Pourquoi des photos de prisons ne sont floutées ni sur Google Maps… ni sur Géoportail
Belloubet à la carte
Le 09 octobre 2018 à 12h47
6 min
Droit
Droit
Ce matin, Nicole Belloubet, la ministre de la Justice, a jugé anormal que les photos des prisons ne soient pas floutées sur Google Maps ou Earth. Seul hic, le souci se constate également sur Geoportail, un service de l’IGN cofinancé par l’État. Et ces problèmes s'expliquent réglementairement.
En quelques clics, il est finalement très simple de trouver une vue aérienne des prisons françaises sur Google Maps ou Earth. « Les prisons de Réau en Seine-et-Marne, d'où Redoine Faïd s'était évadé en hélicoptère le 1er juillet, Vendin-le-Vieil dans le Pas de Calais ou Valenciennes dans le Nord étaient ainsi visibles ce matin » commente par exemple l’AFP via le Figaro.
Rien de neuf puisque ce souci est connu depuis des années. Cette situation agace néanmoins la Chancellerie. « J'ai écrit à Google pour vraiment demander qu'il y ait des mesures qui soient prises pour retirer ces établissements pénitentiaires » a martelé ce matin la Garde des Sceaux chez nos confrères de RTL. « Pour le moment, cela n’a pas été suivi d’effet » déplore-t-elle.
Faute de mieux, « je vais demander à rencontrer les personnes qui sont en charge de ces questions-là ». En attendant, elle juge qu'il « n’est pas normal que les établissements sécurisés comme des prisons se retrouvent sur Internet ».
Toutefois, impossible de stigmatiser le seul service américain, quand un service cofinancé par l’État fait mieux…ou bien pire, à savoir l’Institut national de l’information géographique et forestière (l’IGN). Pour s'en convaincre, quelques comparaisons entre Google Maps, Bing de Microsoft et Géoportail de cet opérateur de l’État.
Les zones sensibles vues par Google Maps, Bing et Géoportail
Plongeons nous d'abord dans le sud de la France, très exactement au 239 chemin de Morgiou à Marseille, là où se situe la célèbre prison des Baumettes.
Sur Google Maps, le floutage est de rigueur :
Tout comme sur Bing, de Microsoft :
Par contre, sur le site de l’IGN, l’image n’a été que très légèrement modifiée. Sans difficulté, on constate l’organisation des bâtiments :
Les différences entre les trois gros services de photos satellitaires sont parfois bien plus béantes. À la célèbre prison de Réau en Seine-et-Marne, d’où s’est échappé Redoine Faïd, Bing est le meilleur élève, comme on peut le voir :
Par contre, sur Google, l’image est nette, parfaite, absolument pas modifiée. C’est d'ailleurs ce qui a suscité le courroux ministériel :
Mais sur Géoportail, qui n’a pas fait l’objet de la même attention, on retrouve une image qui n’a rien à envier au service concurrent :
Redoine Faïd est aujourd’hui enfermé 5, Rue Léon Droux, à Vendin-le-Vieil. Que disent les trois services ? Sur Bing, impossible d'avoir le moindre détail, comme on le constate ci-dessous :
Sur Google Maps, le voile est pour ainsi dire levé :
Tout comme à nouveau sur Géoportail :
Et quid de la maison d'arrêt de Valenciennes, elle aussi citée par l'AFP ? Cette fois, Bing n’a pas traité cette image, dont la résolution présente la même qualité que les zones avoisinantes :
Chez Google, l’image est de bien meilleure qualité :
Tout comme sur le Géoportail de l’IGN :
Le cas des centrales nuclaires
Des comparaisons peuvent être faites sur d'autres points d’intérêts tout aussi critiques. Ainsi, la centrale nucléaire EDF de Dampierre, dans le Loiret, est floutée sur Google maps, nuages compris…
Il en est de même sur Bing :
Sur le service Géoporatil de l’IGN, les curieux pourront cette fois trouver une photo non traitée :
Même chose pour la centrale électrique du Tricastin, à Saint-Paul-Trois-Châteaux. Floutée sur Google Maps…
Ou sur Bing…
Mais non sur Geoportail :
Comment expliquer ces problèmes ?
Si Bing est le plus à cheval sur la sécurisation de ces images sensibles, il est donc simpliste d’accuser Google, tout en taisant le cas de Géoportail. Mais il est tout aussi injuste de taper sur ce service public puisque ces failles ont pour origine un terrain purement règlementaire.
Explications. Voilà un an, un décret du 27 octobre 2017 a fixé la liste des zones interdites à la prise de vue aérienne par appareil photographique, cinématographique « ou tout autre capteur ». 247 sites y sont soigneusement inventoriés, identifiés par leurs coordonnées polaires et les villes considérées.
Extrait de la liste des 247 sites protégés
Publié au Journal officiel le 31 octobre 2017, il remplace un autre arrêté de 2007, qui comprenait déjà une liste interdite mais classée « Confidentielle Défense ». Une pudeur qui ne facilitait pas vraiment le respect de ses dispositions.
Depuis seulement un an, tous les acteurs ont donc officiellement connaissance de ces zones interdites. Selon nos informations, Google en aurait déjà fait traiter une bonne partie sur les cartes achetées auprès de différents prestataires, notamment auprès de l'IGN pour la France, du moins jusque dans les années 2010.
Un décret non rétroactif, un traitement étalé sur trois ans
Contactée, l’IGN souligne surtout que le décret de 2017 n’est pas rétroactif. Mieux : « Il nous faut trois ans pour couvrir tout le territoire ». Sachant que les prises de vues sont mises en ligne au fil de l’eau, toutes les images capturées depuis le décret de 2017 sont ou seront floutées, mais en attendant, celles antérieures n’ont pas encore été traitées et restent en ligne.
Dans l’entourage du service officiel, on nous dit être prêts à faire à un effort si un nouveau décret rendait l’interdiction rétroactive, accompagné surtout de moyens suffisants pour assurer la mise à jour. Le sujet a été justement abordé au sein d'un groupe de travail où intervient... le ministère de la Justice.
Pourquoi des photos de prisons ne sont floutées ni sur Google Maps… ni sur Géoportail
-
Les zones sensibles vues par Google Maps, Bing et Géoportail
-
Le cas des centrales nuclaires
-
Comment expliquer ces problèmes ?
-
Un décret non rétroactif, un traitement étalé sur trois ans
Commentaires (48)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 09/10/2018 à 14h21
Tout ça part donc du principe que des gens capables d’affréter un hélicoptère pour une évasion de QHS ne sauront pas utiliser un drone ou un balon sonde pour faire un repérage.
Il y a des gens qui font semblant de faire des choses efficaces dans ce pays " />
Le 09/10/2018 à 14h24
En tout cas, je les trouve jolis vue du ciel ces bâtiments ;).
Comme d’autre j’ai du mal à saisir la “dangeriosité” de ces photos. Ça fait un peu dépassé comme cheval de bataille ça…
Le 09/10/2018 à 14h25
La ionosphère fait encore partie de l’atmosphère.
(ce sont d’ailleurs les gaz ionisés qui s’y trouvent qui constituent les aurores boréales)
Il n’y a quasi plus de pression de la colonne d’air mais ça reste gazeux à ma connaissance
Le 09/10/2018 à 14h35
Je trouve cet arrêté très étrange.
D’une part il interdit la prise de vue, et pas la diffusion, alors que c’est a priori la diffusion qui pose problème.
D’autre part interdire une prise de vue, c’est difficilement applicable par ces organismes qui font de la photo aérienne, à moins de s’interdire de couvrir une large zone autour de la zone interdite. La technique du floutage implique justement qu’il y a eu prise de vue, puis découpage juste de la zone à éviter.
D’ailleurs on peut se poser la question suivante: l’IGN annonce 3 ans de délai de prise en compte, tout pile le délai qu’il lui faut pour faire une nouvelle couverture de la métropole. Est-ce que ça ne sous-entendrait pas le fait que l’IGN se contente de flouter les nouvelles prises de vues, et ne floutera jamais celles prises avant 2017? Et du coup, sachant que l’IGN diffuse aussi les anciennes versions de ses photos aériennes, est-ce que celles-ci seront un jour floutées? Après tout, elle ont été prises avant l’arrêté, elles sont donc légales.
Il aurait été infiniment plus logique d’interdire la diffusion des photos des zones concernées, et éventuellement de classifier les photos des zones (pour forcer les gens qui sont amenés à en prendre à des précautions importantes tant que c’est pas flouté).
Ça aurait été plus faisable en pratique, et aurait naturellement évité le problème de rétro-activité.
Le 09/10/2018 à 14h47
tu chipotes, même si oui ils sont tout en haut de la dernière couche de la ionosphère…
entre 600 et 850km, le max pour la ionosphère étant 800km.
c’est vrai que c’est plus dans les 600km de nos jours pour avoir des clichés de meilleur résolution.
Le 09/10/2018 à 14h47
Donc il faut un groupe de travail pour savoir comment financer le floutage de 247 sites dont les coordonnées sont listées sous une forme utilisable par un bout de script qui se chargerait de la chose immédiatement tout en étant réutilisable par la suite pour d’autres situations de ce genre ?
Y’a que moi qui trouve ça idiot et qui pense que même un développeur stagiaire ne trouverait pas un tel projet suffisant pour son rapport de stage ?
Je suppose que c’est un peu plus compliqué que ça, même si j’ose imaginer qu’ils ont des API pour extraire et mettre à jour des images dans la base, mais dans l’idée…
Le 09/10/2018 à 14h47
Certes, si on cherche suffisamment bien, on trouve toujours un peu d’air.
Il me semble que dans le jargon, on parle de photos aériennes quand la photo est prise par quelque chose porté par l’air (avion, hélicoptère, ballon…), et de photos spatiales ou satellitaire pour ce qui est pris depuis des satellites.
Le 09/10/2018 à 14h48
c’est exactement ce qu’ils disent oui: la décret n’étant pas rétroactif, les anciennes prises de vue ne sont pas touchées.
Le 09/10/2018 à 14h57
La formulation de l’article laisse penser que lorsque le cycle de 3 ans sera passé, le problème sera réglé.
Je me demandais si c’était réellement le cas puisqu’il me semblait que l’IGN publiait toutes les versions successives d’orthos sur le géoportail. Je suis allé voir et je n’ai pas trouvé, je me suis donc peut-être un peu emballé.
Le 09/10/2018 à 15h02
« je vais demander à rencontrer les personnes qui sont en charge de ces questions-là ».
Tu m’étonnes que Belloubet n’ait pas obtenu de réponse, si elle a écrit au “responsable du floutage”chez Google !
Le 09/10/2018 à 15h06
Effectivement, mise à part l’intérêt de flouter ces zone qui est discutable, il n’y a aucun challenge technique à sa mise en œuvre.
Sauf si on a affaire a des grosses buses.
Le 09/10/2018 à 15h14
Le 09/10/2018 à 15h40
Selon ce qui est exactement demandé à l’IGN, il se peut que tu sous-estimes assez largement la complexité de la chose.
Si tu va voir le Géoportail, c’est plus d’une centaine de données affichables. Combien nécessitent d’être floutées? par exemple les photos des années 60, il faut les flouter? et le cadastre, cité plus haut? (il semblerait que les données de relief ne font pas apparaitre les bâtiments, c’est étonnant, je m’attendais à ce qu’elles soient à être floutées elles aussi)
Toutes les cartes ne sont pas forcément dans le même format, pour des raisons historiques et / ou techniques (certaines couches sont probablement vectorielles)
Rien d’impossible, mais autant de cas à traiter dans ton script.
Ce que tu vois sur le géoportail ou google maps, c’est probablement très facile à flouter.
Sauf que c’est pas des photos, c’est des orthophotos, ie un assemblage de petit bouts de photos rectifiées pour se superposer à une carte et être scrollable en continu (ce que n’est évidemment pas une photo, qui a des bords, et qui est déformée par le relief du terrain).
S’il faut flouter aussi les photos d’origine, il faut avoir de sérieuses compétences en traitement de photos aériennes pour savoir quelle partie de la photo est concernée par la zone définie (prendre en compte la position et l’orientation de l’appareil photo, le relief du terrain… )
… et surement d’autre points que j’ignore, je ne suis pas du métier!
Bref, rien d’étonnant à mon sens que l’IGN ai préféré mettre en place un floutage au bon niveau de ses chaines de traitement pour les photos futures plutôt que se lancer dans une reprise complète de l’existant.
C’est probablement beaucoup plus facile pour Google ou MS qui ne diffusent que quelques données finies, et qui ont une force de frappe de développement probablement quelques ordres de grandeur au-dessus de celle de l’IGN.
Après, ça reste un établissement public, s’il y a une vraie volonté politique, il s’exécuteront.
Le 09/10/2018 à 15h43
Le 09/10/2018 à 15h45
J’espère qu’un inpactien en manque d’exemples est satisfait du traitement que nxi a réservé à ce sujet sensible. " />
Le 09/10/2018 à 15h49
Je ne pense pas que ce soit “l’endroit” le problème, tout le monde sait où sont les prisons ou les centrales, c’est plutôt qu’on puisse bien voir pour reperer les détails utiles à un acte illégale. d’où le floutage.
Les lieux vraiment secrets ne seront jamais floutés ou mentionnés, ils sont soit enterrés, soit dans les batiment anodin dans un endroit très public. Cf “la lettre volée” de E.A.Poe " />
Le 09/10/2018 à 13h09
il remplace un autre arrêté de 2007, qui comprenait déjà une liste interdite mais classée « Confidentielle Défense ».
“y a des trucs que vous avez pas le droit d’afficher mais j’ai pas le droit de vous dire quoi”. Du pur génie¹ " />
¹ même nature que la protection par poudre verte mise en évidence par Bluetouff ?
Le 09/10/2018 à 13h17
Histoire qu’on puisse aller vendre les archives sur le darknet " />
Le 09/10/2018 à 13h18
Le 09/10/2018 à 13h19
Cette blague.
Le 09/10/2018 à 13h36
Même constat pour les activités nucléaires du Cotentin (usine de la Hague et centrale de Flamanville) : pour une vue à haute résolution, allez sur Géoportail. Google Maps est un peu moins bon, mais reste lisible, Bing est inutilisable pour se repérer dans ces lieux.
Il semble que sur ces points Microsoft soit vraiment un bon élève.
Le 09/10/2018 à 13h37
Ne peut-on pas simplement admettre que la vue aérienne est une donnée quasi publique, et concevoir les prisons pour que même en ayant cette information, l’extraction et la fuite soient compliquées ?
Le 09/10/2018 à 13h39
Le 09/10/2018 à 13h46
Non, mais attendez, il paraît que la liste des Points d’intérêts vitaux n’est pas communicable… et quand ils seront floutés, ce sera plus simple de la reconstituer !
Le 09/10/2018 à 13h48
Le 09/10/2018 à 13h53
Heu, mais dans ce cas, une prise de vue satellite peut-elle être considérée comme étant une prise de vue qui et ensuite une prise de vue aérienne ?
Le 09/10/2018 à 13h54
y a peu de choses plus aériennes qu’un satellite " />
Le 09/10/2018 à 13h55
Les centrales nucléaires, il n’y a pas grand-chose à cacher. Elles sont protégées par du grillage et non des murs, les bâtiments réacteurs sont repérables depuis l’extérieur et quelques milliers de personnes y entrent et en sortent tous les jours. Des vues aériennes sont publiées par EDF même, elles font des visites guidées pour les touristes et je crois même que les plans généraux sont publics.
Sinon, c’est pas que je m’inquiète que les vues aériennes de prisons soient publiques, mais leur diffusion dans cet article, ça fait un peu défiance à deux balles de la part de NXi.
Le 09/10/2018 à 14h00
strictement parler, le fait que ce soit une “prise de vue” reste en débat, dans prise de vue il y a l’idée de mise en scène d’un sujet, ce qui est discutable;
ensuite la réglementation concernant l’espace n’est pas la même que celle aérienne , mais ça c’est un détail…
Le 09/10/2018 à 14h03
Le 09/10/2018 à 14h06
Le 09/10/2018 à 14h16
A priori les satellites sont à un endroit où il n’y a plus d’air, donc ne sont absolument pas ‘aériens’.
Le 09/10/2018 à 16h01
Idée amusante pour creuser: chercher comment les sites cités par la note de 2007 sont floutés par chacun des diffuseurs cités. Il est très probable que l’IGN, qui travaille avec la Défense, ait eu accès à cette liste, alors que Google et MS peut-être pas. Évidemment, on n’a pas accès à la liste, mais vu qu’elle était classifiée par la Défense, on y retrouvait sûrement des bases militaires, qui doivent aussi se retrouver dans la liste actuelle.
Je suis un peu fainéant, ce qui fait que je ne suis pas allé fouiller la liste, je suis donc aller voir la première base mili que j’étais confiant de trouver rapidement sur la carte : l’île longue est très nette sur Google maps, mais pixelisée sur le Géoportail (par contre c’est léger comme floutage, on voit encore bien les contours les bâtiments).
Le 09/10/2018 à 16h21
Finalement je suis quand même allé voir la liste, l’île longue en fait bien partie
Le 09/10/2018 à 16h57
Heureusement que belloubet s’occupe de choses importantes, car entre le floutage des images satellites et la circulaire d’hier sur la féminisation des noms des postes dans les Juridictions, y a vraiment une situation d’urgence prioritaire sur tous les autre sujets.
Oh pardon, j’avais pas vu le débat sur la réforme de la Justice lancé aujourd’hui… " />
Le 09/10/2018 à 17h20
Si il suffit d’une photo aérienne pour pouvoir s’échapper d’une prison ou infiltrer un site “sécurisé”, il y’a peut-être d’autres questions à se poser.
Surtout que si ce n’est pas sur Internet, il doit être très simple pour une personne mal-intentionnée d’envoyer un drône illégalement pour faire cette reconnaissance aérienne.
Le 09/10/2018 à 19h00
Je comprends pas comment des services pareils se retranchent sur “c’est pas nous c’est les fournisseurs”
Genre ils ne peuvent pas modifier les tuiles eux même? l’IGN qui rajoute des couches au dessus, est incapable de rajouter une couche “ forcé” qui masquerait les prisons
Le 10/10/2018 à 06h23
Il ne faut pas se faire d’illusions. Ce n’est pas uniquement, essentiellement, sur des photos satellites des prisons que sont préparées les évasions. On peut probablement y préparer l’arrivée et le départ des lieux, qui ne seront pas gêné par le floutage du lieu, mais rentrer, se déplacer à l’intérieur et ressortir, il faut y avoir été. Et quoi de mieux qu’un ancien détenu pour expliquer le fonctionnement interne d’une prison ? Ils peuvent passer leurs journées et leurs nuits à espionner les passages, les rondes. Il vont souvent mieux connaître le fonctionnement global que les surveillants.
Et s’il faut avoir des images, une bonne optique et un drone peuvent parfaitement faire l’affaire et cela à grande distance, trop loin pour être repéré depuis la prison. En cela les bâtiments en zone urbaine sont certainement mieux protégé.
Donc flouter les images, peut-être, mais ce ne sera que la partie supérieur de l’iceberg. Un truc pour faire croire que l’on a pris des mesures, peut importe que cela ait un effet réel ou pas.
Le 10/10/2018 à 07h33
Le 10/10/2018 à 07h41
Le 10/10/2018 à 07h58
Vu comment l’état quémande pour recruter des gardiens de prison, ça doit être plus facile de se faire embaucher pour avoir les clés et sortir ses copains de là " />
Le 11/10/2018 à 14h14
En même temps quand ils font l’inverse “Y a des trucs que vous n’avez pas le droit d’afficher, en voici la liste” ça donne un annuaire des sites sensibles.
Du coup ce n’est pas forcément idiot, sachant que les compagnies publiant des photos satellites ont de façon quasi systématiques du personnel habilité défense…
Suffit de voir dans un autre domaine ce que ça donne avec la liste des sites webs bloqués sur les moteurs de recherche ;)
Le 11/10/2018 à 18h05
Le 12/10/2018 à 11h54
Sinon dans le dossier d’utilité publique pour les prisons les plus récentes on trouve les plans des prisons " />
Mais aussi dans les dossiers qui sont présentés aux populations, effectivement une discussion avec un ancien détenu est aussi possible, une prise de vue à distance est à la porté de n’importe qui, …
Le 12/10/2018 à 12h28
Je propose qu’on confie à Cecilia Gimenez la retouche des photos des sites sensibles. Vu son travail sur le portrait du Christ que tu as en avatar, je pense que personne ne pourrait se plaindre du résultat. " />
Le 15/10/2018 à 11h39
Le 09/10/2018 à 12h58
Faudra penser à flouter les captures d’écran de cet article si jamais les plateformes le font un jour… " />
Le 09/10/2018 à 13h02
Cela dit, le cadastre est tout aussi facilement accessible. Certes ça ne permet pas un repérage aussi net que les photos, mais l’emplacement des bâtiments est présenté de manière nette.