Smart city : des dangers d’un pur « concept commercial » aux promesses des territoires connectés
Adieu ville 2.0
Le 23 mai 2018 à 13h50
11 min
Droit
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À la mode chez les élus, la smart city ferait le bonheur des entreprises vendant des solutions clés en main aux collectivités. Hier matin, France Stratégie, la Firip et la Caisse des dépôts ont présenté un guide pour sortir de ce carcan avec deux mots d'ordre : construire sa propre plateforme et fédérer.
Maintenant que le très haut débit se déploie en France, la « smart city » et les « smart territoires » sont les prochaines étapes annoncées du numérique en ville et en campagne. Hier matin, France Stratégie, la Caisse des dépôts et la Fédération des industriels des réseaux d'initiative publique (Firip) ont présenté un guide pour aider les collectivités à devenir « smart ». Sur 60 pages, il détaille la marche à suivre, des besoins de connecter chaque territoire à la protection des données personnelles.
Pour la Firip, lobby d'industriels des réseaux, la prochaine étape pour le pays et ses membres est bien la transformation des territoires en plateformes numériques. Une fois la fibre posée, il faut bien leur donner une utilité pour les collectivités, via des réseaux d'objets connectés et des plateformes de données publiques.
Si le guide promet monts et merveilles, le ton des discussions de la matinée était bien plus mesuré, voire négatif par moments. Certains acteurs, dont le Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET) et l'ex-député Luc Belot, préviennent d'une vision idéalisée des territoires connectés, portée par des mastodontes de l'informatique.
Un vrai effet de mode
Le guide est une ode au « smart », paré de toutes les vertus : attractif, efficace, inclusif, résilient, serviciel et durable. L'installation d'infrastructures numérique et d'une plateforme pour en exploiter les données serait la clé pour sauver les territoires dans ce nouveau monde. Pour Bérengère Mesqui, directrice du département développement durable et numérique de France Stratégie, l'appellation « smart » en elle-même dénote d'un « effet de mode » sur le sujet.
Les motivations exposées dans le guide sont nombreuses. La première est la volonté d'économies, le document chiffrant des gains de centaines de milliers d'euros pour certaines villes, par exemple via des éclairages publics en LED. Les collectivités peuvent aussi profiter du renouvellement d'un contrat public, vouloir simplifier l'accès aux services publics, associer les citoyens, « favoriser l'inclusion », renforcer la collectivité sur un point particulier, vouloir développer l'attractivité ou « adhérer à un projet proposé par un industriel ».
Pourtant, rares sont aujourd'hui les projets à dépasser le stade de la ville, comme à Dijon. La plupart tiendraient plutôt à l'échelle de quartiers. L'ombrelle « smart » recouvre d'ailleurs de nombreux sujets : d'une consultation publique en ligne sur le budget à l'installation de postes de visioconférence pour des consultations médicales à distance, en passant par du financement participatif.
Parmi les projets mondiaux passés en revue par France Stratégie, des limites apparaissent clairement, expose Bérengère Mesqui. Le budget participatif mis en place par la mairie de Paris n'aurait pas pris comme souhaité, revenant au besoin de fournir des guichets physiques. Le crowdfunding de projets spécifiques poserait de nombreuses questions, dont la légitimité de l'impôt ou les inégalités selon les moyens des habitants.
De nombreuses mises en garde
Les industriels tiennent une place de choix dans ce monde « smart », comme le relevait avec effroi la CNIL en octobre dernier (voir notre analyse). Le cerbère des données personnelles s'inquiétait ouvertement de leur possible mainmise sur la conception et les données des citoyens. La commission questionnait aussi une vision des villes comme flux à réguler, voire fluidifier, au possible détriment des citoyens.
L'une des tables rondes a fait l'effet d'une douche froide. Pour Hugo Bevort, directeur des stratégies territoriales au CGET, « la smart city est un concept commercial. Ceux qui en parlent le mieux sont ceux qui hantent les allées du Salon des maires avec des solutions intégrées ».
C'est la grande peur exposée hier matin : que des groupes privés, dont les mastodontes de l'informatique, comme les GAFAM ou IBM (très actif dans le domaine depuis 2010) ne s'accaparent le dossier. « Il ne faut pas partir d'une solution clé en main à l'esthétique Sim City mais des remontées du territoire », pour éviter la déception face à des produits inadaptés, assène Bevort.
Pour lui, la smart city serait aujourd'hui l'occupation de « geeks » chez certaines collectivités, « convaincus d'être dans la modernité mais ne répondant pas aux besoins des citoyens ». Il veut donc que les élus prennent eux-mêmes en main la question, en se « réarmant », c'est-à-dire en gagnant en compétences sur le numérique et les infrastructures. De quoi résister aux discours commerciaux ou à des tentations court-termistes. Cette formation, « c'est le rôle de l'État ».
Le député Luc Belot, rapporteur de la loi Numérique et auteur d'un rapport sur les « smart cities », a un discours aussi offensif. « On est dans une smart city de dircom et de dircab qui font des coups, pour une petite couverture ou un article dans la Gazette des communes » déplore-t-il.
Il se montre aussi « dubitatif » face à la civic tech, qui n'aurait pas de modèle économique et encore moins d'efficacité pour mobiliser au-delà de ceux qui répondent habituellement. Selon lui, aller chercher physiquement les citoyens, par exemple en affichant une enquête sur les transports dans le métro, est bien plus efficace. Pour Julie de Brux, cofondatrice de Citizing Consulting, qui a évalué la viabilité de cinq projets, les collectivités se demandent encore si la « smart city » est un gadget ou utile.
Des projets à construire de A à Z
Le guide présenté hier expose surtout la marche à suivre pour monter un projet « smart ». État des lieux, évaluation du retour sur investissement, feuille de route... Toutes les étapes y passent. Dont l'adaptation du projet à chaque strate administrative, de la région à la ville, l'association des partenaires privés et des écosystèmes locaux « innovants », l'implication des citoyens et, bien sûr, la construction d'une infrastructure numérique (réseaux, capteurs et plateformes de services à partir des données).
Si un projet n'est pas directement rentable pour la collectivité, il doit au moins apporter un gain assez important aux habitants. Une évaluation « socio-économique » qui serait bien à la portée des collectivités, pour Bérengère Mesqui.
Une organisation complexe, voire intimidante
Trois options s'offrent à ces territoires :
- Acheter une solution clés en main auprès d'un grand groupe (au risque d'en devenir dépendants, lui et ses partenaires)
- Construire sa propre plateforme après un appel d'offres
- Passer à des outils open source, qui ont le mérite de l'ouverture et de l'interopérabilité, mais demandent une importante montée en compétences, comme les réseaux d'initiative publique depuis 2004
Surtout, il faut définir à quel échelon territorial mener chaque projet. Plus la densité de population est basse, moins les gains seraient évidents. Pour Luc Belot, il faut bien combattre l'idée que c'est le domaine réservé des grandes villes, qui ont déjà grandement bénéficié de l'extension des réseaux.
Interrogée, Bérengère Mesqui relativise la vision d'une « smart city » aujourd'hui menée par des intérêts commerciaux. Elle reconnaît tout de même le risque de voir les collectivités territoriales isolées dans la construction de leurs projets, notamment face aux acteurs privés. D'où le besoin de les accompagner, que le CGET semble vouloir remplir, en plus d'acteurs locaux comme le SICTIAM.
Reprendre la main sur les données des citoyens
Le nerf de la guerre reste la donnée. Des problèmes se posent déjà sur celles existantes. D'un côté, parce que des collectivités ont tendance à s'appuyer sur ces fameuses offres clés en main, se souciant peu du destin des informations de leurs citoyens. De l'autre, parce que lesdites collectivités confient la gestion de leurs activités à des sociétés privées, en « silos », celle gérant certains parkings n'étant pas celle s'occupant des transports publics.
Le guide recommande donc de créer une gouvernance de la donnée, avant toute chose. Ce qui passe par la reprise en main des données existantes, à l'occasion de renouvellements de délégations de service public par exemple. Car la grande promesse du territoire « smart », au fond, est d'interconnecter tous les silos de données pour guider l'action publique. Au-delà des grands mots, il s'agit d'exploiter toutes ces informations pour mieux comprendre ce qui se passe.
Pour Luc Belot, une autre question se pose sur les grands services, « sur lesquels la collectivité n'a pas la main ». Il prend l'exemple d'une petite rue calme entre deux grands boulevards. Si les élus ont voulu en faire un havre de paix, des applications comme Waze recommanderont de passer par elle en cas d'embouteillage sur les axes parallèles, quoi qu'en pensent les élus et habitants. Il réitère d'ailleurs le besoin de cadrer les ambitions de gestion algorithmique des villes, qui seraient illusoires.
La protection des données, un cheveu sur la soupe
Dernier sujet, et non des moindres : la responsabilité des collectivités sur les données personnelles. De l'aveu des intervenants, elles se posaient peu la question jusqu'ici, faisant du Règlement général sur la protection des données (RGPD) une menace sérieuse. Elles doivent ainsi respecter la législation votée à la mi-2016 et prendre les mesures nécessaires pour les protéger ; favorisant l'appui sur des acteurs privés.
Le guide, coécrit par la Caisse des dépôts et la Firip, est d'ailleurs pessimiste : « Il ne sera pas toujours possible pour les collectivités d’assurer une conformité totale aux nouvelles exigences du règlement communautaire dès le 25 mai 2018 », c'est-à-dire à son application après-demain.
Le document demande tout de même que de premières étapes soient déjà accomplies, avant de cartographier les traitements de données, mener des études d'impact, organiser des processus internes et réaliser un dossier de conformité au RGPD. Soit un chemin classique, que de nombreuses entreprises ont découvert l'an passé, en étant déjà elles-mêmes en retard (voir notre analyse).
Les auteurs préviennent aussi des moyens de contrôle renforcés de la CNIL, entre autres sur les processus de protection des données. S'ils sont en place, la collectivité est considérée de bonne foi, ce qui peut constituer une circonstance atténuante. Il reste que les acteurs impliqués présentent le RGPD comme un coup de massue imprévisible, quand bien même le texte a été arrêté il y a deux ans.
« La confiance est la clé de voute de ce nouvel écosystème de la donnée. [...] C’est une responsabilité nouvelle pour les territoires mais aussi pour tous les acteurs publics comme privés qui devront de plus en plus assurer aux citoyens que leurs données sont utilisées comme ils le souhaitent et pas par défaut » déclare le document.
La loi adaptant le droit français au RGPD sera d'ailleurs attaquée par des sénateurs devant le Conseil constitutionnel. L'un des motifs est le poids pour les collectivités territoriales, responsables au même titre que des entreprises.
Le président de France Stratégie, Gilles de Margerie, a appelé à une sobriété dans l'amassement et l'utilisation de données personnelles, en ne cédant pas à une dangereuse euphorie.
Pour Étienne Dugas, l'enjeu industriel est aussi important : la « smart city » est une compétence à développer et exporter, avec une approche protectrice des citoyens. Les membres de la fédération sont déjà concernés de près ou de loin par la question. Elle devrait s'ouvrir aux acteurs des territoires connectés, en plus de ceux du très haut débit, pour acter ce changement d'échelle.
Smart city : des dangers d’un pur « concept commercial » aux promesses des territoires connectés
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Un vrai effet de mode
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De nombreuses mises en garde
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Des projets à construire de A à Z
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Reprendre la main sur les données des citoyens
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La protection des données, un cheveu sur la soupe
Commentaires (48)
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Abonnez-vousLe 24/05/2018 à 08h13
skankhunt42 a écrit :à quoi bon éclairer des rue ou personne ne passe toute les nuits ?
Oui je n’ai jamais trop compris ça.
mais le revers de la médaille de la technologie LED ce n’est pas justement qu’on ne doit pas allumer/éteindre toutes les n minutes au contrario de l’ampoule dites classique ?
Le 24/05/2018 à 08h28
Le 24/05/2018 à 08h33
Il y a encore des flics à la campagne ? Chez mes parents (1700 habitants), la première caserne de gendarmerie est à 15 km.
L’argument des policiers (ou gendarmes) tombe à l’eau. De plus, comme signalés par certains, les cambriolages subis par mes proches ont eu lieu de jour, quand les gens sont au travail ou en vacances.
Le sentiment d’insécurité, en particulier des femmes, reste une réalité à étudier. Dans le village en question justement, les rues restent allumées pour ça alors qu’aucune agression n’a eu lieu.
Le 24/05/2018 à 08h43
Le 24/05/2018 à 08h49
Le 24/05/2018 à 09h33
Tout le monde parle ici de sécurité, mais personne ne se pose la question de l’environnement, la consommation que représente l’éclairage d’une ville (même avec des LEDs) et l’impact sur la biodiversité.
Vous avez demandé l’avis aux oiseaux ? Déjà qu’avec les pesticides on a perdu une bonne partie de nos amis dans les campagnes on marche vraiment sur la tête. Je ne donne pas plus 100 ans pour vivre aussi agréablement qu’aujourd’hui sans se soucier de notre impact.
Pour ma part je suis pour un détecteur de mouvement progressif. C’est à dire que la rue est éclairée au fur et à mesure de la progression du piéton avec différentes intensités de luminosité. Bien entendu que en centre-ville dans les rues très passantes la nuit cela ne sera pas très pertinent. Pour ce qui est question des vols, posez une alarme ou une caméra si vous êtes parano, c’est bien plus dissuasif. Et pour ce qui est de marcher dans le noir cela reste un faux problème puisque toute la rue devient éclairée à votre passage et non juste le lampadaire au-dessus de votre tête. Il y a aussi les magasins qui laissent leur vitrine allumée….
L’électricité est vraiment très bon marché actuellement, si c’était 1€ le kW/h on ferait moins les malins. Ça arrivera peut être dans 10⁄20 ans quand on sera pleine crise énergétique car il faudra démanteler toutes les centrales nucléaires de + de 60 ans et installer et maintenir tout un parc éolien bien plus couteux (éoliennes qui ne sont pas une solution de remplacement ultime ceci dit). Plus s’occuper de recharger toutes les voitures électriques. Je sors un peu du sujet mais c’est inquiétant car on ne ne veut plus de nucléaire tout en augmentant notre consommation, je sens qu’on va bien se marrer.
Le 24/05/2018 à 10h43
Outre l’impact sur la biodiversité, je me souviens qu’il y 30 ans, il y avait de l’éclairage public dans la campagne à 30 km de Lyon où j’ai grandi et qu’on pouvait voir la voie lactée la nuit. Aujourd’hui, plus rien. La dernière fois que j’ai vu la voie lactée, c’était il y a 5 ans à Madagascar. J’ai l’heur de croire qu’on peut combiner un éclairage public raisonnable et un respect de l’environnement. Mais ça consisterait à ne pas multiplier les lumens à chaque fois qu’on en réduit le coût.
Cela-dit, comme le pointe un strip de xkcd récent, on a désormais des ciels étoilés dans nos chambres.
Le 24/05/2018 à 11h40
Le 24/05/2018 à 11h49
Ce qui implique une certaine acceptation de la population de leur existence et donc d’aider à résoudre des conflits.
La police est vraiment là pour ça, pas comme fin mais comme moyen.
Le 24/05/2018 à 11h53
Ce qui est drôle c’est de voir les mêmes qui pendant des décennies ont fourni une propagande massive et mensongère partout en occident contre les économies planifiées de l’URSS nous servir aujourd’hui un marketing comme quoi nous devrions planifier notre quotidien à l’aide d’algorithmes.
C’est drôle et triste à la foi. " />
Le 24/05/2018 à 12h11
Sinon la principale et première question qu’ils devraient se poser c’est surtout de savoir si la planification informatique de nos vies doit venir d’investissements publics ou si le rôle de la puissance publique n’est pas principalement d’accueillir et de cadrer les éléments intelligents qui vont venir d’ailleurs genre déjà prévoir :
Ca me semblerait bien plus futé que de barder les villes de capteurs “des fois que”.
Le 24/05/2018 à 13h37
Je veux bien, mais comment expliquer que les pékins d’un bled paumé en campagne se sentent moins en sécurité que les pékins des villes voire des banlieues ? Il ne se passe rien dans ces campagnes !
Le 24/05/2018 à 13h46
T’as jamais vu un poulailler visité par un renard, toi.
(histoire vécue " /> )
Le 24/05/2018 à 14h20
Les journaux (papiers ou autres) font monter l’inquiétude des gens. Dans le même temps, les gendarmes sont de moins en moins présents en campagne, et sont regroupés sur des pôles d’intervention couvrant une large zone.
Si tu as un problème à 2h du matin dans un petit village, pas mal de temps peut s’écouler avant que la gendarmerie arrive, et ça peut suffire à faire peur. Dans l’exemple que je donnais, la seule “force de sécurité” du village c’est un garde champêtre, la gendarmerie étant à 15 minutes par la route.
Le 24/05/2018 à 16h08
Les gens peureux vont dans les coins où il ne se passe rien. Ca ne les empêche ni de lire les faits divers ni d’être toujours trouillards…
Le 24/05/2018 à 16h17
Le 23/05/2018 à 14h07
Selon lui, aller chercher physiquement les citoyens, par exemple en affichant une enquête sur les transports dans le métro, est bien plus efficace.
Bha pas vraiment mon coco… Ce n’est pas parce qu’une personne ne prend pas les transport en commun qu’elle ne veut pas les prendre mais qu’elle ne peut pas les prendre et il est primordial de savoir pourquoi. Par contre pour savoir ce genre de chose il y à pas besoin d’être smart, c’est une question d’offre et de demande.
Quand à 18h les transport en commun sont blindés de chez blindés une personne qui à la possibilité de prendre la voiture le fera. Par contre si les transport étaient un peu moins blindés alors cette même personne prendra peut être les transport.
par exemple via des éclairages publics en LED.
A savoir que depuis le passage au led la pollution lumineuse est encore plus importante car on à tendance à éclairer tout et n’importe quoi. L’utilisation d’un système smart permettrait de n’éclairer les rue que si un passant ou une voiture est la, à quoi bon éclairer des rue ou personne ne passe toute les nuits ?
Le 23/05/2018 à 14h18
Le 23/05/2018 à 14h25
Les volets ça existe aussi :)
Le 23/05/2018 à 14h28
Mon ex-laboratoire de recherche n’avait aucun interrupteur mais des capteur de mouvement. Sauf que en fait le batiment restait entièrement allumé de 9h à 17h. Les capteurs de mouvement n’étant utilisés qu’en dehors de ces heures ou le week end.
9h/17h tout un batiment, du lundi au vendredi toute l’année et sans prendre en compte l’ensoleillement du batiment (et le batiment était neuf !).
Le 23/05/2018 à 14h29
Surtout qu’on parle d’entreprises, ayant un but lucratif, et non pas voulant rendre service aux citoyens comme le ferait un service public de la collectivité ou de l’État (si on omet les volontés politiques actuelles de supprimer les services publics).
Le 23/05/2018 à 14h29
Le 23/05/2018 à 14h47
Pareil. j’habite dans la cambrousse, dans une annexe de patelin de 80 pèlerins, presque au bout d’une voie sans issue qui mène aux champs. Eh ben dès 22h pétantes, et jusqu’à 6h du matin, les lampadaires crachent leurs 2500W d’ampoules au mercure.
C’est délirant. La commune vient de s’engager à réduire… la consommation en passant aux LEDS, mais apparemment les riverains refusent que l’éclairage soit coupé pour se sentir en sécurité, protégé des cambrioleurs. Quelle stupidité… Les statistiques que j’ai consulté sur le sujet montrent que l’éclairage public en zone rurale n’influe pas sur le risque de cambriolage, étant donné que ceux-cis ont lieu en plein jour quand on est au boulot.
D’ailleurs cette commune est en train de mettre en place de la vidéosurveillance pour (je cite le petit magazine trimestriel de la commune) : “lutter contre l’insécurité”. L’insécurité, les habitants du coin ne savent même pas ce que c’est en réalité. Mais ce sont eux qui sont majoritaires, donc la commune prend acte.
Tout ça pour dire que ma voix ne portera pas. Je vais écrire à la mairie pour aller dans le sens opposé à ce qu’ils prévoient, mais c’est déjà une peine perdue " />
Le 23/05/2018 à 14h48
Il faut éclairer les rues au complet pour pas que les malfrats n’apparaissent subitement pour te faire un sort ou s’attaquer aux bagnoles, commerces,etc… Les détecteurs de mouvement, c’est un concept proprement ridicule pour l’éclairage public.
Comment savez-vous que la rue est déserte la nuit ? Vous veillez ?
Le 23/05/2018 à 15h11
Le 23/05/2018 à 15h12
Je n’ai pas compris…
Cela veut-il dire que les malfrats ne déclencheront pas l’éclairage s’il passent dans la rue ?
A partir du moment où le malfrat arrive dans la rue, que ce soit éclairé en permanence ou à la détection, il sera visible, même via les possibles caméras de surveillance du coup.
Le 23/05/2018 à 15h16
Le 23/05/2018 à 15h18
Le 23/05/2018 à 15h19
Ils n’ont pas déjà les panneaux “comité voisins vigilants” ? " />
Le 23/05/2018 à 15h41
+1. J’ai vu un déménagement dans ma rue gamin en pleine journée. Ils ont fait comme pour un vrai, il n’y avait absolument plus rien dans la maison.
Et en ville, supprimer l’éclairage de nuit réduit le vandalisme et certaines nuisances nocturnes. On n’y voit rien, on n’y va pas.
Edit : ce troll d’Aloyse " />
Le 23/05/2018 à 15h57
Une vraie smart city demande des investissements de malade, une implication de l’état et des régions sur très long terme, un solide partenariat public-privé… je sais pas pourquoi je nous en sens pas encore capables…
Pour ceux que le sujet intéresse, Songdo City en Corée est un bon exemple de smart city (avec le pour et pas mal de contre). Un article assez juste : https://www.worldcrunch.com/smarter-cities-1/welcome-to-songdo-south-korea-the-s…
Le 23/05/2018 à 16h05
Sans oublier les éclairages commerciaux qui éclairent bien plus fort que les éclairages de la ville et qui durent toute la nuit alors qu’ils sont censés être éteints entre 1h et 6h .
" />
Mais j’ai trouvé une astuce, certains magasins disposent de sortes d’interrupteurs extérieurs (en hauteur) qui permettent de couper l’éclairage.
Du coup, pas de pitié, je coupe quand j’arrive à l’atteindre.
Le 23/05/2018 à 16h57
Mais si la rue n’est pas éclairée, c’est pas engageant d’y circuler : l’éclairage est en panne ? Et si oui, je risque pas de tomber sur un “comité d’accueil” ?
Le 23/05/2018 à 17h12
Une astuce, on a presque tous un téléphone qui peut faire office de lampe torche ;-)
Cela t’arrive d’attendre quelqu’un en restant dans le noir (en dehors de la chambre) ? C’est pareil pour le comité d’accueil surtout s’il veut être sûr de t’identifier et pas taper son collègue.
Le 23/05/2018 à 17h12
Le 23/05/2018 à 18h23
Le 23/05/2018 à 18h28
Le 23/05/2018 à 19h04
Le 23/05/2018 à 19h06
Le 23/05/2018 à 19h13
Le 23/05/2018 à 19h17
Le 24/05/2018 à 03h59
Le 24/05/2018 à 08h04
Le 24/05/2018 à 18h09
Le 24/05/2018 à 18h12
Le 25/05/2018 à 05h49
Le 25/05/2018 à 07h39
Le 27/05/2018 à 13h45
Déjà, baisser la luminosité des lampadaires, et leur couleur, ainsi que leur hauteur, ça serait un gros progrès.
Je veux dire, les nouveaux lampadaire blancs à LED sont très lumineux. Il faudrait reproduire la lumière orangée des vieux lampadaires : en tant qu’humains, on voit aussi bien (voire mieux), tout en éclairant moins fort. De plus, il me semble que plus la lumière tends vers le rouge, moins c’est « polluant ».
De plus, les lampadaires à 5m, c’est pour éclairer quoi, exactement ? Des lampadaire à 2,5⁄3 mètres suffiraient largement. De plus, la source de lumière étant plus proche du sol, il y aurait besoin de moins de luminosité pour éclairer la zone. Évidemment, il faut également se débarrasser des éclairages « boule » qu’on voit parfois qui éclairent partout, il faut que la lumière soit bien dirigée vers le sol, voir uniquement la rue et le trottoir par endroit.
Pour le coup des capteurs, l’idée est pas débile, mais ça coûte très cher et c’est pas forcément au point. Déjà, la politique actuelle de couper certains lampadaires (1 sur 2 à partir de 22h30 dans mon patelin, voire 2 sur 3 dans certaines rues) est déjà un bon progrès.