Musk a mis un gros coup d'accélérateur. Mais le réseau était déjà en perdition bien avant lui.

Je trouve que ça s'est fortement accentué durant les premiers confinements. C'est vraiment là que j'ai noté une différence notable entre le Twitter pré-Covid et ce qu'il est devenu ensuite. Ensuite le rachat de Musk a juste permis au réseau de partir en roue libre.
Mais il n'est pas seul responsable. Twitter était déjà en pente descendante (en terme de contenu et comportements) avant le rachat. Et c'est d'ailleurs cette dérive qui a donné des ailes à Musk, pour en faire pleinement une caisse de résonance idéologique.

Bluesky a encore une base utilisateur faible en comparaison des autres réseaux, X compris. Avec le temps je reste persuadé, si le nombre d'utilisateurs continue de grimper pour atteindre une masse critique nécessaire, que les mêmes travers apparaîtront.
La seule différence sera au niveau des outils de modération, qui permettront en partie d'endiguer cela... durant un temps.

Le problème n'est pas en soit le réseau. Mais l'effet de groupe, ceux et celles qui le rejoignent (et peu importe le bord politique, car il y a des abrutis dans chaque spectre).
Et vu le clivage de notre époque... comme tu dis, les réseaux ne finissent par être que le reflet de ce qu'est la société.

Les réseaux fédérés permettent beaucoup d'éviter ce problème-là je trouve. Ils ont d'autres inconvénients, comme le fait que chaque instance peut encore plus enfermer les individus dans une bulle que les algorithmes des réseaux centralisés. Mais globalement ils permettent tout de même d'avoir un espace plus serein., et surtout plus précis (perso je ne suis que sur une instance Mastodon dédiée à PHP - c'est tout ce que je recherche).

Musk m'horripile au plus haut point. Je répugne cet individu.

Mais je maintiens mon point de vue : il a certes fortement accéléré le processus et a fait de la plateforme un objet abjecte. Mais, même sans lui, Twitter était déjà sur une pente descendante pour plein de raisons.

Les utilisateurs sont aussi responsables de ce que devient une plateforme. Et un retour en arrière, vu ce que le covid a déclenché (même si c'était là, latent), me semble bien utopiste. L'ancienne équipe n'aurait fait que gagner du temps et limité la casse.

Mais cela reste mon point de vue, qui n'est pas vérité. C'est simplement le fruit d'un constat et d'une réflexion purement personnelle.
On ne saura jamais, comme tu dis, ce que serait devenu Twitter sans Musk. Donc on ne peut faire que des suppositions. Par contre on peut constater que même avant son rachat, ça puait déjà de plus en plus fortement.