Faut-il instaurer un Capes et une agrégation d’informatique ?
Capes et d'épée
Le 28 mars 2018 à 13h11
8 min
Droit
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Alors qu’un enseignement obligatoire d’ « humanités numériques » sera bientôt dispensé à l’ensemble des lycéens, certains plaident pour la création d’un Capes et d’une agrégation d’informatique. Le gouvernement n'y semble cependant guère favorable.
Afin que la réforme du bac puisse être appliquée en 2021, le ministère de l’Éducation nationale a annoncé le mois dernier que l’organisation du lycée allait être progressivement modifiée.
À compter de la rentrée 2019, les élèves de première suivront tous des cours relevant d’un « socle de culture commune » (pour un total de 16 heures par semaine).
Finies les traditionnelles séries S, ES et L. En complément aux disciplines de « spécialité », qui seront choisies par les lycéens, ces derniers devront tous assister à des cours de français, de philosophie, d’histoire-géo, d’EPS... Mais aussi d’ « humanités scientifiques et numériques » – pour deux heures par semaine, en première puis en terminale.
« Nous avons un problème avec le vivier d’enseignants »
Le contenu exact de ce nouvel enseignement reste pour l’heure relativement flou. C’est d’ailleurs le Conseil supérieur des programmes, saisi par le gouvernement, qui devrait en poser les jalons.
Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale, a néanmoins laissé entendre lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 février dernier, que ces cours seraient notamment axés vers les mathématiques :
« Les humanités scientifiques et numériques développeront à la fois les vertus concrètes et appliquées des mathématiques, avec l’algorithmique et le codage – qui fera le lien entre mathématiques et numérique –, mais également une prise de conscience des enjeux de ce monde numérique par les élèves. »
Alors que l’exécutif ambitionne « d'apprendre à coder » aux élèves, dans le prolongement de la récente réforme des programmes du collège et de l’école primaire, certains s’interrogent sur la capacité du corps enseignant à remplir cette nouvelle tâche. « Il faudra suffisamment de professeurs formés pour assurer ces enseignements car on court le risque d’une offre très inégalitaire selon les établissements et les territoires » prévient ainsi l’association Enseignement public et informatique (EPI).
Jean-Pierre Archambault, son président, nous explique : « On ne peut pas envisager de donner à toute une génération l'indispensable culture générale informatique de notre époque sans un corps d'enseignants d'informatique bien formés. » Cela serait même une « condition incontournable de la réussite de cette réforme ».
L'informatique « devient enfin une discipline à part entière »
L’intéressé estime qu’avec les changements qui s’annoncent, « l'informatique devient enfin une discipline scolaire à part entière ». À ce titre, elle devrait ainsi « avoir comme ses "consoeurs" ses professeurs spécialistes, et une inspection générale dédiée. Ce qui vaut par exemple pour les mathématiques, qui ont leur Capes et leur agrégation, vaut pour l'informatique. »
L’association EPI plaide ainsi pour qu’un Capes et qu’une agrégation d’informatique soient instaurés « sans attendre », afin de soumettre à un concours spécifique les futurs enseignants du collège et du lycée (essentiellement). « L'informatique est une science constituée dont la maîtrise pour l'enseigner demande une solide formation », soutient Jean-Pierre Archambault. Ce dernier admet néanmoins que des « mesures transitoires seront nécessaires » (et qu’il faudra en ce sens s'appuyer dans un premier temps sur les professeurs assurant actuellement l’option « ISN » – pour Informatique et sciences du numérique).
Le MEDEF et d’autres représentants des entreprises du numérique (Tech In France, Syntec Numérique...) se sont eux aussi positionnés en faveur d’une telle proposition, fin janvier, au travers d’une tribune parue dans les colonnes du Monde.
Une préconisation loin d'être récente
Si l’on regarde davantage dans le rétroviseur, cette mesure avait notamment été préconisée en 2014 par les députées Corinne Erhel (PS) et Laure de La Raudière (alors UMP).
« Je milite surtout pour transformer le cours de « technologie » très XXième siècle, en cours de culture numérique, informatique... » nous confie aujourd’hui Laure de La Raudière. « Tous les systèmes seront pilotés par l’informatique, et le numérique fait partie de notre vie quotidienne. Il faut donc le comprendre. Si, pour arriver à cet objectif, il faut un CAPES d’informatique/numérique, j’y suis favorable. »
« Nous avons un problème avec le vivier d’enseignants » a reconnu Pierre Mathiot, auteur du rapport de préfiguration de la réforme du bac, le 20 février dernier devant les députés.
« Actuellement, l’enseignement optionnel du numérique est plutôt divulgué par des professeurs certifiés d’une autre discipline. Or le volume horaire va augmenter fortement et il va falloir faire flèche de tout bois, a-t-il mis en garde : il faudra à la fois certifier des enseignants qui, aujourd’hui, enseignent les mathématiques, la physique-chimie, les sciences et vie de la terre et qui pourront, pour partie de leur service, enseigner l’informatique et le numérique, et il faudra examiner l’idée de créer une agrégation, sachant que le certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré (Capes) de mathématique est devenu un CAPES de mathématiques et d’informatique. »
Le gouvernement temporise
Interpellée par la députée Danièle Hérin, le 30 janvier dernier, la ministre de l’Enseignement supérieur a déclaré que le gouvernement préférait « laisser encore mûrir » le nouveau Capes de mathématiques (avec option informatique) « avant d’en évaluer la portée et, le cas échéant, d’approfondir le champ des concours que l’on pourrait ouvrir pour le recrutement de professeurs dans cette discipline ».
« Depuis le 8 décembre 2015, il existe un Capes de mathématiques option informatique, dont la moitié des épreuves concernent l’informatique », a expliqué la ministre. Avant de détailler :
« Au stade des épreuves d’admissibilité, une première épreuve de cinq heures est constituée d’une ou plusieurs situations d’étude. L’épreuve consiste en leur traitement et permet d’apprécier la connaissance de notions d’informatique au programme du concours. Elle sollicite également les capacités de raisonnement du candidat, son aptitude à programmer, ainsi que sa maîtrise de la langue française.
À l’admission, pour l’option informatique, l’épreuve comporte un exposé du candidat suivi d’un entretien avec le jury. Elle prend appui sur les programmes des enseignements de spécialité informatique et sciences du numérique du lycée général et technologique, d’algorithmique appliquée des sections de techniciens supérieurs, ainsi que du thème « algorithmique et programmation » présent dans les programmes de mathématiques du collège. Les notions traitées dans ces programmes doivent pouvoir être abordées avec un recul correspondant au niveau master. »
Concernant l’agrégation de mathématiques, a poursuivi Frédérique Vidal, « il existe depuis 2006 une option spécifique, l’option D, qui permet de concourir, au stade de l’admission, dans trois épreuves d’informatique : l’informatique fondamentale, la modélisation informatique et, depuis 2014, l’analyse de systèmes informatiques. C’est une épreuve qui demande notamment la maîtrise d’un langage de programmation : Java, C ou Python – entre autres. »
Une proposition qui « n’a aucun sens »
Le gouvernement n’est pas le seul à rester plutôt prudent face à la proposition portée notamment par l’association EPI. « Si l’on créait une agrégation d’informatique, se poserait le problème du vivier de candidats car, vu le niveau de rémunération des agrégés en début de carrière, on peut se demander quel serait l’intérêt d’un titulaire d’un master d’informatique de passer ce concours… » a ainsi relevé Pierre Mathiot lors de son audition à l’Assemblée nationale.
« L'enseignement de l'informatique n'a rien à voir avec l'acculturation numérique qui, elle, concerne toutes les disciplines », soulève de son côté Michel Guillou, consultant numérique éducatif et auteur du blog Culture-Numérique. À ses yeux, l’instauration d’un Capes et d’une agrégation d’informatique « n’a aucun sens ».
« Les métiers de demain nous sont parfaitement inconnus. On sait simplement que, pour s’y préparer, les élèves devront avoir acquis à l’école une très grande culture générale et, notamment, une culture numérique fondamentale et humaniste », explique cet ancien de l’Éducation nationale.
Michel Guillou plaide ainsi pour davantage de numérique au sein des différentes matières, plutôt que pour la mise en place d’un cours spécifique qui risquerait de décharger et déresponsabiliser les autres enseignants. « C’est dans les disciplines existantes que vont se construire peu à peu les compétences transversales propres à cette culture numérique. En ouvrant ainsi les portes des possibles, en donnant l’opportunité de rencontres entre elles, le numérique contribue à enrichir, à augmenter, à éclairer les disciplines traditionnelles. »
Faut-il instaurer un Capes et une agrégation d’informatique ?
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L'informatique « devient enfin une discipline à part entière »
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Une préconisation loin d'être récente
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Le gouvernement temporise
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Une proposition qui « n’a aucun sens »
Commentaires (99)
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Abonnez-vousLe 28/03/2018 à 13h46
J’en suis la preuve vivante, donc oui " />
Je développe des applications 3 tiers.
Et si, c’est valable. Aucunement besoin des math, ça ne m’a jamais servi. Au pire, on te donne une formule mathématique a transformer en algorithme, mais tu n’as pas besoin de comprendre.
Le 28/03/2018 à 13h46
Ne dites plus : “Vous allez dans le mur” mais “Concentrez vous sur l’e-tronc”
Le 28/03/2018 à 13h49
De façon plus sérieuse :
l’informatique comme discipline, c’est beaucoup trop vaste aujourd’hui.
Ca aurait eu un sens il y a quelques années.
Le 28/03/2018 à 13h51
Je ne sais pas ce que tu consommes, mais ça a l’air puissant.
Manifestement, tu ne veux pas avoir un échange sérieux, restons-en là.
Edit après avoir lu ton second message :
Comme c’est une discipline que l’on veut enseigner, il faut des enseignants capable de l’enseigner. Dans toutes les matières, la reconnaissance de cette capacité est le concours (CAPES ou agrégation). Les autres enseignants sont des enseignants “par défaut” qui complètent comme ils peuvent le corps des enseignants.
Il suffira de limiter le contenu de ces concours à ce que l’on veut faire des postes au niveau enseignement.
Le 28/03/2018 à 13h56
Ayant eu 1⁄20 en mathématique, je travail maintenant en informatique, je ne peux donc qu’approuver ce commentaire. " />
(Je suis dans le système/réseau)
Le 28/03/2018 à 13h56
Le 28/03/2018 à 14h00
J’avais disqualifié par avance cette réponse et j’avais utilisé à dessein le terme de science informatique que tu as raté.
Tu es un développeur, pas un informaticien.
Juste pour confirmer mon diagnostic : quel est le diplôme qui a validé tes compétences informatiques ?
Le 28/03/2018 à 14h10
Je suis bien d’accord qu’il faut aussi enseigner la pédagogie aux enseignants, elle n’est pas spontanée.
Mais on a quand même aujourd’hui beaucoup trop d’enseignants non certifiés d’un niveau très mauvais.
Je me souviens de reportages où les principaux de collèges ou proviseurs de lycées prenaient n’importe qui même avec un niveau insuffisant pour enseigner les math.
La France ne paie pas assez ses enseignants,on peut comparer avec les pays européens à niveau de vie comparable : on est le pays qui les paye le moins.
À un moment, la vocation a ses limites !
Le 28/03/2018 à 14h10
Le 28/03/2018 à 14h14
Le 28/03/2018 à 14h24
Que faut-il dire qu’on ne sait déjà pas ?
L’Education Nationale c’est le premier poste de dépenses publiques. Or ce président et son gouvernement veulent réduire au maximum les services publics, pour favoriser le privé. Là on parle d’embaucher massivement des profs pour ouvrir de nouveaux cours, ce qui coûterait énormément d’argent, donc ce n’est pas sous ce quinquennat que cela se fera.
Après tu parlais d’augmenter le niveau, ce qui peut aussi se faire avec le privé. Mais dans ce cas on ne parle pas du programme commun à tous les lycées si les publics ne font pas partie de la réforme. Or c’est bien ce qui est annoncé ici. Ou alors, il faudra faire comme d’habitude, déshabiller Paul pour habiller Jacques.
Le 28/03/2018 à 14h29
Déjà, premier problème :
L’informatique « devient enfin une discipline à part entière »
L’informatique est un ensemble de plein de disciplines. Faudrait au moins comprendre ça avant de tenter d’apprendre aux autres " />
Et du coup, avec l’informatique qui galope suivant les disciplines, on fait comment pour former des profs et les mettre à jour ( haha " /> ) tous les 6 mois ?
Au moins certaines parties de l’informatique on tendance à rester stable : l’algorithmie par exemple, les architectures (CPU/RAM etc.), la connectivité réseau… les techniques liés à l’élaboration des bases de données aussi pourquoi pas. Mais finalement c’est aussi ce que l’on apprend à l’université.
Faudrait plutôt voir coté utilisateur : apprendre à lire une notice par exemple " /> , apprendre à chercher sur internet, exploiter correctement les tableurs et éditeurs de texte, comprendre la notion de vie privée, les mots de passe.
Le 28/03/2018 à 14h31
Du coup moi je suis quoi ? " />
Le 28/03/2018 à 14h32
Aucun, je suis électronicien de formation, mais je développe depuis l’âge de 12 ans et j’ai toujours bossé comme développeur. Ça fera 14 ans cette année, que le temps passe vite !
Le 28/03/2018 à 14h33
Le 28/03/2018 à 14h35
En fait, on veut enseigner de nouvelles disciplines, mais on n’a pas de profs formés en assez grand nombre.
Globalement, le nombre d’heures d’enseignement ne va pas augmenter.
Donc, il faudrait soit :
former des profs actuels à cette nouvelle discipline, soit virer les profs actuels en surplus (on a assez de profs non titulaires pour le faire je pense, des fonctionnaires, ce serait plus difficile) et en embaucher d’autres.
L’autre problème est qu’il faudrait payer les profs en fonction du marché et pas tous au même prix.
L’augmentation du coût serait assez faible.
C’est donc pour éviter trop de mouvements sociaux dans l’enseignement que l’on ne veut pas bouger.
Ici, il n’y a aucune opposition entre public et privé.
Le 28/03/2018 à 15h25
Moi, j’en aurais bien monté une, mais le nom que je lui aurais donné est déjà pris, donc je passe.
(juste pour la blague, je n’en ai pas envie en vrai).
Le 28/03/2018 à 15h26
Et c’est pas si vaste dans un objectif tronc commun, cela peut se concevoir avec comme objectif une éducation comme n’importe quelle première année de BTS avec donc effectivement quelqu’un ayant le niveau pour l’enseigner :
Après on peut parler réseau, développement web mais pour moi on est loin de la base de l’informatique et des besoins de tronc commun aujourd’hui (ce qui n’empêche pas de se spécialiser, justement en BTS / licence / autre).
Enfin après tout dépend des heures consacrées, à qui on enseigne etc. Parce que les collégiens lycéens bossent déjà énormément la théorie en France par rapport à d’autres pays (où les après midi sont plutôt orienté arts / sport / club) donc leurs heures ne sont pas extensibles, les profs doivent être recrutés, payés (et ils sont déjà pas chers payés).
En plus on veut moins de fonctionnaires donc bon… A un moment on ne peut pas souhaiter et en même temps ne pas y mettre les moyens.
Le 28/03/2018 à 15h31
Le 28/03/2018 à 15h31
Le 28/03/2018 à 15h41
" /> sur toute la partie décrivant ce que peut être le contenu.
Sur la fin je suis aussi assez d’accord, même si j’ai l’impression que ce nouveau tronc commun remplace d’autres choses ou plutôt change la façon d’enseigner (on a un tronc commun et ensuite des options), le volume horaire ne change pas a priori.
Je n’ai pas entendu que Macron et le gouvernement voulaient diminuer le nombre d’enseignants.
Les fonctionnaires visés par la baisse sont en grande partie les fonctionnaires territoriaux dont le nombre a fortement augmenté entre autre à cause de l’augmentation des niveaux intermédiaires (communauté de commune, augmentation du pouvoir des régions mais maintien des fonctionnaires du département,…)
Le 28/03/2018 à 15h46
Je veux pas dénigrer, mais je pense que recopier une formule mathématique sans la comprendre ne fait pas un bon développeur. (éventuellement ça fait un pisseur de code)
Je pense que certaines parties des maths sont nécessaires dans tout projet de développement logiciel, notamment l’algorithmie (et les notions de complexité) et la théorie des graphes.
De plus certains logiciels nécessitent beaucoup plus de notions de maths (compression, cryptographie, 3D, analyse statistique, …) et ces logiciels ne sont pas suffisamment rares pour être ignores.
A l’inverse, il y a effectivement des parties des maths pour lesquelles je n’ai pas encore vu un usage en informatique (qui s’ est servi d’ un compas après le bac ? " /> )
Le 28/03/2018 à 15h52
Le 28/03/2018 à 15h55
Le 28/03/2018 à 16h03
Merci de replacer mes demandes dans leur contexte. As-tu suivi tout les échanges ?
Quelqu’un qui affirme que les maths sont inutiles pour l’informatique peut-il être un informaticien ?
À partir de là, j’essaie de comprendre en posant des questions et on a fini par découvrir qu’il n’était pas informaticien mais un électronicien qui fait du développement.
Quant à Einstein, il faut se méfier des légendes.
Le 28/03/2018 à 16h12
Concernant la baisse du nombre de fonctionnaires, je parle d’un climat général et de certains discours (anti fonctionnaire mais qui veut plus de services fournis par des fonctionnaires).
Sur la réduction du nombre de fonctionnaires par des décisions politiques, cela se produit de manière indirecte :
Le 28/03/2018 à 16h41
Salut, l’agrégation d’informatique existe. Voici une personne qui l’a :http://cv.bpesquet.fr
Le 28/03/2018 à 16h41
Salut, l’agrégation d’informatique existe. Voici une personne qui l’a :
http://cv.bpesquet.fr
Le 28/03/2018 à 16h43
Raté : Major de l’agrégation externe économie/gestion option informatique en 2008.
Le 28/03/2018 à 17h03
Le 28/03/2018 à 17h05
Salut,
Le capet (et non capes) informatique semble déjà exister:
République Française
L’agrégation aussi:
République Française
Le 28/03/2018 à 17h15
je dirais CAO-DAO " />
Le 28/03/2018 à 17h32
Les métiers de demain nous sont parfaitement inconnus…
Et pourtant l’élève qui sort de l’école, c’est bien aux offres d’emplois ACTUELLES auxquelles il est confronté " />
Le 28/03/2018 à 18h23
Il ne s’agit que d’options dans une autre matière.
Le 28/03/2018 à 18h24
Tu utilises un compas pour tracer un cercle sur l’écran de l’ordinateur ?" />
Le 28/03/2018 à 18h31
Le 28/03/2018 à 18h33
Le 28/03/2018 à 18h40
La première fois que j’ai fais de l’informatique c’est avec ma prof de math pour faire un algo pour résoudre certains problème. Et c’était y’a 15 ans. J’hallucine que ça n’est pas bougé depuis. Et quand je vois les tanches en « informatique » (savoir se servir d’un PC) qui ont même pas 20 ans ça fait peur (merci les smartphones et les tablettes). C’est pas comme si ne s’en servait pas presque partout. Quand je vois mon frère qui n’avait jamais toucher à de la programmation qui a fini par s’y mettre parce que : ça fait gagner un temps fou de faire des macros, mais c’est tellement de la merde ce qu’il fait car il n’a aucun notion.
Le 28/03/2018 à 18h48
Le 28/03/2018 à 18h54
Le 28/03/2018 à 19h02
Le 28/03/2018 à 19h13
Si à 50 ans, on n’a pas fait une grande école spécialité informatique, on n’est pas informaticien. " />
Le 28/03/2018 à 19h22
Le 28/03/2018 à 20h00
Le 28/03/2018 à 20h33
Le 28/03/2018 à 20h34
Le 28/03/2018 à 20h38
Le 28/03/2018 à 20h42
Le 28/03/2018 à 13h14
CAPES ET agrégation d’informatique, le serpent de mer de l’Education Nationale…
Le 28/03/2018 à 13h21
Faut-il instaurer un Capes et une agrégation de voiture ? " /> " />" /> " />
Le 28/03/2018 à 13h23
La voiture fait-elle partie du tronc commun du nouveau programme de première et terminale ?
Le 28/03/2018 à 13h25
Quand ils comprendront que mathématiques et informatique peuvent être complètement dissocier et qu’on peut être nul dans l’un et bon dans l’autre, on aura fait un grand pas…
Le 28/03/2018 à 13h27
Oui!
Comme ca on pourrait faire passer ces examens aux véhicules autonomes " />
Le 28/03/2018 à 13h28
« Si l’on créait une agrégation d’informatique, se poserait le problème du vivier de candidats car, vu le niveau de rémunération des agrégés en début de carrière, on peut se demander quel serait l’intérêt d’un titulaire d’un master d’informatique de passer ce concours… » a ainsi relevé Pierre Mathiot lors de son audition à l’Assemblée nationale.
Et si au contraire on payait les enseignants à leur juste prix afin d’attirer ceux qui ont un nouveau suffisant pour améliorer la qualité de l’enseignement qui par ricoché améliorera le niveau des élèves ?
Le 28/03/2018 à 13h30
Le 28/03/2018 à 13h30
« humanités scientifiques et numériques »
culture numérique fondamentale et humaniste
Il n’y a que moi qui ne comprend pas ce que cela signifie ? C’est pour éviter de parler de programmes, de robots, ou d’intelligence artificielle, et d’éviter une nouvelle couverture FUD de l’Express ou Le Point sur « ces algorithmes qui nous gouvernent » ? " />
Le 28/03/2018 à 13h31
Nan, mais ça, ça ferait des gens trop intelligents qui se révolteraient ! Mieux vaut qu’ils soient cons et se taisent !
Le 28/03/2018 à 13h31
On n’a pas élu le bon président pour ça…
Le 28/03/2018 à 13h32
Impossible le budget n’existe pas ni la ligne budgétaire. " />
Le 28/03/2018 à 13h40
Tu peux développer ?
Le 28/03/2018 à 13h41
c’est pour préparer progressivement les jeunes au fait que la cuillère n’existe pas " />
Le 28/03/2018 à 13h43
Tu es sûr de ce que tu avances ?
La réponse : oui, c’est mon cas n’est pas valable comme démonstration.
On parle de science informatique, pas juste de création de site WEB ou même d’application pour smartphone.
Le 28/03/2018 à 14h36
Je pense qu’il faut un mix des deux opinions données dans l’article :
Le 28/03/2018 à 14h37
Carrément pas en accord avec toi.
Pour les disciplines de développement, un bagage minimum en mathématiques est primordial.
Si tu ne connais rien en algorythmie, bonjour certains dev (eh mon dieu, j’en vois un peu trop).
Après, je ne demande pas à avoir des agrégées en mathématiques, effectivement, çà n’aura aucun intérêt pour bon nombres de développements.
Le 28/03/2018 à 14h43
À toi de nous le dire.
Tu connais quoi en science informatique ? Pareil : quel est ton diplôme ayant validé tes connaissances informatiques ?
Et penses-tu être capable d’enseigner au lycée ?
Déjà, système et réseaux sont normalement 2 activités différentes. Je dirais que tu es un touche à tout.
Le 28/03/2018 à 14h45
Depuis quand on apprend l’algo en math ? J’en ai fait un peu en fac, en cours d’info, mais jamais en math.
Et la logique informatique n’a rien à voir avec celle des mathématiques. Sinon, comment tant de gens comprendraient l’une et pas l’autre (dans les deux sens, hein, des matheux nuls en info ça court les rues !).
Et le nombre de matheux incapablent de comprendre la logique booléenne…
Le 28/03/2018 à 14h46
Le 28/03/2018 à 14h47
Dommage, je suis très bon pour enseigner l’informatique, je suis d’ailleurs référent dans mon équipe et j’ai formé certains de mes collègues.
Le 28/03/2018 à 14h54
Dommage, tu n’as pas lu la fin de mon affirmation : “dans un lycée”.
Le 28/03/2018 à 14h55
J’adore les discussions en commentaires entre les ingérnieurs bac+5 qui prétendent que les mathématiques sont indispensables à l’apprentissage de l’informatique et les autres qui font de l’informatique sans les maths (en tout cas avec seulement des bases d’arithmétique) et avec une grosse dose de logique.
De toute manière, on parle de 2h par semaines de cours d’informatique au lycée, donc on s’en fiche des maths ou pas maths, il s’agit seulement de culture générale ou d’initiation comme l’EPS, la musique, le dessin au collège. Que celui qui a découvert sa vocation de virtuose grâce aux cours de musique de collège témoigne ici ou se taise à jamais ! " />
Le 28/03/2018 à 14h59
C’est sûr que si tu prends le terme littéral, un informaticien c’est quelqu’un qui étudie les sciences informatiques. " />
Mais pour la majorité des gens, c’est quelqu’un qui fait des trucs bizarres sur son PC. " />
J’ai un Bac STG-GSI, un BTS SIO, et un diplôme du Cesi que j’ai eu en alternance. ;)
(Et non je pense pas pouvoir enseigner, et je ne veux pas).
Le 28/03/2018 à 15h09
Le 28/03/2018 à 15h13
Le 28/03/2018 à 15h13
Le 28/03/2018 à 15h14
Le 28/03/2018 à 15h17
Le 28/03/2018 à 15h17
Et sinon, comme j’en ai toujours rêvé, y aurait-il ici des gens ayant envie de monter une école d’informatique? " /> j’en rêve parfois, mais j’ai pas le courage de me lancer tout seul " />
Le 28/03/2018 à 15h23
Je répondais à quelqu’un qui me demandait s’il était informaticien et qui rebondissait suite à quelqu’un qui affirmait que les maths étaient inutiles pour l’informatique.
Je maintiens que l’on n’est pas informaticien si l’on affirme cela. Carbier a argumenté lui aussi sur le sujet.
Je soupçonnais donc très fort que les études qu’ils avaient fait tous les 2 n’étaient pas des études d’informatiques.
Pour dylem29, ce sont effectivement plutôt des études d’admin réseau (et système) où les maths ne sont pas nécessaires.
Ce n’est pas le culte du diplôme, c’était juste un moyen de voir de quelle discipline liée plus ou moins à l’informatique on parlait.
Le 28/03/2018 à 20h48
Le 28/03/2018 à 21h20
Le 28/03/2018 à 21h46
Le 28/03/2018 à 21h56
Le 28/03/2018 à 22h04
Le 29/03/2018 à 06h20
J’ai fait avec un pote en licence pro un programme pour chiffrer en ECC (à l’époque c’était novateur). Lui était bon en math et moi en programmation.
Une fois qu’il m’a expliqué les calculs, j’ai tout codé sans problème. Bon, avec nos machines de l’époque, et le peu d’optimisations qu’on avait faites, c’était un peu lent " />
Tous les gens ou collègues que je connais qui ont un diplôme soit-disant d’informatique, étaient nuls. A mon époque, il n’y avait pas vraiment de vraies écoles d’informatique d’ailleurs. Tous mes collègues ont appris sur le tas et son pourtant plutôt bons.
Et pour répondre à fred42, je peux enseigner à des enfants, ils comprennent très bien ce que je leur explique. Ca n’a rien à voir avec les diplômes. Au contraire, ceux trop diplômés ont tendance à ne pas savoir se mettre au niveau de leur public. Faut dire qu’on à oublier qu’il fallait enseigner la pédagogie aux enseignants…
Bref, sans doute que les maths peuvent servir, peut-être même qu’ils sont obligatoires dans le développement de certains logiciels très spécifiques, mais ça n’est en rien une barrière pour être un développeur, voir même un très bon développeur.
Perso, j’aimerais bien enseigné, quel que soit le niveau. Et surtout, inculquer ce qu’est réellement la programmation objet car dans ce domaine, presque personne ne travaille correctement, hélas.
Le 29/03/2018 à 06h23
Être informaticien, c’est quoi en fait pour toi ?
Je suis développeur depuis des dizaines d’années, je maitrise plusieurs langage, je sais architecturer un projet, je connais les méthodes modernes de gestion de projet informatique, les bases de données, les outils liés à la programmation, la gestion de serveurs (Linux comme Windows), je monte mes PC moi-même depuis toujours, etc.
Ok, je suis nul en bureautique, je déteste Excel, mais pour moi, ça, ce n’est justement plus de l’informatique !
Le 29/03/2018 à 07h01
Je vois que je suis pas le seul à avoir été une bille en math, et pourtant ajhui je suis ingé en sécu info.
Pour Fred, j’ai fait une VAE de mes diplômes militaires basés sur les techno de chiffrements.
Mais je reconnais un peu ‘qu’informaticien’ c’est trop vague comme terme (me souviens fin années 90 quand n’importe quel pélo qui savait taper du Word se disait informaticien…)
Ajdhui mon taf c’est un peu du “white hat”, je dois comprendre les OS et les Appliances dans leurs couches les plus basses pour préparer des sondes auto d’audits, des moyens de ripostes contre les intrusions. Et dans tout ça, les maths ne m’ont jamais servi une seule fois. La logique informatique est propre à elle même, ça demande de développer des connaissances propre à ce milieu. Peut être qu’être bon en math peut aider dans certaines situations, mais ce n’est pas indispensable
Le 29/03/2018 à 07h15
Le 29/03/2018 à 07h17
Le 29/03/2018 à 07h26
Franchement quand je vois le niveau des utilisateurs en informatique au lycée et ou entreprise, cela fait très mais très peur. L’informatique doit être enseigné. On commence en primaire puis on augmente le niveau au lycée.
Surtout aussi, enseigner aux parents comment gérer leurs mioches avec internet chez eux. Je le vois avec la génération : lorsque informatique est devenu grand publique et avec les premiers accès adsl, beaucoup de parent ont acheté des ordinateurs et ont laissé leurs gamins. Sans aucun contrôle (les parents ne connaissais rien, normal). Mais la c’est encore pire car c’est encore plus démocratisé, il y a les tablettes, mobiles et un niveau informatique toujours aussi bas. Quand tu vois que 50% des jeunes de 10 ans ont déjà vu des images pornographique. Ça craint.
Le 29/03/2018 à 07h36
Parler d’implémentation d’une formule mathématique, au sein d’un programme informatique, c’est hors sujet je trouve.
Ce n’est pas l’implémentation qui est en adhérence avec les mathématiques, mais la conception.
L’implémentation est plus en adhérence avec la linguistique.
Écrire un algorithme informatique, c’est écrire une démonstration mathématique. A partir des conditions initiales (par ex les données en entrée), en leur appliquant des fonctions déjà démontrées de plus bas niveau si elles existent, ou récursivement en découpant en de plus petites fonctions déjà démontrées, on produit un résultat qui sera conforme au besoin. Notre programme démontre qu’à partir des conditions initiales et en lui appliquant ces fonctions, il produit le résultat.
Réciproquement, toute démonstration peut être traduite en un algorithme. C’est le théorème de complétude qui le dit.
Quand j’ai débuté en programmation, je travaillais de manière plutôt empirique, ce qui arrive finalement souvent aux débutants autodidactes, des l’instant ou on veut implémenter trop rapidement un programme, avant de l’avoir conceptualisé complètement.
Maintenant, je travaille d’abord à la conception complète, puis je réfléchis à l’implémentation( réuilisation de composants deja démontrés), puis j’écris le programme …
Le 29/03/2018 à 07h38
….ceux trop diplômés ont tendance à ne pas savoir se mettre au niveau de leur public….
pour moi, il est là le problème, qui fait que “certaines pers.” comprennent “mal” !
*
Le 29/03/2018 à 09h17
Le 29/03/2018 à 11h02
Le 29/03/2018 à 11h02
Le 29/03/2018 à 11h10
En tout cas le débat sur ce que signifie être informaticien est assez intéressant, d’autant plus que lorsque je discute avec des chercheurs en informatique, la plupart m’explique en premier lieu qu’ils ne sont pas informaticiens ^^
Le 29/03/2018 à 11h10
Le 29/03/2018 à 14h35
Bien que ta remarque soit vrai, elle ne fait que mettre l’exergue sur un problème plus profond : les propos cités sont une déformation de la source du débat, sur laquelle mes remarque n’ont pas le problème que tu leur prête. Il faut rappeler le contexte :
Assertion de Edtech :
Quand ils comprendront que mathématiques et informatique peuvent être complètement dissocier et qu’on peut être nul dans l’un et bon dans l’autre, on aura fait un grand pas…
Réponse de fred42 :
Tu es sûr de ce que tu avances ?
La réponse : oui, c’est mon cas n’est pas valable comme démonstration.
On parle de science informatique, pas juste de création de site WEB ou même d’application pour smartphone.
Note : fred42 introduit la notion de sciences informatiques, imposées ni par l’article ni par Edtech.
Edtech :
Je développe des applications 3 tiers.
(…)
Aucunement besoin des math, ça ne m’a jamais servi.
Réponse factuelle, il travail dans l’informatique et n’utilise pas de math. C’est le concept même d’exemple.
fred42 :
Désolé, je voulais de vrais arguments, pas juste “moi, j’étais nul en maths et je suis informaticien”.
Déformation du propos à nouveau, il introduit la dissociation entre la période ou on est nul en math et ou on pratique l’informatique, absente du propos d’Edtech.
Dans la foulée il dit aussi :
Je répondais à quelqu’un qui me demandait s’il était informaticien et qui rebondissait suite à quelqu’un qui affirmait que les maths étaient inutiles pour l’informatique.
On passe carrément de “ce n’est pas nécessaire” à “c’est totalement inutile”.
Il est facile de réfuter des propos qui n’ont pas été tenu. On appelle ça un homme de paille.
Le 29/03/2018 à 19h54
Le 31/03/2018 à 06h40
Plus on va s’approcher du hardware, plus la culture scientifique devient nécessaire… mais pour le développement, à la limite il vaut mieux des linguistes ou des profs de langue (d’ailleurs mon premier prof d’informatique au collège au début des années 90 était prof de français).
Mais bon l’informatique dans son ensemble, c’est vaste et on ne peut pas le limiter aux individus plutôt scientifiques… je me rappelle au début de ma carrière la première fois où on avait fait appel à un désigner en freelance pour repenser un peu nos interface utilisateur… maintenant (je suis plus dans la même boîte mais peu importe) on travaille avec une équipe de designers.
Et personnellement je voudrais bien qu’on ait un psychologue pour mettre en place certaines fonctionnalités…