Cyberviolence : les annonces de Pap Ndiaye ne convainquent pas
Le 16 juin 2023 à 05h25
2 min
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Le 12 mai, Lindsay, une collégienne de 13 ans, se suicidait. En réaction, le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye a annoncé le 13 juin le lancement d’une grande campagne de prévention contre le harcèlement pour la rentrée 2023.
Il a par ailleurs déclaré avoir demandé qu’une heure de sensibilisation sur les risques des réseaux sociaux soit organisée dès cette semaine pour tous les collégiens, notamment pour que les élèves aient « parfaitement en tête les numéros » d’urgence en cas de cyberharcèlement (3018) et de harcèlement scolaire (3020). « Un effet d’annonce qui ne résout rien », a rétorqué le principal syndicat des chefs d’établissement (SNPDEN-UNSA) qui dénonce l’ « impréparation » face à un problème « multiforme ».
Sur Instagram, l’association Stop Fisha, qui vient en aide aux victimes et sensibilise le public sur les questions de cyberviolences, rappelle que le sujet est sur la table depuis plus de 10 ans, citant la création en 2013 de l’association Marion la main tendue après le décès d’une autre collégienne, Marion.
Elle note par ailleurs que dans les derniers mois, au moins cinq jeunes se sont donnés la mort pour des cas similaires mêlant harcèlement en et hors ligne. Elle appelle par ailleurs à un plan national de lutte contre les cyberviolences et le cyberharcèlement scolaire.
Elisabeth Borne, de son côté, a déclaré au Figaro vouloir « une réponse interministérielle d’ici juillet, car il y a le harcèlement dans les cours de récréation, mais aussi la partie immergée sur les réseaux sociaux que nous ne voyons pas ».
La famille de Lindsay a déposé quatre plaintes, dont une contre Facebook, où le harcèlement avait continué après le décès de la jeune fille.
Le 16 juin 2023 à 05h25
Commentaires (50)
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Abonnez-vousLe 16/06/2023 à 06h08
De toutes manières, ce type est juste nul… Le Canard Enchaîné lui avait taillé un costard quand il avait été nommé dans sa rubrique dédiée et, comme souvent, avait mis dans le mille: Un arriviste spécialiste du “pas de vague”, en (très) résumé.
La suite n’a pas démenti, mais en macronie on peine à attirer les talents (qui n’aiment généralement pas vraiment bosser avec le chef qui regarde par dessus l’épaule et va désavouer toute prise d’initiative qu’il n’aura pas amorcé) depuis le début de l’histoire. Et se moquer du monde semble être un jeu (dangereux).
Le 16/06/2023 à 06h47
Dans la réaction, l’émotion et le blabla. Quand je gouvernement joue au yakafocon, il ne faut pas s’étonner qu’ils n’obtiennent aucun résultat et ne convainc personne.
Le 16/06/2023 à 07h05
Face aux violences nous avons mis en place, non pas un, mais deux numéros de téléphone.
Vous voyez, on ne se fout pas de votre gueule ! Hein !
Le 16/06/2023 à 12h14
Le téléphone magique qui règle tout !
Parce que quand un gamin ou une gamine est harcelé, iel va sûrement appeler un numéro pour se tirer d’affaire. On sait que la plupart du temps, ielles se taisent par peur des représailles. Brèfle. Obliger les réseaux sociaux à respecter leurs propres CGU est un début, mais, donner des moyens aux responsables d’établissements d’enseignement et les contraindre à prêter attention à un problèmes qu’iels ont tendance à mettre sous le tapis serait une solution.
Le 16/06/2023 à 07h11
Tant qu’on ne s’attaque pas au vrai problème, ca ne changera pas.
Et le vrai problème, c’est l’impunité des mineurs, qui ont tous les droits en France mais aucune responsabilité de rien.
Solution radicale, mais simple :
A un moment, quand les conséquences sont aussi graves, on s’en fout un peu de protéger des crapules infâmes. Et d’ailleurs, on pourrait même considérer que les rectifier à coup de trique, c’est quelque part agir pour leur bien, en plus de celui de la société.
Quant à Pap, qui de sérieux s’attendait à quoi que ce soit d’autre de sa part ?
Le 16/06/2023 à 07h17
Ceux qui auront fait leur SNU pourrons passer sur la file d’attente prioritaire du futur n° vert
Le 16/06/2023 à 07h30
Ah ok, et donc tous les harceleurs ont forcément des parents qui comptent sur les allocs pour vivre ?
Il n’y aurait donc pas de harceleurs dans les “bonnes familles” ?
la vache …
Le 16/06/2023 à 07h42
Evidemment que si (j’ai même tendance à penser qu’il y en a plus dans les bonnes familles, justement). C’est pour ca qu’il ne faut pas juste compter sur taper au portefeuille (donc attaquer les parents), mais aussi attaquer les enfants directement. Devoir se coltiner 50 heures de TIG, que t’aies du pognon ou pas c’est pénible.
Mais si tu veux, allez, on peut rajouter des D&I basés sur les ressources.
Et j’ai envie de penser qu’un petit name & shame, en proportion ca ferait bien plus suer les parents “de bonne famille” que les autres.
C’est marrant, je pensais qu’on allait justement me sortir l’argument inverse, qui dirait que taper les pauvres au portefeuille amplifierait le problème en aggravant leur pauvreté…
Bref on doit adapter à la situation de chacun, mais ca doit être douloureux pour les harceleurs mineurs et leurs parents dans TOUS les cas.
Le 16/06/2023 à 08h21
Si, mais sur ces derniers on peut déjà taper au portefeuille s’il y a motif. Pour les premiers, subventionner les enfants, c’est quand même aussi pour que les parents assurent un minimum et pour avoir eu ma fille un peu concernée en primaire face à un gamin laissé en roue libre par des parents pour qui il n’était qu’une “allocation braguette” et ne venant même pas aux convocs de la directrice, je pense qu’il serait quand même pas sans effet de remettre un peu les devoirs qui vont en face de certains droits quand on en bénéficie. Au final c’est moi qui avait dû les toper et gérer le truc à ma manière.
Le 18/06/2023 à 05h55
Dans le cas précis que tu cites, ou les parents ne viennent même pas aux RV, est-ce qu’une judiciarisation (genre convocation au tribunal pour enfants, devant un juge) pourrait aider à responsabiliser les parents ET l’enfant ?
Parce qu’il me semble que le problème, c’est que personne ne voit vraiment, concrètement les conséquences de ses actes, de sa bêtise ou de son inaction. Beaucoup préfèrent jouer les autruches.
Bon bien sûr, cela impliquerait que l’administration judiciaire dispose d’assez de personnel compétant disposant d’assez de temps pour faire de la pédagogie. Et donc d’y mettre un tout petit peu (si peu… un poco, por favor ?), plus de moyens. Oui je rêve…
Le 16/06/2023 à 08h38
1h de sensibilisation… une blague de très mauvais goût !
Cela fait des années que ces problématiques sont évoquées et qu’ils ferment les yeux. Mais là qu’ils ont besoin d’effets d’annonce pour redorer leur blason, ils font semblant de s’y intéresser.
Déjà il faudra m’expliquer comment un enseignant, que l’on n’a pas formé à ces problématiques, pourra sensibiliser ses élèves en 1h seulement. C’est un travail de fond qu’il faut, en commençant peut-être par remettre des cours comme l’Education Civique pour y aborder ce type de sujets plus en profondeur (et en formant les équipes à cela !).
Ensuite la problématique n’est pas qu’à l’école : elle vient aussi et surtout des parents, qui attendent TOUT de l’Ecole pour l’éducation de leurs enfants.
A quel moment on laisse son gamin de 12⁄13 ans se créer un compte Facebook ou autre, sans surveillance ? Je ne dis pas qu’il faille fliquer, il faut leur faire confiance. Mais la confiance n’exclut pas le contrôle à cet âge. Et surtout, en soit, ils n’ont pas besoin d’avoir un compte sur les réseaux sociaux à cet âge là. Et si c’est le cas il faut y être extrêmement vigilant (même si ça n’empêche rien).
Enfin il y a la responsabilité des plateformes en elles-même qui ne font rien pour endiguer ce type de problématique, sous couvert de respect de la vie privée (quand ça les arrange, hein…).
Parce que outre le harcèlement en ligne les enfant sont aussi exposés à tout un tas de discours/images auxquels ils ne devraient pas avoir accès à cet âge, alors qu’ils sont en train de se construire. Et cela échappe bien trop souvent au contrôle des parents malheureusement…
Donc oui la problématique est clairement multi-formes et ce n’est pas leur poudre de perlimpinpin qui changera quoi que ce soit.
Et oui je passe peut-être pour un vieux con, oui j’ai aussi été jeune. Mais le harcèlement à l’ère pré réseaux sociaux n’avait tout de même pas le même impact (pour en avoir subi durant quasi 3 ans au collège).
Le 16/06/2023 à 08h42
Ah bon ça ne convainc pas ?
Un vrai problème tel que le “cyberharcèlement” ne se résout pas de lui-même en annonçant par voie de presse aux établissements scolaires qu’ils vont devoir prendre 1h ou 2 pour en parler aux élèves dans moins d’une semaine ?
Le tout en fin d’année, avec le brevet qui approche et les profs qui sont à cheval sur leurs heures parce que “ah là là j’ai pas fini mon programme”. (Sans parler d’un certain pourcentage d’élèves qui sont déjà en vacances parce que c’est plus simple pour les parents avant la grosse saison…)
C’est tellement étonnant.
Ça n’aurait pas pu être travaillé, préparé, et intégré au programme d’éducation civique de l’année prochaine, par exemple ?
Le 16/06/2023 à 08h47
L’ECJS existe toujours ? Il me semblait qu’ils avaient retiré cela des programmes.
Le 16/06/2023 à 09h19
Ça a été renommé en EMC depuis 2015.
Edit : zut, grillé (mais moi, il y a une source )
Le 16/06/2023 à 09h10
L’ECJS a été remplacée par l’EMC (éducation morale et civique)
Le 16/06/2023 à 10h26
Il faut donc croite que c’est moral de faire du (cyber)harcèlement de ses petits camarades
Le 16/06/2023 à 10h53
La solution est simple : Obligation pour les enfant d’élus d’aller dans le publique.
Le 16/06/2023 à 11h59
Imposer la mixité de classe à l’heure du communautarisme ?
Ca va à l’encontre des visions progressistes éveillées défendues par Pap Ndiaye.
Le 16/06/2023 à 12h03
Le 16/06/2023 à 12h38
Ah, je ne savais pas. Encore un facho confus…
Y a pas un numéro de téléphone pour ce cas ?
Le 16/06/2023 à 12h40
C’est pas ce qu’il a fait pour ses propres enfants, pourtant.
https://www.marianne.net/agora/entretiens-et-debats/elitisme-et-reseau-quest-ce-que-lecole-alsacienne-ou-pap-ndiaye-a-scolarise-ses-enfants
Le 16/06/2023 à 12h46
Le 16/06/2023 à 13h18
Au-delà de l’impunité des élèves (ne vous inquiétez pas, mineur ou non, ça ne change rien), il faudrait aussi que les établissements se bougent pour faire appliquer leur “pseudo-réglement” tout le temps et pas quand ça les arranges, et exclure systématiquement ceux qui foutent le bordel (la méthode de la “seconde chance” ne doit marcher qu’une fois …).
Comment on peut faire aimer les études quand des perturbateurs pensent être chez eux ?
Le 16/06/2023 à 13h31
Le harcèlement, c’est un problème bien plus global qui n’est pas cantonné à l’école. On le retrouve aussi en famille, entre personnes d’une même communauté ou au travail.
On en parle plus à l’école car dès que ça touche des gens, ça émeut le monde. Mais le problème est que finalement, aucune mesure concrète n’est mise sur la table pour réellement traiter le problème.
Je ne comprends sincèrement pas qu’on puisse penser à un seul instant qu’une heure de “sensibilisation” imposé à la volée, sans préparation et surtout en fin d’année scolaire où les élèves n’en ont plus à pété aura un quelconque effet positif dans la lutte contre le harcèlement.
Quand à la campagne de prévention, même si je ne suis pas devin, ce sera surement du même niveau que la campagne contre le harcèlement des femmes dans la rue. Un pansement troué sur un abcès crevé.
J’aimerais en rire mais c’est de la santé et de la vie de personnes dont on parle. Traiter ces sujets avec autant de négligence ou de volonté de ne rien faire, c’est criminel pour moi de la part de ce gouvernement.
Le 16/06/2023 à 14h51
“le harcèlement avait continué après le décès de la jeune fille.”
Quelqu’un a du oublier de signaler le décès ?
Le 16/06/2023 à 14h55
L’impunité des harceleurs est parfois intéressante aussi.
Je pense aux cas où le harcelé est puni et doit changer d’établissement, quand le harceleur n’a rien.
Le 16/06/2023 à 14h59
C’est une suggestion que j’entend régulièrement pour différents cas causés par des mineurs mais qui est légalement impossible à mettre en oeuvre. Les peines collectives en France sont illégales car là ça reviendrait à sanctionner l’entièreté du foyer et non le mineur ou son responsable légal.
Le 16/06/2023 à 15h27
Ce qui est étonnant, c’est que si l’on juge que le problème c’est l’éducation des parent à ce moment il faut retirer la garde.
Comme ça on touche de façon équitable les riches et les pauvres.
Mais c’est peut être déjà prévu par la loi
(bon ok, je vais chercher un peu loin)
Le 16/06/2023 à 16h12
Ca je sais pas, je répondais simplement sur le fait que la peine collective est illégale en France. Je n’ai pas de “solution” à proposer pour ce genre de chose.
Le 16/06/2023 à 15h07
Question idiote, je suis pas très réseau social, à une époque, j’avais un compte Instagram pour suivre quelques comptes sur des thématiques bien précises, mais depuis que j’ai changé de téléphone, je n’ai pas eu le courage d’essayer de récupérer mes identifiants et de me reconnecter dessus.
Comment se manifeste le harcèlement ? Est ce par message privé ? Ou lorsque la personne laisse un message en public et via les commentaires qui y sont déposés ?
Si la jeune fille se fait harceler, n’est il pas possible de lui proposer de se déconnecter de son compte Instagram/Tiktok et de garder contact avec ses amis par des moyens plus traditionnels tel que Whatsapp, SMS.
Je suis bien conscient que le réseau social est quelque chose de très important, surtout quand on est au collège, lycée, c’est un mode de vie, mais ne serait il pas possible de s’éloigner un peu d’Instagram/Titok pour être juste plus éloigné des messages.
Après c’est plus facile qu’à faire mais et surtout ce n’est pas le problème de fond.
Le 16/06/2023 à 16h19
Ce n’est pas parce que tu es hors du réseau que ça ne continue plus derrière ton dos, dés l’instant que tu croises une des personnes “au courant”, c’est un léger sourire ou des messes basses. A la longue, c’est usant. Un harcèlement qui offre les mêmes conséquences, le nom en moins.
Pour donner un exemple, j’ai assisté à certains comportements moralement discutables et légalement répréhensibles sur un canal de groupe. Après l’avoir signalé dans le canal (parce que je trouvais quand même l’attitude dérangeante), l’excuse qui a été sortie était (en résumé) “non mais t’inquiète, c’était pour rigoler, j’ai rien dit”.
Et puis ces personnes ont fait un canal juste pour eux.
Les gens sont cons, les réseaux sociaux ne font qu’accentuer ça (je dis pas que les RS sont à l’origine du problème).
Le 16/06/2023 à 17h17
Le harcèlement est un phénomène de groupe, que ce soit au travail, à l’école, de la part d’un collègue, d’une personne ayant autorité.
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/louanne-et-les-motards-contre-le-harcelement-scolaire-9920288
Le 16/06/2023 à 18h20
Les 2. Et même dans le dos de la personne harcelée.
Ce n’est pas aussi simple. Le harcèlement ne se limite souvent pas au Net, il a en règle générale une répercussion aussi IRL. Et il y a une forte pression chez les ados pour faire comme les autres, pour pouvoir s’intégrer dans un groupe.
Le 16/06/2023 à 20h02
Y’a que moi qui ai les poils qui se dressent par cette fin d’article déjà bien horrible à lire ?
La gosse se suicide, et le harcèlement continue ? Mais c’est quoi ce bordel ? Il se passe quoi dans la tête des gens ?
Pourquoi y’a pas une identification immédiate suivie d’une descente directe de flic pour confisquer tous les appareils électroniques ?
Une petite heure de sensibilisation, des numéros… Quelle blague ! Si ces harceleurs sont capables de continuer après la mort d’une personne, c’est plus une sensibilisation qu’il faut… Il faut les trainer devant la justice et qu’ils soient tenu complètement responsable de leur acte.
Le 16/06/2023 à 21h14
Merci @Arcy, @consommateurnumérique @Patch, pour vos explications. Quand on n’a pas d’enfant, on ne se rend pas compte parce qu’à notre époque, les RS n’existaient et on se faisait harcelé mais en général, cela allait que jusqu’à de la moquerie.
Là, j’ai l’impression, que plus le temps avance, tout est toujours plus amplifié.
Le 16/06/2023 à 21h33
Ca pouvait aller plus loin que la moquerie. Mais une fois sorti du contexte scolaire, il n’y avait plus rien.
Avec Internet, on est connecté aux autres en permanence, sans échappatoire…
Le 16/06/2023 à 21h50
Pas vraiment équitable aujourd’hui car un enfant placé ça coûte, quand c’est un gosse de riche cela occasionne souvent des dépenses aux parents alors que quand c’est un gosse de pauvre les parents ne payent rien et continuent, dans la plupart des cas, a toucher les aides relatives à la garde de cet enfant, ce qui revient financièrement à l’équivalent d’une prime.
Lorsqu’on aborde le sujet de couper les aides aux familles dont les enfants sont placés (ce qui est une punition moindre compte tenu des dépenses engendrés) certains parlent de “rajouter du malheur au malheur”, c’est une rhétorique émotionnel qui fonctionne plutôt bien (pour l’instant), mais difficile de nier que si tu donne de l’argent pour une situation donné il ne faut pas s’étonner d’avoir des candidats pour provoquer cette situation, même si certains l’estiment dramatique .
« Il faut un permis pour avoir un chien ou pour conduire une voiture. Il en faut même un pour aller à la pêche, mais on laisse n’importe quel salaud devenir papa. »
Tod Higgins dans ‘Portrait craché d’une famille modèle’ (1989)
Le 17/06/2023 à 05h07
Je sais que c’est une boutade mais le privé n’est pas exempt des problèmes dont on est en train de discuter.
Le 17/06/2023 à 06h28
Il ne se passe rien dans la tête de ces gens vu qu’il n’y a rien dans leur tête.
Ils ou elles sont né(e)s con(ne)s et le resteront jusqu’à la fin de leurs jours.
Brassens disait “quand on est con, on est con”…
Je dirais plutôt “quand on naît con, on est con et c’est pour la vie”.
Le 17/06/2023 à 06h37
Je rajoute que tous les humains sont plus ou moins con(ne)s (c’est dans les gènes de notre espèce) mais que certain(e)s sont quand même très (trop) largement atteint(e)s…
Le 17/06/2023 à 16h12
Ce qui se passe dans ma tête c’est : ok mais les harceleurs étaient au courant du décès ? Parce que jusqu’à preuve du contraire, le compte Facebook n’est pas relié aux battements du cœur pour l’annoncer automatiquement, d’où l’existence de harcèlement post-décès sans forcément que ce soit plus choquant que ça.
Edit : ok l’article en lien est plus clair :
Sinon sur ce sujet, pour moi le principal effort est à mettre en direction du harcelé : que ce sujet soit tellement reconnu qu’il ait le courage d’exprimer son mal-être et d’arrêter un tel processus tôt. Car le problème c’est la dissymétrie totale entre ce qu’il ressent vraiment et ce que tout le monde pense qu’il ressent (souvent il se carapace et ne montre rien, voire fait le fier et le dur), notamment les harceleurs qui ne se rendent pas compte du mal qu’ils font, du fait qu’ils sont en train psychologiquement de noyer quelqu’un, de le maintenir sous l’eau, le harcelé faisant semblant d’être un champion d’apnée ou d’avoir des branchies.
Un peu comme en MMA ou autre, le harcelé doit “taper”, c’est-à-dire signifier clairement que le but est atteint, il a souffert, maintenant il faut que les harceleurs (qui s’ignorent) arrêtent et passent à autre chose.
Je conseille “Le Livre de Liane” (ex “La Fille de Cristal” dans sa campagne Ulule), roman autour d’une histoire vraie basée sur les écrits, notamment le carnet intime, tenu par une victime de harcèlement qui s’est suicidée quelques années après. C’est un cas particulier et chacun son caractère mais elle a décrit ce qui se passait dans sa tête et à quel point elle sentait le décalage entre sa souffrance indicible et la perception de son entourage, à commencer par la ricanante harceleuse qui n’avait aucune idée de l’effet réel de ses piques.
Le 17/06/2023 à 16h30
J’ai peut être mal compris ton commentaire. Et je ne connais pas le livre dont le dernier paragraphe de ton commentaire fait mention. Quoi qu’il en soit le harcèlement n’est pas un jeu dans lequel il s’agirait de “faire pouce” ou de faire un temps-mort en joignant les 2 mains.
Les moqueries sont là pour faire mal, et créent un effet de groupe aux dépends d’un individu. Ce n’est pas un sport de combat, c’est la lâcheté du groupe face à un individu. La seule réponse courageuse au harcèlement vient du groupe : soit un groupe d’adultes, soit un ou deux individus du groupe qui s’opposent à l’instigateur des menaces, des humiliations ou des injures. La victime est totalement impuissante dans ce contexte de harcèlement, c’est bien pour cette raison qu’elle se fait harceler.
Le 18/06/2023 à 05h40
Pour moi, faire un effort uniquement dans cette direction est voué à l’échec.
Le 18/06/2023 à 06h06
Dans ces articles, ici ou là par exemple, sont reproduits quelques-uns des messages post-mortem, que je préfère ne pas citer.
On comprend que les harceleurs sont parfaitement informés du décès de leur victime.
Et pas de modération…
Le 18/06/2023 à 06h44
Les RS sont devenus une poubelle où plein de taré(e)s viennent déverser leur haine et faire acte d’allégeance à leurs gourous, aussi nuisibles qu’ils puissent être…
Là encore on voit les ravages de ce besoin viscérale de plein d’humains d’appartenir à un groupe et d’avoir des gourous à aduler…
À une échelle bien sûr plus réduite, ce qui s’est passé avec cette gamine, c’est la même chose que ce qui a conduit de tous temps (et encore de nos jours) des tas de larbins serviles (de toutes ethnies et religions) à massacrer des millions de gens (également de toutes ethnies et religions) uniquement parce qu’ils sont ou étaient ce qu’ils sont ou étaient.
Rappelons une fois de plus que le pire des dictateurs ne pourrait rien faire si il n’ y avait pas des millions de personnes se prosternant devant lui…
Pour revenir à ceux (peu importe leur sexe) qui ont écrit ces merdes après la mort de la gamine (je doute fort que ce soit de très jeunes enfants), ils ne sont rien d’autre que de la merde.
Il arrive un moment où il faut appeler un chat un chat…
Bref, c’est l’humain dans toute sa “splendeur”…
Le 18/06/2023 à 10h50
Un RS qui se veut « bienveillant » :
Nextdoor : « L’IA nous aide à construire un réseau social local et bienveillant », explique la CEO de la plateforme (20mn, 18/06/23)
Le 18/06/2023 à 11h50
Merci pour le lien, j’ai lu et je ne suis pas du tout convaincu…
J’aime beaucoup internet qui peut être très utile dans bien des domaines mais je n’ai de compte sur aucun réseau social. Mes ami(e)s dans la vraie vie me suffisent et je n’ai nul besoin d’en avoir des “centaines” dans le monde virtuel.
D’autre part, je doute que l’IA puisse changer positivement les choses.
Ce que je sais des réseaux sociaux c’est essentiellement ce qu’il en est dit ailleurs (comme ici dans cette new par exemple) et ça ne donne guère envie. Il n’y a pas très longtemps (en janvier), un môme de 13 ans s’est aussi suicidé pour les mêmes raisons de harcèlement.
Je n’ose imaginer le nombre de gens qui certes ne se suicident pas mais qui sont en grande souffrance pour les mêmes raisons.
La fin de l’article où il est dit “Le Covid nous a montré à quel point nous avions aussi besoin de connexions physiques.” est la seule partie avec laquelle je suis d’accord.
PS : J’aime bien ce sketch d’Élie Semoun qui caricature (à peine) les RS.
Le 17/06/2023 à 16h45
J’ai pas dit “pouce” ou “temps mort” mais “fin”.
Justement, je suis pas sûr dans la majorité des cas (pas au point de pousser au suicide en tout cas), alors il y a divers degrés, le fait divers évoqué semble extrême, comparé à l’histoire dont je parle. C’est un peu comme le viol, il y a le violeur conscient (guerre etc.) dont la cible de son acte est bien de faire du mal à la victime, et le violeur un peu inconscient qui pense avant tout à lui-même et son plaisir, et préfère ne pas imaginer qu’il crée une souffrance monstrueuse sur sa victime (espérant plutôt qu’elle prend le même plaisir).
Le harcèlement, seul ou en groupe (dans l’histoire dont je parle c’est seul ! même si ensuite c’est multi-factoriel), démarre je pense par égoïsme, pour se faire plaisir et se marrer aux dépends de quelqu’un (ou se venger, ou jouir d’un sentiment de domination), pas forcément pour le mettre au fond du trou (surtout si ses réactions sont amusantes et plutôt légères : pourquoi arrêter et s’en priver ?).
Si la réaction du harcelé était parlante, alors la plupart des autres doués d’empathie arrêteraient et se sentiraient mal. Les psychopathes existent m’enfin on n’éliminera jamais tous les problèmes. Ça ne t’est jamais arrivé de faire quelque chose d’anodin ou léger pour toi mais que ça ait été très mal reçu et blessant pour l’autre, qui te l’a fait comprendre ? Que ce serait-il passé s’il ne te l’avait pas fait comprendre et que t’avais continué ? C’est de cette dissymétrie dont je parle.
Après, une bonne politique est justement de prévenir en faisant lire ces histoires de victimes pour que chacun apprenne que des actes anodins et légers peuvent entraîner une grande souffrance et donc qu’il faut être encore plus délicat, attentionné, attentif, qu’on le penserait. Mais ça dépend de qui on a en face, le même comportement n’engendre pas du tout la même réaction et la même souffrance selon qui ça vise, et on a l’habitude avec le cinéma, l’humour ou autres de voir des personnes qui ont une très forte autodérision, de qui on se moque sans que ça n’entraîne de souffrance, etc.
Le 18/06/2023 à 05h57
Si seulement il suffisait pour le harcelé de dire stop tu me fais mal, ça serait génial.
Le 18/06/2023 à 11h40
J’ai pas dit “uniquement” ni “suffisait”, mais je pense que ça aiderait beaucoup dans tous les cas de dissymétrie de perception de la souffrance.
C’est ce que j’ai vu, oui. Là pour moi ce n’est plus du harcèlement mais quelque chose de proche de l’assassinat.
N’empêche que sur la photo, et dans le récit, on ne voit pas le visage de quelqu’un qu’on prendrait au sérieux a priori si elle exprime une souffrance (elle semble arrogante, provocatrice), on voit que c’est ce qui s’est passé. On est trop câblés pour se fier aux apparences.