L’effet du RGPD sur les trackers des applications Android, selon Exodus Privacy

Joyeux anniversaire !

L'effet du RGPD sur les trackers des applications Android, selon Exodus Privacy

Le 24 novembre 2018 à 11h00

Commentaires (25)

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L’approche est intéressante.



Reste qu’il faudrait aussi se préoccuper rapidement d’un effet de bord du RGPD qui devient vraiment problématique et que je constate régulièrement depuis la rentrée: certains responsables des traitements font tout pour pousser la responsabilité sur leurs sous-traitants: ces derniers étant parfois totalement dépendant de leurs clients RP, ils se retrouvent à endosser des responsabilités sur le papier alors qu’en pratique ils ne déterminent rien et non aucune marge de manœuvre, choses qu’ils sont obligés d’accepter car économiquement totalement en situation de dépendance.

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Je pensait surtout a Google qui est “sensé” filtré les appli sur leur stores, mais ça serait bien que la CNIL délègue la recherche a des volontaires qui leur prémâcherais leur boulot.

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Alors après enquête de l’appli, les logiciels ayant le + de traqueurs chez moi, ce sont les applis de rencontre. 

Même Pokemon Go a moins de traceurs (11 contre 30 en moyenne chez les applis types Grindr), du coup j’ai tout viré. <img data-src=" />&nbsp;

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Chacun eut déposer une plainte auprès de la CNIL, mais ça ne change rien sur le fond. Pour Google, ce serait “fun” de les voir s’opposer à des solutions de collecte de données <img data-src=" /> (ne pas oublier que la collecte n’est pas illégale tant qu’elle est faite dans certaines conditions, notamment la récolte du consentement).&nbsp;

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Oui, mais la maison mère reste de toute façon légalement responsable de ce que font les sous-traitants qu’elle a embauchée, non?

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Oui, ils sont assez proactifs, en attendant les 1ères vraies sanctions.



Cependant, malgré les promesses des éditeurs de sdk tiers audités et leur assurance que dorénavant leurs clients devaient explicitement obtenir l’accord des utilisateurs et leur consentement explicite préalable, pour tester pas mal d’applis populaires dans l’optique d’alimenter la base de données Exodus Privacy, je n’en ai rencontré encore aucune qui informe dès le 1er lancement des différents traceurs installés, demande l’autorisation détaillée de géolocalisation / ciblage publicitaire, et permet de refuser tout en utilisant l’appli.



Le Monde et L’Équipe (proposant des abonnements payants) ont fini par me répondre que c’était “en cours d’implémentation” - le RGPD est pourtant en vigueur depuis mai et ils ont eu 2 ans pour s’y préparer. La dernière version d’Europe 1 sur Android a supprimé certains trackers, ajoute bien un écran informant du pistage, mais ne propose pas de le désactiver, et pire : avant même qu’on ait cliqué sur “Démarrer”, donc accepté les CGU, NetGuard détecte des connexions vers les éditeurs sdk externes, donc la fuite de données a déjà eu lieu avant même qu’on ait choisi !



twitter.com Twitter <img data-src=" />

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Cette app est devenue ma bible lors de l’installation sur mon android. J’ai supprimé plus de la moitié de mes apps qui soit, n’avaient pas de réel intérêt par rapport à une version web, soit étaient de véritables usines à gaz.

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BlueTemplar a écrit :



Oui, mais la maison mère reste de toute façon légalement responsable de ce que font les sous-traitants qu’elle a embauchée, non?





Oui mais plus totalement, typiquement les véritables responsables du traitement tentent de déléguer des taches sur le dos du sous traitant lequel prend le risque d être qualifié de coresponsable alors qu en réalité il ne détermine aucune des finalités.

Ceci a d ailleurs un autre effet secondaire , les sous traitants tentent de se dire éditeurs de la solution prétendant ne rien traiter des données.


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Dans Exodus, c’est noté que certains trakers sont peut etre actifs ou

pas …. y aurait il un moyen de savoir si tous les trackers sont

utilisés ?



De plus, a combien de trackers dans la liste peut on dire “il y en a de trop ! ” ??

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Peut-on faire un petit rappel sur ce qu’est un tracker et les problèmes que ça pose?

Je comprends que l’on ne puisse pas tout redire à chaque fois, mais sans cette base, l’article ne me parle pas vraiment.

Quel type de données sont envoyés vers les serveurs tiers? Et surtout pourquoi faire?

J’ai beau être “infophile”, ce n’est pas très clair pour moi.

Enfin quelle est l’incitation derrière tout ça? Si la grande majorité des applis utilisent ces trackers, il doit y avoir un gain évident.

&nbsp;Qu’est-ce que peut bien foutre météo-France avec mes données par ex?



Merci pour le lien qui va bien :)

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Si j’ai bien compris l’exposé des développeurs il y a déjà quelques mois, Exodus Privacy ne fait que repérer quels traqueurs sont présents dans les .apk. Cela ne dit pas s’ils sont utilisés. De fait, certains développeurs ont affirmé en inclure sans les utiliser, ce que je veux bien croire (c’était notamment le cas dans une app orientée vie privée, dont les développeurs ont fini par retirer les traqueurs pour être transparents).

Je suis moins sûr de ce point, mais a priori il faudrait décompiler pour savoir si le programme fait effectivement appel aux traqueurs, et ça c’est illégal.

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Merci pour les liens Radithor.

&nbsp;@JFP285 : quel intérêt concret y’a t-il à garder des références à des modules externes que tu n’utilise pas?

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Effectivement, la décompilation fait partie des méthodes permettant de déterminer si un traqueur est inactif. La décompilation n’est pas une solution légale pour Exodus Privacy. L’autre solution permettant de constater l’activité d’un traqueur est d’analyser les communications réseau entre une applications et des serveurs distants, c’est l’un des objectifs du projet https://piranhalysis.github.io/.



Il est important de noter que certaines applications embarquent certains traqueurs qui seront activés ou non en fonction de campagnes marketing. Ainsi, aujourd’hui un traqueur peut être inactif et être activé demain.

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Voilà, c’est exactement ça, comme dit en début d’actu sur le fonctionnement du système. Pour repérer l’activité effective des mouchards, Exodus avait dans l’idée de faire tourner des applications 80 secondes dans des émulateurs pour voir quelles données entrent et sortent, ce qui reste légal, contrairement à la rétroingénierie. Mais je ne sais pas où ça en est à part le nouveau projet d’Esther. Ce n’est pas appliqué systématiquement en tous cas.



Edit : correction de ma bêtise

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εxodus n’exécute plus les applications durant 80 secondes pour les raisons suivantes :





  • l’absence d’interactions humaines ne permet pas un minimum de pertinence (création de compte, login, navigation dans l’application, …)

  • l’exécution dans un simulateur biaise totalement l’analyse puisque certains traqueurs se taisent lorsqu’ils sont exécutés sur simulateur

  • Exodus Privacy ne dispose ni des moyens techniques ni des moyens humains pour maintenir et généraliser ce type d’analyse



    En bref, εxodus ne fait plus d’analyse d’activités réseau.

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Arf pardon, j’ai corrigé le com’. :)

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Question peut-être bête, mais est-ce possible de le faire faire aux utilisateurs eux-mêmes ? Leur donner le programme pour qu’ils l’exécutent pendant une utilisation normale de l’application à tester ?

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Au temps pour moi, j’étais passé à côté du lien vers https://piranhalysis.github.io/

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Aller hop je tej allo-ciné, je passerai par le site maintenant…

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Merci pour l’appli, je l’installe et je vire les trucs qui posent problèmes.

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assez comique de voir l’inutilité des loi car les gens sensé la faire respecté ne font rien

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Il ne faut pas confondre ne rien faire et le fait que ces enquêtes / procédures prennent du temps. On peut considérer que ça en prend toujours trop, mais pas ne dire que la CNIL ne fait rien en la matière.&nbsp;

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Où l’on se rend compte surtout que de taper sur les GAFA/M ne veut rien dire, déjà l’acronyme est bidon et en plus ce ne sont pas le pires si on s’en réfère à l’article.



Lors des formations que je prodigue en entreprise sur la bonne hygiène numérique et la self-défense je parle de mindgeek, premier fournisseur de webporno dans le monde, qui revendique (vrai ou faux difficile à dire) avoir vu passer au moins une fois chaque internautes masculins du monde et qui n’ont absolument aucuns scrupules sur la gestion et la monétisation des données.



Reste que c’est une super initiative qu’il faut soutenir.

L’effet du RGPD sur les trackers des applications Android, selon Exodus Privacy

  •  Sur le top 85 mondial, pas de changement pour la moitié

  • Des applications se sont vidées, d'autres ont ajouté des trackers

  • Un pas vers un plus large public

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