Le cinéma obtient le blocage de Zone Téléchargement, Papystreaming et Sokrostream
Avec une curieuse nouveauté pour Google
Le 22 décembre 2017 à 11h07
10 min
Droit
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Une cohorte d’organisations professionnelles du cinéma, épaulées par le CNC, ont obtenu le 15 décembre dernier le blocage de trois sites de streaming et direct download : Zone Téléchargement, Papystreaming et Sokrostream ainsi que leurs miroirs. La décision marque surtout une grande évolution par rapport aux jugements précédents.
La Fédération nationale des distributeurs de films, le Syndicat de l’édition vidéo numérique, l’Association des producteurs indépendants et l’Union des producteurs de cinéma ont assigné, avec le CNC et le syndicat des producteurs indépendants, les principaux FAI français outre Google (mais non Bing, Qwant... ).
Dans le jugement en la forme des référés que Next INpact diffuse, Orange, Free, Numericable, SFR, Bouygues et Google ont été assignés le 7 juillet dernier pour que soient ordonnés le blocage et le déréférencement de Zone Téléchargement, Papystreaming et Sokrostream.
Ces trois sites, aux yeux des organisations professionnelles, sont « quasi entièrement dédiés à la reproduction et à la représentation d’oeuvres audiovisuelles et de vidéogrammes par leur mise à disposition du public sans le consentement des auteurs et des producteurs ».
Les professionnels du cinéma, aidés par le CNC, ont actionné encore et toujours l’article L. 336 - 2 du code de la propriété intellectuelle qui prévoit que :
« En présence d'une atteinte à un droit d'auteur ou à un droit voisin occasionnée par le contenu d'un service de communication au public en ligne, le tribunal de grande instance, statuant le cas échéant en la forme des référés, peut ordonner à la demande des titulaires de droits sur les oeuvres et objets protégés, de leurs ayants droit, des organismes de gestion collective régis par le titre II du livre III ou des organismes de défense professionnelle visés à l'article L. 331 - 1, toutes mesures propres à prévenir ou à faire cesser une telle atteinte à un droit d'auteur ou un droit voisin, à l'encontre de toute personne susceptible de contribuer à y remédier. La demande peut également être effectuée par le Centre national du cinéma et de l'image animée »
En résumé, cette disposition les autorise à réclamer du juge toutes mesures propres à prévenir ou faire cesser une atteinte à un droit d’auteur. Et cette demande peut être exercée à l’égard de toute personne, donc des plus gros FAI et du principal moteur.
Des sites massivement contrefaisants
Devant le juge, les demandeurs ont exposé que Papystreaming mettait à disposition 17 355 œuvres, dont 15 540 films selon un procès-verbal dressé par l’ALPA le 7 avril 2017. Sur un échantillon de 150 liens, 64,8 % mènent à des œuvres protégées.
Chez SokroStream, 14 923 œuvres ont été décomptées. Le taux de liens vers des œuvres protégées passe cette fois à 80,7 %. 3 023 œuvres ont été trouvées sur Zone-Téléchargement.su. Le taux y est de 74,5 %. Le chiffre monte à 8 639 œuvres sur Zone-telechargement.ws, avec un taux évalué à 91,3 %
Les PV de l’ALPA ont également épinglé le rôle des « obfuscateurs » de liens utilisés par ZT : dl-protecte.org, dl-protecte.com, protect.lien, protecte-link.com ou protect-zt.com, le nom de domaine ayant évolué au fil de la procédure, notamment au lendemain de notre article du 16 octobre 2017 qui révélait l’existence de cette action. Mais leur demande de blocage est restée cette fois sans suite.
Free, Orange, SFR et Numericable ont en tout cas regretté que l’industrie du cinéma ait décidé de les assigner alors que le blocage est la solution la plus lourde, présentant un risque de surblocage.
Certes, l’article L336-2 laisse aux demandeurs une totale liberté, sans les obliger à contracter d’abord l’éditeur du site en cause ou d’autres intermédiaires, et donc a respecter une logique de subsidiarité.
Aucune action préalable devant les registrars
Les FAI, cependant, estiment qu’un strict respect du principe de proportionnalité aurait dû conduire les professionnels à agir d’abord devant les registrars des noms de domaine. Cette solution est « adéquate » d’autant que les contrats relatifs aux noms de domaine interdisent déjà de porter atteinte aux droits des tierces parties.
Mais cette demande est restée infructueuse. Le TGI de Paris a considéré que « ni l’article L. 336 - 2 du code de la propriété intellectuelle, ni les textes de l'Union européenne (…) ne subordonnent sa mise en œuvre à la justification d'une action préalable infructueuse des ayants droit et organismes de défense professionnelle envers, soit les éditeurs, soit les hébergeurs des sites litigieux, soit même les bureaux d'enregistrement des noms de domaine ».
En somme, les FAI et les moteurs peuvent être assignés au premier plan. Décider le contraire, poursuit le jugement, « ferait peser sur les ayants droit et les organismes de défense professionnelle une multitude d'actions préalables avant de parvenir à remédier à l'atteinte à leurs droits ». Dans le même temps, il admet néanmoins que « des mesures prises envers les registrars sont aussi susceptibles de remédier aux atteintes perpétrées ».
Selon la décision du 15 décembre 2017, les sites en cause sont « très majoritairement, voire même quasi exclusivement consacrés à la représentation d'oeuvres protégées sans l'autorisation de leurs ayants droit ». Et le blocage, pour autant qu’il soit limité dans le temps, est de nature à rendre plus difficile leur consultation.
Un blocage durant un an, aux frais des FAI
Dans la lignée de l’arrêt de la Cour de cassation du 6 juillet 2017, le tribunal va laisser à la seule charge des intermédiaires le coût des mesures de blocage.
Un coût qui « ne peut être considéré comme excessif de sorte que son imputation aux sociétés défenderesses n'est pas de nature à remettre en cause le juste équilibre entre les droits de propriété intellectuelle dont jouissent les titulaires de droits d'auteur et de droits voisins et leur liberté d'entreprise et pas davantage de remettre en cause le caractère strictement nécessaire desdites mesures ».
Au final, Orange, Bouygues, Free, SFR et Numericable seront tenus de bloquer durant 12 mois les sites suivants :
- papystreaming-hd.org
- papy-streaming.org
- papystreaming.org
- sokrostream.ws
- sokrostream.cc
- sokrostream.biz
- sokrostream.com
- zonetelechargement.su
- zone-telechargement.ru
- zone-telechargement.ws
Un déréférencement visant chez Google les sites, non les noms de domaine
Google a critiqué la brutalité du déréférencement en ce qu’il est susceptible de porter atteinte à la liberté d’expression. Et pour cause : l’assignation a visé à son égard les trois sites, non les multiples noms de domaine.
« La mesure sollicitée reviendrait à empêcher à l'avance, au travers d'un filtrage par noms de domaine, tout référencement dans les résultats fournis par son moteur de recherche depuis la France des contenus actuels et futurs, licites ou illicites émanant des noms de domaine litigieux » s’est défendu le moteur, selon les propos résumés par le TGI.
Une telle mesure impliquerait dans son esprit une sorte de surveillance généralisée des flux, ce qu’interdit la directive sur la société de l’Information.
L’analyse du tribunal ne va pas faire dans la dentelle : Google est un intermédiaire qui peut être assigné sur le fondement de l’article L336-2. De plus, il est nécessaire de cumuler blocage et déréférencement afin de garantir une meilleure efficacité des mesures. Soit.
De plus, « la privation des utilisateurs d’internet de l’accès aux informations n'est pas disproportionnée eu égard à l’importance et à la gravité des atteintes aux droits d’auteur et aux droits voisins commises sur les sites litigieux étant observé que les oeuvres licitement partagées sont aussi facilement accessibles pour l'internaute par d’autres moyens ».
L’idée d’un déréférencement chirurgical, limité aux seules pages mises à l’index par les organisations professionnelles, a été enfin jugée déraisonnable : « une telle exigence serait disproportionnée par rapport à l'objectif de protection des droits de propriété intellectuelle et à l'atteinte massive portée à ces droits ».
Un tel traitement serait en outre inefficace alors que « ces sites sont sans cesse réapprovisionnés de contenus illicites, les nouvelles pages étant indexées au fur et à mesure par le moteur de recherche ».
Ainsi, « les mesures sollicitées, quand bien même elles visent les sites litigieux et non seulement les noms de domaine, permettent d'assurer un juste équilibre entre les différents droits et intérêts ».
Google s’est vu donc obligé de déférencer et empêcher la réapparition des sites durant un an tout résultat renvoyant vers l’une quelconque des pages de l’un quelconque des sites :
- Zone Telechargement
- Papystreaming
- Sokrostream
Et notamment pour les extensions précitées. C’est ce qui ressort de ce passage :
« Ordonne à la société Google Inc de prendre ou de faire prendre, dans le délai de 15 jours à compter de la signification de la présente décision et pendant une durée de 12 mois à compter de la présente décision, toutes mesures utiles en vue d'empêcher l'apparition sur les services du moteur de recherche Google de tout résultat en réponse à une requête émanant d’internautes à partir du territoire français, y compris des collectivités d’outre-mer, de la Nouvelle-Calédonie et des Terres australes et antarctiques françaises, portant sur les sites « Zone Telechargement », « Papystreaming » et « Sokrostream » et en tant que de besoin renvoyant notamment vers l'une quelconque des pages des sites accessibles via les noms de domaine «zonetelechargement.su », « zone-telechargement.ru », « zonetelechargement.eu » et « zone-telechargement.ws », du site « papystreaming-hd.org », « papy-streaming.org » et « papystreaming.org » et du site « sokrostream.ws », « sokrostream.cc», « sokrostream.biz », et « sokrostream.com » »
Cette partie du dispositif est la grande nouveauté de cette décision puisqu’on comprend que Google ne devra pas traiter les seuls noms de domaine, mais également les noms des sites sans les extensions, notamment les .su, .ru, .eu, .ws... ainsi que les futures extensions utilisées.
Or, comment faire ? Dans les motifs de la décision, il y a des bribes de solutions.
Un blocage des redirections 301 ?
Les organismes avaient sollicité qu’il soit ordonné à l’entreprise « d'empêcher ou de faire cesser le bénéfice de référencement octroyé à tout site sur son moteur de recherche en conséquence de la détection automatique par Google d'une modification de l'un quelconque des noms de domaines précités et notamment par une redirection 301 ou par l'usage de Google Search Console ».
Une redirection 301 est une redirection permanente qui indique aux navigateurs et aux moteurs que la page visée a changé d’adresse. Google a cependant rétorqué qu’un tel mécanisme « ne permet en soi de démontrer ni que les autres pages web du même site font également l’objet d’une redirection automatique, ni que le contenu de ces pages est identique à celui des pages du précédent site prétendument contrefaisant ».
Souci : cette approche n’est pas clairement exposée dans le dispositif de la décision, mais si on s’en tient aux revendications des organisations professionnelles, Google aurait à surveiller les éventuelles redirections 301 qui ont fait la joie des sites clones.
Depuis des années, de tels sites de contournement sont mis en ligne quelques minutes après une décision de blocage ou déréférencement, rendant celle-ci bien vaine et imposant aux parties de revenir devant le même juge aux fins d’actualisation de la liste noire.
Cette clause de rendez-vous n’apparaît pas dans la décision. Il ne serait donc pas étonnant que Google fasse appel.
Le cinéma obtient le blocage de Zone Téléchargement, Papystreaming et Sokrostream
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Des sites massivement contrefaisants
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Aucune action préalable devant les registrars
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Un blocage durant un an, aux frais des FAI
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Un déréférencement visant chez Google les sites, non les noms de domaine
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Un blocage des redirections 301 ?
Commentaires (66)
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Abonnez-vousLe 22/12/2017 à 11h16
Pourquoi uniquement Google ? " />
Le 22/12/2017 à 11h17
@Inny Parce que personne n’utilise le moteur de recherche français souverain ?
Le 22/12/2017 à 11h19
Une petite redirection 301 vers universal.com et hop !
Le 22/12/2017 à 11h22
Des sites massivement contrefaisants, on sent qu’il y a génocide.
Le 22/12/2017 à 11h24
Désolé. J’arrive à publier un message sans répondre à quelqu’un ^^.
Sinon si on change nos DNS ça devrait fonctionner non ?
Le 22/12/2017 à 11h25
USB on the Wall ne marche plus " />
Le 22/12/2017 à 11h32
Ca ne marchera jamais. D’autres clônes surgiront à moins que les juges obligent les possesseurs de tels sites à fermer leurs pages FB u Twitter.
Le 22/12/2017 à 11h42
Chapeau a papystreaming d’avoir 35,2% d’oeuvre non protégé
Pour la partie google
“toutes mesures utiles en vue d’empêcher l’apparition sur les
services du moteur de recherche Google de tout résultat en réponse à une
requête émanant d’internautes à partir du territoire français, y
compris des collectivités d’outre-mer, de la Nouvelle-Calédonie et des
Terres australes et antarctiques françaises, portant sur les sites « Zone Telechargement », « Papstreaming » et « Sokrostream » et en tant
que de besoin renvoyant notamment”
Donc l’article de nextinpact ne devrait plus être référencé non plus d’après ce que je comprends….
Une recherche avec zone téléchargement devrait juste afficher une requete google sans contenu
Le 22/12/2017 à 11h49
Le chiffre monte à 8 639 œuvres sur Zonte-telechargement.ws, avec un taux évalué à 91,3 %
C’est une véritable zhonte !! " />
Le 22/12/2017 à 12h05
Le Jugement totalement disproportionné dont la motivation est extrêmement dangereuse:
Le 22/12/2017 à 12h07
Marrant, seule une partie des sites miroirs est listée.
Pas de soucis à se faire donc " />
Le 22/12/2017 à 12h17
hum… on glisse tout de même doucement vers un filtrage “intelligent” et pas simplement une liste de nom de domaine.
Déjà je m’étonne de ne pas voir le filtrage d’un “domaine” étendu à tous les TLD pour éviter les miroirs.
Le 22/12/2017 à 12h23
Avoir encore ce discours en 2018 c’est aussi se voiler encore la face.
On est bien tous d’accord pour dire que ces sites ne sont pas à but d’accès à l’information.
Ce sont des sites qui font en sorte de te mettre de la pub pour toucher du pognon.
Par contre je suis bien d’accord avec l’article. Attaquer en premier lieu au niveau serveur de nom semble tellement évident… pour des informaticien. Utiliser le blocage du DNS ne peut être qu’un recourt lorsque les intermédiaire ne répondent pas…
“Oui bonjour mon vendeur de patate a fait une erreur de TVA, j’ai demandé au service de voirie de bloquer l’accès à la rue en attendant que la DGCCRF se penche sur la question” (bon, là en l’occurrence il ne vend pas que des patates…)
Le 22/12/2017 à 12h31
Le 22/12/2017 à 12h35
Que c’est facile de demander au juge d’ordonner au FAI et autres intermédiaires de «bloquer» un site à leurs frais.
Mais les ayant-droit eux n’ont pas le moindre effort à faire ni même à débourses quoi que ce soit.
Ce monde me dépite " />
Le 22/12/2017 à 12h38
perso zone téléchargement fonctionne toujours " />
Le 22/12/2017 à 17h29
Le 22/12/2017 à 17h30
Le 22/12/2017 à 17h38
Le 22/12/2017 à 18h10
raz le bol de ce système oppressif fatigué de cette censure du bon droit et des culs bénits……on entre dans une époque ou tout est contôlé étudié……..fatigué de cette d’oppression……vivement un bon crash pour remettre les les choses à plat……
Le 22/12/2017 à 18h13
“les choses”
Le 22/12/2017 à 19h23
Incroyable. Une telle action en justice a forcément du être réfléchie avec des gens compétents et calés technologiquement.
😅😅😅😅
Le 22/12/2017 à 19h34
Le 22/12/2017 à 19h34
Encore un blocage inutile qui ne marchera pas. Enfin pour une minorité de gens.
Il faut vraiment sensibiliser les gens à ne plus utiliser les DNS des FAI et à se tourner vers des solutions plus “neutres” :/
Le 22/12/2017 à 20h59
Ce qui fit que si le prochain site de téléchargement s’appel Disney ou Nespresso il va y avoir du dégat
Le 23/12/2017 à 03h25
Bon, aux dernières nouvelles, les trois sites (Zone Telechargement, Papystreaming, Sokrostream) sont désormais passés en HTTP 301 vers respectivement: netflix.com, deezer.com et impots.gouv.fr. Allez hop Google, la loi c’est la loi, faut déréférencer.
Le 23/12/2017 à 07h27
Le 23/12/2017 à 08h01
Moi, ce genre de truc ça ne m’inspire que deux choses :
Le 23/12/2017 à 12h57
M’en fous ! Je suis en Pologne, avec une connexion à 60 méga, et bientot la fibre à 600 méga. Je download comme un fou !
Le 23/12/2017 à 13h43
Le 23/12/2017 à 18h57
Le 25/12/2017 à 09h18
J’ai testé avec “zone-telechargement.ru” ça marche chez moi, (redirection vers zonetelechargement.su)
Le 26/12/2017 à 08h42
Pour l instant ca marche toujours pour ZT.
15 jours pour appliquer a partir du 15 decembre , donc en theorie , les sites devraient etre inaccessible a partir du 1 janvier 2018.
A voir
Le 27/12/2017 à 10h52
Le 22/12/2017 à 12h44
Donc je suis le seul à ne pas comprendre
La fin de la phrase a l’air de dire l’inverse de son début… Si les oeuvres sont facilement accessibles ailleurs, c’est donc disproportionné de porter atteinte à la liberté d’accès à l’info, non?
Le 22/12/2017 à 12h46
Le 22/12/2017 à 12h58
En même temps…
Quelqu’un vient vandaliser ta maison, tu appel les flics , tu vas pas avoir a débourser quelque choses pour payer les flics ou autres…
J’ai bcp de mal avec les ayants droits, MAIS ce que tu soulèves est vraiment normal.
Il y a des lois, il y a jugement, ce n’est pas aux ayants droits de payer a mon sens…
Le 22/12/2017 à 13h04
Le 22/12/2017 à 13h06
Le 22/12/2017 à 13h07
Sauf que dans ce cas de figure les FAI ou Google ne sont pas des services publics. Donc ton analogie n’est pas très pertinente. Le FAI ou Google n’ont pas enfreint la loi et pourtant c’est eux qui doivent supporter une charge car quelqu’un d’autre à enfreint la loi.
Le 22/12/2017 à 13h10
si dans ma boite je crack toute les applis crosoft, que crosoft se rend compte de la chose, ma boite vas devoir payé pourtant elle n’a rien fait mais elle m’a permis par omission de le faire…
Est ce vraiment étonnant? bof…
Le 22/12/2017 à 13h18
(traduction)
“tant pis si le blocage du site bloque aussi du contenu libre-de-droit, car ce contenu libre-de-droit est facilement accessible ailleurs que sur le site pirate”.
Le 22/12/2017 à 13h29
Le 22/12/2017 à 13h46
Mode avocat du diable : Les gens continueraient d’acheter si le téléchargement était légal ?
Le 22/12/2017 à 13h52
Bonne question…
J’aurais tendance à dire oui, certains en tout cas. Il suffit de voir que le concept de tipeee fonctionne à peu près.
Maintenant je pense que ce serait plutôt marginal, en effet.
Le 22/12/2017 à 13h53
Le 22/12/2017 à 13h56
Même si on bloque toutes les extensions, rien n’empêche de faire un miroir en changeant un caractère dans le domaine, si ?
Genre ajouter un “s”, enlever le tiret,…
Le 22/12/2017 à 14h10
Le 22/12/2017 à 14h20
Le 22/12/2017 à 14h40
Que je paye un droit pour avoir le contenu, quelque soit ses utilisations, ses stockages,…
Là, ce qu’ils font, c’est: je paye le stylo pour écrire sur une feuille A4 bleu 100gr mais je dois repayer pour le même stylo et la feuille rose.
Sans compter que la durée devrait être la même que pour les sciences (brevets,…) pas 70 ans.
Le mieux serait que l’on paye un salaire correspondant au travail pour créer l’oeuvre, cela serait beaucoup plus fairplay.
2 ans pour faire un album => tant que les 2 ans de salaire (celui-ci annoncé lors de la mise sur le marché) n’est pas rembourser alors l’album reste en vente, ensuite passage en public.
On parle d’une industrie, pas des bisounours, donc que ce soit pareil que les autres.
Le 22/12/2017 à 14h42
Le 22/12/2017 à 14h43
Le 22/12/2017 à 14h51
Le 22/12/2017 à 15h01
Il faut lire jusqu’au bout, tu oublies “et renvoyant vers l’une des pages des sites”.
- Oui chef, j’ai failli en arrêter un : il avait de l’héroïne et de la cocaïne !
- Tu l’a pas coincé ??
- Il n’avait pas de shit !
Le 22/12/2017 à 15h05
Déjà, tu oublies le coût du de la matière première du stockage (vinyle, CD, K7), de distribution(transport, espace chez le disquaire), et la main d’oeuvre (le disquaire).
Passage dans le domaine publique => plus de disponibilité en support physique?
En parlant d’industrie, je n’ai jamais vu le prix de la voiture baissé pour ne refléter que le coût des matières premières une fois que le coût de R&D d’une voiture a été “remboursé”
Le 22/12/2017 à 15h07
ci-dessus
Le 22/12/2017 à 15h15
J’aime bien mes coffrets Intégrale… et pis c’est toujours ça de sauvé quand mes DD tombent en panne.
traduction alternative:
Même illégal, le téléchargement actuel n’empêche pas les ventes.
Le 22/12/2017 à 15h21
Le 22/12/2017 à 15h21
Pour reprendre ton analogie en la traduisant à ma sauce : je suis pas sûr que le gars qui a créé le design de la voiture continue à toucher de l’argent sur les ventes 4 ans après. Il a été payé son salaire et puis c’est tout.
Je pense que c’est de cette analogie là que parlait Manus.
Et si on veut enlever le côté “salariat”, l’artisan qui vient te monter ta cuisine ne touche pas des royalties à chaque fois que tu ouvres le robinet…
Je trouve que sous prétexte de “l’art”, et de “financer les petits artistes” (lol), il y en a plein qui s’en mettent plein les fouilles quasi ad vitam là où tout le reste de la population à qui on demande de payer ces “arts”, eux, n’ont pas ce fonctionnement de rentier.
Et ne nous voilons pas la face, les petits artistes galèrent toujours autant…
Le 22/12/2017 à 15h42
Ben disons que quand l’auteur est mort je ne vois pas pourquoi on paierait encore des droits d’auteur ,
Et s’il est vivant on paye une fois le droit d’auteur mais pas à chaque fois qu’on change de support.
Qu’on paye le support, la distribution, les couts de promo , etc oui … qu’on paie le droit “intellectuel” plusieurs fois parce que le plastique a changé NON !
C’est comme payer le droit intellectuel à un dev pour le code qu’il a pondu il y a 10 ans à chaque fois qu’on change le disque dur, ou les 5000 postes de travail de l’entreprise.
en plus si on transfere par réseau ce code vers une agence éloignée alors que le dev est mort depuis 10 ans , on continue à payer sa veuve ou ses enfants ?
Désolé , mais j’ai beaucoup de mal avec le principe tel qu’il existe.
(en plus je ne comprend même pas que les droits d’auteur puissent changer de bénéficiaires en les vendant à une major, t’es l’auteur ou tu ne l’es pas ! point barre)
Le 22/12/2017 à 16h09
Maiiisss tu ne comprends pas … l’arrtisste est au dessus de la populace " />
Le 22/12/2017 à 16h16
Je parle des droits d’auteurs pas de la manière de distribuer.
Sachant que le support physique est de moins en moins utilisé.
Je sais de quoi je parle je bosse pour les majors…
Le 22/12/2017 à 16h18
+1
Le 22/12/2017 à 16h18
+1
Le 22/12/2017 à 17h08
Le designer est payé pour bosser sur un autre projet qui ne marchera peut être pas, ou sur un concept car qui ne génerera pas de revenus.
Les ventes ne font pas que rapporter de l’argent pour le projet, ca permet aussi de financer d’autres projets (et les actionnaires aussi)
L’artiste ne touche pas de royalties à chaque fois que tu écoutes ton CD, de la même manière que le constructeur ne touche pas de royalties quand tu démarres ta voiture ou l’artisan quand tu ouvres le robinet.
Par contre l’artiste touche des royalties quand tu achètes son oeuvre, de la même manière que le constructeur gagne de l’argent quand tu changes ta courroie et l’artisan quand tu l’appeles pour changer ton joint de robinet
Je suis pour aider les petits artistes, mais c’est pas en piratant les derniers blockbusters que ca se fera non plus :)
Le 22/12/2017 à 17h13
Et du coup c’est quoi pour toi le juste prix d’une chanson que l’on télécharge?
C’est pas gratuit, faut bien payer les serveurs, la bande passante, les administrateurs en plus des artistes