Capgemini aurait touché au moins 1,1 milliard d’euros de missions par l’administration
Le 05 juillet 2022 à 05h01
3 min
Économie
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« L’Etat a confié au moins 1,1 milliard d’euros de missions à Capgemini en cinq ans », ont calculé les Décodeurs du Monde : « l’omniprésence du cabinet fait grincer des dents au sein de l’administration, où des voix dénoncent missions coûteuses, projets ratés, opacité et conflits d’intérêts ».
Une manne en partie due à « une règle budgétaire au nom barbare introduite en 2001, la fongibilité asymétrique, qui interdit aux administrations d’augmenter leurs dépenses de personnel en cours d’année », et les pousse à externaliser des missions urgentes au secteur privé, quitte à ce que cela coûte encore plus cher, les consultants privés étant payés « en moyenne 1 500 euros par jour dans le public, contre 362 euros pour un fonctionnaire qualifié, selon les chiffres de la commission d’enquête du Sénat qui a tiré en mars la sonnette d’alarme sur l’emprise des cabinets privés sur l’Etat ».
Le Monde évoque également des conseils marketing douteux : après avoir réussi à convaincre le ministère de l'Éducation de « remplacer un logiciel qui jusque-là s’acquittait honorablement de ses tâches », expliquent les journalistes Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre dans le livre Les Infiltrés, Capgemini a par exemple « englouti 263 millions d’euros en dix ans en prestations de conseil et d’informatique pour le remplacement de son logiciel de paie, avant d’abandonner le projet en 2018, face à l’accumulation des difficultés techniques et des retards ». Un accident industriel lié notamment à « la mauvaise qualité des applications livrées par [Capgemini] », selon la Cour des comptes.
Pour autant, ce groupe du CAC 40 « s’est rendu indispensable auprès de nombreuses administrations : au cours du précédent quinquennat, Capgemini est intervenu au ministère de l’Économie, des Armées, de la Santé, de l’Écologie, de l’Éducation nationale, de l’Intérieur, des Affaires étrangères, du Travail, de l’Agriculture, de la Culture, mais aussi à Matignon et à l’Élysée. En plein redressement fiscal, il a même obtenu, en avril et en juin, deux marchés avec la direction générale des finances publiques. »
Au-delà des outils informatiques qu'il est payé pour développer, Capgemini « intervient aussi pour des réorganisations, du conseil stratégique, du "cadrage de projet" ou de la "réingénierie des processus" », mais « agit le plus souvent dans l’ombre, y compris au sein même des administrations » :
« Si Capgemini a largement médiatisé sa contribution bénévole à la conception de l’application StopCovid, au printemps 2020, le groupe a refusé de répondre aux nombreuses questions du Monde sur ses missions commerciales, se retranchant derrière les clauses de confidentialité qui le lient à ses clients. »
Le 05 juillet 2022 à 05h01
Commentaires (54)
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Abonnez-vousLe 05/07/2022 à 05h24
Rien de surprenant, ce sont des situations qui existent aussi dans le privé et s’auto génèrent grâce au manque de vision des entreprises qui voient toujours l’IT comme un centre de coûts et non comme un moyen et un investissement, l’Etat n’y est pas exempt. Quand au TJM, cela dépend évidemment de la mission mais un consultant vendu en expertise sur un sujet ou alors un directeur de projets ça peut sans problèmes atteindre ces tarifs.
J’ai connu des contextes où les internes ne sont plus que des managers qui s’occupent de prestataires. La compétence technique n’existe quasiment pas, et même la compétence métier a pour ainsi dire disparue. Concrètement, l’entreprise ne sait plus comment elle travaille et cette connaissance est en grande partie aux mains de prestataires. Certains s’en rendent compte et réinternalisent (en embauchant les presta typiquement), d’autres sont encore dans le déni.
Le 05/07/2022 à 07h05
Il y a aussi le cas ( rarissime ) ou c’est la loi qui d’une certaine façon t’oblige à utiliser un consultant
J’étais en charge de la partie technique d’une fusion assez importante ou les 2 boites de tailles similaires devaient harmoniser leur réseau
On savait ce qu’on voulait faire par qui le faire comment le faire ( j’avais 2 CCIE Cisco dans l’équipe) mais comme le budget était de plusiseurs centaines de milliers d’euros,nous étions obligés de faire un appel d’offre Européen , ce qu’on n’avait jamais fait .
Nous avons du utiliser les services d’un consultant presta externe , ayant déja fait cela et assez costaud en techniques réseau ( on avait des contrats Orange, SFR de la fibre noire chez Telcité Covage Neotelecom que nous éclairions nous mêmes, du matériel hétéroclite Brocade , Cisco, Juniper etc …
On a du payer 2000€ par jour pendant quelques temps pour pondre ce qu’on savait déja mais en termes juridiques bien ficelés … euh ça fait mal
Mais bon comme on dit “un consultant c’est quelqu’un de payé très cher pour expliquer ce que tu sais déja”
Le 05/07/2022 à 06h09
Pour y être confronté au quotidien, c’est une engeance.
Leurs prestataires sont recrutés n’importe comment, arrivent à 9:30 et partent à 16:00, refusent de réaliser des travaux qui relèvent de leurs compétences théoriques(!) et quand ils les réalisent, c’est un massacre. Et je ne parle même pas de leur maitrise de la langue française, souvent très approximative, voire balbutiante.
Nous passons plus de temps à les former qu’autre chose. Une gabegie sans nom.
Le 05/07/2022 à 07h35
Sérieusement ?
T’es pas en train de confondre un presta classique avec un consultant ?
Si SebGF ( c’est une boutade hein ) me facturait 1500€ par jour comme consultant et qu’on devait lui expliquer toute la journée ce qu’est un AIX , et qu’il partait à 16h00 ….
euh…. il passait pas 3 jours
Le 05/07/2022 à 08h24
Ça ressemble aux retours que j’en ai eu. Y compris le fait qu’ils arrivent a faire faire par le client le boulot qu’ils sont sensé faire… Et c’était déjà le cas, il y a plus de dix ans. Je reste étonné qu’ils existent encore aujourd’hui vu comment il fonctionnent. A part du copinage en haut lieu, je vois pas…
Le 05/07/2022 à 06h14
La question est de savoir si cette expertise sur le sujet vaux effectivement 4x le prix de la personne de catégorie A censé faire ce taf , et si cette personne ne pourrait pas bénéficier d’une formation si nécessaire lui faite atteindre le niveau de compétence requis - qui en plus sera réutilisable à l’avenir…
(Dit autrement ça montre aussi une absence de confiance dans le personnel)
C’est vrai… je suis souvent en contact avec de telles boites :-/
Ca fait bien mal lorsqu’ils te sortent ce qu’ils appellent, eux , un cahier des charges… ( notions que j’avais vu en techno en 4ème il me semble))
Le 05/07/2022 à 06h39
Je n’ai pas avancé l’idée que ce soit justifié ou non, juste dit que ce sont les tarifs du marché pour certains types de profil (après c’est pas précisé le profil, car 1500€ c’est pas un dev ça c’est sûr… ou alors il se fait violemment enculer par Cap).
Après, quand on prend un consultant, c’est - en principe - pour compenser l’absence d’une compétence interne ponctuelle (dans la réalité, les prestataires en CDI déguisé c’est loin d’être rare…) et profiter aussi d’une expérience. Parfois ça s’accompagne dans une mise en autonomie du client, d’autres fois c’est juste ponctuel et ils refont appel au prestataire quand y’a besoin.
Le 05/07/2022 à 07h00
“en principe” en effet, mais : Le Monde
et puis (faut le prendre comme un témoignage) : Twitter
Le 05/07/2022 à 07h06
1500 balles par jour ?
C’est une blague ? C’est quoi le type de profil à ce prix là ?
Le 05/07/2022 à 07h07
Là comme ça le chiffre me semble trompeur. prend-il en charge les cotisations retraites, la prime de précarité/provision de l’entreprise pour les intercontrats, la formation/l’encadrement de sa société-mère, etc. ?
Sur le conseil « informatique », je me pose la question de la création d’un « cabinet de conseil interne », une sorte de dinum++ qui permette la réalisation des projets.
La clause de « fongibilité asymétrique » ne me paraît pas absurde présentée ainsi, c’est difficile de justifier une embauche en CDI ou équivalent pour une mission ponctuelle. Ou alors quelle est la possibilité qu’il aille à un autre ministère si le besoin se fait sentir ?
Sur le conseil « stratégique », je me demande si de l’œuf ou de la poule c’est la mauvaise gestion interne des ministères qui a fait venir Capgemini qui en profite, ou si à l’inverse c’est Capgemini qui a pourri l’administration. Franchement j’ai envie de choisir la proposition 1.
Le 05/07/2022 à 07h33
CapGem est une entreprise Française. Ca console un peu…
Le 05/07/2022 à 07h41
“les consultants étant payés « en moyenne 1 500 euros par jour dans le public, contre 362 euros pour un fonctionnaire qualifié”
Je pense que c’est plus le coût final du bonhomme que son TJM.
Mon avis bien tranché et plein d’apriori. Un bon développeur, admin réseau, admin système, c’est avant tout un passionné, qui sait ce qu’il vaut, et qui ne veut pas être payé au lance-pierre. Je ne suis pas sure que la fonction publique soit le rêve de tout passionné…
Donc monter une équipe en interne pour se retrouver avec des gens qui ne cherchent qu’une planque (volontairement ou non), recrutés sur concours sans aucun entretien ou via mobilité avec des formations inutiles, et pour finir… indélogeable pendant les 40 ans de carrière, ca risque de devenir une équipe babysitting. Bref, j’exagère le trait, mais je ne pense pas être très loin de la réalité.
Alors de l’autre coté, je ne dis pas que que ce sont des génies à capgemini, mais au moins, ils apportent un degré de souplesse dans le recrutement et le cycle de vie des équipes que la fonction publique n’a pas la possibilité d’avoir de part le fonctionnement du recrutement dans la fonction publique.
Le 05/07/2022 à 08h33
on sent la grande connaissance de la fonction publique et les analyses pertinentes qui en découlent.
Merci pour tout
Le 05/07/2022 à 09h31
Disons que dans la FP, en l’occurrence pour le peu que j’ai pu connaître dans les universités et etablissements scientifiques, on arrivait auparavant à recruter des gens passionnés et compétents qui au-delà du salaire étaient motivés par l’intérêt des projets, les collectifs de travail, des perspectives de carrière, une stabilité de l’emploi. Tout ça a effectivement volé en éclat, allant de mal en pis depuis le milieu des années 2000, et il n’est pas rare désormais de voir des offres d’emplois en CDD au CNRS où on cherche des moutons à 5 pattes maîtrisant des tas de technos très différentes (ex: compétences en instrumentation/métrologie/optique/ce que vous voulez.. et développement C++ou J2E avancé…) pour 1800€ nets à Paris… Si en plus c’est pour atterir dans des unités où ça se tire la bourre, pas de perspectives d’évolution, et où la seule façon de s’élever c’est de marcher sur les autres, forcément ça n’attire plus les foules. Idem pour les concours externes où il arrive désormais que des lauréats renoncent au poste après/pendant leur stage. Enfin ça c’est ce que j’ai pu voir à mon humble niveau, il y a encore des gens valeureux et des trucs intéressants heureusement, mais ça se raréfie.
Le 05/07/2022 à 07h48
Le secret de Capgemini –> consulting random work generator
Le 05/07/2022 à 07h54
Il y a quelques années j’ai bossé pour une agence de l’État. Ma mission était de mettre sur pied un outil de reporting pour les décideurs du service. Le projet a été livré dans les temps, puis CapG devait prendre la suite pour la TMA (la maintenance du projet).
Quelques semaines après j’ai pris des nouvelles auprès de mon ancien boss : le projet avait coulé car CapG a fait n’importe quoi, ils sont passés d’un projet qui tournait bien et répondait aux attentes, à un truc en carafe tout le temps, avec des bugs dans tous les sens, et au final plus personne ne l’utilisait, les gens étaient revenus à l’échange par e-mail de fichier xls.
J’ai eu des échos d’autres projets du même type qui se sont cassés la gueule dans le même esprit.
Pour moi c’est une SSII, pardon une ENT, qui ne vit que d’argent public, qui facture au prix fort et payent au lance-pierres ses développeurs (raison pour laquelle il y a un gros turn-over, et qui fait qu’ils sont rarement motivés par leur job, donc ils transforment l’or en plomb). Le seul avantage est que pour démarrer une carrière de dév, c’est plutôt bien vu car on touche à plusieurs projets dans un cours laps de temps, donc sur un CV ça fait des lignes qui donnent un bel effet. Par contre il vaut mieux mettre le nom des clients plutôt que celui de l’employeur, sinon c’est l’effet inverse Rien que citer leur nom déclenche des sourires (de pitié probablement).
Le 05/07/2022 à 08h17
Il y a un entretien dans les concours de recrutement de la fonction publique.
Le 05/07/2022 à 08h29
Merci de l’info, vu le niveau des fonctionnaires (mais pas qu’eux) que j’ai croisé lors de formation par exemple, j’ai peur que même le recruteur ne soit pas capable de faire passer un entretien technique. Il y a surement des gens bien, comme chez capgemini aussi , … tout ca me dépite.
Le 05/07/2022 à 08h41
Excellent témoignage, c’est forcément de la faute de la TMA !
Et sûrement pas de la qualité du livrable (ouf, terminé “dans les temps” !), de la qualité du transfert de connaissance, de l’usage en condition réelle, …
Le 05/07/2022 à 09h24
relire le texte : même la cours des comptes en arrive à cette conclusion pour un autre projet.
Le 05/07/2022 à 12h59
Le transfert de co, comme j’ai indiqué, ils s’en tapent (comme projet lui-même). Ils étaient sur leur téléphone portable pendant les explications, ils n’ont posé aucune question à la fin.
Donc je maintiens, oui ils ont tué le projet.
Si tu n’es pas d’accord, au lieu de remettre en cause mon propos, fais-nous plutôt part de ton avis. À moins que tu n’en aies pas ?
Le 05/07/2022 à 09h17
Je pense qu’on peu trouver des anecdotes identiques chez beaucoup de client et de beaucoup d’ESN.
Par contre je fais un peu de pilotage d’infogérant et dans les contrats/PAQ, nous avons des levier pour que les infogérant s’approche de l’attendu (SLA, KPI, et possibilité de pennalité)
=> Est-ce que les situations décrite ne serait pas aussi un manque au niveau du pilotage des infogérant ?
Bon pour de l’expertise c’est surement diffèrent du monde du RUN que je connais plus, mais il doit quand même y avoir des garde fou dans les contrats pour ne pas arriver dans ces situations ?!
Le 05/07/2022 à 09h21
On ne médiatise que le sommet de l’iceberg …
1500€/J de moyenne c’est une toute petite frange de la prestation de Cap, le gros des troupes est bien plus bas.
C’est clair que les boites de presta/consulting ne font pas que des bonnes choses. Mais en général il y a beaucoup de politique/commerce qui s’en mêle et font tout capoté.
Mais il y a aussi tellement de boite qui ne pourrait fonctionner sans ce genre de presta.
Donc oui, il a des loupés … comme partout et le recours aux boites de consulting est sûrement abusif dans plein d’endroits.
Mais j’en ai aussi croisé un paquet qui sont en place depuis 5/10/15 ans sur le même poste, sont devenu indispensable à la boite, mais n’est pas internalisé parce que «on embauche pas»/«tu es pas cadre»/«un CDI c’est compliqué» …
Comme disait SebGF, en ce moment il y a pas mal de clients finaux qui ont pris conscience que les bon porfils se font de plus en plus rare et internalise. Ils ont même revu leur grille de salaire pour être plus attractif.
D’un autre coté être presta te permet de voir plein de contexte client différent. De changer de boite quand tu n’y trouve plus d’intérêt. De bousculer le client sans conséquence irrémédiable pour ta carrière. D’apporter ton expertise et bonne pratique glané chez d’autre client.
Bref, il y a sûrement du ménage a faire, mais ce genre de prestation n’est pas forcément néfaste pour l’entreprise si employé raisonnablement.
Le 05/07/2022 à 09h39
y a une différence entre faire appel à un presta en tant que boite privé, le faire en tant que service public et prendre un presta incompétent.
et que l’état prenne un presta incompétent pour une fortune tout en diminuant toujours plus l’ensemble des budgets des services publics (ce qui permet au passage de justifier de passer par un presta…), désolé mais non.
Le 05/07/2022 à 09h25
La DINUM ne vous a pas attendu.
République Française
Détachement, corps à vocation interministérielle, etc. Les solutions ne manquent pas. La différence avec la prestation étant qu’il est beaucoup plus difficile de “forcer” quelqu’un à partir dans une autre administration pour que ses compétences continuent à être rentabilisées. Ce qui s’en rapproche le plus, à mon sens, ce sont les corps d’état identifiés comme ayant cette vocation.
Un, puis deux? L’occasion fait le larron…
Le 05/07/2022 à 09h33
La fonction publique, c’est pareil que dans le privé : la formation, c’est une voie de garage. On retrouve en formateurs ceux qu’on ne peut mettre nulle part ailleurs.
Attention, si tu parles de formations Paul Emploi : ce sont souvent des sous-traitants (pas fonctionnaire, donc).
Le 05/07/2022 à 09h33
Bonjour la caricature. Autant je dis souvent (pour l’avoir constaté) que l’administration devrait plus ouvrir les yeux sur ce qui se fait en dehors de chez elle, autant ce que je lis là vient de toute évidence de quelqu’un qui se complaît dans des généralisations abusives et insultantes.
Pour ma part, 17 ans de SSII à qui il fallait arracher ses formations au forceps, concours + entretien, deux administrations différentes en 6 ans depuis et plus de formation sur cette période que j’ai réussi à en obtenir dans le privé. Et je ne suis pas le plus mobile des gens que j’ai croisé dans l’informatique dans l’administration. Alors oui, le fonctionnariat c’est différent du privé. Oui ça a ses défauts. Mais ne tombez pas dans la caricature coluchienne, s’il-vous-plaît. C’est fatiguant. On bosse, merci.
Ca se discute. Personne ne semble se souvenir du monde des contractuels dans cette discussion, par exemple…
Le 05/07/2022 à 14h51
Vous êtes combien comme toi? 100%? 25%? vous êtes 2? t’es le seul?
Un entretien chez nous, c’est avec l’équipe, on pose à peine quelques questions techniques, on voit tout de suite qui blablate et qui correspond au profil. Au bout du compte, une personne compétente et motivés, ça vaut 20 personnes. Une boite qui fait de la tech informatique, c’est avez des éléments moteurs, libres de s’exprimer que ça avance. Et sincèrement, j’ai un gros doute que ce soit la façon de faire dans la FP, et donc qu’on trouve beaucoup de très bon profil passionné et motivé.
Comme je l’ai dis dans le commentaire précédent, je dis pas que c’est beaucoup mieux chez capgemini, mais il y a clairement plus de chance d’en ressortir quelquechose. Une personne chez nous a été débauché de chez cap d’ailleurs.
Le 05/07/2022 à 15h21
Pour comprendre le problème de la FP, il suffit de regarder ce qui est demandé au concours de technicien informatique par exemple.
L’écrit, ce n’est que de la composition de texte sur un sujet vaguement en lien avec l’informatique, donc ce sont les meilleurs rédacteurs qui passent,, pas les bons techniciens.
Le 05/07/2022 à 16h15
Comme le bac S quoi, tout le monde a le même niveau, c’est le français qui fait la diff.
Même raisonnement donc pour l’expertise IT.
Du TJM chez nous dans l’it c’est du 500-600 du MCO ou du mode projet ,
1500 c’est dans le décisionnel type présence au comex / comop. Je dirais . 🤷♂️
Il a fallu que le mot “datalake” pop’up pour avoir de l’internalisation…😑
Le 09/07/2022 à 10h47
Clichés, clichés, clichés.
Note que j’ai derrière moi ~17 ans en SSII (où j’ai soigneusement évité Cap a l’époque, pour des raisons qui contredisent ton discours) et ~6 dans la fonction publique. Je connais plutôt bien les deux mondes.
Clichés.
Le 09/07/2022 à 13h33
Ok, je ne demande qu’à te croire, tu peux nous raconter? est-ce que tu peux nous expliquer comment se passe un recrutement? qui choisi les candidats? Les processus d’achat de matériel? Qui prend les décisions techniques et stratégiques des projets? Coté salaire ca donne quoi? Un élément qui ne veut pas bosser, pas compétent ou qui ne fait que des conneries, il est viré?
Et tu n’as pas répondu, combien y en a des comme toi? 100%, 50%, 2? vous êtes tous des passionnés?
Et merci également de ne pas déformer mes propos
1/ je n’ai jamais dit que les fonctionnaire ne bossait pas.
2/ je n’ai jamais dit que cap était une bonne boite, je dis juste que ca apporte la flexibilité que la FP n’a pas.
Le 05/07/2022 à 09h43
+1, pour avoir été pendant presque 5 ans contractuel de la FP (et ensuite on te fout dehors) le mythe de la FP avec que des gens qui dorment car payés quoiqu’il arrive franchement je veux bien sur Le Figaro mais faudrait sortir un peu quoi.
Aller voir dans les hopitaux, l’enseignement sup, la recherche, la justice ce qui arrive quand on coupe les financements pour les donner au boite privé. les communes font ça aussi, résultat ça coute 2x à 2.5x plus chère.
Le 05/07/2022 à 10h32
Tient dans LMI il y a L’échec du logiciel policier Scribe passé au crible (CapGemini) ==> https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-l-echec-du-logiciel-policier-scribe-passe-au-crible-87287.html
Le 05/07/2022 à 12h27
C’est un bon résumé du boulot de consultant
C’est le TJM facturé par la boîte
Le 05/07/2022 à 13h13
J’ai quand même un peu sursauté à l’énoncé du tarif “moyen” de 1500 E, parce que j’ai bossé chez 2 des sociétés qui fournissent pas mal de ministères et structures publiques, Atos et Cap Gemini. Il y a effectivement tout un tas de gens en prestation (en “régie” comme on dit) sur des missions longues (> 6 mois), mais pour beaucoup ce sont plutôt des gens à moins de 750 E/j.
Il y a effectivement des consultants au sens exact du terme et qui atteignent 1500 E, mais je n’en ai jamais connu (un collègue devait être à 1000 ce qui est déjà pas mal), alors de là à être la moyenne…
(NB : “quant au TJM”)
Dans certains boîtes j’ai vu ça. Le cas le plus extrême que j’ai vu est une équipe avec 4 internes pour 30 externes. Effectivement, ce genre de société internalise chaque année quelques personnes.
Je ne doute pas que ça puisse exister, mais je n’ai jamais vu ça en prestation. En tant que prestataire on est facilement congédiable de la mission, les prestatatres ont tendance à bosser plutôt un peu plus que le minimum.
Là où tu es il y a vraiment une mauvaise gestion des prestataires, à commencer par leur sélection. Normalement tout l’avantage de prendre des presta c’est de pouvoir facilement trouver des bons profils, car d’une part c’est l’intérêt de la société de prestation que de proposer des profils corrects, et d’autre part le client peut “remercier” rapidement ceux qui ne conviennent pas.
Rhooo Seb, pas ce genre de vocabulaire STP… En vrai je ne pige pas l’emploi de ce genre de terme, ça ne rime à rien.
Dans les ministères c’est plutôt de la prestation moyenne et longue durée, il m’a semblé. C’est facilité par l’utilisation des “centres de services”, un peu une entourloupe pour éviter d’avoir une personne nominalement en régie pendant plus de 18 ou 24 mois (ce qui est interdit).
J’ai parlé des ministères mais en fait c’est le cas dans pas mal de grosses boîtes.
Par définition le TJM permet à l’ESN de payer tout ce que tu mentionnes (le salarié et tous les frais afférents).
Bonne question. Après tout il y a des sociétés privées qui le font, soit de créer soit de racheter une ESN, pour ses besoins internes. J’ai commencé ma carrière par l’ESN qui était celle de Thalès, et à une époque Schlumberger avait racheté Sema, pour citer 2 exemples.
On touche là la gestion des ressources humaines par la fonction publique, je ne sais pas si ça a évolué un peu mais la mobilité est faible et n’est pas tellement dans l’esprit ; mais idéalement un agent rattaché aux impôts/finance devrait pouvoir passer 3 à 6 mois dans un autre ministère pour y apporter son expertise, tant que géographiquement c’est gérable.
Je penche pour une majorité du 1er cas, cela dit je suis le premier à trouver que dans certaines structures privées ou publiques le taux de prestataires soit un peu élevé, ce qui a des inconvénients.
Le 05/07/2022 à 13h40
Qu’appelles-tu le coût final ?
Parce que le TJM, c’est ce que perçoit l’ESN pour seul revenu, donc c’est le coût final du prestataire, non ?
Par ailleurs, 362 E de coût journalier pour un fonctionnaire qualifié, ça me paraît peu, je me demande ce que ça inclut.
Assez en accord avec tout ton commentaire.
Mon avis également.
Effectivement, là où le prestataire a une plus-value, c’est quand il a de l’expérience et qu’il a vu plusieurs environnements et entreprises, et qu’il peut en faire profiter le client. Et comme tu dis, il peut plus facilement se permettre de bousculer un client pour l’inciter à changer et améliorer certaines méthodes ou techniques (faut pas bousculer trop fort parce parfois chez le client il y a un susceptible qui te vire de le mission, et ton ESN te fait un peu la tête :-) ).
J’ai même vu des ESN faire appel à des prestataires dans certains projets pour des parties pointues, comme une optimisation sous PostgreSQL pour une grosse base et un portage depuis Oracle, en interne certains connaissaient Postgres mais sans être de vrais experts.
Franchement ça dépend des boîtes. Dans certaines, on demande à ceux qui ont une bonne expertise d’un domaine de faire temporairement des formations de quelques jours à des collègues, ça les change de leur mission aussi. Perso ça m’est arrivé et j’étais volontaire pour (en donner).
Le commentaire disait qu’il caricaturait, pas que c’était le cas de la majorité des focntionnaires.
Ce sont les structures publiques qui font appel au privé, donc le financement est là (sauf qu’il sert moins à payer des fonctionnaires).
Dans le milieu des consultants ils sont les premiers à en plaisanter. Cela dit les quelques rapports de consultants que j’ai pu lire (sur une partie où j’étais) étaient sérieux, dont des consultants en sécurité.
Et modestement, j’ai été à quelques reprises en mode consultant/audit de courte durée sur des systèmes informatiques, le boulot n’avait rien de trivial (fallait se plonger dans la technique) et mes recommandations étaient attendues par le client, qui n’avait pas vraiment les compétences pour les connaître, et qui ont été appliquées. Mon TJM devait être plus proche des 500-600 puisqu’on on parle.
Le 05/07/2022 à 13h44
Je ne dis pas que ça n’arrive jamais, mais dans mes missions je n’aurais jamais osé faire ça en tant que prestataire. Franchement tu es mal tombé, sur des gens qui étaient démissionnaires (au sens figuré) ou désabusés, et avec une hiérarchie défaillante côté ESN (voire du côté où tu es).
J’ai déjà vu des clients se plaindre au responsable côté ESN que les prestataires partaient trop tôt à son goût le soir, ou que le prestataire n’avait pas l’air de mesurer ce qu’on attendait de lui.
PS : rien à voir avec ton propos, mais je repense à ceux qui gueulent sur McKinsey en parlant de scandale, alors que quand il a été question de cette boîte récemment, il a été précisé que McKinsey c’était plutôt le petit joueur en terme de montant dépensé par l’État en terme d’assistance et expertise par le privé (pour ma part j’ai tout de suite pensé aux Atos, Cap, Sopra-Steria et autres GFI), moins de 5 % de mémoire. Certes c’est un des plus chers, et on peut en discuter.
Le 05/07/2022 à 13h49
Pour ma part je le constate dans l’enseignement supérieur. Je suis intervenant extérieur (en master), et je vais clairement donner des cours en mode métier passion, parce qu’ils me paient en clopinettes. Et quand je vois leur budget, je suis même surpris qu’ils arrivent encore à en sortir des clopinettes. Et leur budget baisse d’année en année.
Pour le cas des communes, pareil : beaucoup de communes n’ont pas les moyens de payer certains types de postes, du coup elles gèrent ce genre de trucs en commun, au niveau des communautés d’agglos. Mais des fois, même à ce niveau elles n’ont pas les moyens d’embaucher, alors elles choisissent des prestas en espérant n’y avoir recours que ponctuellement et ainsi faire des économies … mais de mon expérience, soit les prestas les enfument (vu qu’il n’y a personne de compétent en interne pour jauger les tarifs), soit ils ne se rendent pas compte qu’il ont besoin des prestas en permanence (vu qu’il n’y a personne de compétent en interne pour jauger les missions), et se retrouvent à sous-traiter sur le long terme au prix fort. Et au final, trop de ces organismes se retrouvent à faire comme les boîtes décrites par SebGF en 1er commentaire : de la gestion de prestataires dans tous les sens.
Bref, de mon humble point de vue, le consulting de la starteup’naicheune c’est une plaie grave et sérieuse. Et derrière, le monde de la presta est certes nécessaire, mais les abus omniprésents me font douter de son utilité réelle à grande échelle.
Le 05/07/2022 à 14h02
Je pense que ce qui a fait scandale - et à juste titre - dans cette affaire, c’est le désengagement de l’État, et le fait de refiler des compétences étatiques à une boîte privée (dans le cas de McKinsey, la gestion de l’éducation, et de la récente pandémie). Pour le coup, ça vient appuyer très fort l’idée que « c’est les lobbys qui nous gouvernent ». Rajoute à ça le fait que la boîte est étrangère, et ne paie pas ses impôts, mais est tout de même défendue par l’État, ça fait un cocktail plutôt explosif.
Et du coup la question du montant me parait avoir joué un rôle secondaire dans le scandale. Ça serait « juste » une métrique permettant de mesurer le niveau de désengagement sus-cité.
Mais il me paraît très très vraisemblable que McKinsey et Capgemini ne sont que la pointe émergée de l’iceberg. Tant sur les montants que sur le bat-les-couilles-isme de l’État. J’espère que les enquêtes sur le sujet vont se multiplier, histoire qu’on sache un peu plus sur le sujet.
Le 05/07/2022 à 14h23
Mais vu que pas grand monde au sein des structures étatiques n’était préparé à la pandémie et aux conséquences (là je n’accuse personne), ça ne me paraît pas déconnant de faire appel à de l’expertise sur des aspects comme la logistique (pour les vaccins et pas que) voire la communication auprès du public (pas facile, surtout dans ce pays d’antivax ou de rétifs et râleurs).
Mais McKinsey n’est pas un lobby, c’est une boîte de consulting, elle ne vend pas de biens. Ce n’est ni un marchand de pétrole/gaz/tabac/alcool/voiture/etc, ni fabricant de quoi que ce soit.
Elle ne paie pas d’impôts, ou ne paie pas les impôts qu’elle doit ?
Dans le premier cas si c’est légal OK, dans le 2e elle va se faire condamner et va payer des pénalités en plus.
Quand je parle du 1er cas, le FISC est également juge de l’utilisation abusive d’optimisation fiscale, on ne peut pas faire n’importe quoi non plus (une contrôleuse de gestion de haut niveau chez Coca France m’avait expliqué certains trucs en 1999 pour te dire, Coca avait une zone franche à Dunkerque et il y avait certaines limites à ne pas franchir).
Pour certains apparemment, mais pour ceux qui connaissent le milieu, et plus globalement dans les grandes entreprises et les cadres, ça n’est pas un scandale. Autour de moi en tous cas ça pose question sur les tarifs ou l’importance du recours, mais pas en mode que c’est un gros scandale.
Pas besoin d’enquêtes, les données sont faciles à avoir, et ont été publiées justement. Pas d’iceberg. Ce n’est pas parce qu’une partie du public découvre le recours à la prestation et au conseil que c’était caché ou nouveau.
Après on peut critiquer, je suis d’accord. D’ailleurs je j’ai pas attendu l’histoire McKinsey pour m’étonner du recours important à la prestation rien que dans certaines boîtes, et le fait que certains restent des années sans être internalisés.
Le 05/07/2022 à 14h23
Je parlais de l’hypothétique TJM du fonctionnaire pour comparer des carottes avec des carottes. En me relisant, c’était plus clair dans ma tête.
Merci, tu sembles être le seul :)
J’ai dans ma famille et belle famille des anciens fonctionnaires (conseil général, ministère du travail, mais aucun dans l’info). Sincèrement, on ne vit pas dans le même monde.
Alors ils travaillaient bien dans leur domaine, y a aucun soucis, mais l’inertie de la FP leur a anéanti toute envie d’entreprendre, et c’est sans compter ceux qui n’ont plus aucune motivation et qui chaque matin, attendent juste l’heure de partir. Alors peut-être que quand j’aurais 60ans, je ferais la même, je dis pas, mais dans les projets informatiques, domaine qui évolue chaque jour, c’est pas compatible.
Si on ajoute les 5 semaines de congé + 4 semaines de RTT, y a toujours quelqu’un en vacance, je sais même pas comment ça peut avancer en équipe. Et je n’ai aucune arrière pensé anti-fonctionnaire en disant ca.
Quand je parlais de formations, ce sont des formations auxquelles on m’a forcé à participer en tant qu’étudiant et il y avait des fonctionnaires en tant qu’étudiant avec moi. On passait la moitié des cours à expliquer les prérequis de la formation tellement ils venaient de loin…
Le 05/07/2022 à 14h48
1500 c’est le tarif d’un consultant d’ex-Capgemini Consulting, maintenant Capgemini Invent.
Le 05/07/2022 à 15h02
Un semblable de melmac! Un petit chat grillé pour féter ça?
Je ne sais pas combien sont facturés les prestas aujourd’hui, mais quand je bossais en ssii il y a une dizaine d’années (voir plus), le tarif journalier (en tant qu’ingé dev) était assez élevé chez les clients grand compte (le salaire par contre, n’était pas en rapport), et je ne travaillais pas avec de grosses ssii.
1500 €, avec l’inflation ne me semble pas énorme. J’espère juste que les salaires ont suivi….
Le 05/07/2022 à 15h31
Certes. Mais en quoi un cabinet de consulting serait mieux préparé que les structures étatiques ?
Pas besoin de vendre des biens pour faire du lobbysime (d’où te vient cette idée ?). Les intérêts de cette entreprise sont opaques et inconnus (liberté d’entreprendre, secret des affaires, toussa). C’est pas forcément un mal en soi, mais une boîte privée défend ses propres intérêts, pas nécessairement ceux du pays dans lequel elle va donner des conseils (sortis d’on ne sait où). Pourquoi en aurait-elle quoi que ce soit à carrer du niveau scolaire dans les écoles, ou du sous-équipement des hôpitaux ?
Elle ne paie pas d’impôts, via un système d’optimisation fiscale (légal ou pas, aucune idée). Par contre elle prétend en avoir versé alors qu’on en trouve aucune trace [source].
Mais quand bien même ça serait légal, ça ne me parait pas « OK » comme tu dis, surtout quand on voit les montants qu’ils touchent de l’État (et ça m’étonnerait que l’État soit son seul client en France). Pour ça comme pour le reste, c’est pas parce que c’est pas-illégal que c’est souhaitable ou même acceptable …
Je pense effectivement que la très grande majorité des français ne connait pas le milieu effectivement, et tombe des nues avec ces révélations.
Tu as les sources des données dont tu parles ?
Le 05/07/2022 à 15h50
Parce que les structures étatiques ne gèrent pas ce genre de chose.
Les seuls qui sont en principe qualifiés en logistiques ce sont les militaires. C’est un sacré travail et organisation que je projeter des bataillons loin à l’étranger et d’y implanter une petite base, par exemple.
Et dans un cabinet de consulting il y a des gens spécialisés dans la logistique et l’organisation.
Le secret des affaires concerne surtout leurs clients. Les intérêts de McKinsey sont assez simples, vendre de la prestation et en tirer un bon revenu. Je ne vois pas quel lobbying ils peuvent faire, à l’inverse des cas typiques que j’ai cités.
“sortis d’on ne sait où”
Sérieusement, ceux qui lisent les conseils ne sont pas des idiots non plus, et de plus ils font ce qu’ils veulent des conseils. Par ailleurs, les consultants français en général ils ne sont pas indifférent à ce qui se passe dans leur propre pays. J’avais un collègue consultant pour l’installation en phase alpha du DMP dans des hôpitaux et cliniques, ça ne le laissait pas indifférent.
À part ce que j’ai dit ci-dessus, aussi parce qu’on leur demande d’avoir un impact (pas à court terme certes) sur ces questions. Ils sont les conseilleurs et pas les payeurs.
On se focalise sur l’IS mais c’est pas la part majeure payée par une société. En plus comme tu dis, les montants sont importants, ça veut dire que toutes les charges sociales sont élevées (et participe au budget de l’État et de la sécu/retraite - oui je mélange avec l’État car en France c’est pas si distinct), et les impositions des salariés également. L’argent n’est pas perdu.
Les chiffres ont pas mal été publiés par divers journaux. Je ne vois guère de toutes façons comment on peut cacher des chiffres de dépense publique.
Le 05/07/2022 à 16h22
C’est d’à propos je pense : J’en reprendrai bien …
Le 05/07/2022 à 16h34
range sa proposition commercial
D’où le fait que savoir le type de mission est important avant de monter sur ses grands chevaux du sensationnalisme “houlala 1500€/jour tavucétunscandale”. Je pense que ceux qui ont eu droit à des consultants Oracle ou équivalent savent de quoi je parle (2k€ la poignée de main, c’est comme un notaire où tu paies 5k€ une signature ).
Pour le coup non, j’appelle un chat un chat car c’est une situation personnellement vécue : prestation facturée très chère pour récupérer trois kawettes et deux pesos sur ma fiche de paie. Du genre des permanences un dimanche où j’ai eu droit à une généreuse prime de 80€ brut (merci monseigneur) facturée 1500€ au client. Et je l’invente pas, manque de pot, le fax qui recevait la facture était dans notre bureau… J’ai donc pu constater la nature de l’enculade.
Alors il existe un moyen pour maintenir des régies à long terme… Changer de ligne budgétaire, nouveau projet, nouvelle vie. C’est ce que certains clients font pour garder des prestas faute de capacité à les débaucher (parce que les RH refusent, ou alors des clauses de non débauchage dans leurs contrats avec les SSII). J’ai de forts doutes quant à la légalité du procédé, mais ça semble arranger tout le monde. Tfaçon, le moyen le plus simple quand on est presta et qu’on veut changer de mission, c’est de démissionner. Avec un marché du travail qu’on a actuellement, on a presque l’impression de recruter une entreprise plutôt que d’être recruté.
Le 05/07/2022 à 21h28
Je n’ai pas compris le sens de ton commentaire, tu penses que tous les informaticiens ont le même niveau et qu’il faut les départager sur leur maitrise du français?
Si c’est ce que tu dis, alors c’est clairement un gros non. Chaque informaticien à ses compétences et ses domaines de prédilections.
Le 06/07/2022 à 07h17
Évidement c’est à compétences & expertises égales , c’est bien le français qui départage, même si pour cela la lettre de motivation n’existe plus dans l’IT depuis une dizaine d’années.
Le 06/07/2022 à 07h48
Sauf que dans les concours de la FP ce sont ceux qui sont bons en rédaction qui sont recrutés, quelque soit leur niveau technique.
Toutes les personnes que je connais dans des structures publiques, en particulier territoriales, constatent que les titulaires des postes techniques informatiques sont la plupart du temps des buses totalement incompétentes.
Le 05/07/2022 à 22h05
Bossant chez Capgemini, je peux confirmer que le coût journalier d’un consultant est clairement plus élevé qu’un interne.
D’un côté c’est logique, la boite fourni des ressources avec des compétences que la boîte dans le besoin n’a pas à l’instant T, et il faut bien qu’elle fasse des bénéfices.
Il y a plusieurs raisons pour ça : La ressource est rare, et donc il faut passer par des boîtes spécialisées.
La boîte ne souhaite pas conserver la ressource après le projet , vu que c’est un besoin unique et spontanée. Et on connaît la rigiditée française pour licensier.
Ce qui est choquant, c’est que l’Etat et certaines boîtes refusent d’investir dans une équipe IT digne de ce nom. Je bosse dans la partie banque et assurance, et le nombre de prestataires même dans ce milieu ou il y a du budget vous ferait peur.
Pour en revenir à l’Etat et la partie publique, en lisant certains commentaires et l’article lui même, il faut contextualiser:
Il est facile de parler de projets qui échouent ou sont abandonnés. Ça arrive tous les jours, partout. Les projets informatiques ont un fort taux d’échec et de surcoûts. Imputer ça seulement sur Capgemini uniquement est ridicule.
Les applications publiques sont souvent sur des technos et langages extrêmement vieux. Des ‘spaghettis’ comme on l’appele dans le milieu, avec pleins d’applications qui communiquent dans tous les sens sans réel SI clair et défini. Forcément quand on creuse pour moderniser, avec tous les impacts qu’un changement à sur d’autres parties liées, ça augmente la complexité, le coût et autre, menant à des projets abandonnés par problème de budget ou de faisabilité. Je parle même pas du métier, les sachant incompetant avec leurs décisions irrationnelles, ça c’est un débat propre à chaque projet.
Si l’Etat pense que ces applications et sites qui sont déjà, selon moi, complètement datés, pense que ça vaut pas la peine de se moderniser maintenant, en prenant le système de paie comme exemple, je leur souhaite bon courage pour l’avenir. Le coût et la complexité ne feront qu’augmenter avec le temps, et les rustines qu’ils mettent un peu partout pour combler les trous en matière de sécurité et fiabilité.
Le 06/07/2022 à 06h25
Pour éviter toute confusion, ce n’est pas propre à Cap, ce sont les tarifs du marché. Un prestataire est plus cher qu’un employé interne.
De mémoire, selon les types de profils et la mission, ça oscillera entre 300 et 450€ par jour. Dès qu’on monte sur une expertise un peu plus ciblée, architecture, gestion de projet, ou des compétences un peu plus managériales, on monte dans les 500 à 700€. Et quand ça touche aux compétences très ciblées (gros ERP, techno prisée, etc), les 1000€ quotidiens sont généralement le tarif d’entrée.
Pour les échecs de projets, la cause est effectivement bien souvent partagée. Entre le client qui ne sait pas ce qu’il veut (vu qu’il a perdu sa compétence…) mais le veut tout de suite avec 4€ de budget, et la SSII qui envoie son armée de stagiaires experts-en-tout (oui c’est de la caricature mais parfois s’en est pas loin car y’en a qui m’ont vraiment fait hurler) au charbon pour marger le plus possible, c’est la stratégie de l’échec.
Mais heureusement, ce sont des cas qui sont plutôt rares au final. C’est juste le sommet de l’iceberg.
Le 06/07/2022 à 07h54
Y a pas de période d’essai dans la FP malgré le concours O_0 ?
Dans le privé si la personne ne fait pas l’affaire en général la collaboration s’arrête au bout de 2 mois… (4 mois d’essai)