Un député s’élève contre le renouvellement du contrat entre Microsoft et des hôpitaux
Quoi de neuf docteur ?
Le 23 février 2018 à 11h08
4 min
Droit
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L’accord-cadre liant la Centrale d'achat de l'informatique hospitalière (CAIH) à Microsoft Irlande sera-t-il renouvelé ? Ce contrat arrivant à échéance en février 2019, un député de la majorité vient d’interpeller la ministre de la Santé. Il l’interroge notamment sur une éventuelle migration vers des logiciels libres.
« On envisage toujours toutes les options. » Voilà ce que nous avait assuré Bruno Carrière, délégué général de la CAIH, courant 2015. L’intéressé venait alors tout juste de renouveler pour quatre années supplémentaires, sans aucune publicité préalable ni mise en concurrence, un accord-cadre au profit de 500 établissements de santé (dont de nombreux hôpitaux et centres de lutte contre le cancer) adhérents à sa centrale d’achat.
Un contrat à plus de 30 millions d’euros par an, au profit de Microsoft Irlande
Dans le sillage de l’accord « Open Bar » du ministère de la Défense, ce contrat prévoit que Microsoft fournisse aux membres de la CAIH un support technique 24 h/24, 7j/7, et surtout un droit d’usage de ses principaux logiciels : Word, Excel, Outlook, Sharepoint, Forefront, Windows Server... Le tout pour un forfait de 98,66 euros HT par poste.
Sachant que la centrale d’achat est tenue d’équiper au moins 310 000 ordinateurs, le chèque envoyé chaque année à la filiale irlandaise de Microsoft dépasse en principe les 30 millions d’euros.
« Si l’on trouvait des conditions économiques et de service meilleures, il n’y a pas de raison que l’on ne soit pas attentifs à cette offre », s’était également justifié Bruno Carrière. « Mais au jour d’aujourd’hui, je ne l’ai pas croisée ! J’ai croisé des militants, mais pas des gens qui seraient en capacité d’appréhender la totalité du faisceau de contraintes auquel font face les hôpitaux. »
Trois ans plus tard, les choses ont-elles changé ? La question vient de remonter jusqu’au ministère de la Santé. Cette semaine, le député Olivier Véran (LREM) a en effet interrogé Agnès Buzyn, par écrit, afin de « savoir si la reconduction de cet accord est prévue, et si oui dans quelles conditions ».
Une question de souveraineté qui mérite une « attention particulière »
L’élu, qui continue d’exercer partiellement en tant que neurologue au CHU de Grenoble, laisse assez clairement entendre qu’un tel renouvellement serait loin d’aller de soi. Il évoque ainsi :
- La loi Numérique de 2016, qui encourage les administrations à utiliser des logiciels libres et des formats ouverts.
- Le récent rapport de la Cour des comptes, qui invite à la « promotion du logiciel libre » au sein de l’État.
- Le référentiel général d’interopérabilité, qui « a déclassé le format propriétaire OOXML de Microsoft [en] lui assignant le statut « en observation » et recommande le format ouvert Open Document », explique Olivier Véran.
Pour bien enfoncer le clou, le député suggère « la mise en place d'un calendrier de migration des systèmes d'information des établissements publics de santé vers des logiciels libres ».
« À l'aune des débats sur les données personnelles, dont celles de santé sont particulièrement sensibles, et considérant les enjeux de sécurité informatique notamment mis en exergue par la faille « Wannacry » qui avait affecté de nombreux hôpitaux à travers le monde utilisant des logiciels Microsoft, cette question de souveraineté informatique des établissements publics de santé mérite une attention particulière », se justifie le parlementaire.
La ministre de la Santé dispose désormais d’un délai (théorique) de deux mois pour répondre à Olivier Véran.
Délicate question de la migration vers le libre
L’association de promotion du logiciel libre (April), qui avait vivement contesté cet accord-cadre, a sans surprise applaudi cette initiative. « Le député Olivier Véran offre ici au nouveau gouvernement une opportunité de montrer qu'il saisit les enjeux complexes de la souveraineté informatique », lance l’organisation au travers d’un communiqué. Agnès Buzyn est ainsi invitée à « sortir les établissements de santé de la spirale de dépendance à Microsoft ».
En 2015, la CAIH nous avait fait part de sa « difficulté à trouver des acteurs organisés et capables de comprendre les contraintes du secteur hospitalier », en vue de proposer une certaine continuité avec les produits Microsoft utilisés jusqu’ici. Sollicitée pour cet article, la centrale d’achat n’était pas revenue vers nous à l’heure où nous publions ces lignes.
Un député s’élève contre le renouvellement du contrat entre Microsoft et des hôpitaux
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Un contrat à plus de 30 millions d’euros par an, au profit de Microsoft Irlande
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Une question de souveraineté qui mérite une « attention particulière »
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Délicate question de la migration vers le libre
Commentaires (92)
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Abonnez-vousLe 23/02/2018 à 14h01
Je pensais plus aux problèmes de formats, de mise en page qui sautent… plus qu’à un incident au sens technique.
C’est pas forcément des gros trucs, mais ça va vont manger 5 minutes par-ci, 5 minutes par là, et à la fin de l’année ça aura coûté bien plus que 100€ de licence (qui contiennent en plus Windows et les outils serveurs si je comprends bien, donc la part d’office est probablement largement inférieure)
Le 23/02/2018 à 14h07
Le 23/02/2018 à 14h13
Le RGI recommande Open Document, ainsi que OOXML dans sa version 2016.
Selon le RSI, “Seule la suite Office à partir de la version 2013 est totalement compatible avec la norme (en lecture et en écriture).”
Tout le parc sous XP est disqualifié dès le départ. " />
Le 23/02/2018 à 14h24
Le 23/02/2018 à 15h01
Le 23/02/2018 à 15h12
Ce n’est qu’un faux combat si les règles ne sont pas correctement expliqués au début. Pour moi quand je lit ce genre de news je trouve que c’est beaucoup d’argent car j’imagine qu’un poste d’un médecin à la con dans un hôpital n’a pas besoin de tout ça. Le type va surement écrire dix ligne par jours et envoyer quelques mails.
Les médecins doivent faire des compte-tendus d’intervention systématiquement. On est à plus de dix lignes par jour pour des documents dont le contenu est à peu près normé et imposé et de quelques courriels.
Certains les dictent et demandent à leur assistant ou assistante médicale de les saisir ensuite. Lequel personnel n’a pas forcément une formation sur le traitement de texte… ni ne dispose d’un modèle de document unifié soit dit en passant.
Certains les saisissent eux-mêmes.
Certains les incluent dans un courriel envoyé à leur assistant ou assistante médicale.
Dans le dernier cas de figure, Writer de LibreOffice combiné avec un modèle de document bien fichu serait la meilleure solution car elle réclamerait un minimum de retravail car Word ne traite pas aussi efficacement les documents avec des pages contenant des entêtes et des pieds de page différents. Mais il ne faut pas rêver, ça n’arrivera pas.
Le 23/02/2018 à 15h31
Le 23/02/2018 à 15h43
Le 23/02/2018 à 15h50
Le 23/02/2018 à 15h57
Ca INclut le passage à Windows 10 ? " />
Le 23/02/2018 à 15h59
Je ne sais pas où tu as vu que je disais qu’il n’y avait pas besoin de formation. J’ai juste dit que dans mon expérience, la formation nécessaire était moins longue en upgradant un produit déjà connu qu’en changeant pour un concurrent à l’ergonomie significativement différente.
MSO2003 => MSO2007 a probablement été probablement l’exception qui confirme la règle à cause du ruban, mais je ne m’occupais pas de ça à l’époque.
(sinon je compatis, moi aussi je réponds souvent aux gens qu’ils ont le droit de lire ce qu’ils ont affiché à l’écran)
Le 23/02/2018 à 16h06
Je te dis ça l’an prochain, on l’a pas encore fait.
Je suis peut-être exagérément optimiste, mais pour les utilisateurs basiques habitués à W7, je n’ai pas le sentiment que ce soit très différent à part la platitude de l’interface, on retrouve sensiblement les mêmes choses aux mêmes endroits. J’ai trouvé le passage d’XP à W7 plus perturbant.
Bon, ça va quand même nécessiter des formations et faire du travail aux équipes support, ça ne fait aucun doute.
Le 23/02/2018 à 16h10
Je me demande…
Il y a t’il vraiment besoin d’un éditeur de texte “lourd” comme Office/LibreOffice pour ce genre de taches relativement simples?
Les déjà présents sur Windows / gratuits sur Linux comme WordPad / Emacs ( " /> ) ne suffisent-ils pas?
Après, considérant le bourbier des formats .doc/.docx/.odf, j’aurais bien aimé voir la montée d’éditeurs basés sur d’autres principes.
Sans faire non plus se suicider les secrétaires à cause d’un logiciel de composition comme LaTeX - avec la montée de la Toile, un éditeur WYSIWYG simple basé sur du HTML (ou même du Markdown) ne serait-il pas approprié?
Le 23/02/2018 à 16h32
Le budget pour les hopitaux français dépasse les 50 Milliards d’euros annuel, vous vous doutez bien que l’optimisation d’une ligne budgetaire de 30 Millions d’euros ne vas pas intéresser grand monde.
Surtout que le cout du personnel représente 70% des dépenses de fonctionnement. Donc tout ce qui ne ferait que perdre quelques heures aux personnels rendra de toute façon le gain éventuel d’une migration.
Le 23/02/2018 à 16h59
Je vois beaucoup de jugement de valeur dans ce que tu dis, mais peu d’arguments.
Désolé mais “un médecin à la con dans un hôpital n’a pas besoin de tout ça”, “blabla marketing”, “ont sais très bien comment fonctionne l’informatique” etc … ne sont pas des arguments; ou peut-être au PMU du coin.
L’informatique est censé être un domaine ouvert, avoir un tel comportement borné et méprisant me paraît contre ces valeurs.
Un médecin n’a pas besoin que son poste soit déployé avec toute une infrastructure qui garantie sa sécurité (pas de données qui fuitent), sa disponibilité (le médecin sera plus utile à faire son job qu’à se demander comment il doit faire marcher sa machine), son aide (le support de MS offre des niveaux que tu ne sembles pas connaître) ou encore la collaboration (mail ou partage de fichiers, c’est mieux quand tu bosses en équipe) ?
Je te le redis, la force de MS c’est pas Office; le combat Office vs LibreOffice ça n’intéresse pas les décideurs de gros parcs. Office c’est presque le produit grand public; même si avec O365 MS commence à changer de stratégie. La vraie force de frappe de MS c’est la stack d’administration unifiée pour l’entreprise; et ça, t’as aucun concurrent actuellement.
Le 23/02/2018 à 17h20
L’état qui encourage la fraude fiscal, puis qui cri à la faillite à chaque remontée des taux des banques centrales " />
Le 23/02/2018 à 11h13
« Si l’on trouvait des conditions économiques et de service meilleures, il n’y a pas de raison que l’on ne soit pas attentifs à cette offre »
À deux doigts de découvrir le concept d’appel d’offres… " />
Le 23/02/2018 à 11h31
Le principal problème n’est pas forcement les logiciels en eux-mêmes mais l’assistance et le soutien qui va avec.
Je pense que ce n’est pas aussi simple.
Même si je veux que mes données restent en France et que tout ça coûte moins cher pour nous.
Le 23/02/2018 à 11h34
Sans forcément migrer vers du Libre, qui aura aussi un coût en terme d’infrastructure et de formation, il s’agit simplement de logique : comment peut-on demander des efforts aux citoyens et TPE/PME françaises, quand à côté on privilégie des entreprises étrangères qui ont tout un montage financier pour payer le minimum d’impôts sur le territoire ?
Pourquoi ne pas s’orienter sur une solution, même propriétaire, locale (française ou européenne) et respectueuse de ses obligations fiscales ?
Et surtout : comment ne peut-on pas lancer d’appel d’offre pour ce type de contrat ? Où est la concurrence défendue par nos gouvernements successifs ?
C’est aberrant, après les multiples révélations de ces dernières années, que ce type de “magouille” ait encore lieu…
Et pour le coup je ne jetterais pas la pierre à Microsoft, qui ne fait que du business, même si on peut les critiquer sur la moralité de leurs optimisations fiscales. Mais bien aux responsables politiques/administratifs qui maintiennent un tel système qui va à l’encontre de tout raisonnement économique un tant soit peu réfléchi.
Le 23/02/2018 à 11h44
Dans toutes les boites dans lesquelles je suis passé, je n’ai jamais vu personne recevant ou ayant reçu une formation sur les outils cités.
Quant au support …
Donc, on paye pour une assistance fantôme ?
Le 23/02/2018 à 11h49
Vu le nombre de postes à équiper sur l’ensemble des fonctions publiques nationales et locales, un service public informatique pour l’ensemble pourrait se discuter non ?
L’optimisation fiscale devrait être clairement un critère pénalisant dans les appels d’offres (à ficeler juridiquement ça ne doit pas être évident cela dit)
Le 23/02/2018 à 11h52
C’est l’argent qui part en Irlande ici, je n’ai pas lu que les données étaient stockées là bas. Mais j’ai peut-être mal compris…
Le 23/02/2018 à 11h53
30 millions d’euros par an pour du 7⁄7 24⁄24 sur 310 000 postes.
Outre les gesticulations de l’APRIL je serai très curieux d’entendre et de connaitre l’avis d’un vrai prestataire français pouvant répondre à ces exigences ainsi que les tarifs proposés (ce n’est même pas ironique, je suis vraiment curieux de savoir).
Si on prend le cas de Collabora par exemple, le support simple de LO c’est 17$ par poste, auquel il faut rajouter le prix de tickets. Mais le mieux qu’ils proposent (en tout cas sur leur site) c’est du 5⁄7 avec du J+1 pour intervention.
De plus ce cher député confond comme d’habitude logiciel et format de données. Les logiciels Microsoft peuvent lire et ecrire en Open Document.
Utiliser Wanacry comme argumentation va aussi au delà des seuls logiciels et donc vers le système d’exploitation. Or il n’est pas sans savoir (en tout cas je l’espère) qu’il y a bon nombre de logiciels métiers utilisés à l’hopital: il prévoit comment de les migrer ?
Pour finir parler de sécurisation des données des patients en sous entendant qu’elles sont stockées en claires sous un fichier Excel est quand même bien démago.
L’idée initiale est intéressante, le cheminement est plein de raccourcis mais il serait vraiment intéressant de chiffrer un vrai passage au libre pour la fonction hospitalière et pas une simple prière à la yakafokon
C’est bien de poser des questions, c’est mieux de proposer des solutions “opérationnelles” dans un contexte où la structure fait du 7⁄7 H24 et où les contraintes sont énormes en termes de disponibilité des moyens.
Le 23/02/2018 à 11h58
Le 23/02/2018 à 12h07
Ça dépend des termes du contrat, pour rappel Windows XP reçoit toujours des mises à jour de sécurité pour ceux qui ont payé le support spécial.
C’est pas un contrat bateau passé avec une PME, évidemment qu’il y a des conditions particulières en terme d’assistance et de formation.
Le 23/02/2018 à 12h07
Pour bien enfoncer le clou, le député suggère « la mise en place d’un calendrier de migration des systèmes d’information des établissements publics de santé vers des logiciels libres ».
Sous quel soft le calendrier ? " />
Sinon le mec demande ça le doigt levé, il pense qu’une telle migration ça se fait comme ça. Il faut que les débiles arrêtent de prendre des décisions.
Le 23/02/2018 à 12h09
Le 23/02/2018 à 12h14
Le 23/02/2018 à 12h32
Sans avoir la vision du cahier des charges. C’est la réponse de normand peut-être bien que oui peut-être bien que non …
Le 23/02/2018 à 12h45
Le sujet est très complexe et comme l’on déjà souligné d’autres NIpactiens, on ne fera pas changer les choses avec des yaka faukon.
Pour changer les choses en profondeur, il faudra un vrai courage politique et une vision claire de ce qui doit être fait.
Le changement prendra du temps, coutera forcément de l’argent.
J’aime à penser que pour des projets informatiques comme celui ci, c’est l’état qui peut prendre les choses en main. Au vu du nombre d’hôpitaux en France, ça demanderait surement une sacré main d’œuvre.
L’essentiel dans cette histoire est déjà d’utiliser des formats de données standard et ouvert dans un premier temps. Quand je vois le bordel dans mon petit établissement pour interconnecter des logiciels et le coût de développement parfois que l’on nous demande….
Le 23/02/2018 à 12h47
Le 23/02/2018 à 12h59
Et je t’assure qu’il existe des entreprises qui ont des fix développé pour eux dans le cadre d’une problématique remontée au support Microsoft.
Le 24/02/2018 à 13h15
Pour une compte-rendu d’intervention, oui ! C’est un document complexe.
Le 24/02/2018 à 13h19
Pour avoir formé des personnes dans les hôpitaux, très clairement, les compte-rendus sont saisi avec des traitement de texte. Cela dit, chacun fait son truc dans son coin : les hôpitaux et les services, c’est un désordre pas possible. Il y en a qui ont une façon de travailler et d’autres une autre.
Le 24/02/2018 à 13h31
Le 24/02/2018 à 13h38
Je parle des hôpitaux publics (cf l’article ci-dessus), pour lesquels il n’est normalement pas possible d’utiliser du traitement de texte pour les CR, ces derniers devant être accessibles en interne depuis le logiciel de parcours patient. Dans les hôpitaux privés c’est probablement un bordel sans nom, mais c’est pas le sujet.
Le 24/02/2018 à 13h52
Entre les obligations d’efficacité et de performances, les exigences du type GDPR, de validation informatique pour les applications ayant un impact sur la santé du patient, la cybersécurité et la pérennisation des investissements, je pense qu’il est grand temps de réinventer le paysage informatique hospitalier de demain.
Cela ne se fera pas en un jour.
Cela demande du temps, de l’énergie, de la volonté et … des compétences.
En tout état de cause, ne rien changer, faire comme on a toujours fait (“c’est bien ce que l’on te reproche Amonbofis”), continuer de souscrire des accords cadre sans se remettre en cause, … sont bien le meilleurs moyen pour manquer les occasions de progresser et de s’améliorer … et également de limiter les coûts.
Je trouve scandaleux que le personnel soignant soit sur-employé (heures supplémentaires, incapacité à prendre des congés) et sous-payé tandis que l’on est incapable de mutualiser des ressources de support pour être plus efficaces.
À l’échelle du pays, il est tout à fait possible de faire beaucoup mieux avec un peu moins.
Mais la condition est de faire de l’innovation et non pas des usines à gaz (cf. Louvois, les pseudo-clouds institutionnels, …).
Je pense que des entreprises comme BlueMind, OVH, … sont plus à même de proposer, dans leur domaine de compétences, des solutions plus efficaces que bien des “grandes SSII” qui font d’abord du copinage, de la sous-évaluation des coûts pour obtenir le marché et de la vente de chair fraîche (consultants juniors souvent peu compétent car inexpérimenté) pour faire du chiffre.
Il faut un changement de paradigme.
Je sais : je suis un grand naïf et un idéaliste.
Le 24/02/2018 à 15h04
Ta réponse est précisément dans le bout du commentaire que tu cites.
Le 24/02/2018 à 15h26
Mais je suis d’accord avec tout ça. Le problème n’est pas de trouver une solution, mais de la mettre en œuvre. La question, c’est comment on fait pour mettre ça en place dans un avenir proche (10 ans en étant hyper optimiste), combien ça coûte, et qui paye ? Déployer tout les logiciels nécessaires, à l’échelle nationale, en assurant la migration des données depuis des centaines de solutions différentes, sans rupture de fonctionnement, en ayant préalablement formé le personnel (je ne parle que des logiciels indispensables : la chaîne d’identité-vigilance, la facturation, la prescription/gestion de pharmacie/suivi des administrations, le dossier patient avec historique des séjours, l’imagerie, le labo, le suivi du matériel médical), ça va coûter une petite fortune, il faut le financer. À côté de ça, le développement de la super solution libre par client web, interconnectable avec les trucs exotiques qu’on trouve à droite ou à gauche, c’est de la rigolade.
Je rappelle que l’hôpital public coûte trop cher et qu’on projette de supprimer des postes à la pelle, donc bon courage pour trouver des gens motivés dans la majorité actuelle pour dépenser une fortune dans le SI des hôpitaux publics.
Le 24/02/2018 à 15h53
Pour faire le déploiement, il y a besoin d’un cloud comme Docker, pas incompatible avec Microsoft.
Ovh en propose également. Reste la migrations des données existantes.
Le 24/02/2018 à 17h13
Le 24/02/2018 à 17h14
Le 24/02/2018 à 17h34
Comment les hôpitaux ont-ils fait pour passer sur Windows en premier lieu ?
Ca pourrait éclairer comment on pourrait en sortir…
Le 24/02/2018 à 18h29
Le 24/02/2018 à 22h36
Je ne sais pas, il faut demander à Macron, et à tous les ministres de la santé depuis 15 ans. Je ne fais que répéter leur propos.
Le 25/02/2018 à 09h02
Je peux te faire le parallèle avec le secteur du retail puisque j’ai majoritairement bossé dedans.
Quand t’es dans un groupe qui veut transformer tout le système d’information de ses enseignes, il faut se taper :
Et là je parle de groupes qui font plusieurs dizaines de milliards d’euros de CA, pas d’hôpitaux dont on veut serrer la vis en permanence comme tu l’as bien rappelé.
Dans un projet, c’est pas les logiciels et l’infra qui coûtent cher… Oh que non, c’est peanuts même en bossant avec des aspirateurs à porte monnaie à la Oracle. Sur les projets de 3 ou 4 millions d’euros que j’ai fréquenté, le coût d’acquisition des licences et infra c’était à peine 200 000 balles grand max.
Le 25/02/2018 à 21h54
“Sur les projets de 3 ou 4 millions d’euros que j’ai fréquenté, le coût d’acquisition des licences et infra c’était à peine 200 000 balles grand max”.
Nous n’avons pas dû fréquenter les mêmes projets, car sur de gros projets applicatifs relativement critiques, j’ai connu des montants de licences beaucoup plus importants : licences HACMP (cluster) licences Oracle DB enterprise sur une architecture Power, licences pour l’applicatif, licences flashcopy au niveau des unités de disques pour permettre des sauvegardes performantes et sûres de bases de données qui doivent tourner 24⁄7, logiciel de gestion des sauvegardes, …
Nous étions bien au delà des 200 K€.
Pour faire suite aux autres remarques et réponses : effectivement une migration complète nécessite du temps et de l’argent, mais ne jamais commencer ne permettra pas d’améliorer la situation.
Avec un minimum de compétences et de volonté, il devrait être possible d’élaborer une vision de ce que le paysage informatique hospitalier devrait être dans 3, 5, 7 et 10 ans.
Sur la base de cette vision (qui doit être neutre : c’est-à-dire ne pas être basée sur des marques ou des produits commerciaux), il est possible d’élaborer une roadmap avec des étapes pertinentes (c’est-à-dire sans dépendance bloquante) et d’évaluer les solutions les plus adaptées (par rapport aux exigences et aux contraintes, en particulier réglementaires et de pérennité des données) et les moyens et ressources nécessaires à la mise en œuvre de chaque étape.
J’ai l’impression en écrivant ces lignes d’enfoncer des portes ouvertes, pourtant il ne s’agit que de bon sens et de B-A-BA d’une ingénierie raisonnée.
Au milieu des années 60, il a été possible de concevoir et de construire le premier B747 quasiment sans aide informatique significative.
Outre les missions Apollo et les navettes spatiales, il a été possible de concevoir et de faire voler Concorde dès le milieu des années 70 et Ariane à la fin des années 70.
De même la conception des A320 dans les années 80, la conception de l’A380 lors de la première décennie de ce XXI° siècle, nous prouvent que si l’on veut, on peut !
Cela ne va pas sans mal ; il faut surmonter des difficultés, mais c’est possible.
Alors, rien ne devrait nous empêcher de faire preuve d’un peu d’ambition pour améliorer l’informatique hospitalière et la rendre plus sûre et plus efficace.
Le 26/02/2018 à 06h26
Là tu parles de l’époque où les DSI jetaient l’argent par la fenêtre en disant que tout n’était pas assez cher et qu’il fallait rouler en Lamborghini pour faire 2km dans Paris. " />
Du Power, ça fait un bail que j’en ai pas vu depuis la généralisation des ESX et autres solutions de virtu. Tout comme les produits de très haute dispo que tu cites ne sont pris qu’en cas de réelle nécessité. Dans mon cas, un mag peut vivre une journée sans son backoffice, tant que l’encaissement marche. Par contre sur d’autres projets de middleware qui devait répondre H24, là forcément oui on a sorti l’arme lourde et on assurait 99.9% de disponibilité. Mais le coût d’infra et de possession n’était plus le même.
Les coûts sont de plus en plus rationalisés et étudiés en fonction des RTO / RPO et des oursins qui se trouvent dans les poches du client. " />
Il est évident qu’on peut tout faire dès qu’on se donne les moyens de le faire, sauf que là les moyens, y’a pas beaucoup de monde qui leur donne. L’Etat déclare régulièrement qu’il faut leur serrer la vis, que les hôpitaux ne sont pas “rentables” (hérésie). Les services ont des gestionnaires à leur tête qui veulent faire du chiffre (témoignage d’un ami en ce sens, où ceux qui faisaient le plus de sorties de patients avaient des meilleures dotations, sa mère travaillait dans un mouroir…).
Peut être que ce gros contrat avec Microsoft n’est pas le plus intéressant, mais je pense qu’une étude pour voir les différentes autres solutions du marché et les coûts associés pour migrer, former, entretenir, risque de démontrer que c’est kif kif.
Clairement, le plus gros problème dans l’histoire, c’est pas qu’ils soient maqués à Microsoft (y’a plein de boîtes qui sont mariées corps et âme à Oracle, IBM, etc..), c’est que ça soit facturé par une société en dehors de la France.
Le 23/02/2018 à 17h34
Le 23/02/2018 à 17h51
Le 23/02/2018 à 19h52
Le 23/02/2018 à 19h56
La question est-elle de renouveler un contrat client lourd et OS ou bien d’utiliser les produits actuels de MS ? MS vend Office 365, tout est orienté vers Azure et le cloud maintenant. Et là je connais pas de véritable concurrent. Il n’y a qu’à jeter un œil à l’offre « MICROSOFT 365 » pour les entreprise et voir que MS ne se limite pas à Windows et Word mais au travail en mobilité avec données centralisée et outils de collaboration (OneDrive for Business, Teams - Le slack de MS qui va remplacer Skype for business a terme - les outils d’identité et de sécurité, etc.
Le 23/02/2018 à 21h03
Le contrat a pu étre passé sans appel d’offre dans le cadre d’un marché public négocié. J’imagine qu’avec un peu de gymnastique intellectuelle, il est possible de faire passer ce marché dans le cas d’un “service ne pouvant étre fourni que par un opérateur économique particulier (Microsoft en l’occurrence) pour des raisons techniques”.
Le 23/02/2018 à 21h17
En lisant certains commentaires ici, je me demandais si Red Hat ne pouvait pas être un concurrent de MS concernant toute cette gestion administrative de leurs services? Ou si Red Hat c’est vraiment autre chose ou s’ils ne sont tout simplement pas intéressés à rivaliser avec MS?
Le 24/02/2018 à 00h49
c’est possible et faisable, la gendarmerie l’a bien fait quand sarko a réduit leur budget à peau de chagrin en les basculant à l’intérieur.
les économies réalisées leurs ont permis d’acheter des subaru!
Le 24/02/2018 à 05h59
Je partage ton point du vue.
Et quand on sait que la ville de Munich,( après avoir dépensé plusieurs centaines de milliers d’euros pour passer au libre)" /> revient vers Microsoft !!
Le 24/02/2018 à 06h51
J’aurais dû préciser : je pensais surtout aux particuliers, TPE, et PME, qui ont probablement moins de nécessités de ce genre…
Le 24/02/2018 à 07h20
Quelques informations pour éclairer le débat :
Le 24/02/2018 à 07h30
Dans les outils Red Hat, il y a Satellite qui sert à gérer les parcs informatiques. Ansible aussi est balaise pour le déploiement et le pilotage à distance, mais ça demande beaucoup de développement initial et de foutre les pattes dans le cambouis. L’outil de gestion Tower plus user-friendly est sous licence payante (avec un pendant open source gratuit AWX depuis peu), et pas donné de ce que j’ai déjà vu.
Mais tout ça c’est très loin d’une solution tout intégrée out-of-box comme ce que Microsoft propose, avec une forte intégration du client dans l’écosystème.
Côté solution basée sous Linux, comme je disais dans mon précédent commentaire, il y a feu Novell (racheté par Micro Focus International) qui propose ZENworks, hérité de l’époque NetWare qui était le concurrent de Microsoft.
A ma connaissance, le SI unifié de Popole Emploi devait être basé dessus (hérité du SI Unedic qui était sous NetWare) avec l’objectif de mettre des postes clients sous Linux, je sais pas ce que c’est devenu depuis.
Le 24/02/2018 à 09h01
Quand j’entends “Microsoft” c’est systématiquement “NSA” qui résonne en arrière plan. C’est grave docteur ?
Dans l’idéal ça devrait être une priorité absolue de passer toutes les administrations sur du logiciel libre, même si ça prend 10 ans ou plus à tout migrer, plus tôt ça commencera plus tôt ce sera fini ;-)
Le 24/02/2018 à 09h13
Le 24/02/2018 à 10h19
Vous avez vendu la France à un fils de Rothschild - assurez-en les conséquences !
Dans 400 jours, les anglais seront enfin libres de refaire eux-mêmes leurs lois, tandis que l’évasion fiscale et l’impossibilité de tout protectionnisme, encouragés par les traités européens, continueront de nous ruiner et de créer des chômeurs en millions, avec déjà 500000 travailleurs détachés en France ! Avec 20% de frontistes qui n’ont toujours pas compris que c’est Bruxelles qui dicte sa politique migratoire à la France, et que quelque soit le charlot élu, il aura à suivre les GOPÉ en bon toutou de Washington, tant qu’on reste dans l’UE, de toute façon, on se raconte des histoires.
Pour la souveraineté, c’est du côté de l’UPR que ça se passe - tout le reste, c’est du pipeau. Vos débats stériles sont un non sens. Les outils libres font très bien leur
boulot et n’ont plus rien à envier aux logiciels privateurs de liberté. Quelles que soient les sensibilités ou les trolls payés pour dénigrer les évidences, le blocage n’est plus informatique : il est purement politique ! Il serait donc temps d’évoluer…
Le 24/02/2018 à 10h39
anything you say gets piped to /dev/null
Le 24/02/2018 à 11h28
Puisque Wannacry est mentionné : il faudrait justement se poser des questions quant à la monoculture technologique des infrastructures et des plateformes informatiques qui les rendent en fait très vulnérables, surtout si la cybersécurité et la résilience ne sont pas prises en compte dans l’architecture des infrastructures et des systèmes.
Arrêtons de dire n’importe quoi quant aux “applications métiers”. Il n’y a aucune raison valable aujourd’hui de développer des applications métier avec des clients lourds, une approche par client web est beaucoup plus vertueuse car, économe en ressources, elle permet justement de s’affranchir de postes de travail sous Windows; Linux/Ubuntu/ … faisant très bien l’affaire avec Firefox ou Vivaldi.
La messagerie peut être aisément implémentée avec une bonne application de web mail (cf. BlueMind qui est Français) ou au moyen de Thurnderbird.
Toutes les fonctionnalités d’agenda, de carnet d’adresse, etc. peuvent également être réalisées au moyen d’outils web (cf. BlueMind).
Au delà des problèmes de pérennité (lisibilité) des données avec la suite MS-Office, il serait quand même temps de reconnaître que ces outils induisent de très grande perte d’efficacité (de productivité) du fait de leur complexité : aucun utilisateur standard dans un hôpital ou dans une entreprise utilise plus que 1 ou 2 % des fonctionnalités de Word; quant à Excel, la bienséance m’empêche de dire ce que je pense de la folie du tableur qui justifie n’importe quelle décision, surtout si elle est mauvaise, et qui est de toute façon utilisé pour ce qu’Excel n’est pas : un logiciel comptable, de reporting, ou une base de données.
Je n’ai jamais été fan de M$, mais le blocage des mises à jour de Windows 7 sur les processeurs de nouvelle génération est absolument inadmissible et induit des failles de sécurité conséquentes.
Quant à Windows 10, à moins d’avoir une version Enterprise hors de prix, même la version Pro ne permet plus de garder le contrôle des mises-à-jour ni des données.
—
PS: Je ne travaille pas pour BlueMind et je n’ai pas d’action de BlueMind.
Le 23/02/2018 à 13h04
Le 23/02/2018 à 13h13
Je doute que la migration se fasse … les lobby de chez microsoft sont très éfficace sur ce point. Par contre au moins imposé que le contrat se fasse avec M$ France ça serait déjà pas mal " />
Le 23/02/2018 à 13h18
En fait, dans le cas du contrat on s’en fout.
C’est X par poste. Quelque soit ce que utilises réellement derrière.
Et ça comprends également les serveurs derrière pour la gestion (et avec un peu de bol, si c’est comme d’habitude pour le pack), tu as la suite SCCM dans le pack.
Le 23/02/2018 à 13h19
je suis assez d’accord avec tout ça, et j’ai bien peur que si un appel d’offre avait été fait, seul Microsoft aurait répondu :/
Peu de société sont capables de fournir de telles prestations.
Sachant qu’en plus du support, il faudrait organiser toute la migration vers des OS libre, et créer les appli métiers libres équivalentes à celles sous Windows (et je pense qu’il y en a un paquet), ça exploserait le budget…
Le 23/02/2018 à 13h20
Le 23/02/2018 à 13h21
100€ / poste / an pour les licences plus le support 24/7/365. C’est moi où c’est même très attractif comme prix ? Je ne dis pas que je n’aimerais pas voir des technologies libres utilisées à la place, mais que cela reviendrait sans doute plus cher.
Mais il ne faut pas se leurrer, un prix d’appel comme celui-ci a pour but de mettre le pied dans la porte pour des prestations à plus grande valeur ajoutée (conseil d’architecture, formation, vente de solution onéreuse, etc.) et surtout garder les usagers captifs.
Le 23/02/2018 à 13h25
Dans mon expérience, un parc mixte LO / MSO pour économiser quelques (ou même beaucoup de) licences MSO, ça coûte très vite bien plus cher en temps perdu à gérer les incompatibilités qu’en licences MSO.
100€, c’est l’ordre de grandeur d’une heure de travail qualifié.
Le 23/02/2018 à 13h30
Le 23/02/2018 à 13h32
Le 23/02/2018 à 13h41
C’est pas Office, c’est Office 365. C’est pas la même chose déjà.
Ensuite, les prix grands publiques ne sont pas ceux négociés.
Tu oublies assez vite que la force de MS c’est pas Office, ça n’intéresse pas vraiment les décideurs. Ce qu’ils veulent c’est un parc unifié avec une solution de management et de sécurité au point et utilisable (AD, EM+S …) avec un support énorme présent derrière. C’est ça que fait le choix. Les mecs veulent juste un truc qui marche, sans trop de problèmes, et sans devoir gérer ces problèmes.
Arrêtez de parler de libreoffice ou ce genre de trucs, c’est un faux combat. Quand vous proposerez une solution à la hauteur de la stack Modern Workplace (SC + AD + WSUS + EM+S) et toutes les nouveautés; alors vous pourrez espérer voir du libre apparaître en entreprise.
Le 23/02/2018 à 13h41
Oui.
Mais ce contrat n’est pas un contrat que “Office”.
“Dans le sillage de l’accord « Open Bar » du ministère de la Défense, ce contrat prévoitque
Microsoft fournisse aux membres de la CAIH un support technique 24h/24,
7j/7, et surtout un droit d’usage de ses principaux logiciels : Word,
Excel, Outlook, Sharepoint, Forefront, Windows Server… Le tout pour un
forfait de 98,66 euros HT par poste.”
C’est :
Dans le coût HT par poste, la suite Office (remplaçable) par LO est très marginale niveau coût.
Le 23/02/2018 à 13h46
En tant qu’expert, n’oublie pas la partie problèmes de compatibilité de Microsoft avec l’OpenDocument.
Yakafokon fournisse des logiciels qui fonctionnent et qui soient compatibles avec eux-mêmes pour commencer.
Le 23/02/2018 à 13h51
Le 23/02/2018 à 13h53
Les 310000 postes n’ont pas tous un incident dans l’année " />" />
Le 23/02/2018 à 13h54
Mon affirmation était sans jugement de valeur.
Quand tu gères une entreprise, je pense que tu as rarement le luxe de te poser la question de la faute à qui c’est si les outils idéaux n’existent pas. Tu optimises ta gestion avec les outils qui existent.
Ce que je voulais dire surtout, c’est que le prix de la licence est assez peu un critère, tant il est faible comparé aux coûts de personnel.
Le 23/02/2018 à 13h58
Le 26/02/2018 à 07h54
Le 26/02/2018 à 10h40
Mariés corps et âmes à IBM ou HP etc … est une vision assez imparfaite de la chose
Quand tu es en charge d’un budget et d’un gros département informatique tu essaies le plus possible d’avoir le minimum d’interlocuteurs, et plus l’interlocuteur couvre de produits , plus tu as de discounts sur les prix
Donc non seulement tu simplifies la gestion mais tu réduis tes coûts et en plus tu as le pouvoir de négocier et de leur faire bouger le c.. quand c’est nécessaire.
La raison pour laquelle je réagis est que j’étais en charge d’un gros département très lié avec IBM .
Ma boite a fusionné avec une boite de même taille qui faisait le même métier mais qui était très liée à HP.
Au moment de la fusion il a fallu faire des choix et continuer à réduire le nombre d’interlocuteurs pour avoir de plus gros discounts ( c’était le but de la fusion)
Le choix entre uniquement IBM et HP était évident car on ne pouvait trouver 1 interlocuteur unique qui pouvait gérer autant de matériels ( serveurs et postes clients) que de logiciels. sur des plateformes différentes.
Donc on a sorti la calculette et on a choisi
On l’a aussi fait sur les logiciels mainframe entre CA, ASG IBM ou autres pour bénéficier de l’effet de volume
Ce phénomène est très similaire pour Microsoft. Le choix de microsoft permet de diminuer le nombre d’interlocuteurs, d’intervenants ou même de numéros de téléphone.
Les gens qui décident dans les départements informatiques ne sont pas nécessairement des idiots , ce sont des gens qui voient les factures , les difficultés, les plaintes les coûts globaux cross plateformes et non pas des geeks spécialisés dans un domaine particulier.
Ici comme souvent on parle d’appel d’offre en confondant des renouvellements de contrats avec des mises en oeuvre de nouvelle plateformes ou produits, on ne comprend pas nécessairement que dans certains cas l’appel d’offre international européen est obligatoire au dessus de 100k€ ( donc pour choisir la France il faudrait tricher)
etc …
c’est pas aussi simple
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Le 26/02/2018 à 13h54
“Ca y est, on a tout migré en logiciels libres !
“Allo le support ? L’application pour paramétrer les pace-makers, elle est où ?
-Ha, dommage. C’est pas grave, mon patient vient de claquer !”
“Allo le support ? Je viens de lancer l’appareil pour l’échographie, mais je ne vois rien sur l’écran
-Oui, la viosioneuse ne fonctionnait que sous xp, on l’a supprimée. Mais rassurez-vous, vous avez The Gimp pour redessiner ce que vous avez vu !
-Parfait ! Comment on copie-colle les têtes du fœtus déjà ?”
“Allo le support ? Le site pour acheter les déambulateurs ne fonctionne que sous I.E.6.0, vous pouvez nous aider ?
-Oui, allez sur le site pour les fauteuils roulants, il fonctionne sous Lynx !”
Le 26/02/2018 à 15h37
Complètement idiot, comme si ça n’arrivait pas avec les logiciels privateurs…
Le 26/02/2018 à 16h49
Là tu parles de l’époque où les DSI jetaient l’argent par la fenêtre …
Pas obligatoirement.
Je suis assez d’accord qu’une ferme (server farm) bien virtualisée est plus souple, plus efficace et plus fiable que du HACMP (qui est lourdingue à configurer et à tester).
La haute disponibilité est requise pour les applications critiques ayant un impact sur la santé du patient (nous parlons de centre hospitalier).
Néanmoins, une plateforme de virtualisation bien équipée et correctement configurée est malgré tout relativement coûteuse aussi bien au niveau matériel que des licences logicielles (vSphere n’est pas donné, surtout s’il faut y ajouter des couches de gestion de fail-over de serveurs de bases de données).
En outre, pour des environnements logiciels issus du monde AS/400, une plateforme Power n’est pas stupide.
Pour des applications de bases de données qui seraient à créer / à développer, ma préférence va évidemment pour des plateformes Unix/Linux avec Postgres sur la base d’une plateforme virtualisée avec des clients web.
Le 26/02/2018 à 17h02
Tu as entièrement raison.
Tous ceux qui critiquent l’absence d’appel d’offres ne connaissent visiblement pas les subtilités du droit de la commande publique.
Comme mentionné par quelques INpactiens, MS est le seul opérateur économique pouvant fournir un service intégré pour le gestion d’un vaste parc informatique, comme celui d’une Administration (Défense, Education Nationale, Hopitaux, … ).
Aussi, sur le plan juridique, il faut se reporter à l’article 30 du décret du 25 mars 2016 relatif aux marchés publics :
“Les acheteurs peuvent passer un marché public négocié sans publicité ni mise en concurrence préalables dans les cas suivants :
[…]
3°
[…]
b) Des raisons techniques […] ;
c) La protection de droits d’exclusivité, notamment de droits de propriété intellectuelle.
Les
raisons mentionnées aux b et c ne s’appliquent que lorsqu’il n’existe aucune solution alternative ou de remplacement raisonnable et que
l’absence de concurrence ne résulte pas d’une restriction artificielle des caractéristiques du marché public” ;
Il pourrait être possible de recourir à de nombreux sous-traitants pour la gestion du support de tel ou tel logiciels libres. Toutefois, ces solutions sont-elle des alternatives de “remplacement raisonnable”.
Avec cet adjectif, il n’est pas nécessaire de restreindre (ou de tordre) les spécifications attendues par l’acheteur public au sein du cahier des clauses techniques particulières.
Enfin, pour le marché du ministère de la Défense de 2004 dit “Dispositif GAIA 3 -“Groupement des Achats Informatiques des Armées” ou surnommé Open Bar par ses détracteurs, le sitehttps://www.klekoon.com/ nous indiquait, il y à encore quelques mois, qu’il y eut bel et bien un appel d’offres à destination des revendeurs de matériels informatiques (PC de bureau et portables avec maintenance et fourniture de logiciels intégrés). L’acheteur public, ici l’armée, n’achète pas une brique (des logiciels), mais un solution intégrée appelée postes informatiques.
Puis, ce contrat fut, sans doute, renouvelé sur la base de l’ancien article 35 II du code des marchés publics de 2006, qui comportait des dispositions similaires celles contenues à l’actuel 4° a) de l’article 30 du décret de mars 2016 .
C’est ce qui explique que le marché conclu entre l’armée et MS soit renouvelé régulièrement, sur le fondement de l’absence d’alternatives raisonnables en matière de solution intégrée et des considérations d’interopérabilité avec l’OTAN.
- Art 30, 4° a) - Pas de remise en concurrence et pas de publicité pour “des livraisons complémentaires exécutées par le fournisseur initial et qui sont destinées soit au renouvellement partiel de fournitures ou d’installations, soit à l’extension de fournitures ou d’installations existantes, lorsque le changement de fournisseur obligerait l’acheteur à acquérir des fournitures ayant des caractéristiques techniques différentes entraînant une incompatibilité ou des difficultés techniques d’utilisation et d’entretien disproportionnées […]”.
Ces livraisons additionnelles sont bel et bien exécutées par le fournisseur initial (soit le revendeur de matériels informatiques), qui agit ci comme intégrateur des produits MS.
Le 26/02/2018 à 17h05
Le site pour acheter les déambulateurs ne fonctionne que sous I.E.6.0, vous pouvez nous aider …
Il faut arrêter de délirer ou bien il faut se faire soigner !
Dans le pire des cas - I.E. 6.0. - il y a toujours moyen de virtualiser I.E. 6.0 (virtualisation d’application) sans obligatoirement maintenir un musée du logiciel.
Au niveau de l’imagerie médicale, il existe déjà des équipements qui nativement tournent sous Unix/Linux avec une interface utilisateur basée sur Qt. Si un environnement non Windows est souhaité, je pense que cela soulagerait de nombreux fabricants de dispositifs médicaux et d’éditeurs de logiciel.
Dès que l’on est dans le monde de l’embarqué (embedded system), Windows est une plaie. La stratégie de MS de changer le noyaux de W10 tous les 12 mois est une véritable catastrophe en termes d’effort de mise-à-jour, de revalidation, et de fiabilité.
Si une véritable stratégie est élaborée et déployée concernant le paysage informatique hospitalier, les éditeurs de solutions et les fabricants d’équipement sauront s’adapter.
Il faut “seulement” que la stratégie soit cohérente et que les différents partenaires s’y tiennent.
Le 27/02/2018 à 09h04
Le 27/02/2018 à 16h42
Le 27/02/2018 à 20h51
Le 28/02/2018 à 14h44
" />, ça mord même le lundi.
Le 01/03/2018 à 09h06
C’est sur qu’après des années de coupes budgétaires les informaticiens de l’hospitalière ont toutes les ressources à dispo pour accompagner un changement d’une telle ampleur… la souveraineté informatique c’est une bonne idée, s’en donner les moyens aussi.