Si le piratage est un cancer, que penser des (in)actions des géants du Net sur nos démocraties ?
#InternautesCitoyens
Le 16 octobre 2017 à 13h09
12 min
Internet
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Alors que le monde de la Culture, de la création et des technologies se focalise toujours sur le piratage, il met bien moins de moyens pour lutter contre un problème qui nous concerne tous : l'incapacité des États à demander des comptes aux géants du Net, notamment lorsqu'il s'agit de transparence et de traitement de l'information.
Lors des rencontres du Cinéma de Dijon, Françoise Nyssen, actuelle ministre de la Culture et co-directrice de la maison d'édition Actes Sud, a jugé que la lutte contre le piratage était une « priorité absolue », cette pratique étant une « arme de destruction massive de la valeur ». Un cancer, même, selon Xavier Rigault, le co-président de l’Union des producteurs de cinéma (UPC).
Mais derrière ces mots forts se cache une réalité bien plus complexe. Notamment, celle de l’incapacité française à répondre aux évolutions technologiques, surtout lorsqu’il s’agit du domaine culturel, dont la presse, qui dépend du même ministère.
Protéger la création sans tuer l'innovation : une impossibilité française
Nous ne reviendrons pas ici sur la longue histoire de la lutte contre le piratage à la française, de DADVSI à Hadopi en passant par ses combats annexes comme la redevance copie privée et autres luttes perdues que représentent le rachat de Deezer ou l’état dans lequel se trouve « la pépite » Dailymotion.
La défense des ayants droit et de leurs intérêts (privés) a malheureusement toujours été un objectif supérieur à celui de l’adaptation du monde de la culture aux défis posés par les nouvelles technologies. Ainsi, pendant que naissait la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet, et que l’on se demandait s’il fallait ou non couper l’accès aux « pirates » présumés, une entreprise de location de DVD devenait un géant mondial de la vidéo à la demande par abonnement : Netflix.
Et lorsque des initiatives locales comme Vodkaster ou Chill ont vu le jour, que sont-elles devenues ? Des succès accompagnés par un gouvernement vantant la French Tech, accompagnés à l’international ? Non. Le premier a tout simplement cessé son activité MovieSwap avant de déposer le bilan et d'être récupéré par Télérama. Le second, qui était en négociation avec Orange, n’a tout simplement jamais vu le jour.
Que dire de Canalplay, Netflix à la française du géant Vivendi, qui visait le million d'abonnés en 2014... et qui a finalement été réintégré comme une simple composante de l'option Cinéma-Séries des nouvelles offres de Canal en 2016.
Agiter sans cesse le chiffon rouge du piratage et invoquer un cancer est ainsi une manière assez simple d’éviter de faire le bilan des erreurs passées ou de se demander si nous ne sommes pas en train de les recommencer. Mais aussi d'avoir à regarder la vérité en face, et de voir où sont les véritables problèmes.
La création, c'est aussi la presse
On aimerait d'ailleurs que la ministre de la Culture s'exprime de manière tout aussi audible sur une autre forme de cancer, qui touche son domaine et qui, cette fois, porte atteinte jusqu'aux fondements de nos démocraties : celui qui atteint la presse d'information, notamment en ligne.
Ici, le problème n'est pas à chercher du côté des vilains internautes, pirates en puissance et adeptes du tout gratuit, mais de ces plateformes qui contrôlent de manière croissante notre accès à l’information et nos échanges. Ce, de manière assez défaillante, et sans que jamais personne ne vienne réellement leur demander de rendre des comptes.
Ainsi, alors que l’on célèbre un peu partout l’Open Data, on combat assez peu le manque de transparence dont ces sociétés font preuve, même lorsque cela concerne l’accès à l’information du citoyen. Le mal est là depuis des années, à travers des services comme Google Actualités et autres flux d'actualités de Facebook. Mais pendant longtemps, rares sont ceux qui sont venus contester la situation.
La distribution de la presse, protégée dans le monde physique par la loi Bichet de 1947, a ainsi été mise progressivement dans les mains d'entreprises américaines peu transparentes, auxquelles personne n'ose vraiment s'attaquer. Comme dans un bon vieux roman de science-fiction où des mega-corporations mondialisées écrasent les états.
L'information à l'ère de la page vue à tout prix
Il faut dire que cette situation a plutôt profité à certains médias « partenaires » de ces géants américains, trop contents de pouvoir jouer de leurs règles afin de maximiser leur audience.
Comme ces astuces qui permettent assez facilement de tromper ces algorithmes à l'intelligence supérieure en modifiant sans cesse la date de publication des articles pour apparaître plus souvent en tête des résultats. Ou en « campant » assez tôt les noms supposés du prochain Samsung Galaxy / iPhone afin d'attirer du trafic sur fond de rumeurs.
Oui, en 2017, à l’heure du machine learning et de la voiture autonome, la distribution de l’information, élément vital à la vigueur de notre démocratie, en est encore là.
Et si Facebook ou Google jurent constamment, la main sur le cœur, qu’ils favorisent l’information de qualité grâce à des systèmes à « l’intelligence » toujours plus extraordinaire, la réalité est tout autre. Car il est surtout question de mettre en avant les dernières actualités « tendances » de médias, forcément en accès gratuit, sans attachement concret à la véracité ou à la qualité de l'information délivrée.
l'info en 2016... pic.twitter.com/06d1KuhfRM
— Mel (@melaniekhr) 13 septembre 2016
Cette dernière étant complexe à mettre sous la forme d'un algorithme, c'est souvent l'audience du média qui fait office de garantie dans un cas comme Google Actualités. Pourtant les erreurs sont légion. Rappelons-nous du fameux tigre qui n'était qu'un gros chat, de la cité maya ou de la cape d’invisibilité.
Yann Guégan publiait en août 2016 une rétrospective de fausses informations toujours en ligne sur des médias ayant pignon sur rue. Depuis, qu'est-ce qui a réellement changé ? Rien.
S'adapter à l'humeur des géants indécis comme Facebook
Pour Facebook, les choses sont un peu différentes et on note ici surtout une forte variabilité des critères et des besoins. Les médias doivent constamment s'adapter aux dernières exigences du géant américain qui les pousse parfois à le suivre en finançant la production (ou le fact checking) de certains, là aussi sans avoir à rendre le moindre compte sur la façon dont son favorisés tels ou tels dans le processus.
Au départ, il fallait donc simplement créer de l'engagement et opter pour des titres émotionnels, puis proposer des vidéos, si possible dans le domaine du fooding, puis de l'humour ou des formats courts pour l'ère du « content snacking » avec du texte (parce que la lecture automatique se faisait alors sans le son).
Maintenant, il est plutôt question de contenus en direct et autres productions « Premium », le service ne se voyant plus comme un concurrent de Twitter, mais plutôt de la télévision et autres services de SVOD. Une approche « test & learn » agrémentée d'un brin d'opportunisme sur les dernières tendances, auxquelles les médias doivent s'adapter... et leur modèle économique avec. Mais quel modèle économique, d'abord ?
On a ainsi vu certaines pages de médias se prendre tantôt pour Upworthy (jusqu'en 2013), puis College Humor, Cuisine TV, ou encore BFM TV sur fond de journalisme mobilo-shiva, le tout en espérant être capable de profiter de « la vague », sans voir où celle-ci les menait.
Journaliste-Shiva, une allégorie. https://t.co/Hw8IYyJHwF
— Guillaume Ledit (@LeGuillaume) 24 mars 2016
Mais les résultats sont là : Facebook est devenu un média (qui dit parfois ne pas en être un) où les fausses informations se retrouvent au même niveau (voire mieux mises en avant) que les enquêtes journalistiques. Où la recette d’un mix entre croissants et mauvais gratin est bien plus populaire que des révélations sur lesquelles un journal comme Mediapart peut travailler depuis des années.
Un média où n’importe qui peut venir soutenir la propagation d’articles au contenu malhonnête à travers l'offre de publicités sponsorisées, sans que cela soulève la moindre alerte. Ce, même si cela est capable de déstabiliser des élections ou le niveau d’information de nos concitoyens.
Et c'est seulement à ce moment-là que la machine a commencé à se gripper et que tout le monde a commencé à mesurer l'ampleur de dégâts et le manque de sérieux de ces géants mondiaux. Tout juste commence-t-on a... les interroger.
Le monde de l'info à la chaîne pris la main dans le pot de fake news
Facebook n'est pas le seul concerné. Twitter, avec son incapacité à lutter contre les spams, les bots et tous les autres comportements qui n'ont pas leur place dans un espace public, l'est tout autant : menaces de mort, harcèlement, propagande à la chaîne. Combien faudra-t-il de #GamerGate ou de blocages injustifiés pour que la société soit enfin mise devant ses responsabilités et rende des comptes ?
Que dire de Google Actualités, qui a, comme Facebook et d'autres, diffusé de fausses informations lors de l’attentat de Las Vegas. Ce, alors que cela fait des mois, voire des années que tous ces acteurs promettent de renforcer leur lutte contre les fausses informations à coup de billet de blog et de rencontre dans les ministères. Avec la puissance de calcul et les outils à leur disposition, n'en sont-ils pas capables ? Si tel est le cas, pourquoi continuer de l'accepter ?
D'autant que ces services disposent d'une importance telle qu'ils peuvent faire exploser l'audience ou mettre à mort n'importe quel média en un claquement de doigt, sans jamais avoir à se justifier, là encore. La boite noire « algorithme » comme éternelle excuse, comme solution à toutes les mises en causes publiques.
Ensemble, agissons contre le cancer
Qui est à blâmer ici ? Les lecteurs, toujours avides de la dernière histoire marrante à partager à la machine à café quelle qu’en soit la véracité ? Les médias, dont le but ultime est depuis quelques années de multiplier les pages vues à tout prix pour se retrouver en tête des classements de l’OJD/Nielsen/Médiamétrie ? Sans doute.
Mais quelle responsabilité pour ces plateformes qui trient chaque jour ces informations à coup d’algorithmes dont le niveau d’intelligence ne dépasse sans doute pas celui d’un enfant de cinq ans ? Le contenu éditorial ne mérite-t-il pas mieux que ces traitements automatisés ? N’est-ce pas là un véritable cancer en pleine expansion qui touche nos démocraties et qui mériterait l'attention de nos ministres plus de quelques secondes ?
Ce débat ne semble pas réellement préoccuper au sein du Ministère de la Culture, dont la presse dépend pourtant. Pas plus que le secrétariat d’État en charge du Numérique. La balle doit sans doute être dans le camp de l'Europe. Puis dans le monde merveilleux des startups et de la French Tech, on trouve bien plus de manifestations sponsorisées par les « généreux » GAFAM que de remises en cause publiques et profondes de leurs actions.
Certaines instances semblent néanmoins commencer à s'en préoccuper. C'est notamment le cas de l'Arcep qui pose des questions et des débats intéressants sur le rôle des plateformes. Le Conseil National du numérique, désormais présidé par Marie Ekeland, même s'il s'y prend un peu tardivement étant donné l'ancienneté du phénomène, porte un regard plus critique sur les plateformes, posant la question de leur loyauté et de la confiance qu'il faut leur accorder :
Espérons néanmoins que cela aboutira à de réelles actions, qui amèneront des suites concrètes et des réactions des ministres concernés, plutôt que de simples campagnes de communication comme on en retrouve trop souvent, et visant seulement à se donner bonne conscience.
Car le cancer est une maladie qui nécessite de l'attention, un combat de tous les instants... et qui ne se guérit pas avec de l'aspirine. Nous tenterons de notre côté de vous livrer dans les semaines et mois à venir les clés pour mieux lutter contre ces plateformes et leurs effets parfois pervers.
Halte à la centralisation !
Mais nous continuerons aussi à mettre en avant des alternatives et des projets où des gens agissent, pour faire bouger les lignes et évoluer les mentalités. De Contributopia à Qwant en passant par Cozy Cloud ou encore CaliOpen. Car même si les pouvoirs publics finissent par se réveiller un jour, leur action prendra du temps, sans garantie sur les résultats.
Et ce temps peut être celui qui nous sépare de la période où Internet finira de passer de son état actuel à celui de Minitel 2.0. Un monde numérique, guidé par la technologie où quelques entreprises font la loi au sein d'environnements fermés auxquels nous nous serons dramatiquement habitués.
Si le piratage est un cancer, que penser des (in)actions des géants du Net sur nos démocraties ?
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Protéger la création sans tuer l'innovation : une impossibilité française
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La création, c'est aussi la presse
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Halte à la centralisation !
Commentaires (87)
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Abonnez-vousLe 16/10/2017 à 13h24
” Plouf “ -> le bruit d’un pavé jeté dans l’océan
Le 16/10/2017 à 13h25
Bravo à David et plus largement à l’équipe dont je retrouve ici la ligne éditoriale que j’aime profondément !
Le 16/10/2017 à 13h29
Il est si lourd que ça l’édito ? " />
Le 16/10/2017 à 13h31
[…] Où la recette d’un mix entre croissants et mauvais gratin est bien plus populaire que […]
Merci, je l’avais raté ! " />
" />
Le 16/10/2017 à 13h31
Il est lourd de sens oui " />
Le 16/10/2017 à 13h32
La faute aux modèles économiques pourris basés sur le revenu pub basé lui-même sur le nombre de vues qui pousse à faire des articles putaclics.
C’est là que vous (NXi) avez su tirer votre épingle du jeu en proposant une offre de qualité pour un prix correct.
Bref, continuez comme ça, vous êtes au top ;-)
Le 16/10/2017 à 13h36
David Président ! David Président !
Le 16/10/2017 à 13h37
On dit Dictateur dans ce cas " />
Le 16/10/2017 à 13h38
Au top !
Espérons que cela fasse bouger un peu en haut ;)
Le 16/10/2017 à 13h38
Tu es vraiment, vraiment sûr ? " />
Le 16/10/2017 à 13h40
Bravo pour l’article !
Le 16/10/2017 à 13h41
Je soutiens cet édito " />
Bravo et merci NXI
Le 16/10/2017 à 13h45
Le 16/10/2017 à 13h45
tout vrai malheureusement." />
Le 16/10/2017 à 13h45
@David_L
Sinon en constatant la possibilité de partage de l’article NXI sur ces GAFAM & co (facebook, twitter linkedin …)
Une réflexion m’est venue : pourquoi ne pas alimenter une forme d’optimisation de lisibilité de l’information NXI pour les abonnés ( ou citoyens :)) qui navigueraient via Vivaldi (plutôt que Chrome) venant de Qwant (plutôt que Google) etc …
A une certaine époque plusieurs sites étaient optimisés pour Firefox plutôt qu’IE.
Cette continuité pour NXI montrerai un engagement supplémentaire, non ?
Le 16/10/2017 à 13h47
On a pas de volonté de faciliter ou dégrader l’expérience de tel ou tel, ça doit bien fonctionner pour tout le monde (même si pour FF avec le nouveau moteur va sans doute falloir revoir quelques trucs)
Le 16/10/2017 à 13h48
Il est clair que le modèle de ladite “exception culturelle Française” est formidablement rance… cela fait maintenant plus de 20 ans que ça gueule contre le piratage, que ça assiste à une transformation de la façon dont l’humanité toute entière accède à la culture, et ça continue à refuser de s’adapter, d’avoir des idées, de débattre.
La culture et ses modèles de rémunération est certainement un des plus incroyable dysfonctionnements qu’on peut voir dans une démocratie avec une bande de maffieux agressifs et obsolètes qui continuent à cadenasser le système quitte à refuser aux artistes le droit de faire ce qu’ils veulent de leurs œuvres.
Qu’on brûle la SACEM, Bastille de la culture et qu’on guillotine ce système ventripotent qui s’engraisse sur le dos des artistes et les empêche de vivre de leur travail comme ils l’entendent.
Le 16/10/2017 à 13h49
Alors la bravo pour l’article ! " />
Respect et prostituernation à toute l’équipe.
Par contre, c’est quoi “fond de journalisme mobilo-shiva” ? j’ai du mal à saisir l’image et le sens." />
Le 16/10/2017 à 13h49
Le 16/10/2017 à 13h50
Voir l’image " /> (mobile : ça tombe sous le sens, Shiva = qui fait tout plutôt que d’avoir une équipe avec lui)
Le 16/10/2017 à 13h51
Mais serait aussi une forme d’atteinte à la neutralité du net, et donc contre-productif ;)
Le tout c’est de savoir utiliser à bon escient les outils existants, sans distinction, et que les usages réorientent la politique des entreprises/politiques. Donc en soit ce ne sont pas les outils le problème mais bien les usages qui en sont faits (qui dictent aussi en partie la politique des entreprises qui sont derrière).
Et en ce sens, limiter par une quelconque forme, viendrait à restreindre la possibilité que les usages se transforment puisque tu réduis la portée des tes actions :)
Au contraire les sites comme celui-ci se doivent d’être au maximum accessible pour que les utilisateurs prennent conscience du pouvoir qu’ils ont, et que des réflexions se posent.
Le 16/10/2017 à 13h52
C’est personnes que je ne connais pas comparent le “ piratage ” a un crabe, c’est dégoûtant. Je ne suis pas méchant mais si ces connards/connasses pouvait chopper cette saleté de maladie ben je crois que cela ne me dérangerais pas. Pourtant je connais cette merde ( ami(e)s) etc … PS : “ journalisme mobilo-shiva ” veut dire quoi ?
Le 16/10/2017 à 13h52
Effectivement " />, le tweet s’était pas affiché, il a fallut que je refresh la page
Le 16/10/2017 à 13h54
Le 16/10/2017 à 14h02
Mais quelle responsabilité pour ces plateformes qui trient chaque jour ces informations à coup d’algorithmes dont le niveau d’intelligence ne dépasse sans doute pas celui d’un enfant de cinq ans ? Le contenu éditorial ne mérite-t-il pas mieux que ces traitements automatisés ? N’est-ce pas là un véritable cancer en pleine expansion qui touche nos démocraties et qui mériterait l’attention de nos ministres plus de quelques secondes ?
Les plateformes je pense qu’elle s’en cognent royalement, leur but est comme chaque entreprise de gagner de l’argent… Le problème c’est le travail en lui même car actuellement sans travail il n’est pas possible de vivre. C’est pour cela que pleins de boites travaillent chacune dans leur coin à réinventer la roue ! Une roue ouverte et facilement modifiable et c’est un paquet de travail qui disparait.
Malheureusement dans le monde du travail l’employé est jetable dans la plupart des cas, donc un seul patron mal intentionné peut mettre un bordel monstrueux. Regardez clubic qui à été racheté par M6, ils ont coulé le site en moins de 5 ans avec un abus de pub dans divers format… Maintenant ils en sont réduits à engager des pseudo bot pour écrire leur articles putaclics…
L’utilisateur ne peu jamais faire grand chose dans le processus, il sera banni et l’employé sera viré. Ça permettra au passage d’engager des gens plus en rapport à l’éditorial et donc d’optimiser ce processus. Lorsque la boite ferme les employés finissent à la rue et les patron avec un bon gros chèque des agences de pub.
Après je pense que l’autre problème c’est qu’ont est beaucoup trop nombreux et que la vérification humaine n’est plus vraiment possible… Il y à tellement de poste chaque jours sur fb qu’il est impossible que tout ça soit vérifier par plusieurs humains, dites vous qu’il y à tout un tas de petits malins qui report des article non fake histoire de foutre le bordel.
Le 16/10/2017 à 14h08
Le 16/10/2017 à 14h12
Le 16/10/2017 à 14h24
C’est comme pour tout: une fois passé le constat, le principal responsable est le consommateur / citoyen.
D’ailleurs si la plupart de ces “modèles” économiques sont mis à mal c’est bien parceque le consommateur lassé des pubs intrusives a fait appel à des bloqueurs de publicité. A partir de la, des sites préfèrent forcer le visionnage ou changer de modèle… et encore une fois c’est le consommateur qui tranchera…
D’ailleurs la plupart des problèmes évoqués proviennent d’un refus du consommateur par rapport:
Pour la partie privilégier les fakes news ou autre news putaclick, il faut juste rappeler qu’en France et dans le monde, les journaux avec les plus gros tirages restent les journaux dits “people” et par rapport à cela on ne peut pas faire grand chose.
Le 16/10/2017 à 14h47
Juste à chercher un moyen d’engager les lecteurs dans cette quête de l’open world.
“Pour vivre heureux, vivons cachés” ?
Le 16/10/2017 à 14h50
Bien sûr qu’on doit être accessible à un maximum de monde mais j’y cherchais juste une sorte de vision :
“Hello world, vive l’open world viendez avec nous (en plus, on a des cookies ^^)”
Le 16/10/2017 à 15h00
On va (peut-être) commencer par rester poli, qu’en dis-tu fred42 ?
D’accord, on respecte les standards W3C, maintenant la gymnastique s’effectue pour les mobiles IOS & co …
Je parlais à la base d’une réflexion, non d’une règle écrite dans le marbre …
Tu noteras l’utilisation du conditionnel, cela implique l’utilisation d’exemples.
Ok Vivaldi est un gratuiciel, cela reste plus “propre” que Chrome, non ? Bref …
Le 16/10/2017 à 15h07
Le 16/10/2017 à 15h19
J’ai bien connu cette époque ;)
Effectivement c’est une abomination du web … Mais entre facebook, BFM, TF1 etc … J’aimerai bien voir un site pronant la bonne info (pure et indépendante) dans un format engageant cette mouvance :)
Le fait du partage d’idées sur ce contexte n’empêche pas la politesse ;)
Le 16/10/2017 à 15h19
Le 16/10/2017 à 15h20
Je maintiens mon interpellation vigoureuse, mais pas impolie. Ta proposition est un non sens par rapport à l’histoire des navigateurs et des standards WEB. Je suis désolé, mais remettre cela en question est faire preuve d’inconscience ou de méconnaissance de l’histoire du WEB.
Quant à Vivaldi plus propre que Chrome, ça se discute. Personnellement, je préfère le libre à l’opensource même gratuit. Donc, je suis plus tenté par Chromium, la version libre de Chrome que par un logiciel propriétaire. En fait, je suis la plupart du temps sous Firefox, sinon sous Chromium.
Par contre, je n’ai rien compris à ton histoire de gymnastique.
Le 16/10/2017 à 15h20
Le 16/10/2017 à 15h21
L’excellence de cet article n’a d’équivalent qu’en la tristesse de sa réalité.
Je trouve dommage que personne n’ait vraiment réagi à l’article concernant la consultation du CNNum sur la confiance dans les plateformes. Pourtant j’avais fait un effort de provocation dans les commentaires " />
La vraie question que le CNNum devrait poser est “Les plateformes numériques sont-elles inévitables ?” avant même de parler de confiance. Parce qu’une fois inscrit, c’est déjà trop tard pour parler de confiance.
Le 16/10/2017 à 15h30
Je te conseille de prendre une machine temporelle, retourner dix ans en arrière, installer Opera 12 (meilleur navigateur web qui ait existé), et comprendre pourquoi c’est une mauvaise idée.
Tu tomberas sur des sites qui mettaient un contrôle d’entête pour dire “holalalala ton navigateur il marchera pas”, sur lequel tu dis à Opera “fais toi passer pour Firefox” et miraculeusement le site fonctionne sans aucun problème.
Il n’y a pas plus hostile à la diversité que le Web, Presto a été sacrifié sur l’autel des PDM à cause de ça malgré ses qualités (hyper rapide, stable, mais perfectible sur la compatibilité).
C’est pas pour rien que le dominant c’est WebKit/Blink avec Gecko relayé en outsider et le reste dont on ne soupçonne même plus l’existence.
Le 16/10/2017 à 15h41
“Ça va pas la tête ?” traduit le fait que j’ai un souci de cerveau … ==> me prendre pour un c*n tout ça tout ça mais comme ce n’est pas impoli pour toi alors on ne doit pas parler la même langue …
Oui tu parles de Chromium non de Chrome donc Vivaldi reste plus propre que Chrome et surement moins qu’un autre de fork Chromium …
Sinon je rappelles que je parlais d’EXEMPLE donc si tu veux on change Vivaldi par Firefox, no souci, peace :)
Concernant le libre, effectivement je ne suis pas informé de toute les nuances d’ouvertures, je continue pas le débat Vivaldi / Chrome / Chromium /etc cf au dessus
Le 16/10/2017 à 15h43
Du coup tu es repassé sur Vivaldi qui ravive Opera 12 ? :)
Oui oui je suis d’accord avec toi ;)
Le 16/10/2017 à 15h46
Tout à fait !
C’est une idée à creuser :)
Le 16/10/2017 à 15h47
Le 16/10/2017 à 15h54
Je supposais que tu maîtrisais le sujet, donc effectivement, je trouvais que tu avais un problème de raisonnement.
Maintenant que tu as avoué ne pas y connaître grand chose et que donc, tu parlais sans savoir, je ne peux plus faire de diagnostic sur tes capacités intellectuelles. Vouloir que NXI s’engage pour un logiciel propriétaire quand on pense que c’est aussi “valable” qu’un logiciel libre alors que ce n’est pas le cas, est une connerie, mais juste révélateur d’ignorance en ce qui te concerne. Et pour ceux qui savent la différence, cela reste choquant.
Enfin, c’est maintenant que tu parles d’exemple, dans ton premier message sur lequel j’ai réagit, ce mot n’y figurait pas.
Le 16/10/2017 à 15h58
On se calme un peu les enfants, vous n’êtes pas d’accord, on a compris ;)
Le 16/10/2017 à 16h01
Bien Papa " />
Le 16/10/2017 à 16h07
Le 16/10/2017 à 16h09
Le 16/10/2017 à 16h26
Bonjour,
Tout en approuvant votre action, je souhaiterais vraiment que les mots anglais soient accompagnés d’une traduction en français. On en ressent l’impression d’être un vieux jeton qui ne comprend rie au langage moderne!
Merci pour votre effort pour vous améliorer.
trebor33
Le 16/10/2017 à 16h28
C’est une bonne analyse je trouve… " />
Quant-aux responsabilités je pense qu’elles sont assez partagées, les utilisateurs (plus ou moins nous tous) sont loin d’être complètement innocents dans cette affaire.
C’est un peu comme la TV, si ce sont les émissions les plus merdiques qui font souvent le plus d’audience ce n’est pas que la faute de la TV.
Et si les sites “putes à clics” fonctionnent c’est bien parce que il y a des clients. " />
Le 16/10/2017 à 16h39
“Car même si les pouvoirs publics finissent par se réveiller un jour, leur action prendra du temps, sans garantie sur les résultats.”
Internet ne date pas d’hier, j’ai bien peur que leurs léthargie soit permanente.
Merci pour l’article, même si je trouve son “élan démocratique” légèrement détourné.
Le 16/10/2017 à 16h47
Le souci étant que des plateformes en position de force peuvent favoriser la chaine qu’elles veulent selon les critères de leur choix sans rendre de compte à personne.
Le 16/10/2017 à 17h00
‘Dredi est en avance chez certains …
Le 16/10/2017 à 17h15
Bravo pour l’article, le capitalisme a tué la presse, il faut vendre a tout prix
Le 16/10/2017 à 17h32
Le 16/10/2017 à 17h44
Non pas du tout, je t’invites à lire les autres commentaires du flux ;)
Le 16/10/2017 à 17h54
Le 16/10/2017 à 17h55
Ça fait du bien de lire quelque chose de bon sens…
J’ai l’impression qu’il n’y a pas beaucoup de vraie concurrence journalistique.
Le 16/10/2017 à 17h57
“que penser des
inactions des géants du net sur nos démocraties… ”
qu’est-ce que c’est que ce charabias? ça veut dire quoi ?
ben si ils sont inactifs où est le problème ?
Le 16/10/2017 à 18h54
…à coup d’algorithmes dont le niveau d’intelligence ne dépasse sans doute pas celui d’un enfant de cinq ans ?
Tellement vrai, la dernière recherche que j’ai faites sur Google, il m’a répondu: “captcha: êtes-vous un robot?”…
je suis donc passé définitivement à Qwant " />
Le 16/10/2017 à 18h54
Le 16/10/2017 à 20h00
Très bon article/édito :)
Continuez à suggérer des solutions accessibles pour se désintoxiquer des GAFAM, je ne pense pas être le seul à être intéressé :)
Le 16/10/2017 à 22h01
Le 16/10/2017 à 22h24
Le 17/10/2017 à 06h30
Bah alors ça, c’est Inpactitude!!
J’enserais presque fière de vous lire, tellement ce pavé est bien lancé.
La bise à toute l’équipe ;-)
Le 17/10/2017 à 06h44
C’est évident et elles ne s’en privent pas.
Ainsi va un monde entièrement dirigé par la finance et entièrement aux ordres de celle-ci.
Face à elle les volontés politiques ne pèsent pas lourd.
Certes, ça ne date pas d’hier mais j’ai l’impression que c’est de pire en pire…
L’avenir nous le dira (ou pas)…
Le 17/10/2017 à 08h20
Avec un Minitel2.0, les géants seraient d’office taxés, je crois que leurs situations est de rester hors des champs de la taxation (c’est pourquoi actuellement, ils font des compromis avec certains pays, pour ne pas être boycotés totalement)
Le 17/10/2017 à 08h29
Le 17/10/2017 à 08h36
Très bon édito.
J’aurai juste changer “Qui est à blâmer ici ?” par “Qu’est-ce qui est à blâmer ?”
Parce que si les lecteurs/utilisateurs de RS, les médias, les GAFAMs, les gouvernements, ont une responsabilité, c’est que tout le système a un problème.
Le nerf de la guerre, et le fond du problème, c’est la thune, la maille, le financement.
Dans un environnement technique créatif qui évolue régulièrement et qui doit tout le temps s’adresser à une grosse majorité de néophytes, la faculté à être le premier à s’imposer dans un domaine est primordiale, car une fois le capital utilisateur engrangé, il est moins facile d’être détrôné (on le voit bien avec Mastodon, largement supérieur techniquement à Twitter, et qui n’arrive pas à percer du fait des habitudes et de l’intégration massive de Twitter dans le reste du web).
Et là, le pouvoir économique est primordial, et dépend de la faculté à trouver des sources de financement, dans un milieu ultra concurrentiel.
Seulement, comme partout, la préférence des investisseurs, elle va aux initiatives les plus rentables, et ce qui est rentable aujourd’hui, c’est l’attention des lecteurs et leur données personnelles. Ce qui génère les travers développés dans l’édito.
Alors, en attendant la fin du capitalisme dont je ne discuterai pas ici, la meilleure chose à faire est de donner au plus de personnes possible, y compris chez les lecteurs, le plus de pouvoir économique possible, et de les éduquer à s’en servir.
C’est ce que fait NXI, La Presse Libre, Mediapart, Framasoft, LQDN, etc… et là, je rejoins totalement la conclusion de l’édito.
Le 17/10/2017 à 08h50
un peu (complètement) HS mais je n’ai pas vu d’article ici traitant du sujet KRACK, la faille wpa2, article en préparation ou oubli ? car beaucoup de sites non spécialisées dans les nouvelles technologies en parlent et pas vous, étonnant.
Le 17/10/2017 à 08h54
Le 17/10/2017 à 09h06
Le 17/10/2017 à 09h11
Dans LeBrief, il est dit qu’ils vont en parler en détail dans la matinée.
Ce n’est pas surprenant : ils creusent toujours suffisamment un sujet, ce qui est un peu plus long que juste dire qu’il y a un problème et qu’il permet de tout lire et qu’il faut mettre à jour.
Le 17/10/2017 à 09h22
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Le 17/10/2017 à 10h09
“Ensemble, agissons contre le cancer”.
Agissons aussi contre la crise cardiaque en évitant de poster des grosses araignées dans les actus " />
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Le 17/10/2017 à 10h19
Les gens savent tweeter, liker, taper “streaming gratuit got dernier épisode” (où ?) , mais après… ça n’est pas savoir se servir d’internet " />
Le 17/10/2017 à 10h24
Le 17/10/2017 à 10h55
Le 17/10/2017 à 12h37
Le 17/10/2017 à 12h42
Le 17/10/2017 à 13h08
Le 17/10/2017 à 13h16
Le manque de profs, étant donné qu’ils sont sous-payés, se comprend. D’autant qu’on demande des licences ou des maîtrises pour enseigner même niveau primaire ou début de secondaire.
Je n’ai pas vraiment constaté de surcharge des classes, à part au lycée et dans le supérieur, mais c’est la conséquence logique d’un manque de professeurs. Après ce n’est pas un drame non plus d’avoir beaucoup d’élèves dans une classe.
Le 17/10/2017 à 13h48
Tu es le prof porno+warez toi, non ? Tant qu’il y a de la place, on en met plus ?
On voit que tu n’y es pas dans les classes débordées. " />
Le 17/10/2017 à 14h05
Le 17/10/2017 à 14h20
Le 17/10/2017 à 14h24
Je trouve que nous, les consommateurs avons une responsabilité importante dans l’utilisation de technologies qui peuvent avoir un impact aussi positif que négatif sur la société. C’est bien d’avoir un regard critique sur le fonctionnement de certains systèmes, mais c’est un peu facile de tout leur mettre sur le dos.
Pour beaucoup, donner des données personnelles est une contre-partie juste pour les services d’un facebook par exemple (et ils n’en connaissent même pas l’étendue mais s’en foutent). D’autres n’ont tout simplement pas envie de chercher croiser et évaluer leurs sources d’information, pour avoir un panorama le plus complet possible. Ils préfèrent par paresse se contenter de ce qu’on leur donne. c’est un peu comme aller dans une librairie et s’arrêter aux livres exposés dans la vitrine.
ceci dit, ce qui est dérangeant c’est que ces mastodontes sont omniprésents et cherchent à l’être encore plus parce qu’il y a un formidable et paradoxal élan de standardisation dans certains services. Il est difficile, pour ceux qui ne sont pas d’accord avec leurs “services” de leurs échapper.
Mettre des responsabilités (même si certaines se justifient) sur les acteurs d’internet (peu importe leur taille ou leur fonction d’ailleurs) est risqué pour un internet libre et ouvert: c’est quelque chose à faire avec parcimonie.
Par contre, apprendre aux gens quels sont les enjeux et les risques leur permet de décider eux-même de leur consommation et de choisir les services les plus vertueux. Le problème, c’est que ces mesures sont moins “sexy” que de s’attaquer, tels des chevaliers blancs à ces mastodontes qui profitent du manque de savoir de leurs utilisateurs.
Mais, pour en revenir à l’article, cette problématique est effectivement bien plus inquiétante que les sempiternelles pleurnicheries d’acteurs de la culture au business malgré tout toujours aussi florissant.
Le 17/10/2017 à 14h27
Le 18/10/2017 à 11h38
Bonjour,
Juste pour vous féliciter de cet article, vraiment intéressant et différent de ce que l’on peut lire sur clubic, 01net et pcastuces que je regarde aussi tous les jours, après nextinpact comme depuis des années.
Vous vous distinguez dans le meilleur sens. Et je suis heureux que celui-ci soit accessible à tous.
Je suppose que vous envoyez vos articles au Ministère, alors pourvu que cela leur donne enfin de bonnes idées.
C’est vrai qu’en France on est souvent les premiers à inventer de nouvelles conneries et les derniers à se rallier à ce que les autres États font de bien.
Continuez.
Quand mes finances seront plus régulières je m’abonnerai.