurs critiques (avionique, nucléaire, ferroviaire, ...), il y a généralement une exigence légale d'expliquer les anomalies et de les corriger.
Il y a une exigence de sécurité et donc de résultats sur le diagnostique lorsque des éléments importants pour la sécurité sont concernés: les moteurs en font partie.
Dans le cas présent, on ne parle pas d'une défaillance, mais de deux en l'espace de deux semaines; ces deux défaillances pourraient être liées, à défaut de démontrer le contraire.
Historique des modifications :
Posté le 31/08/2024 à 23h08
Imaginez si Boeing n’analysait pas la perte d'une porte d'avion en plein vol ? Seriez vous prêt à attendre une autre défaillance?
A partir du moment où la défaillance n'est pas expliquée, elle constitue un risque potentiellement grave. Elle peut être le signal faible d'un risque majeur de sécurité inacceptable. Dans les secteurs critiques (avionique, nucléaire, ferroviaire, ...), il y a généralement une exigence légale d'expliquer les anomalies et de les corriger.
Il y a une exigence de sécurité et donc de résultats sur le diagnostic lorsque des éléments importants pour la sécurité sont concernés: les moteurs en font partie.
Posté le 31/08/2024 à 23h09
Imaginez si Boeing n’analysait pas la perte d'une porte d'avion en plein vol ? Seriez vous prêt à attendre une autre défaillance?
A partir du moment où la défaillance n'est pas expliquée, elle constitue un risque potentiellement grave. Elle peut être le signal faible d'un risque majeur de sécurité inacceptable. Dans les secteurs critiques (avionique, nucléaire, ferroviaire, ...), il y a généralement une exigence légale d'expliquer les anomalies et de les corriger.
Il y a une exigence de sécurité et donc de résultats sur le diagnostique lorsque des éléments importants pour la sécurité sont concernés: les moteurs en font partie.
#3.1
Pour ce qui est du besoin d’enquête de la FAA avec interdiction de vol, c'est plus discutable car la situation est quand même différente d'un accident d'avion. Il ne s'agit que d'un échec d’atterrissage d'un appareil vide. Aucune vie n'est menacée et la chute en la mer du premier étage est la norme pour toutes les fusée en dehors de la Falcon 9.
Historique des modifications :
Posté le 02/09/2024 à 08h37
Bien évidement qu'il va y avoir une analyse par Space X.
Pour ce qui est du besoin d’enquête de la FAA, la situation est quand même différente d'un accident d'avion, vu qu'il ne s'agit que de l'échec d’atterrissage d'un appareil vide. Aucune vie n'est menacée et la chute en la mer du premier étage est la norme pour toutes les fusée en dehors de la Falcon 9.