Fiscalité du numérique : la taxe française dévoilée mercredi, sous les critiques des géants du Net
GAFA toi !
Le 04 mars 2019 à 09h49
6 min
Droit
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« Une question de justice fiscale. Les géants du numérique payent 14 points d’impôts de moins que les PME européennes ». C’est ainsi que, dans Le Parisien, Bruno Le Maire a justifié l’instauration d’une fiscalité dédiée aux géants du numérique. Son projet de loi, sur les pas de l'initiative espagnole, sera présenté mercredi en Conseil des ministres.
Cette taxe sur « le chiffre d’affaires numérique » s’élèvera à 3 %. Sauf surprise, elle sera donc unique, alors qu’un régime par tranche était prévu ces derniers mois. Elle frappera les sommes engrangées depuis le 1er janvier 2019, avec effet rétroactif.
Son rendement présumé sera de 500 millions d’euros par an. « Elle touchera les très grandes entreprises qui font un chiffre d’affaires mondial sur leurs activités numériques de 750 M€ au niveau mondial et un chiffre d’affaires en France de plus de 25 M€ » indique le ministre de l’Économie, qui confirme ainsi l’usage de deux critères cumulatifs.
Selon les estimations de Bercy, environ trente groupes tomberont dans son champ. « Ils sont majoritairement américains, mais aussi chinois, allemands, espagnols ou encore britanniques. Il y aura également une entreprise française et plusieurs autres sociétés d’origine française, mais rachetées par des grands groupes étrangers ».
La taxe sera prélevée sur trois activités. Lors de la mise en relation entre les internautes, chez les plateformes qui se rémunèrent dans les opérations entre un vendeur et un client internaute. Lors du ciblage publicitaire et enfin, lors de la revente des données personnelles, toujours à des fins publicitaires.
Une taxe déductible de la base imposable de l'IS
Pour éviter de pénaliser les entreprises déjà soumises à l’impôt sur les sociétés, le montant payé sera déductible du résultat comptable à partir duquel est déterminé l’IS. « Cela aura pour effet de réduire jusqu’à un tiers du montant de cette taxe pour les entreprises qui payent leurs impôts en France ». Il n’en demeure pas moins qu’un phénomène de sandwich d’imposition sera inévitable pour le reliquat.
Ces règles devront s’adapter avec la convention fiscale passée entre la France et les États-Unis mais d’après Bruno Le Maire, « le risque juridique est nul ».
Les critiques de l'ASIC
Le texte en préparation, qui devra faire l’objet d’une notification auprès de la Commission européenne, a déjà été accueilli à l’acide par l’ASIC, l’association des services Internet communautaires.
Le groupe de lobbying, qui compte Google ou Facebook parmi ses membres, conteste l’idée selon laquelle « aucun particulier et aucun utilisateur de services ne seront concernés » par ce nouveau régime.
Pour démonter l’affirmation de Bruno Le Maire, l’association s’appuie sur le rapport de la députée LREM Bénédicte Peyrol qui, sur le sujet de la taxe sur les services numériques, a estimé en septembre dernier « qu’il n’est pas impossible (et cela risque même d’être probable) que les entreprises acquittant la TSN répercutent son coût sur les clients, faisant finalement peser sur eux la charge nouvelle ».
En somme, assure aussi l’ASIC, la taxe pèsera d’une manière ou d’une autre sur le client. Pire, elle risque de générer un effet de seuil. « Aussitôt que le seuil serait dépassé, l’entreprise serait exposée brusquement à une charge importante, s’agissant d’une taxe sur le chiffre d’affaires, même si elle était déficitaire ».
Le collectif conteste par ailleurs le rendement de 500 millions d’euros. « À l’occasion d’une réunion à Bercy en présence de 50 acteurs du numérique français Bruno Le Maire a lui-même reconnu que le taxe n’atteindrait jamais le rendement espéré ». Les estimations du secteur tablent plutôt un gain fiscal de 300 millions d’euros.
L’ASIC tient surtout à souligner que les entreprises du numérique « respectent le droit fiscal français qui lui-même repose sur les conventions internationales conclues par la France ». Les services fiscaux avaient d’ailleurs déjà tenté (en vain) de redresser Google France à hauteur d’un milliard d’euros.
En 2017, le tribunal administratif de Paris avait cependant conclu que la société n’enfreignait aucune des règles, ce aussi bien pour la retenue à la source et l’impôt sur les sociétés, la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises ou la TVA et la taxe professionnelle.
Il s’était notamment appuyé sur les articles 2 et 4 de la convention fiscale signée entre la France et l’Irlande de 1968. Ces articles posent les critères déterminant les cas où une personne résidente de France, contrôlée par une société résidente d’Irlande, dispose dans notre pays d’un établissement stable apte à être soumis à prélèvement.
Une taxe mise en oeuvre en attendant l'OCDE
Selon elle, la seule solution ne peut donc venir que d’en haut, au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Selon Bruno Le Maire, le dispositif français présenté mercredi sera d’ailleurs mis en œuvre en attendant la conclusion des travaux sur la fiscalité du numérique au sein de cette organisation.
En janvier dernier, les 264 délégués de 95 juridictions membres s’étaient déjà accordés « à continuer de travailler de manière multilatérale afin de trouver une solution de long terme fondée sur le consensus d’ici 2020 ». Deux sujets sur la table : d’une part, la redéfinition des règles de rattachement de l’activité d’une entreprise à la fiscalité d’un État, et, d’autre part, l'érosion de la base d'imposition et le transfert de bénéfices (BEPS).
Seulement, ces travaux n’en sont toujours qu’à leurs balbutiements, encore très éloignés d’un accord sur des critères opérants. D’ailleurs, en Europe, Bruno Le Maire a indiqué sur Public Sénat qu’il n’y aurait pas d’accord européen sur le projet de directive instaurant une taxe numérique le 12 mars prochain. Un témoignage éclatant de la sensibilité du sujet, puisque plusieurs pays tiennent à ce levier pour inciter les acteurs à s’installer dans leurs frontières.
Fiscalité du numérique : la taxe française dévoilée mercredi, sous les critiques des géants du Net
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Une taxe déductible de la base imposable de l'IS
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Les critiques de l'ASIC
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Une taxe mise en oeuvre en attendant l'OCDE
Commentaires (48)
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Abonnez-vousLe 04/03/2019 à 12h49
Le 04/03/2019 à 12h52
en vertu de ça…
« Article 8 : « La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée. »
…ce sera, facilement, “démontable devant les Tribunaux !
(bon avocat) " />
Le 04/03/2019 à 12h53
Je me penchais juste sur la question ‘une telle loi (rétroactive dans son calcul) est-elle conforme au principes légaux de notre pays’.
Le fait qu’elle soit contournable ou non, c’est une autre histoire (je ne connais pas assez son mode de calcul pour avoir un avis, même de comptoir)
Le 04/03/2019 à 13h09
Les mêmes qui signent des accords avec les paradis fiscaux en trahissant le choix du peuple (référendum de 2005), viennent se vanter de mettre des rustines ridicules sur leurs conneries… crédibilité et légitimité zéro " />
Le 04/03/2019 à 13h17
Je crains que non. Le lois fiscales rétroactives sont courantes, et j’ai pas connaissance de bcp de censure par le conseil constitutionnel. Pas dit que ce soit si facile.
Le 04/03/2019 à 13h27
Le 04/03/2019 à 13h29
Comme la loi fiscale de 2015 qui imposait un paiement rétroactif sur 3 ans (2012) sur les abonnements électricité… Elle n’est jamais passée celle-là…
Le 04/03/2019 à 13h45
Le 04/03/2019 à 13h55
Le 04/03/2019 à 13h59
C’est clair que empêcher les voitures diesel de circuler pendant quelques jours par an (je prends l’exemple de Crit’Air parmi d’autres) va faire avancer l’écologie : typiquement le genre de décision politique qui ne sert à rien (sauf à faire acheter des voitures neuves électriques aux plus scrupuleux d’entre nous) et qui ne dérange absolument pas le conservatisme de notre Société qui ne croit (verbe “croire”) qu’en une chose : le PIB (la consommation, la production, la fiscalité).
En d’autres termes, l’Irlande et le Luxembourg ont de beaux jours devant eux (tant que la banquise tient le coup)
Le 04/03/2019 à 14h33
Le 04/03/2019 à 14h33
Sachant que mon syndicat comme les écolo, comme les acteurs de l’internet libre et j’en passe font aussi du lobbying c’est plutôt toi qui pense que c’est un mot tabou. A la base le lobbying n’est pas un problème, le problème c’est quand seules les grosses boites le font ^^ Et beaucoup d’acteurs se disaient “Bouuuuh le méchant lobby du pétrole/tech/GAFA/viande/sucre/cigarette/…. bouuuuh ils sont méchant bouuuus”
Et récemment (moins de 10 ans) des gens dans les assos, les syndicats, les ONG se sont enfin dit qu’on ne peut lutter qu’à armes égales et ils ont découverts qu’on peut faire du lobbying pour pas trop cher et avec un effet très important sur les prises de décisions. Greenpeace et WWF sont devenu des pointures dans le domaines et la CES (Confédération Européenne des Syndicats) qui est majoritairement réformiste est en train de monter en puissance, le socle social européen est leur première grande victoire (c’est un début qui est bien en deçà de ce qui se fait en France mais pas en Roumanie), ils vont pouvoir passer la seconde.
Je te rassure j’ai bien conscience des lobbys et j’invite chaque citoyen et lecteur de mon com à adhérer aux assos, syndicats, ong, …. Si disont 50% des français donnaient 2h par mois à un de ces combats on péterais la tronche aux lobbys des entreprises bien plus facilement !
Le 04/03/2019 à 14h38
La construction je veux bien, mais les sources d’électricité ? En France c’est principalement décarboné.
Le 04/03/2019 à 14h42
Le 04/03/2019 à 14h47
Le 04/03/2019 à 15h05
l’extraction du Lithium a un impact écologique non négligeable et on est loin d’être au top niveau recyclage de batteries…
Le 04/03/2019 à 15h07
Quel est le budget en communication externe de ton syndicat ? Quel est le budget en communication externe de Google (1 milliard en 2018 aux USA) ?
Rien que ça, déjà, ça devrait te mettre la puce à l’oreille. J’parle pas des soirées de gala, des invitations officielles à des inaugurations / formations / bullshit, des rendez-vous privilégiés, des partenariats privés-publiques. Tout ça c’est légal et pas nécessairement déclaré… Donc bon. « Armes égales » c’est pas demain la veille. Voire jamais.
Moi aussi je peux pratiquer le lobbying. Je prends mon téléphone, j’appelle mon représentant local, et si j’arrive à l’avoir, par miracle, il/elle a trop peu de temps à me consacrer ou n’en a rien à foutre… Super ^^’
P.S. : De plus, le lobbying est une pratique anti-démocratique. La fin ne justifie pas les moyens.
Le 04/03/2019 à 15h39
Tu veux dire que Bruno Le Maire, né le 15 avril 1969est responsable dela convention fiscale entre la France et l’Irlande signée le 21 mars 1968 alors même qu’il n’était pas encore conçu ?
Tu as raison, il fallait vraiment que l’on se calme !
Sinon, merci de faire un effort de rédaction en ne mélangeant pas singulier et pluriel, c’est vraiment compliqué de comprendre ce que tu veux dire.
Le 04/03/2019 à 15h48
Le lobbying est tout ce qu’il y à de plus démocratique, c’est simplement faire entendre son point de vue. L’entente entre un politique et un lobbyiste d’un seul bord ça c’est pas démocratique.
De plus tu serais surpris, le budget de la CES (tous les syndicats d’europe cotisent à l’aune de leur taille) ça donne un budget petit mais correct, surtout que plusieurs syndicats “payent” en “humains”, ils envoient des gens spécialement formés avec des très bon réseaux.
Tu peux mettre un milliard d’€ de lobbying si tu veux, ce qui compte c’est le carnet d’adresse et le relationnel pour entrer dans les bureaux. Et quand ça marche pas on active la machine populaire en bombardant les députés, commissions, débats, … avec nos positions ce qui coute relativement peu cher.
Le problème c’est que si personne ne se bat ou chacun dans son coin comme tu le dis en appelant ton représentant local, c’est inefficace. Quand les corps intermédiaires s’unissent et sont soutenus par les gens (pas 5% de la population hein, un vrai soutien) tu traverse n’importe quel industriel. Le RGPD est le meilleur exemple, syndicat, ong et asso se sont alliées. Les industriels ont mis toutes leurs forces dans la bataille, regarde le documentaire sur le RGPD YouTube il est parlant sur la puissance délirante utilisée par les industriels. Et pourtant ! ils et ont perdu lamentablement, alors ils reviennent avec la directive sur le droit d’auteur certes, mais c’est une guerre longue et sans fin, il faut toujours se battre !
Le 04/03/2019 à 16h10
J’ai beaucoup de choses à répondre. Si peu de temps… Disons que je ne suis pas d’accord. L’admission de “corps intermédiaires” dans les fonctionnements de nos démocraties nous éloigne de l’idéal de démocratie.
Un syndicat, une entreprise, peu importe le “corps intermédiaire”, n’est présentement pas soumis aux mêmes règles (déjà très très légères) qui s’appliquent aux représentants citoyens. Admettre en plus que leur voix seraient autant légitime que la voix citoyenne… c’est un déni de démocratie.
Peu importe l’intention derrière le “corps intermédiaire”. Plutôt que de se dire “luttons à armes égales” il fallait lutter pour détruire les armes. C’est pour ça que je dis que la fin ne doit pas justifier les moyens.
P.S. : La RGPD c’est du flan, c.f. les privacy shield.
Le 04/03/2019 à 16h43
Le 04/03/2019 à 17h20
Le 04/03/2019 à 17h38
C’était déjà urgent il y a 30 ans en 1989 [1] : « plus que 10 ans avant la catastrophe ».
C’était déjà urgent il y a 13 ans en 2006 [2] : « plus que 10 ans avant la catastrophe ».
C’était déjà urgent il y a 12 ans en 2007 [3] : « plus que 8 ans avant la catastrophe ».
[1]https://pbs.twimg.com/media/DxfSAW3UcAIEs6L.jpg:large
[2]http://www.nbcnews.com/id/14834318/ns/us_news-environment/t/warming-expert-only-…
[3] The Guardian
Le 04/03/2019 à 18h01
ça devient n’importe quoi " />
Le 04/03/2019 à 22h21
« Il y aura également une entreprise française [taxée] et plusieurs autres sociétés d’origine française, mais rachetées par des grands groupes étrangers »
Oh on a la un specimen interessant ! Je pense qu’on est en presence d’une nouvelle espece !
Je vais l’appeler IgnarusCupidioremPublicanumLemairus pour “ignorant avide de taxe” et Lemairus pour “Lemaire” qui sonne bien a l’oreille.
Cette eponge ne se demande meme pas pourquoi il n’y a plus qu’une seule entreprise francaise de taille suffisamment importante pour etre concernee par cette taxe ! " />
ou pourquoi toutes les autres ont ete vendues…
Bientot le IgnarusCupidioremPublicanumLemairus se rejouiera que plus aucune entreprise francaise n’est de taille pour etre impactee.
Le IgnarusCupidioremPublicanumLemairus est tout fier d’avoir participe a l’aneantissement de l’economie francaise !!!
« Cela aura pour effet de réduire jusqu’à un tiers du montant de cette taxe pour les entreprises qui payent leurs impôts en France »
Oh super cadeau ! 1⁄3 de promo sur la nouvelle taxe pour la SEULE entreprise francaise encore de taille !!! " />
WTF ??! ah ah ah ah ah Le FISC francais et les eponges aux finances sont uniques au monde, UNIQUES !!! lol ! " />
" />
Le 05/03/2019 à 07h34
Le 05/03/2019 à 07h57
Euh, tes idées sont celles de la loi « Le Chapelier » de la révolution française, donc ? C’est exactement le même raisonnement : se dire que les syndicats sont un obstacle à la représentation démocratique.
Tu m’excuseras, mais ce genre d’idées n’est pas conforme à l’article 20 de la déclaration universelle des droits de l’homme
Le 05/03/2019 à 08h07
Tu confonds les messages alarmistes des médias et des journalistes (oui, moi aussi j’ai lu que le pôle nord n’aurait plus de glace en 2015), avec la réalité du réchauffement climatique global, qui est reconnu par l’ensemble de la communauté scientifique.
Le 05/03/2019 à 08h54
Les médias prennent leurs informations à partir de sources « scientifiques » comme la dernière en date en provenance direct du GIEC. À part les sceptiques, on n’entend pas beaucoup de voix pour dénoncer ce soit disant alarmisme médiatique… on s’interroge rhétoriquement du pourquoi.
Le « réchauffement global » n’est que la résultante artificielle des ajustements massifs des données air-mer passées. De plus, il n’est « global » que par le moyennage statistique avec les pôles qui se réchauffent localement et naturellement plus que le reste depuis le rebond du dernier petit âge glaciaire : ce n’est pas un hasard si le Groenland a déjà connu dans le passé des températures bien plus élevées et suffisantes pour permettre l’agriculture, d’où son nom de « terre verte ». Il n’y avait pas de SUV et de centrales au charbon à l’époque. Plus des dizaines d’autres contre-arguments qu’il serait trop fastidieux d’exposer ici alors qu’un seul est suffisant.
Ton dernier point avancé est d’autorité = sophisme = valeur nulle.
Le 05/03/2019 à 09h47
Toujours dans la nuance, dans la finesse.
Admettre en plus que leur voix seraient autant légitime que la voix citoyenne
Le 04/03/2019 à 10h00
Tout cela semble surtout être un beau spectacle démagogique, alors que dans les faits ils ne verseront qu’une goutte d’eau et qu’ils pourront continuer à profiter de toutes les niches/optimisations fiscales dont ils abusent déjà allègrement.
Une taxe de plus ne changera rien si l’on ne touche pas au problème à sa base.
C’est certes un début. Mais un début sous forme de soufflet…
Le 04/03/2019 à 10h18
Faut bien démarrer quelque part, c’est les p’tites gouttes d’eau qui font les grandes rivières !
Un peu comme l’écologie, un petit pas sera toujours mieux que pas de pas du tout …
Le 04/03/2019 à 10h27
Elle frappera les sommes engrangées depuis le 1er janvier 2019, avec effet rétroactif….
je ne suis pas très chaud “pour tt. ces Lois…rétroactives”, mais bon…. !
Le 04/03/2019 à 10h29
“Ouiin, ouin !! Ils disent tous que c’est nous les méchants mais c’est pas vrai ils mentent ! snif”.
Quelle bande de sombres merdes ces GAFAMALANUTY
Le 04/03/2019 à 10h44
En attendant, j’aimerais bien connaître l’avis du fisc irlandais sur cette loi, histoire de rigoler un bon coup.
Le 04/03/2019 à 11h03
Le 04/03/2019 à 11h07
C’est qui ton “il” ?
Le 04/03/2019 à 11h11
Le 04/03/2019 à 11h24
C’est certes un début. Mais un début qui a déjà un train de retard avant même d’être appliqué.
Le texte va, comme d’habitude, être détricoté à la longue face au lobbying du secteur. Et puis les entreprises visées trouveront toujours comment récupérer cet argent, ou verser le strict minimum, grâce à leurs experts fiscaux.
Appliquer un sparadrap sur une plaie béante en espérant arrêter l’hémorragie, c’est quelque peu naïf.
Si l’on veut que ces entreprises participent équitablement à l’effort fiscal ce sont l’ensembles des niches et outils fiscaux dont elles bénéficient qu’il faut revoir en profondeur. Mais ça ça demande un investissement à la fois financier et humain de la part de l’Etat, ça prend du temps, et ça n’a donc pas les mêmes effets d’annonce que cette “poudre de perlimpinpin” post gilets-jaunes.
Le 04/03/2019 à 11h35
Le 04/03/2019 à 11h40
Le 04/03/2019 à 11h55
Je dirais :
A = Alibaba
L = Leboncoin ? ( " /> )
A = Aliexpress ?
U = Uber
Bref, autant rester sur la définition primaire : “Affreux méchants indéfinis permettant de diaboliser un truc pour dire des conneries”.
Le 04/03/2019 à 12h12
Les GAFAM ont bon dos. Qu’ils commencent à faire payer toutes les entreprises françaises du CAC40 et autres qui utilisent toutes les aides pour ne presque rien payer.
Le 04/03/2019 à 12h12
+1. De l’IA et de la blockchain, y a que ça de vrai.
Le 04/03/2019 à 12h29
Le 04/03/2019 à 12h31
Le rapport minable de la taxe ! 300 millions estimés (moins en vrai ?), ça la range presque dans les taxes à faible rendement.
Comme la taxe de chaptalisation, la taxe à l’essieu, la contribution au poinçon ou la taxe de balayage. la cour des comptes a justement sorti récemment un rapport sur ces taxes minables avec des frais de collecte tellement élevés qu’ils en ruinent l’intérêt.
Pourquoi en créer une autre ?
Le 04/03/2019 à 12h43
Le 04/03/2019 à 12h44
En théorie, c’est pas possible : République Française
Je pensais aussi que c’était dans la constitution, mais à la relecture l’article 8 ne semble porter que sur le moment où on fait l’acte illégal:
« Article 8 : « La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée. »
Du coup je suppose qu’ils se raccrochent aux branches en disant que le délit de ne pas payer cet impôt aurait lieu au moment des comptes en fin d’année, donc après le vote de la loi, sans relation avec période sur laquelle le calcul est fait. Du coup c’est rétroactif sans l’être. (n’étant pas juriste, je ne donne pas cher de mon interprétation)