Le Directeur du numérique pour l’éducation en passe d’être débauché par Amazon
L'école est finie
Le 06 avril 2018 à 14h04
3 min
Droit
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Mathieu Jeandron, Directeur du numérique pour l’éducation depuis 2015, s’apprête à quitter le ministère de l’Éducation nationale pour rejoindre le géant Amazon. La commission de déontologie de la fonction publique doit cependant encore donner son accord.
L’information, révélée cette semaine par Le Canard Enchaîné, a déjà suscité de nombreuses réactions sur Twitter. « Encore un pantouflage qui fait bon genre », attaque d’ailleurs l’hebdomadaire satirique.
Et pour cause, Mathieu Jeandron est l’un des acteurs de l’accord de « partenariat » signé en novembre 2015 entre Microsoft et la ministre d’alors, Najat Vallaud-Belkacem. Il a également été l’une des chevilles ouvrières du « plan numérique » de François Hollande (qui porte en partie sur les ressources pédagogiques).
Attente du feu vert de la commission de déontologie
Le recrutement du « DSI » de l’Éducation nationale par Amazon n’a toutefois pas encore été « entériné » par la commission de déontologie de la fonction publique, contrairement à ce qu’indique Le Canard Enchaîné. L’institution nous a ainsi expliqué avoir « été saisie le 18 janvier 2018 », mais elle ne « s’est pas encore prononcée ».
Comme l’explique le site « service-public.fr », un agent public ne peut exercer dans une entreprise privée si cette activité lucrative « peut conduire l'agent à une prise illégale d’intérêts » ou « risque de mettre en cause le fonctionnement normal, l'indépendance ou la neutralité du service » (entre autres).
La commission de déontologie juge bien entendu au cas par cas, comme lorsqu’elle avait validé, l’année dernière, la nomination de Benoît Loutrel, alors directeur général de l’Arcep, au poste de directeur des affaires publiques de Google France. Contacté par nos soins, le ministère de l’Éducation nationale s’est refusé pour l'heure à tout commentaire, de même que Mathieu Jeandron. Le géant américain n’a quant à lui pas répondu à nos sollicitations.
Selon nos informations, le départ du Directeur du numérique pour l’éducation serait en partie lié au changement de majorité – et plus particulièrement au fait que le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, « boude » quelque peu les dossiers numériques. L'avenir du plan numérique n'a par exemple toujours pas été tranché.
- avril 2016: adoption du RGPD qui interdit de traiter des données d'enfants sans autorisation parentale
- mai 2017: le directeur du numérique de l'Educ.nat fait une note aux DSI pour dire qu'ils peuvent installer les services des GAFA à l'école
- avril 2018: recruté par Amazon https://t.co/9aTAzhwteu— Guillaume Champeau (@gchampeau) 5 avril 2018
Le papier du Canard est inepte et malveillant. Juste un règlement de compte entre hauts fonctionnaires.
— Michel Guillou 🎈 (@michelguillou) 5 avril 2018
Le Directeur du numérique pour l’éducation en passe d’être débauché par Amazon
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Attente du feu vert de la commission de déontologie
Commentaires (73)
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Abonnez-vousLe 06/04/2018 à 14h17
Complètement d’accord avec Michel Guillou. Le petit raccourci de Guillaume Champeau est ridicule, mais l’article du canard ridiculement à charge sans aucun discernement à emmène bien des gens à hurler avec les loups…
Le 06/04/2018 à 14h23
C’est compliqué d’avoir une commission qui, potentiellement, t’interdit de changer de boulot…
Alors, si le ministère pense qu’il a pris de mauvaises décisions en vue de se faire embaucher ailleurs, ils peuvent toujours annuler celles-ci. Mais rien en va en ce sens pour le moment.
Mais réellement, ils l’embauchent pour faire quoi comme boulot chez amazon ? Sans savoir le poste, impossible de savoir s’il y avait conflit d’intérêt. D’autant plus que je n’avais pas l’impression qu’on ait parlé de liens éducation-amazon dans l’histoire récente, on pointait plutôt du doigt les liens microsoft-ministères.
Donc, y a pas de sujet, le canard a craqué ?
Le 06/04/2018 à 14h24
Il serait parti chez Microsoft, il y aurait eu à redire, mais je n’ai pas l’impression qu’il ait été en lien avec Amazon.
Le 06/04/2018 à 14h26
Tiens c’est bizarre, je n’ai signé aucun papier qui autorise l’éducation nationale de coller les infos de mes gamins chez les GAFA.
Le 06/04/2018 à 14h42
Y a peut être des projets en préparation mais aucun lien entre l’éducation et Amazon et France, très très peu aux US..
Le 06/04/2018 à 14h46
Vous êtes vraiment parachutophobes chez NXi " />
Vous ne pouvez pas plutôt féliciter Jeandron pour cette magnifique magouille totalement dépourvue de conflit d’intérêt?
On a vraiment pas le culte de la réussite en France, c’est fou !" />
Le 06/04/2018 à 14h49
Ou comment se payer un bon gros carnet d’adresses.
Le 06/04/2018 à 14h50
Dans la lecture que je fais de ce tweet, il n’y a aucun raccourci. Il y a juste 3 faits datés. Et dans l’ordre chronologique, ça soulève de multiples questions. Je ne vois pas le problème à ça..
Le 06/04/2018 à 14h59
GAFAM avec un M
Microsoft fait un peu de numérique ;-)
Le 06/04/2018 à 15h03
Ils ont peut être plein de Kindle à fourguer…
Des millions d’écolier à l’ère du numérique ça peut le faire bien comme il faut de leur mettre à chacun une tablette dans les mains (Kindle ou autre).
Le 06/04/2018 à 15h04
On en a tellement vu que cela n’étonne plus.
Et puis y’a pas de fumé sans feu non plus.
Le 06/04/2018 à 15h06
Il est peut-être prévu que son remplaçant vienne de chez Google ? Un peu de sang neuf provenant d’une entreprise ayant réussi ne ferai pas de mal au mammouth quand on voit la catastrophe dans les classements internationaux.
Le 06/04/2018 à 15h06
Sur ce sujet malheureusement Je Android ne faisait que valider une situation déjà de fait. Quand tu équipes un établissement en iPad windows ou android difficile de ne pas renseigner les gamins ne serait ce que pr un accès (même contrôlé) aux stores
Le 06/04/2018 à 15h09
3 faits triés sur le volet de manière à mettre en valeur un cheminement logique entre les 3, alors qu’en réalité il n’y en a pas. Typiquement la note aux dsi (et c’est un sacré raccourci) ne concernait juste pas Amazon…
Le 06/04/2018 à 16h33
Et pr finir. Bien sûr que les administrations et particulièrement l’école doivent se montrer exemplaires. Mais sache que les gafam ont déjà bien plus sur les collégiens que ce que des comptes ds le cadre scolaire. On demande souvent aux écoles et aux collèges d’être plus royalistes que n’importe quel roi. Quitte à se retrouver avec des tablettes sans avoir de possibilités d’installer légalement des applis…
Le 06/04/2018 à 16h36
Donc vous êtes d’accord sur le fait que Mathieu Jeandron confirme que les DAN peuvent utiliser les outils des GAFAM et transmettre les données personnelles des élèves et des personnels. Et bien c’est justement le problème!
Cependant, je prends que selon vous cela ne constitue pas un “encouragement”…
Lorsque l’on parle de l’usage d’outils qui peuvent permettre la collecte de données personnelles de la jeunesse de notre pays, il me semble qu’il est important d’essayer de comprendre pourquoi certains hauts fonctionnaires donnent de telles consignes.
Le 06/04/2018 à 16h41
Il est effectivement tout à fait légitime de se poser des questions de la part d’un haut fonctionnaire qui à écrit aux DAN de France pour expliquer qu’il n’y a pas de réserve générale à utiliser les outils des GAFAM et à permettre la collecte de données personnelles des élèves et des personnels par des entreprises privées connues pour collecter massivement des données personnelles à des fins commerciales.
Le 06/04/2018 à 16h45
Je n’ai rien vu dans les CGU de Google contraire à ce que j’ai décrit. Tu peux préciser les points auxquels tu penses ?
Le 06/04/2018 à 16h45
Je me répète encore alors. Il n’incite pas, mais donne une réponse positive à une situation de fait. Ce ds le contexte du PNE, qui subventions tonne massivement les achats de tablettes. Tu fais quoi d’une tablette Android sans aucun service Google (notamment pr l’installation d’applis). Tu fais quoi d’un iPad sans les services Apple ? La réponse de jeandron se faisait sur des choses très concrètes, aux dépens de la protection des données.
Ensuite concernant la portée de ce billet qui était une communication réservée aux seuls DAN normalement, il ne faut pas trop la gonfler non plus. Elle n’est pas connue de 95% des établissements et n’a rien changé aux pratiques ds un sens où ds l’autre
Le 06/04/2018 à 16h49
Un compte Google doit être attaché à un utilisateur, pas un appareil, tout simplement.
Du coup dès que t’es ds une configuration de classes mobiles (des valises de tablettes qui se déplacent de classe en classe) ben t’es plus ds les clous avec google
Le 06/04/2018 à 16h52
Merci de pointer précisément l’endroit où c’est dit dans les CGU, je ne l’ai pas vu.
De plus rien n’empêche de prêter sa tablette déjà connectée avec son propre login à quelqu’un d’autre, tout le monde fait ça.
Le 06/04/2018 à 16h57
Tu te répètes mais tu n’évoques absolument pas le problème que j’ai souligné comme essentiel.
Mathieu Jeandron, directeur du numérique pour l’éducation au ministère de l’Éducation Nationale, a écrit aux DAN de France pour expliquer qu’il n’y a pas de réserve générale à utiliser les outils des GAFAM et à permettre la collecte de données personnelles des élèves et des personnels par des entreprises privées connues pour collecter massivement des données personnelles à des fins commerciales.
Le rôle du DEN n’est pas d’apporter des consignes facilitant le travail des DAN au détriment des droits des élèves en ce qui concerne leurs données personnelles.
Le 06/04/2018 à 16h59
Je galère déjà à écrire sur mon nouveau portable pro désolé j’arpenterai pas les chu maintenant mais si j’y pense je regarderai demain. A noter qd même que ce dont je te fais part n’est pas mon analyse mais celle partagée partout. Ensuite tu parles d’une situation scolaire, tu commences pas à demander aux élèves de se prêter les tablettes avec leur login malheureux ! Parce que paradoxalement aux pbs sur les données personnelles, tu as souvent ds les collèges lycées des systèmes d’authentification sur les serveurs en interne (vieux, si vieux) hallucinants, des contrats de sécurité à installer en veux tu en voilà etc. (mais ds 60% des collèges à part ça les mots de passe sont les dates de naissance).
Le 06/04/2018 à 17h42
2 passages qui m’ont l’air un peu ds le thème :
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Après t’as bcp d’autres passages qui rendent très clair qu’outre un groupe familial il est interdit de se prêter /partager un contenu.
Du coup pr une appli payante : si tu as 15 tablettes, payer 15 fois l’appli ne suffit pas. Il faudrait la payer pour le nombre d’utilisateurs (ce que personne ne fait évidemment)
Le 06/04/2018 à 17h57
J’ajouterais que Microsoft n’avait pas, six mois au moins après la signature du contrat, toujours rempli ses engagements en matière de protection des données et qu’il ne semble pas que le DSI de l’Éducation nationale s’en soit ému.
Donc oui, on peut se poser des questions.
Le 06/04/2018 à 18h04
Ah mais ce n’est pas jeandron mais la ministre qui a signé cet accord. Accord que je pense (au feeling enfin de ce que je vois je n’ai aucun chiffre / source) peu suivi d’effet d’ailleurs je n’ai pas vu d’établissements passer de libre office à ms office (utilise par des établissements bien avant ce fameux/fumeux accord)
Le 06/04/2018 à 18h04
Le 06/04/2018 à 18h10
C’était le boulot de Jeandron de s’occuper que Microsoft fournisse rapidement la charte qu’il s’était engagé à donner non ?
Le 06/04/2018 à 18h35
Je t’avoue que je n’en sais rien. Mais encore une fois je ne défends pas le personnage avec qui je n’ai aucune affinité. Je trouve en revanche qu’on lui fait de faux procès, que ce soit sur la note aux DAN ou maintenant son passage chez Amazon.
Le 06/04/2018 à 18h55
La charte de confiance des services numériques pour l’Éducation se fait attendre depuis 2015… date du contrat entre Microsoft et l’EN. C’est dire à quel point la protection des données personnelles des élèves & des personnels est une priorité!
Novembre 2016 : La CNIL saisie sur l’accord entre Microsoft et l’Éducation nationale, article de NXi qui explique :
Le collectif EduNathon vient d’adresser une lettre à la Commission Informatique et Libertés. Pour comprendre son objet, il faut revenir sur la convention passée entre le ministère et l’éditeur installé en Irlande le 30 novembre 2015. Outre des mesures d’accompagnement, de formation des élèves et des enseignants, dont une initiation au code informatique, etc. elle programmait dès ses origines un « engagement dans une démarche visant à l’adhésion à une charte de confiance en cours de rédaction pour assurer la protection et la vie privée des données personnelles des élèves et des enseignants ».
Seul hic, dans le recours en référé porté vainement par Me Jean-Baptise Souffron, le collectif assure que les conclusions des parties adverses « ne présentaient aucune démarche » traduisant l’exécution de cette charte de confiance.
Décembre 2016 : La charte de confiance des services numériques pour l’Éducation, Microsoft compris, article de NXi dans lequel on lit :
Cet accord [ndlr entre Microsoft & l’EN] passé en novembre 2015 promet depuis ses origines un « engagement dans une démarche visant à l’adhésion à une charte de confiance en cours de rédaction pour assurer la protection et la vie privée des données personnelles des élèves et des enseignants ». Seulement, un an plus tard, une telle charte n’a toujours pas été signée. D’où l’agacement d’Edunathon qui demande à la Commission nationale informatique et libertés d’intervenir.
Mai 2017 : Accord Microsoft-Éducation nationale : la CNIL veut plus qu’une simple charte de confiance, article de NXi qui explique :
Dans son communiqué la CNIL indique qu’avec le déferlement du numérique dans les établissements, « il est plus que jamais nécessaire de fixer un cadre de régulation adapté qui protège de façon effective les données personnelles des élèves et des enseignants ». En clair, elle réclame un encadrement plus solide qu’une simple charte volontariste qui ne s’appliquera qu’aux acteurs volontaires. […] Si elle juge « intéressante » l’idée d’accompagner cette vague par une charte de confiance, la CNIL « considère toutefois que, compte tenu de la sensibilité des données en jeu, cette charte devrait se traduire par un encadrement juridique contraignant tant en ce qui concerne la non-utilisation des données scolaires à des fins commerciales, l’hébergement de ces données en France ou en Europe ou encore l’obligation de prendre des mesures de sécurité conformes aux normes en vigueur ». Ce n’est pas tout : « une attention particulière devrait en outre être portée aux droits des personnes ».
La CNIL appelle aussi les responsables éducatifs, les enseignants, mais aussi les collectivités territoriales à la vigilance et surtout « à ne recourir qu’à des services numériques respectant ces règles et principes ».
Ainsi, en l’absence de toute charte et encore moins de cadre juridique contraignant, il était d’autant plus “étonnant” de la part du DEN d’expliquer aux DAN qu’il n’y a pas de réserve générale à utiliser les outils des GAFAM et à permettre la collecte de données personnelles des élèves et des personnels par ces entreprises privées.
J’imagine que Marc Rees nous fera bientôt un article à propos de cette charte qui non seulement se fait attendre mais de plus n’aura le statut d’un cadre juridique contraignant.
Le 06/04/2018 à 19h41
Je n’en étais pas sûre, merci, en revanche, une chose l’est : il était du ressort du DSI de veiller à ce que cela soit fait à partir du moment où il avait également compétence à encourager le recours aux GAFAM.
Maintenant question, il est envisagé que les élèves utilisent encore plus largement des tablettes dont un certain commerçant en ligne est vendeur entre autres produits. Pour moi, il ne fait pas l’ombre d’un doute que le poste actuel du Directeur du numérique de l’Éducation nationale (donc possesseur des contacts ad hoc) soit un atout pour une entreprise américaine désireuse d’avoir un gros marché ce qui pourrait lui permettre d’avoir un peu plus qu’un pied dans la place.
Le 06/04/2018 à 20h17
Pour Amazon, le marché de l’éducation est clairement un objectif, voir ICI. Avec le recrutement du DNE, il ne serait pas étonnant qu’Amazon annonce une solution éducative spécifique à la France dans les années à venir.
Le 06/04/2018 à 22h53
Avant d’attaquer cette personne, je ne sais trop pourquoi, vous avez vu son CV ?
X Telecom, a bossé pour le ministère de l’intérieur, le privé puis pour le ministère de l’éducation nationale, avec une expérience sur le cloud et l’IT en général.
Il a de la valeur indépendamment de son dernier poste. Qu’Amazon veuille le recruter n’est pas forcément lié à ce dernier poste. Il a même dû être approché par plusieurs boites.
Le 07/04/2018 à 05h34
Quel que soit son pedigree, les GAFAM le remercient de sa participation dans l’invasion de la France, et l’exclusion des logiciels libres dans les tablettes et ordinateurs obligatoires.
Je rajouterai, pour avoir discuté avec des lycéens, que les tablettes restent bien sagement au fond su sac à la maison, et que nombre de jeunes travaillent avec des exercices sur feuilles… Plus croustillant : tous ces jeunes m’ont dit la même chose : à un âge où le numérique sert à jouer, un ordi de travail, ça les emmerde. Entre un bouquin papier consultable à tout moment en quelques secondes, et un outil numérique dépendant de la batterie, de la connexion, avec des login/passe pour pouvoir accéder aux ressources, et enfin des livres numérisés en “brut” du papier, non ergonomiques à l’usage sur ordinateur, tous préféraient le papier.
Si encore tout ce fric gaspillé avait augmenté le niveau moyen, on pourrait défendre la chose. Mais non : le niveau global continue de baisser en sciences, en français, en histoire (mais ça c’est le bourrage de crâne européiste qui s’emploie à jarreter l’histoire de France), etc En moyenne, les élèves ont toujours plus de mal à mémoriser et appliquer les formules, malgré les perches des profs, et on continue d’offrir des points au bac pour cacher la misère.
Il faut fabriquer du citoyen à bas coût, pendant que la facture de l’UE nous prive chaque année de 9 milliards d’euros pour entretenir 16 commissaires/dictateurs européens tout puissants, et que l’OTAN continue de nous entraîner vers une guerre contre nos amis russes ! Jusqu’ici, tout va bien…
Le 07/04/2018 à 07h33
Poutine t’en a laissé un peu, là, au coin de la bouche!
Le 07/04/2018 à 07h48
Le 07/04/2018 à 08h25
Amazon pourrait recruter n’importe qui et pas simplement un français passé par X-Télécom avec ce CV… Comme beaucoup d’entreprises, Amazon recrute aussi en regardant le parcours professionnel, le carnet d’adresse et l’influence. Il ne s’agit pas d’attaque ou de procès mais de réalisme.
Cependant, cela peut poser problème lorsque cela concerne un haut fonctionnaire de l’éducation nationale (DNE) qui a expliqué aux DAN de France qu’il n’y a pas de réserve générale à utiliser les outils des GAFAM et à permettre la collecte de données personnelles des élèves et des personnels par des entreprises privées connues pour collecter massivement des données personnelles à des fins commerciales. Et tout cela, alors que ce DNE avait parfaitement conscience que le cadre juridique n’était (et n’est toujours pas!) en place pour faire face à ces usages et transferts.
Espérons que la commission de déontolongie ne soit pas juste une coquille vide.
Le 07/04/2018 à 08h49
Vous devriez au contraire être content que l’EN se débarrasse de quelqu’un qui d’après vous a mal fait son travail.
Le 07/04/2018 à 09h08
Le 07/04/2018 à 09h26
Doublon
Le 07/04/2018 à 09h26
Intro de l’article : “s’apprête à quitter le ministère de l’Éducation nationale pour rejoindre le géant Amazon”
Le 07/04/2018 à 09h33
Oups, lu en diagonale " />
Le 07/04/2018 à 10h25
Le 07/04/2018 à 10h28
Il ne garderait pas son poste mais il peut tout à fait conserver son statut de fonctionnaire pour retouner dans la fonction publique après…
Le 07/04/2018 à 11h08
Concernant le cadre juridique de la relation avec les GAFAM, la sécurité des données, la responsabilité des personnels vis à vis des élèves, etc… voici la réponse du ministère de l’éducation nationale (pdf) à la suite des questions de syndicats après le courrier du DNE.
Quelques informations “intéressantes” :
Le 06/04/2018 à 15h13
Ça a un nom un pantouflage inverse ?
Le 06/04/2018 à 15h25
Un godillotage ? " />
Le 06/04/2018 à 15h25
Je valide !!!
Le 06/04/2018 à 15h29
Hum non les budgets en la matière ont sacrément du plomb ds l’aile. Et pas une kindle dans les tablettes pr les établissements. Pas une !
Le 06/04/2018 à 15h32
Le 06/04/2018 à 15h43
La commission de déontolongie n’a rien trouvé à redire au passage du directeur général de l’Arcep vers la direction des affaires publiques de Google France… Dès lors, il n’y a rien à attendre de cette commission.
À présent, nous comprenons mieux ce qui a poussé Mathieu Jeandron, directeur du numérique pour l’éducation de l’EN, à rédiger en mai 2017 ce courrier encourageant l’usage des outils des GAFAM et surtout le partage des données personnelles des élèves/parents et des personnels à ceux-ci. D’ailleurs, ce courrier avait choqué dans l’Éducation Nationale et en particulier des personnels et les associations de parents d’élèves.
Avec ce pantouflage, le message envoyé est clair : les futurs hauts fonctionnaires de l’EN qui favorisent l’usage des GAFAM et la collecte des données personnelles seront récompensés comme il se doit.
Continuons ainsi… En effet, quel risque y-a-t-il à ce que les GAFAM soit autorisés à collecter, dans un futur proche, les données personnelles de pratiquement tous les élèves d’un pays comme la France? " />
Le 06/04/2018 à 15h49
Je pense qu’on rage là dessus tt particulièrement en France oui, mis on n’est pas les seuls. Regarde le passage de Barroso chez Goldman Sachs… Pour moi le passage privé public n’est pas un pb, si c’est transparent et que les conflits d’intérêt ne sont pas flagrants (ds le cas de cet article par exemple je ne vois aucun pb de l’extérieur).
Le 06/04/2018 à 15h53
Il n:encourageait rien du tout. Fais gaffe bon nombre d’articles sur la question ne sont pas objectifs. Les dsi de nombreuse collectivités tannaient l’en depuis longtemps concernant le besoin de règles claires sur certains sujets. Si t’achètes des tablettes (subventionnées et encouragees par l’en) ben t’as envie de savoir si tu peux utiliser un store (ce qui exige une création de compte) ou si tu restes avec les 5povs applis de base et les 3applis libres qui se battent en duel.
Le 06/04/2018 à 16h02
La note aux DSI (ou son contenu) est-elle publique?
La formulation du tweet cité ici est très floue, et permet d’imaginer pas mal de choses (par exemple, ‘ils peuvent’ pourrait signifier qu’il a communiqué une analyse juridique disant que c’est légal, ou pourrait indiquer une intention du ministère, ce n’est pas du tout la même chose)
Le 06/04/2018 à 16h10
Jamais vous avez pensé à créer un compte mail par tablette et donc un compte store par la même occasion, indépendant des utilisateurs ? Inutile de ficher les élèves chez Google ou Apple en faisant ainsi.
Le 06/04/2018 à 16h13
Oh bie’ des choses ont été pensées. Bcp de tablettes Android gérées par des mdm se passent même du store (et du coup de certaines applis). Mais le point est très compliqué sur un plan légal. Ce que tu décris est un contournement très clair des règles de Google. Et bcp d’établissements / profs / académie ne se lancent pas ds des pratiques de ce genre
Le 06/04/2018 à 16h20
Bof ce que dit Guillou… Et je n’ai pas trouvé l’article du Canard malfaisant (oui je l’ai lu).
Effectivement on peut se poser des questions.
Le 06/04/2018 à 16h21
Ca doit être ça, il a été embauché pour faire de la manutention chez Amazon, donc effectivement aucun souci " />
Le 06/04/2018 à 16h21
Mathieu Jeandron : “Il n’y a pas de réserve générale sur l’usage des outils liés aux environnements professionnels chez les grands fournisseurs de service du Web (GAFAM et autres) dans la mesure où ils rentrent bien dans les services couverts par les conditions générales d’utilisation CGU “éducation”, et que les démarches déclaratives sont faites auprès de la CNIL ou par les CIL désignés par les responsables de traitement. […] Dans la mesure où la démarche CNIL est réalisée, il devient possible d’utiliser des données à caractère personnel. Il n’est alors pas nécessaire d’utiliser des pseudonymes pour utilisateurs : leur login peut tout à fait comporter leur nom et leur prénom afin de faciliter les usages pédagogique.“.
Ce message envoyé aux directeurs académiques du numérique était clair. Et de surcroît, le DEN expliquait qu’il n’était même plus nécessaire d’utiliser des protocôles d’anonymisation pour l’usage de ces outils… Les GAFAM peuvent donc collecter les données personnelles des élèves et des personnels puis les stocker hors de France et en faire ce qu’ils veulent légalement ou pas pratiquement sans risques financiers (cf Google & données personnelles).
Le 06/04/2018 à 16h26
Comme je te le disais cela ne constitue pas un encouragement à utiliser un service plutôt qu’un autre. Cela venait répondre à quantité de dsi (cité rectorat comme collectivité) et surtout valider une situation de fait puisque les gafam (certains produits / services) étaient déjà utilisés depuis longtemps.
Le 06/04/2018 à 16h29
Par ailleurs ne te meprends pas sur ce que je dis. Je trouve qu’on fait un faux procès à Jeandron, mais je n’ai jamais été fan du personnage ou de ses orientations. Pour autant je sais voir, qd j’en ai les moyens bien sûr, lorsque l’on fait un procès facile et hypocrite à qqun même qd je ne le porte pas ds mon cœur
Le 07/04/2018 à 11h29
Le 07/04/2018 à 12h26
Le 07/04/2018 à 13h11
Merci pour ton commentaire très intéressant! Je suis tout à fait d’accord avec toi pour considérer qu’actuellement les GAFAM ne collectent les données personnelles de la majorité des élèves et des personnels. Cependant, quelle que que soit la proportion des élèves et des personnels concernés par ce transfert de données personnelles, le problème exite. De plus, le fait est qu’il est impossible de connaître le pourcentage des élèves et des personnels concernés par le transfert de données personnelles aux GAFAM : 1% des élèves, 5%, 20%??? Et pour les personnels : 10%, 100%? Dès lors, il serait irresponsable de considérer qu’il ne faudrait pas s’inquiéter de ce transfert aux GAFAM puisque pour le moment ce transfert serait faible.
Or la charte proposée pour calmer les protestations suite au contrat avec Microsoft et l’usage des outils des GAFAM ne répond pas à ces problématiques.
Dès lors, l’utilisation des outils des GAFAM et le transfert de données personnelles sans cadre juridique robuste ne devrait pas être considéré comme acceptable par des hauts fonctionnaires de l’Éducation Nationale et encore moins par le DNE. Or, la position du DNE était bien de dire que le cadre juridique avec déclaration à la CNIL était suffisant… Cependant, la CNIL a clairement dit que cela n’est absolument pas suffisant : La CNIL appelle à un encadrement des services numériques dans l’éducation
Le développement des offres de services numériques dans l’éducation, proposés en particulier par les grands fournisseurs du web, conduit la CNIL à appeler l’attention du Ministère de l’Education Nationale, sur la nécessité de garantir de façon effective et contraignante la protection des données personnelles traitées dans le cadre de ces services. […] Elle considère que, compte tenu de la sensibilité des données en jeu, cette charte devrait se traduire par un encadrement juridique contraignant tant en ce qui concerne la non utilisation des données scolaires à des fins commerciales, l’hébergement de ces données en France ou en Europe ou encore l’obligation de prendre des mesures de sécurité conformes aux normes en vigueur. Une attention particulière devrait en outre être portée aux droits des personnes.
Elle appelle donc les responsables éducatifs, enseignants et les collectivités territoriales à être vigilants et à ne recourir qu’à des services numériques respectant ces règles et principes.
Par ailleurs, le courrier du DNE était un coup de poignard dans le dos du projet GAR (Gestionnaire d’Accès aux Ressources) dont l’objectif est de tenter de garantir la protection des données à caractère personnel des élèves et des enseignants. Et des cadres de l’EN ont dénoncé cette position.
En conclusion, lorsque l’on est responsable tel que DNE, on ne brade pas les données confidentielles et personnelles des élèves et des personnels de l’Éducation Nationale sans cadre juridique satisfaisant. C’est la raison pour laquelle le courrier du DNE a fait et fait toujours polémique et que son embaûche par un de ces GAFAM engendre des questionnements légitimes.
Le 07/04/2018 à 13h55
Là où je diffère de ton analyse, et crois-moi ce n’est pas par une tendresse excessive pour Jeandron, c’est que je pense plutôt que ce sont les décisions du Ministre qui le mettait dans une position assez intenable et lui demandait un grand écart entre des décisions d’en haut peu conciliables.
D’en haut (sous Hollande), on lance un plan de 1,5 milliards pour aider les collectivités à équiper en tablettes les établissements scolaires. Des iPads, diverses Android et un peu moins de Windows sont arrivées dans les éatablissements. T’es un prof, y a des tablettes, tu veux utiliser le matos en classe, tu vas forcément vouloir un logiciel de pilotage. L’un des incontournables est Google Classroom, qui permet de piloter les tablettes en direct. Et nécessite des comptes utilisateurs. Beaucoup n’ont pas attendu un quelconque accord pour inscrire leurs utilisateurs, dès lors que c’était une condition d’utilisation du matériel. En revanche cela a soulevé beaucoup de questions (forcément) et les Académies par le biais des DAN notamment ont longtemps réclamé un cadre clair tout en ne pouvant empêcher les établissements d’avancer pour utiliser le matos. C’est en ça que je dis que Jeandron n’encourageait rien du tout mais validait un état de fait. Il a bel et bien merdé sur la forme en essayant de renvoyer maladroitement le bébé vers la CNIL. Peut-être qu’un autre aurait mieux géré à sa place, la seule chose que je trouve abusée est de tirer la conclusion qu’il était partisan des GAFAM.
D’en haut, on prend aussi la décision d’un gros accord avec MS, qui consiste principalement à “offrir” (lol) un accès gratuit aux établissements scolaires, soit leur suite Office mais aussi (surtout!) leur cloud. Difficile sans leur donner les comptes utilisateurs, et on en revient à la même histoire. Car à côté de ça on réclame tout un tas de mesures pour la sécurisation des données des élèves, sans donner forcément ni les moyens ni la liberté à Jeandron de faire le pont entre les deux.
Enfin pour son transfert chez Amazon attends quand même de voir avant de juger. Si c’est pour un poste taillé pour attaquer le marché de l’éducation (dont Amazon est totalement absent pour le moment, et sachant que y a déjà du beau monde), alors ça craint. Mais le CV de Jeandron ne le discrédite pas du tout pour tout un tas d’autre poste. Ayant lu de part et d’autre que son maintien à ce poste après le changement de gouvernement était devenu assez intenable, oui il bouge dans le privé et même un GAFAM. Du point de vue du gars, si le contrat avec Amazon est clean (je n’en sais rien pour le moment et toi non plus) est-ce vraiment si déconnant?
Le 08/04/2018 à 23h27
Tu sais, les profs utilisent dropbox et donnent des devoirs sur Google forms “parce que s’est pratique” car le formateur au numérique leurs a dit de faire comme ça.
Sauf que le coullion de formateur a été recruté parce qu’il “s’y connaît”, du coup laisse tomber pour utiliser l’environnement numérique de travail de l’établissement.
Parfois c’est dans l’autre sens, l’établissement n’a pas ce qu’il faut car c’est “trop compliqué” pour certains de l’administration quand les boutons sont rectangulaires et gris, c’est plus facile quand les bords sont arrondis et que ça use de coloris plus tape à l’oeil.
À partir de là, tu veux faire quoi à moins d’avoir de quoi payer un avocat et être certain que tes mioches se fassent saqués?
Le 09/04/2018 à 08h34
Un seul mot me vient à l’esprit : corruption.
Le 09/04/2018 à 08h51
Le 09/04/2018 à 08h55
Le 09/04/2018 à 09h27
@Coeur2canard
Merci déjà pour vos arguments qui changent un peu des trolls de ce forum.
Sinon je ne clame en rien la suprématie du papier : le numérique a son rôle à jouer dans l’éducation comme tout autre support.
Je clame en revanche :
Vous donnez un devoir à faire à vos élèves : ils se partagent le devoir entre eux. Chacun fait une partie du sujet, et ils vous rendent des copies identiques avec les mêmes conneries dedans ! Alors certes : on pouvait aussi tricher avec le papier, mais le numérique à simplifier la chose à un point qu’elle est devenue la norme.
C’est un fait indéniable : le numérique a surtout fabriqué une génération de tricheurs, dont une bonne partie ne maîtrise même plus sa propre langue ! Quel progrès !
Le 09/04/2018 à 10h21
Le 09/04/2018 à 10h31
Tu as les preuves de ce que tu avances ou c’est juste de la diffamation ?
Le 10/04/2018 à 10h09