Limeil-Brévannes : la folle histoire des clients K-Net débranchés par SFR
Installez-vous et faites le plein de popcorn
Le 26 juin 2019 à 12h35
15 min
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Les contrats de 63 abonnés K-Net (FTTH) ont été résiliés car SFR a démonté et emporté des équipements de leur opérateur, qui utilisait « illégalement » son réseau. Pour démêler le vrai du faux, nous nous sommes entretenus avec les trois parties : Limeil-Brévannes (qui souhaitait récupérer le local où se trouvait les équipements), K-Net et SFR.
Pour bien comprendre cette histoire, il faut remonter en 2013. À cette époque, la commune de Limeil-Brévannes et la société Kwaoo ont conclu « un accord d'accès au réseau fibre optique » de la ville d'une durée de 20 ans. Par la suite, K-Net s'est substitué à Kwaoo.
Ce contrat comportait notamment une offre IRU (ou DIU pour droit irrévocable d'usage) de 20 ans du NRO (Nœud de raccordement optique) au PTO (Point de Terminaison Optique), une offre d'hébergement au NRO et au PM (Point de Mutualisation), ainsi qu'une offre de lien de collecte NRO-PM. Bref, de quoi proposer un accès à internet à des habitants de la commune.
« À l’issue de la première phase de déploiement du réseau, le réseau a été gelé par la municipalité. Nous pouvions entretenir les clients existants, mais pas plus », explique K-Net à ses clients, dans une lettre qu'il nous a transmise. Ce qui explique d'ailleurs le faible nombre d'abonnés au FTTH par K-Net sur la commune.
En juin 2017, le réseau FTTH est vendu à SFR...
Le 22 juin 2017, après un changement d'équipe dans le conseil municipal, la municipalité décide de vendre son réseau passif en fibre optique (FTTH) à SFR. Il s'agit donc des fibres qui étaient utilisées par K-Net pour raccorder ses clients. Les ouvrages de génie civil ne sont pas concernés, la commune en reste propriétaire.
De plus, cet accord avec la marque au carré rouge comprend « le déplacement des matériels et équipements du local communal », notamment ceux de la Maison du Pharmacien, que la municipalité souhaite récupérer. C'est d'ailleurs sur ce point que va se jouer le drame du jour.
Mais avant de crier au scandale, il est important de bien suivre le déroulement des faits. Nous en avons discuté avec la municipalité de Limeil-Brévannes, Alan Garcia (directeur technique de K-Net) et Jean-Claude Brier (délégué regional Altice France IdF).
... mais le contrat avec K-Net reste actif jusqu'en novembre 2018
Vendre le réseau à SFR est une chose, encore faut-il s'occuper de K-Net et de son contrat signé en 2013 avec la municipalité pour une durée de 20 ans. « Nous avons été sollicités par la mairie pour que nous résiliions l’ensemble des prestations auprès d’elle, pour deux raisons. Volonté de récupérer entièrement le local Maison du Pharmacien dans lequel nous étions. Permettre à SFR de se déployer sereinement, sans avoir à gérer un réseau qui n’est pas le leur », explique K-Net.
Problème, « la vente de leur réseau n’a pas remis en question les contrats » de K-Net avec la mairie. Cette situation était perçue par K-Net comme « une épée de Damoclès » : « En intervenant, SFR pouvait à tout moment couper un de nos abonnés sans le savoir, et sans pouvoir le reconnecter. Nos interventions sur notre réseau passif auraient été problématiques, car non prévues au nouveau contrat ».
Il faudra attendre le 15 novembre 2018 pour que cette situation évolue. Dans le compte rendu de son conseil municipal de l'époque, la ville indique enfin que la vente de son réseau « entraîne en contrepartie la résiliation anticipée du contrat avec la société K-Net »... alors que la cession avait déjà eu lieu depuis un an. K-Net et la municipalité se mettent d'accord sur un « protocole transactionnel » pour solder leurs comptes.
Selon le compte rendu municipal, au 31 août 2017, K-Net devait 115 512,09 euros à la ville, tandis que Limeil-Brévannes devait 143 025,64 euros à K-Net au titre des infrastructures non encore amorties (le fameux contrat IRU sur 20 ans pour rappel). Soit un peu plus de 27 500 euros au profit de K-Net, qui nous a confirmé les chiffres.
Dans son compte rendu, la ville explique « renoncer définitivement au recouvrement des sommes encore dues par la société K-Net ». Inutile en effet de demander à K-Net de payer pour ensuite devoir le rembourser dans le cadre du protocole d'accord. Le Conseil municipal, à l'unanimité, autorise ensuite madame le maire à le signer.
Divorce entre K-Net et la ville en novembre 2018
Limeil-Brévannes solde donc ses comptes avec K-Net en novembre 2018, sans régler le cas des anciens abonnés de K-Net. Contacté, le fournisseur d'accès nous explique qu'il avait un mois à compter de la délibération du conseil municipal pour plier bagage. Problème, il n'a reçu officiellement cette information que le 19 décembre, soit plus d'un mois après la délibération.
« À partir de cette date, nous avons attendu que la mairie nous demande de mettre en action [le protocole d'accord]. Nous n’avons volontairement pas relancé la mairie pour deux raisons : tant que nous étions présents, nous fournissions du service. En enlevant les équipements, les clients n’avaient plus de service ; la mairie ne nous avait pas soldé la différence telle que définie dans le protocole d’accord », détaille K-Net.
Équipements de K-Net débranchés par SFR le 17 juin
La situation a stagné jusqu'au 17 juin, date à laquelle SFR a débranché les équipements de K-Net. La décision fait rapidement réagir, notamment les clients et le FAI K-Net qui a fait part de sa surprise dans un communiqué : « Nous souhaitons vous confirmer que nos équipements ont bien été démontés et emportés (!) par l'opérateur d'infrastructure SFR ». La raison restait inconnue.
Passée la surprise du technicien devant une salle vide et des baies posées à l'extérieur, K-Net contacte la mairie le jour même (lundi 17 juin). L'opérateur affirme que son interlocuteur « semble tout aussi surpris » et « demande un peu de temps pour comprendre ce qu’il se passe ». Rendez-vous est pris pour faire le point le lendemain.
Le 18 juin, Françoise Lecoufle (maire de Limeil-Brévannes) publie un message incendiaire sur Twitter : « À ce jour, nous n'avons aucune information de la part de K-Net, nous essayons de joindre SFR depuis ce matin pour essayer de comprendre s'ils ont un lien avec cette coupure sans succès [...] Nous ne lâcherons pas ! Car aujourd'hui les Brévannais nous interrogent légitimement pour comprendre ce qu'il se passe et nous n'avons pas d'explication à leur apporter ». Elle efface peu après ses deux tweets, sans explication.
De son côté, K-Net nous confirme qu'il était bien en contact avec la municipalité depuis le premier jour de l'incident. Le FAI ajoute que, mercredi 19 juin, « la mairie dit ne toujours pas réussir à joindre SFR ». Ce dernier nous répond au contraire avoir été parfaitement joignable pendant cette période.
À destination de ses clients, K-Net ajoute : « Après consultation de la mairie de Limeil-Brévannes, il s'avère que la réinstallation d'un dispositif de secours permettant de rétablir votre connexion serait inutile, car les équipements risqueraient d'être démontés une nouvelle fois. N'ayant de solution viable à notre disposition dans l'immédiat, nous nous voyons donc dans l'obligation de procéder à une résiliation de votre contrat à la date du 17 juin 2019 ».
Communiqué à destination des abonnés de @LimeilBrevannes pic.twitter.com/GPxeCDExvy
— K-Net (@knetfr) 20 juin 2019
La ville accuse SFR, qui contre-attaque
Face au tôlé, notamment sur les réseaux sociaux, la ville de Limeil-Brévannes publie un communiqué officiel le 23 juin accusant sans détour la marque au carré rouge : « Ce lundi 17 juin 2019, SFR a décidé unilatéralement de retirer l’accès à la fibre des 63 usagers brévannais K-Net en déménageant les armoires des serveurs concernés. Françoise Lecoufle, Maire de Limeil-Brévannes, dénonce la brutalité de cette méthode alors même que lors d’une réunion en date du 12 juin 2019, SFR s'était engagée à prévenir : d’une part l’opérateur K-Net et d’autre part les abonnés brévannais. Or il s'avère que SFR n'a pas rempli ses propres obligations, mettant ainsi les Brévannais en grande difficulté ».
Contacté par téléphone, le service presse de la municipalité nous confirme « ne pas avoir demandé à SFR de retirer les équipements » comme indiqué dans son communiqué. Une affirmation démentie par le principal intéressé, SFR. « La ville a demandé à plusieurs reprises de libérer le local dit du Pharmacien », nous explique Jean-Claude Brier. Il ajoute que les demandes de la ville étaient « insistantes » et regrette que notre interlocuteur à la mairie ne connaisse pas suffisamment le dossier en lançant de telles accusations.
Même son de cloche chez K-Net, par l'intermédiaire d'Alan Garcia qui a pu en apprendre un peu plus entre temps : « La semaine précédente, SFR a visité la maison du Pharmacien avec du personnel de la mairie, et a reçu l’ordre de tout démonter. Mon interlocuteur [chez SFR, ndlr] a indiqué que les équipements semblaient en fonctionnement et n’étaient pas à eux, la mairie a confirmé l’ordre de tout démonter. Je demande à mon interlocuteur s’il a eu un compte rendu de cette visite, ce n’est pas le cas ».
SFR décide donc d'accéder aux demandes de la ville et de faire le ménage dans les équipements présents, y compris ceux de K-Net, « à nos frais » ajoute Jean-Claude Brier. Il précise que les équipements concernés sont à la disposition de K-Net qui peut les récupérer quand il le souhaite. K-Net confirme d'ailleurs, précisant qu'il s'agit d'anciens équipements n'ayant plus grande valeur. Les anciens abonnés auraient peut-être un avis différent.
SFR tire à boulets rouges sur la ville
Jean-Claude Brier nous relate sa vision des faits depuis le rachat du réseau par SFR en juin 2017. Tout d'abord, il indique que la ville a « résilié tardivement son contrat » avec K-Net (en novembre 2018) alors que les fibres étaient la propriété de SFR depuis juin 2017. Concernant la reprise des anciens abonnés de K-Net par SFR, ce n'est pas si simple : « SFR doit transformer le réseau, car il n'est pas aux normes de l'Arcep ». Il doit ainsi passer d'une architecture point à point au GPON (point à multipoints).
SFR rappelle au passage qu'il n'a aucun lien contractuel ni obligation avec K-Net et/ou ses clients. Il a racheté le réseau à la ville, point. « J'ai toléré ce FAI sur le réseau dès l'instant que la modernisation ne touchait pas ce réseau [...] et pour être agréable à la ville », nous indique-t-il.
Dans son communiqué, la ville reconnaît en effet avoir « demandé à l’opérateur SFR de bien vouloir maintenir ces abonnés K-Net sur son réseau le plus longtemps possible ». Comme pour enfoncer K-Net, elle ajoute que « SFR a accepté cette exigence et de fait, la société K-Net utilise le réseau appartenant à SFR sans droit ni titre depuis environ deux ans et n'a pas non plus payé de redevance pour l'utilisation de ce réseau à la société SFR ». Pas vraiment deux ans, puisque le contrat entre la ville et K-Net a été résilié en novembre 2018, plus d'un an après la vente.
Même son de cloche chez la marque au carré rouge : K-Net a continué à « percevoir des abonnements pendant plusieurs mois, mais sans reverser quelque chose à SFR » pour l'utilisation de son réseau. De son côté, K-Net confirme utiliser le réseau de SFR, mais se défend de faire le moindre bénéfice puisque la soixantaine de clients de Limeil-Brévannes ne lui permet pas d'être rentable sur cette zone : « sans possibilité de croître, le réseau était source de coût. Ce coût étant faible, il n’était pas problématique, mais il restait réel ». Il continuait donc de proposer ses services pour éviter une coupure à ses (futur ex) clients.
Jean-Claude Brier ne décolère pas : « J'ai été hyper fairplay [...] Je me réserve le droit de me défendre ».
La ville dénonce un « conflit entre deux opérateurs » et « exige » un rétablissement
De son côté, Françoise Lecoufle « exige de la part de SFR et de K-Net de bien vouloir rétablir le plus rapidement possible l'accès à la fibre pour les abonnés brévannais en proposant des solutions, comme la mise à disposition gratuite de clés 4G ».
Deux jours avant le communiqué, le compte Twitter de la ville visait uniquement SFR et n'hésitait pas à publier l'adresse email d'un de ses employés : « Nous exigeons de la part d'SFR de bien vouloir rétablir le plus rapidement possible l'accès à la fibre pour les abonnés brévannais. Pour toute information complémentaire, merci de bien vouloir vous adresser à : [email protected] ».
Mais impossible en l'état de rétablir la fibre : il faudrait réinstaller des équipements dans la Maison du Pharmacien... que la municipalité aurait expressément demandé à SFR de libérer. Un autre local ? Il faudrait déplacer les fibres optiques.
La solution d'une clé 4G semble viser directement SFR, car K-Net ne propose pas ce genre de service. La marque au carré rouge nous explique qu'elle n'a aucun contrat en cours avec la ville, K-Net ou les clients concernés : elle a uniquement racheté son réseau qu'elle continue de déployer et de moderniser. Selon SFR, il était de la responsabilité de la municipalité et K-Net de prévenir les clients.
La municipalité souhaite maintenant organiser un rendez-vous avec SFR et K-Net – il était temps ! – « pour ne pas laisser les Brévannais otages de ce conflit privé ». Le titre du communiqué est d'ailleurs « amusant » : « Conflit entre deux opérateurs, la Mairie contrainte de jouer les médiateurs », alors qu'elle a vendu son réseau à SFR en lui demandant de retirer les équipements de la Maison du Pharmacien, en mettant plus d'un an à résilier son contrat avec K-Net et en ne payant le solde du protocole d'accord que le 17 juin 2019 (jour de la coupure).
En attendant, SFR peut seulement récupérer la liste des abonnés K-Net pour leur donner un délai indicatif de l'arrivée de sa fibre. Le déploiement doit se terminer fin 2020, comme dans n'importe quelle zone AMII.
La « fake news » du retour du matériel à la mairie
Ce n'est d'ailleurs pas le seul grief à l'encontre de la mairie. « À situation exceptionnelle, procédure exceptionnelle : nous vous invitons à déposer votre matériel K-Net (routeur KBox et Box TV) dans son carton d'origine à la mairie de Limeil-Brévannes », explique K-Net.
Une invitation qui a fait sortir la municipalité de ses gonds : « La mairie ne récupère pas le matériel K-Net pour information [...] Nous vous remercions de trouver une autre solution pour vos utilisateurs et de voir avec la Mairie avant de prendre des initiatives qui nous concernent également. L'accueil de la mairie n'est pas un dépôt pour votre matériel [...] Nous ne sommes pas un dépôt de recyclage pour le matériel des entreprises privées ».
Selon le service presse de la ville, K-Net n'aurait pas contacté la mairie avant de lancer une telle opération... ce que réfute catégoriquement le FAI. Ce dernier nous affirme avoir interrogé la municipalité : « Je soumets une communication à la mairie, qui indique que nous proposons à nos abonnés de rapporter leurs équipements à la mairie. Je demande les horaires de la mairie. J’ai une réponse avec les horaires de la mairie, bien que celle-ci nous demande si une autre alternative pour le retour du matériel K-Net est possible. Notre communication indiquant de déposer les équipements à la mairie fut donc décriée comme une fake news par la commune, suivi d’indications sur le fait que les équipements que nous mettons à disposition de nos abonnés sont des déchets ».
K-Net reconnait avoir commis une erreur
Dans sa communication aux abonnés, K-Net tire les leçons de cette histoire : « À l’avenir, nous serons beaucoup plus stricts dans le déroulé de ce type de dossier. Nous pensions, à tort, que l’essentiel était le service rendu au public. Nous avons fait passer cela avant les contraintes strictement légales, en étant de bonne foi, en imaginant que les bonnes relations que nous pensions avoir permettraient de garder au centre le contentement du client ».
« SFR n’était pas prêt à fournir de la fibre à nos clients, nous souhaitions simplement pallier cette absence et nous étions prêts à débrancher dès que cela serait demandé. C’était une erreur, et nous présentons nos plus plates excuses pour cela », lâche Alan Garcia.
SFR et K-Net dénoncent en cœur la « communication » de la mairie
En guise de conclusion, notons que SFR et K-Net nous ont tous deux fait part de leur profond agacement vis-à-vis de la communication de la mairie. « Je ne comprends pas cette communication fouillis », lâche Jean-Claude Brier, énervé que SFR soit mis en cause dans cette histoire, affirmant que l'opérateur n'a fait qu'accéder à une demande de la mairie.
« Si mes échanges ont tous été cordiaux avec la municipalité, je pense qu’il y a un grand manque de communication dans leurs équipes. Il les a d’ailleurs conduits à une communication assez agressive et parfois erronée. Ce que je regrette, c’est que cette communication agressive ait créé des tensions et de la confusion entre les protagonistes », ajoute de son côté Alan Garcia.
Depuis hier midi, nous demandons à la mairie son point de vue sur sa communication autour de cet événement, les tweets effacés par madame le maire et les contre-accusations faites par SFR et K-Net... sans réponse pour l'instant.
Limeil-Brévannes : la folle histoire des clients K-Net débranchés par SFR
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En juin 2017, le réseau FTTH est vendu à SFR...
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... mais le contrat avec K-Net reste actif jusqu'en novembre 2018
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Divorce entre K-Net et la ville en novembre 2018
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Équipements de K-Net débranchés par SFR le 17 juin
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La ville dénonce un « conflit entre deux opérateurs » et « exige » un rétablissement
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K-Net reconnait avoir commis une erreur
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SFR et K-Net dénoncent en cœur la « communication » de la mairie
Commentaires (54)
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Abonnez-vousLe 26/06/2019 à 13h27
Remplacer la fibre par des clé 4g, c’est une blague j’espère ?
Le 26/06/2019 à 13h31
Qu’est ce qu’on s’en fout de 63 lignes serieux " />
Le 26/06/2019 à 13h32
Remplacer une fibre coupée par une clé 4G en attendant de refibrer je dirai :)
Le 26/06/2019 à 13h45
Juste pour info, la mairie de limeil-brévannes est membre du SICIO.
http://www.sicio.fr/qui-sommes-nous/edito/
il me semble qu’ils auraient pu demander conseil à ces gens la, même dans le cas ou ce n’est pas dans leur “Juridiction”…
Le 26/06/2019 à 13h45
Je crois que je vais relire l’article avec la musique du générique de Benny Hill " />
Je rejoins les avis ci-dessus, de ce que j’ai pu lire, la mairie semble totalement à la ramasse, tant sur le plan technique que sur leur communication en interne.
Le 26/06/2019 à 14h07
Et en même temps, des outils d’organisation gratuits, utiles, et performants, ils en existent pléthore maintenant… Premier exemple qui me vient en tête, bien mieux qu’un excel :https://framaboard.org/.
Bon c’est clairement pas ça l’origine du problème, c’est pas la techno, ce sont les gens susceptibles de l’utiliser.
Le 26/06/2019 à 14h15
@arkeen ; Je dirais « tant sur le plan tech-eu-ni-queuh que sur le plan ta-que-ti-que »
Le 26/06/2019 à 14h16
Le 26/06/2019 à 14h17
Bonjour,
En attendant les dindons de la farce sont toujours les mêmes…les usagers..
Le 26/06/2019 à 14h19
“c’est toujours quand on en a besoin que ça tombe en panne”
Évidemment que ce sont les usagers qui seront toujours les perdants.
Le 26/06/2019 à 14h22
Très tôt dans ma lecture, j’ai soupçonné une bévue que la mairie a masqué en agressant l’un, puis l’autre.
Très mauvaise com’ . Désormais elle refuse de parler, ça ne va pas faire meilleure pub.
Sur le fond, je doute qu’il n’y ait eu qu’une seule erreur. Knet n’aurait pas du laisser trainer si longtemps une situation à risque (qui est arrivé).
Vive la bureaucratie, dirai-je.
Le 26/06/2019 à 14h50
Le 26/06/2019 à 15h22
On est d’accord. Mais même ces outils, faut les connaître, et savoir les utiliser.
Pour quelqu’un qui n’est pas dedans et “qui n’y comprend rien à l’informatique”, c’est vraiment pas facile.
Le 26/06/2019 à 15h40
Je pense à ces pauvres Brévannais…
D’autant qu’une partie de la ville est tellement loin du NRO que l’ADSL est catastrophique, donc ils attendent avec impatience la fibre (les travaux d’infra sont en place dans la plupart des cas, car de gros travaux de voirie/assainissement ont été faits)
C’est l’exemple type d’une ambition politique, prétendant faire que ce que les autres ne savent pas faire… et qui se plante lamentablement.
Pour rire, sur la carte fibre de l’ARCEP, il y a comme un trou(surtout que les voisins sont presque tous à 80%)
Le 26/06/2019 à 15h49
Le 26/06/2019 à 15h53
Ils ont aussi continué à perdre de l’argent pour que les abonnés aient toujours la fibre.
Le 27/06/2019 à 08h31
Tu penses vraiment que 63 mécontents fassent changer le choix du maire ?
Le 27/06/2019 à 08h50
Le 27/06/2019 à 08h54
C’est typiquement le genre d’affaire où l’on est content d’avoir bien communiqué les informations/décisions importantes par écrit (mail ou courrier) par le passé. Histoire de pouvoir montrer qu’on a bien agi tel qu’on le prétend par la suite.
Le 27/06/2019 à 10h28
Ce sketch,
la mairie demande à retirer le matos, coupant l’accès internet des abonnés, puis devant le tollé, retournement de veste, on mets tout sur le dos des opérateurs…MDR
c’est digne du gouvernement ça….
Plus qu’à attendre 2020 que SFR installe la fibre, vu le dénigrement de la mairie, peu de chance que cela soit fait en urgence, bref, il n’y a plus qu’à repasser à de l’adsl….
Le 27/06/2019 à 12h17
« sans possibilité de croître, le réseau était source de coût. Ce
coût étant faible, il n’était pas problématique, mais il restait réel »
Le 27/06/2019 à 12h30
Je pense que tu pisses dans un violon, il y a une méconnaissance totale de l’économie des réseaux qui sont des industries de coûts fixes et non des industries de coûts marginaux.
Le 27/06/2019 à 12h30
Au delà des responsabilités de la mairie, je trouve quand même les arguments de SFR et K-Net gonflés
Quand K-Net affirment :
« sans possibilité de croître, le réseau était source de coût. Ce coût étant faible, il n’était pas problématique, mais il restait réel »
Quelle source de coût, les investissements K-Net sont remboursés (au prorata) par les amortissement sur 20 ans
Limeil-Brévannes devait 143 025,64 euros à K-Net au titre des infrastructures non encore amorties
et les équipements utilisés n’avaient plus de valeur
K-Net confirme d’ailleurs, précisant qu’il s’agit d’anciens équipements n’ayant plus grande valeur.
A moins que l’abonnement ne puisse couvrir les frais de gestion je ne vois pas comment ils peuvent perdre de l’argent.
Quand à SFR :
« J’ai toléré ce FAI sur le réseau dès l’instant que la modernisation ne touchait pas ce réseau […] et pour être agréable à la ville »(…)
« SFR a accepté cette exigence et de fait, la société K-Net utilise le réseau appartenant à SFR sans droit ni titre depuis environ deux ans et n’a pas non plus payé de redevance pour l’utilisation de ce réseau à la société SFR »(…)
il faudrait réinstaller des équipements dans la Maison du Pharmacien… que la municipalité aurait expressément demandé à SFR de libérer. Un autre local ? Il faudrait déplacer les fibres optiques.
Donc en gros les liaisons sont inutilisables par SFR mais ils auraient voulus une redevance ?
SFR avait tout à perdre en terme d’image si les clients K-Net avaient été coupé le jours du transfert surtout si le raccordement de ces anciens clients prenait plusieurs années (probable étant donné qu’il était nécessaire de faire des travaux de voirie).
Bref, ils ont tous fait l’autruche en se disant “jusqu’ici tout va bien” et au moment du crash ils se dédouanent tous au détriment des clients.
Le 27/06/2019 à 15h30
Le plus choquant dans l’histoire c’est qu’en 2017 SFR rachète un réseau FTTH et qu’en juin 2019 ils n’ont toujours pas d’offres en service dessus…
Le 27/06/2019 à 15h58
Le 27/06/2019 à 19h02
Le 28/06/2019 à 05h10
Quand on sait qu’un contrat se termine (la rupture de contrat fait partie d’une relation commerciale), on cherche la concertation, on ne fait pas l’autruche. Ils sont tous fautifs de ne pas avoir cherché à régulariser la situation ensemble (mauvaise communication entre eux).
K-net a clairement eu tort de poursuivre son activité alors qu’il n’y avait aucun accord commercial avec SFR. Tous (mairie, SFR, K-net) ont laissé la situation se poursuivre sans aucun cadre contractuel. C’est clairement une faute.
NB: K-net ne s’est pas “fait jeter”, la mairie a payé des indemnités de rupture de concession qui représentent une quinzaine d’années. K-net n’a pas refusé ces indemnités si je ne me trompe pas. K-net n’a jamais remis en cause la rupture de contrat.
Le 28/06/2019 à 07h11
Alors déjà K-NEt est resté à fournir le service sur demande de la mairie, en attendant que SFR puisse prendre en charge les clients.
Ensuite les indemnités n’ont été payés que récemment.
Et enfin, c’est grâce à K-Net que ces quelques habitants avaient un internet potable.
Je te répondais sur le point K-Net qui aurait du prendre les devants : c’était à la mairie de le faire. Pourquoi vouloir coller ça sur le dos de K-Net qui aurait pu simplement tout couper il y a plusieurs mois ? Va sur le forum de lafibre.info et tu verras ce qu’en pense les utilisateurs de K-Net…
Pour info la zone en question a une couverture 3G/4G minable, idem pour l’ADSL, d’où le déploiement du réseau fibre par la mairie…
Et quand on rompt un contrat signé pour 20 ans, je considère qu’on se fait jeter. Dans les règles peut-être mais ca reste une déconvenue pour les principaux intéressés, les clients.
Le 28/06/2019 à 07h14
Le 28/06/2019 à 08h23
Petit calcul mathématique s’il reste 143 000 € suite à 5 ans d’amortissement on peut estimer l’investissement initial à 200 000 €.
Soit sur 20 ans un amortissement de 10 000€ /an
en prenant l’offre de base k-net de 36€/mois en déduisant 20% de TVA et 30% de frais fixe on arrive à 20 € net/mois/client.
Il faut donc en moyenne 42 clients par an pour qu’ils ne perdent pas d’argent.
Je ne prend pas en compte la location de box, les frais d’accès ou les options.
Le 28/06/2019 à 09h21
Le 28/06/2019 à 11h20
Le 26/06/2019 à 15h56
Le 26/06/2019 à 16h04
Le 26/06/2019 à 16h33
La mairie a juste fait n’importe quoi ici. Vendre un réseau exploité par un opérateur ne supprime pas le contrat d’exploitation. Ils ont pourtant fait comme si c’était le cas, et ne se sont préoccupés qu’un an plus tard de ce qu’il allait advenir de ce contrat, alors que ça aurait du être fait au moment de la vente, et entre les 3 acteurs. Ainsi la résiliation aurait pu être correctement négociée, SFR aurait été officiellement au courant de l’existence de ce contrat, et éventuellement K-Net aurait pu négocier un nouveau contrat temporaire d’exploitation avec SFR afin d’assurer la continuité du service.
Le 26/06/2019 à 16h54
Le 26/06/2019 à 17h01
En lisant l’article, ce que j’en déduis, c’est que la mairie a pris des engagements vis a vis de la maison du pharmacien, occupé par les équipements de k-net.
Pour ne pas se salir les mains, elle a demandé a SFR de débarrasser le local a ses frais.
Sauf que par effet boule de neige, tout arrive maintenant dans la presse. :)
Ça serait intéressant, je pense, de connaître le projet prévu dans la maison du pharmacien . Autrement dit, a qui profite le crime ?
Le 26/06/2019 à 18h50
Le 26/06/2019 à 20h25
Le 26/06/2019 à 21h25
Pas tout à fait … démonter du matériel qui n’est pas le sien n’est pas très «clean». Ils auraient pu le laisser en place pour que la mairie qui voulait récupérer son local s’arrange avec K-Net.
Le 26/06/2019 à 22h11
Donc:
Et la maire nous fait du Donal trump en tweetant puis en supprimant les messages. La totale. Citoyens brévannais, je vous conseille de regarder les comptes et les décisions de cette équipe municipale.
Le 26/06/2019 à 22h17
Bien résumé.
Le 27/06/2019 à 03h17
Le 27/06/2019 à 04h56
Moi, j’appelle ça “se refiler la patate chaude”. Et résultat : tous les acteurs restent en attente - la situation a le temps de pourrir - et quand l’un d’eux bouge, les autres lui tombent dessus.
Comme quoi, la concertation n’est pas une démarche évidente dans notre monde civilisé (et le bien commun n’est pas forcément défendu par la puissance publique). D’ailleurs, on peut se demander l’intérêt pour une Collectivité territoriale de vendre son infrastructure à un acteur privé, mais c’est un autre débat.
Le 27/06/2019 à 05h05
Si K-net avait vraiment eu comme motivation l’intérêt de ses clients finaux, le FAI aurait pris contact avec son nouvel opérateur (SFR) afin de régulariser sa relation commerciale avec lui. Or, l’intérêt de K-net était de ne rien payer à SFR… donc de résilier les contrats abonnés concernés plutôt que d’attendre que la mairie ou que SFR prennent la responsabilité de bouger les premiers. “trop gentils”… je dirais plutôt trop prudents (comme souvent malheureusement dans notre Société).
Le 27/06/2019 à 05h10
J’imagine qu’un petit FAI comme K-net n’a pas vraiment de quoi négocier équitablement avec une multinationale comme Altice/SFR.
En tout cas, ce genre d’anecdote résulte d’un manque de communication entre les parties en jeu, et ce sont toujours les mêmes qui en pâtissent.
Le 27/06/2019 à 07h25
Relation commercial ? Ils se sont fait jeter dès la vente. K-net devait disparaître du réseau, et SFR devait permettre la bascule des clients K-Net.
SFR est en retard et n’est pas prêt à migrer les clients K-Net. La mairie a demandé à K-NEt de maintenir le plus longtemps possible le service… et finalement demandé à SFR de virer tous les équipements.
Pourquoi K-Net serait aller négocier avec SFR alors que ce dernier est incapable à l’heure actuelle de fournir le moindre service ?
Pour moi l’erreur est clairement sur la mairie.
Le 27/06/2019 à 08h27
Il risque d’y avoir un peu de changement aux prochaines municipales !
Le 26/06/2019 à 13h03
ça sent les équipes municipales avec des gens qui n’y connaissent pas grand choses et les rares qui connaissaient le dossiers n’étaient pas disponible pour une raison quelconque. on sent bien en effet un gros cafouillage côté mairie qui donne des ordres et des contre ordre sans concertation de ses équipes.
Les deux FAI se retrouvent dans ce cafouillage et essayent de faire ce qu’on leur demande mais quand c’est contradictoire ça finit mal pour les usagers!
Le 26/06/2019 à 13h10
Pour une fois que SFR semble totalement clean … " />
Le 26/06/2019 à 13h11
En effet, il arrive que les seul ayant les connaissance nécessaire a cela soit ne soit pas présent, soit n’ai pas voie au chapitre.
Il est malheureux de voir un tel manque d’organisation tolérer par la mairie.
Espérons que ce problème les fasses (bien que j’en doute) se remettre en question quand a leur organisation d’un temps passé.
Quand on voit certaine administration utilisant encore une feuille excel (en locale copier collée via clef USB) pour les taches a faire, parfois cela fait peur.
Le 26/06/2019 à 13h19
En même temps, chaque mairie ne peut développer son propre système de communication. Les mairies peuvent être plutôt petites, avec peu de moyen.
Je ne défend pas la mairie dans ce cas là, je dis juste que des outils venant de la prefecture ou de l’Etat seraient plus qu’utiles.
NB : Limeil-Brevannes a 25000 habitants.
Le 28/06/2019 à 14h44
Merci pour cette initiation, mais je connais déjà tout ça. Ne sachant pas quelles étaient tes connaissances, j’ai pris un exemple similaire que tout le monde connaît exprimé en termes courants. Si les termes et la répartition des lignes comptables diffèrent, le principe reste le même.
K-Net ne gagne rien à se faire payer la valeur résiduelle, ça lui évite seulement de perdre totalement son investissement. Il est aussi possible que les abonnements déjà récoltés ne couvrent pas l’amortissement déjà comptabilisé pendant ces 5 ans vu qu’ils l’avaient dimensionné pour plus d’abonnés que ça et qu’ils n’auront plus l’occasion d’en acquérir de nouveaux. On ne sait pas non plus comment était réparti cet amortissement sur les 20 ans, il n’est pas forcément linéaire.
Et il reste des frais fixes de collecte et diverses locations comme j’ai déjà précisé (ainsi que d’autres ici), qui ne dépendent pas du nombre d’abonnés et qui continuent à courir sans pouvoir forcément être supprimables immédiatement.
Le 02/07/2019 à 18h44
Un nouvel épisode à ce feuilleton, l’invitation de Michel Combes à venir expliquer les événements pour SFR à la mairie de Limeil-Brévennes lundi prochain 17 Mai. Bien vu !
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