La capsule habitable Crew Dragon de SpaceX est sur l’ISS, une étape « historique »
Au-revoir Soyouz...
Le 04 mars 2019 à 15h10
8 min
Sciences et espace
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C'est fait : SpaceX a (enfin) envoyé sa capsule Crew Dragon dans l'espace. Elle s'est arrimée automatiquement à la Station spatiale internationale et devrait repartir toute seule vendredi. Ce succès est « historique » pour les Américains : il s'agit de la première étape qui leur permettra de ne plus dépendre des Russes pour envoyer des astronautes dans l'ISS.
Ce week-end marque un tournant pour SpaceX et les États-Unis : Crew Dragon a décollé à bord d'une fusée Falcon 9 depuis le pas de tir « mythique » 39A du centre spatial Kennedy, celui d'où décollaient les navettes spatiales de la NASA.
Le reste de la mission s'est ensuite déroulé sans encombre : synchronisation avec l'orbite de la Station spatiale internationale et arrimage automatique. C'est « une première pour un vaisseau spatial conçu pour des équipages, construit et opéré par une société commerciale », explique la NASA. Pour la 35e fois, SpaceX a récupéré le premier étage de sa fusée, une opération devenue quasiment routinière depuis son « exploit technologie » fin 2015.
Pas d'équipage pour cette mission baptisée Demo-1, mais un « dispositif de test anthropomorphique » – alias un mannequin bardé d'électronique – baptisé Ripley en l'honneur d'Alien. Pour rappel, la société d'Elon Musk utilise souvent des références à la science-fiction dans ses missions.
Selon Jim Bridenstine (administrateur de la NASA), c'est une étape « historique » pour son agence, qui devrait enfin s'émanciper de la Russie pour envoyer des membres d'équipage dans la Station spatiale internationale. Pour rappel, Soyouz est la seule alternative depuis la mise en placard des navettes spatiales en 2011.
Depuis 2014, une route semée d'embuche et de retard
Comme prévu, Falcon a donc décollé samedi matin. Enfin comme prévu si l'on se réfère à la dernière annonce en date, car ce vol inaugural a été marqué par de longs retards à répétition. Sans revenir sur l'ensemble des promesses (nous n'en sommes pas au point de la Freebox V7), le premier vol inhabité était initialement prévu pour 2016/2017, suivi d'un lancement avec un équipage en 2017. Il a finalement fallu attendre 2019 pour que la première partie se déroule enfin.
Notez que la situation est identique pour la capsule CST-100 Starliner développée par Boeing, elle aussi devant emmener des astronautes dans l'ISS. Les deux projets ont pour rappel été sélectionnés par l'agence spatiale américaine en 2014. Le premier essai inhabité devrait, selon la dernière annonce, avoir lieu ce mois-ci.
Elon Musk et SpaceX sont des spécialistes des retards. Le PDG annonçait en 2016 qu'il enverrait une capsule Dragon 2 sur Mars en... 2018. L'année s'est écoulée et rien du genre n'est arrivé. La capsule devait d'ailleurs prendre place sur une fusée Falcon 9 Heavy, elle aussi ayant accumulé les retards.
Un premier lancement a tout de même eu lieu en février 2018, avec succès. Elon Musk assurait la comm' avec un mannequin Starman installé dans son roadster envoyé dans l'espace pour l'occasion.
Quoi qu'il en soit, SpaceX peut aujourd'hui savourer sa victoire avec un sans-faute jusqu'à présent. Il n'en faut de toute façon certainement pas moins pour que la NASA donne son feu vert pour des vols habités.
S'il s'agit d'un vol qualificatif, pas question pour autant de le lancer à vide. Environ 180 kg d'équipements et de fournitures se trouvaient à bord. Pour rappel, SpaceX effectue depuis 2012 des missions de ravitaillement avec sa capsule Dragon. Elles sont au nombre de 16 actuellement, avec un échec retentissant : CRS-7 explosait en plein vol juste après son décollage. La cause avait rapidement été identifiée : une entretoise défectueuse dans le deuxième étage.
Crew Dragon enfin en orbite, avec Ripley à bord
La nouvelle capsule Crew Dragon mesure 4 m de diamètre et 8,1 m de hauteur avec sa « soute ». Cette dernière n'est pas pressurisée et sert à transporter du fret. Au voyage retour elle est par contre éjectée peu de temps avant l'entrée dans l'atmosphère.
Le volume de la capsule pressurisée est de 9,3 m³, contre 37 m³ pour le « coffre ». La charge au décollage est de 6 000 kg et de 3 000 kg au retour sur Terre.
Un élément important se trouvait à bord : Ripley, en hommage à Ellen Ripley, incarnée par Sigourney Weaver dans la saga Alien. Ce mannequin, ou dispositif de test anthropomorphique dans le discours de SpaceX, est équipé « de capteurs autour de la tête, du cou et de la colonne vertébrale afin de collecter des données avant la deuxième mission de démonstration de SpaceX avec des astronautes de la NASA à bord ».
Ripley a enfilé le costume conçu en interne par SpaceX, avec un casque imprimé en 3D et des gants compatibles avec les écrans tactiles pour commander l'ordinateur de bord. Sachez enfin que la capsule Crew Dragon peut emmener jusqu'à sept membres d'équipage, soit largement plus que son homologue russe.
Pour rappel, la capsule Soyouz est composée de trois parties :
- Un module de service avec l'oxygène, la propulsion, l'avionique, électronique, etc.
- Un module de descente qui est le seul à revenir sur Terre
- Un module orbital qui n'est utilisé qu'en orbite et qui dispose de toilettes
Trois places seulement sont disponibles, malgré un espace habitable proche de celui de Crew Dragon : 9 m³.
À en juger par les photos, l'intérieur de Crew Dragon semble bien plus spacieux que celui de Soyouz. SpaceX en profitera-t-elle pour proposer des sièges vacants à de riches touristes de l'espace qui pourrait ainsi faire un tour dans l'ISS ?
Autopilot de série sur Crew Dragon
La capsule intègre un pilote automatique lui permettant de s'arrimer à la Station spatiale internationale sans intervention humaine, contrairement au vaisseau cargo Dragon (premier du nom). Bien évidemment, les membres d'équipages peuvent reprendre le contrôle si besoin. Il en est de même pour se séparer de l'ISS et revenir sur Terre. Crew Dragon utilisera ensuite des parachutes pour ralentir sa chute et se poser dans l'océan.
Là encore, c'est un sans-faute jusqu'à présent avec une arrivée à bon port. Pour rappel, cela n'a rien d'exceptionnel pour autant puisque les vaisseaux cargo Progress (Russes), ATV (Automated Transfer Vehicle, européen), ainsi que la capsule Soyouz (lancée depuis une fusée Soyouz, oui les deux portent le même nom) pour les vols habités sont également capables de faire de même.
Anne McClain, actuellement dans l'ISS pour les Expéditions 58 et 59 (jusqu'en juin 2019) a pris en photo Crew Dragon en approche. Pour rappel, la Station tourne actuellement à 400 km d'altitude à une vitesse de 27 600 km/h. Après son lancement, la capsule doit donc se caler sur la vitesse et l'orbite de l'ISS pour ensuite se rapprocher en douceur. Elle est d'ailleurs restée calée à 20 m de son point d'arrimage pendant un moment (le tout à 27 600 km/h au-dessus de nos têtes.
The dawn of a new era in human spaceflight pic.twitter.com/BHsfg1zYLN
— Anne McClain (@AstroAnnimal) 3 mars 2019
Les astronautes à bord de l'ISS ont ensuite procédé aux vérifications d'usage et ont ouvert la trappe pour rentrer dans Crew Dragon. Là encore, une opération réalisée sans la moindre anicroche.
Et la suite ?
Vendredi 8 mars, Crew Dragon lancera la manœuvre de séparation avec l'ISS et amorcera son retour sur Terre, du moins si tout se passe comme prévu.
La prochaine mission de démonstration est pour l'instant programmée pour juillet, mais « avec combien de mois de retard ? », demanderait surement Numérobis taquin ou prévoyant. Deux astronautes expérimentés de la NASA prendront place dans la capsule : Douglas Hurley et Robert Behnken.
Le premier a déjà été deux fois dans l'espace avec les navettes Endeavour et Atlantis (pour le dernier décollage d'une navette spatiale en 2011). Le second a également déjà fait deux séjours dans l'espace, à chaque fois à bord de la navette Endeavour.
Ce n'est qu'une fois que ces deux missions de démonstrations auront été effectuées avec succès que Crew Dragon sera qualifiée par l'Agence spatiale américaine pour les vols habités. Là encore, les noms des deux astronautes pour la première mission de longue durée baptisée Crew-1 sont connus : Victor Glover, dont ce sera le premier vol, et Mike Hopkins pour son deuxième voyage dans l'espace, après un séjour dans l'ISS entre septembre 2013 et mars 2014.
La NASA ne dépendra alors plus de la Russie pour envoyer des humains dans la station. Bonne joueuse, l'agence Russe Roscosmos fellicite son homologue amércain sur Twitter. SpaceX en profitera aussi pour récupérer de juteux contrats au passage. Actuellement, un siège dans une fusée Soyouz pour l'ISS coûte 82 millions de dollars aux Américains.
Disposer de deux vaisseaux capables d'emmener des astronautes dans l'ISS permet également d'éviter de se poser des questions en cas de problème sur l'un d'eux. Le monde a récemment pu s'en rendre compte avec l'explosion d'une fusée Soyouz juste après son lancement, heureusement sans faire de victime.
De gauche à droite : Victor Glover, Bob Behnken, Mike Hopkins et Doug Hurley - Glover et Hopkins devant Crew Dragon
Le 04 mars 2019 à 15h10
La capsule habitable Crew Dragon de SpaceX est sur l’ISS, une étape « historique »
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Depuis 2014, une route semée d'embuche et de retard
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Crew Dragon enfin en orbite, avec Ripley à bord
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Autopilot de série sur Crew Dragon
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Et la suite ?
Commentaires (46)
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Abonnez-vousLe 04/03/2019 à 15h20
#1
Vu en live avec les commentaires plus qu’enthousiastes de l’excellente Florence Porcel, c’était très impressionnant.
On sent qu’on est vraiment entré dans un nouveau siècle avec cette capsule. Ca change de la cocotte-minute Soyouz.
Le 04/03/2019 à 15h26
#2
7 personne dans 9m^3, faut pas être claustrophobe.
Le 04/03/2019 à 15h30
#3
J’ai lu qu’il n’y avait aucune « démonstration » de vol habité qui était programmée pour Crew Dragon puisqu’il faut d’abord que la capsule passe quelques tests auprès de la NASA, lorsqu’elle aura été repêchée dans l’Atlantique.
Ce n’est donc pas garanti. Il me semble que c’est, encore une fois, Elon Musk qui a dit ça… Mais ça ne dépend pas de lui.
Le 04/03/2019 à 15h39
#4
Le mois de juillet est annoncé par la NASA
Après évidemment ca dépendra de la suite des opérations. Si le capsule brûle ou coule lors de son retour sur Terre, ca sera forcément plus long " />
Le 04/03/2019 à 15h48
#5
De toute façon, le plus dur, c’est le retour…
Le 04/03/2019 à 15h49
#6
Ah OK. Comme d’hab Elon indique que “c’est en Juillet” et la NASA est plus conservatrice, elle préfère dire que c’est l’objectif visé.
Le 04/03/2019 à 15h56
#7
Super article, merci ! " />
Le 04/03/2019 à 15h59
#8
En attendant la cocotte minute affiche un terrible score de réussite ! Loin mais alors très très loin devant n’importe lequel des vaisseau américain ^^ (navettes comprises) pour un prix bien moindre !
De mémoire on compte que 2 accidents mortels dans les toutes premières missions
https://fr.wikipedia.org/wiki/Soyouz_(véhicule_spatial)#Missions_marqué…
Le 04/03/2019 à 16h08
#9
Le 04/03/2019 à 16h46
#10
Ben justement en lisant la suite de ton lien ils sont souvent passes a cote du drame, meme du temps de l’ISS.
Pas sur qu’ils soient bien tranquilles nos astronautes en prenant le taxi russe…
" />
Le 04/03/2019 à 16h57
#11
Attention, il faut noter que le retour sur Terre de cette capsule sera aussi cruciale : en effet, elle doit pouvoir ramener des -onautes à bord.
Du coup, tout n’est pas encore joué. Il reste un tiers de boulot à faire encore, pour pouvoir crier victoire.
Le 04/03/2019 à 16h57
#12
A l’époque où la navette spatiale volait encore, je me souviens avoir vu l’interview d’un astronaute américain qui disait préférer de loin voler sur Soyouz que sur la navette… Il disait un truc du genre : “Ca se repart à coup de marteau mais c’est fiable” xD
L’histoire nous a montrer que c’était (malheureusement) le cas…
Le 04/03/2019 à 17h15
#13
Jusqu’ici, tout va bien…
Le 04/03/2019 à 17h22
#14
Et pourtant ils en ont fait des ameliorations au fil du temps, sur un peu toutes les parties: redondance, allegement, augmentation de la capacite des propulseurs, …
Chaque sortie amene son lot de bugs a corriger aussi.
La navette c’etait un vol balistique presque. Les pilotes parlaient de faire s’echouer un fer a repasser.
“L’ordinateur principal TsVM-101 d’une masse de 8,3 kg remplace l’antique Argon-16 qui pesait 70 kg.”
J’ai ri.
Le 04/03/2019 à 17h34
#15
lors d’un probleme la capsule est éjecté et normalement :), les astronaute reviennent vivant, comme l’année dernière.
Le 04/03/2019 à 17h59
#16
Le 04/03/2019 à 18h35
#17
Et tu fais comment pour remplir les rôles de la navette spatiale pour lesquelles elle a été imaginée ? Pour réparer des satellites, télescope etc. il faut bien pouvoir les rejoindre " />
Le 04/03/2019 à 18h55
#18
A paris, ça s’appelle un studio " />
Le 04/03/2019 à 19h02
#19
Theorie fumeuse
" />
Soyouz TMA-11:
Peu avant la rentrée atmosphérique, la séparation entre le module de descente et celui de service se passe mal.
Selon l’analyse réalisée par la suite, certains boulons solidarisant les deux modules n’ont pas été coupés par les charges pyrotechniques.
(…)
Or des problèmes de séparation se sont déjà produits au cours de vols précédents
Traînant derrière lui le module de service, le module de descente plonge vers la Terre l’écoutille tournée vers l’avant et n’est pas protégé par le bouclier thermique de l’échauffement.
Le 04/03/2019 à 19h05
#20
Le 04/03/2019 à 19h25
#21
Dans la mesure où la Buran n’a fait qu’une seule mission, je ne serais pas aussi catégorique sur le fait que l’approche était la plus efface ou efficiente.
Néanmoins, avec 20 ans de recul, c’est sûr qu’il est plus facile d’estimer le coût et l’intérêt d’un projet ;)
(et n’oublions pas le contexte, fin de la guerre froide)
Le 04/03/2019 à 19h37
#22
Le 04/03/2019 à 20h23
#23
J’entends (enfin lis " />) le fait que le programme de navette n’était pas optimal ni le plus sûr.
Mais c’est difficile de comparer avec un autre qui n’a réalisé qu’une seule mission pour en évaluer la fiabilité. C’est là où je voulais en venir.
Le 04/03/2019 à 20h33
#24
Le 04/03/2019 à 21h49
#25
Le 04/03/2019 à 22h23
#26
Le 04/03/2019 à 23h10
#27
Un studio en sous-pente ? " />
Le 05/03/2019 à 07h16
#28
On entre quand même dans un deuxième âge spatial j’ai l’impression. Et si les coûts réussissent enfin à baisser pour de vrai, sans doute un âge d’or du spatial qui se profile <3
En attendant, vu que ça parle de fusées russes, l’excellentissime Techniques Spatiales, qui nous a déjà gratifié de vidéos d’une incroyable précision sur un ton très professionel va réaliser un documentaire sur la fusée N-1 qui était censée concurrenceer Saturn V pour l’envoi des Russes sur la lune.
Il a lancé un Ulule financé en à peine 1h…https://fr.ulule.com/n-1_rocket_documentary/
Quand on connait le travail du gars avec un budget restreint, y a moyen d’avoir un des meilleurs docus sur l’espace de ces dernières années…
Le 05/03/2019 à 07h40
#29
Le 05/03/2019 à 07h55
#30
“L’entrainement comprend des stages de survie dans des environnements variés. La crise économique a restreint les déplacements réalisés pour mener ces stages qui auparavant comprenaient un séjour dans les contrées écartées de l’Arctique russe. L’équipage est entrainé à survivre à un amerrissage en Mer Noire, dans un désert, dans une région froide, en région montagneuse et dans des zones marécageuses. L’équipage doit parvenir à se maintenir en vie durant 24 heures en utilisant le matériel disponible dans le module de descente”
Ils corrigent les bugs bizarrement en Russie, on mise tout sur l’humain et sa capcite a s’adapter;
J’ai souvenir d’un reportage sur un pompier Russe, ils le lachent en parachute dans la Taiga, le mec fait de la survie pendant quelques jours, il cree un couloir anti-feu en abattant tout +tranchee, puis on vient le rechercher en helico.
Le 05/03/2019 à 08h38
#31
Dans le monde moderne ça semble “évident” de voir un hélico arriver en 2h sur un site d’atterrissage au fin fond de la steppe russe.
Sauf qu’on ne sait pas si la rentrée va bien se passer, il peut tomber sur une montagne, dans un glacier, en mer, … c’est même déjà arrivé. Le module a ses limites, il est ultra résistant et intègre une multitude d’équipement on forme donc les astronautes à survivre dans des situations extrêmes. Si on perd le contact et que la rentrée se fait en balistique on peut avoir une superficie de plusieurs dizaines de kilomètres carrés à couvrir pour les trouver, ça peut prendre des heures, des jours si jamais c’est dans la foret ou que la sonde est dans une crevasse.
Donc il vaut mieux que les mecs dedans (livrés à eux même) puissent se démerder. Normalement ils ne sortent pas du module sauf avarie majeure. Dans le module tu risque pas de tomber sur un ours ou une meute de loup. Dans les steppes de Sibérie la rencontre est possible ^^
Le 05/03/2019 à 08h48
#32
Le 05/03/2019 à 09h21
#33
Il me semble que Hermes, le projet de navette Européenne qui a donné sa forme a Ariane 5 reprenait le principe de Bourane.
Ensuite le stage de survie c’est utile, Thomas Pesquet a ridiculisé tous les autres participants et l’animateur de voyage en terre inconnue :P
Et les Russes ayant prévu un atterrissage et non un amerrissage ont été jusqu’à développer une arme pour permettre de chasser et se protéger des ours au cas ou un cosmonaute serait dans la merde. Ce choix différent du choix US pour ses missions peut surprendre mais il ne faut pas oublier que les ports russes sont bloqués par les glaces une grande partie de l’année et que pour retrouver une capsule Apollo l’US Navy mobilisait tout un groupe aéronaval ce qui est beaucoup plus onéreux.
Le 05/03/2019 à 10h35
#34
Chapeau bas au designers, que cela soit les tenues ou l’agencement intérieur (notamment les sièges) c’est vraiment classe " />. Ca change de ce que faisait les programmes gouvernementaux.
Le 05/03/2019 à 10h38
#35
A mon avis les russes auront du mal à concurrencer les sociétés privées américaines sur ce point. La gestion des coûts, c’est justement une des forces des Blue origin /space X pour le moment.
Le 05/03/2019 à 13h29
#36
Le coup du matériel pour Soyouz est déjà très bas (malgré les nombreuses améliorations).
C’est l’héritage du programme spatial de l’URSS (aux moyens largement inférieurs au programme Américain) : rustique, robuste et peu couteux.
Tout dépend donc du ration efficacité/coup du design de Blue Origin et Space X.
(hs : quand on voit la gueule du module lunaire LK, Soyouz c’est le luxe à côté :https://www.youtube.com/watch?v=Gn40M8EaoMo&t=19m28s)
Le 05/03/2019 à 13h40
#37
Quand je pense que l’ATV était prévu pour pouvoir évoluer en capsule habitable… Il aurait fait le boulot tout aussi bien, et ça aurait coûté moins cher et çaurait été plus rapide vu que la fiabilité avait déjà été démontrée pour toute la partie envoie, il n’y aurait eu “que” le retour à valider…
Mais bon, ça aurait voulu dire acheter à des compagnies européennes plutôt que de sponsoriser des compagnies US. En soit ça ne me choquerait pas si SpaceX n’avait pas râlé la semaine dernière sur les subventionnements européens à Arienespace alors qu’ils tètent allègrement le biberon de la NASA à la fois financièrement et sur les transferts de technologies…
Bref, bravo pour la demo technique, mais j’ai du mal avec cette comme mondiale qui consiste à les faire paraître uniques au monde alors que d’autres pourraient faire aussi bien si la NASA ne verrouillait pas le marché en faveur des américains malgré le côté international de la station.
Le 05/03/2019 à 13h54
#38
Yep c’est clair que de ce côté là il y a un net progrès.
Jusqu’à present ça a toujours été l’efficacité qui a primé sur le design. Comme je doute que la NASA laisse passer une baisse d’efficacité juste pour faire joli, je suppose que c’est plutôt le budget qui a été augmenté pour faire beau en plus d’être efficace.
Mais j’avoue que j’aimerais bien un comparatif technique des specs des scaphandres, ça paraît tellement hallucinant de se dire que le nouveau design est capable de faire aussi bien que l’ancien… Je me demande s’ils sont juste étudiés pour pouvoir servir de secours le temps de redescendre en cas de problème avec la capsule ou si à terme ils peuvent être adpatés pour les sorties extra-véhiculaires…
Le 05/03/2019 à 14h04
#39
Dommage qu’il faille désactiver l’application Privacy Search pour voir les trucs noirs (je ne l’ai pas désactivée d’ailleurs, donc je ne sais pas ce qu’il y a à voir). Il y a un certain manque de cohérence entre les gens de Next-Inpact.
Le 05/03/2019 à 14h06
#40
Le 05/03/2019 à 15h50
#41
J’ai vu pas mal de reportages et de comparaison entre les russes et les américains et force est de constater que ce qui caractérise le programme russe c’est un peu la débrouillardise ou “comment faire qq chose avec pas grand chose”, alors que coté américain ca a souvent été “comment faire pas grand chose avec beaucoup de moyens”
La navette Russe, meme si elle n’a jamais opéré en conditions réelles et qu’elle était une réelle copie de la version US, possédait des choses que les américains étaient loin d’avoir… Les combinaisons spatiales sont un bon exemple…
Maintenant la question qui m’interpelle le plus, c’est que c’est la NASA qui doit, en tant qu’expert?, valider le faire que cette capsule peut emmener ou non des -nautes dans l’espace… alors que c’est l’organisme qui a perdu le plus d’homme dans l’espace depuis les 20 dernières années…
Le 05/03/2019 à 17h41
#42
Le module de service de l’ATV va bien être réutilisé pour la capsule Orion :https://en.wikipedia.org/wiki/Orion_service_module
Le 06/03/2019 à 16h09
#43
Pour être honnête, un Orbiter emportait l’équivalent de 2 Soyuz donc en cas de cata… C’est comme dire qu’un A380 est moins sûre qu’un A318 parce qu’en cas d’accident il y a plus de morts…
Le 07/03/2019 à 09h41
#44
Ah j’avais rate ça, merci !
Le 07/03/2019 à 11h03
#45
Ah mais du c$ôté confort tant qu’on est sous pression je n’ai aucun doute. C’est surtout dans le vide que je me pose la question, les scaphandres ont normalement une armature très rigides car une fois dans le vide la pression interne fait qu’ils se gonflent et deviennent très durs à bouger. Ceux presents ici n’ont pas l’air d’avoir cette rigidité, donc je me demande s’ils sont pratiques à utiliser. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’ils soient bien plus confortables (déjà ils ont l’air beaucoup plus léger et moins encombrants) en environnement normal et tout aussi sûrs en terme de survie.
Le 07/03/2019 à 14h31
#46
Pour information (à tout le monde), la rigidité des scaphandres tient surtout au fait qu’ils sont pressurisés, dans un environnement vide d’air ; pour qu’ils ne soient pas trop rigides (penser à un pneu de vélo bien gonflé) et que les astronautes puissent plier les doigts ou le bras, la pression qu’on y fait régner est donc sensiblement inférieure à la pression atmosphérique.