Mineurs et porno en ligne : pour Jacquie et Michel, « la prévention est la meilleure des armes »
Mad in France
Le 20 janvier 2020 à 12h37
10 min
Droit
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Suivant le cap fixé par Emmanuel Macron, une proposition de loi LREM a été déposée afin de lutter contre l’accès des mineurs au porno en ligne. L’idée ? Disqualifier pénalement la solution utilisée par la plupart des sites pour adultes, la bannière dite de « disclaimer ». L'éditeur Jacquie et Michel revient dans nos colonnes sur cette problématique.
Le Code pénal prévoit à ce jour 3 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende pour quiconque fabrique, transporte ou diffuse un contenu pornographique, dès lors que celui-ci est « susceptible d'être vu ou perçu par un mineur ».
Juridiquement, explique la commission des lois, cet article « n’exige aucune intentionnalité de la part de l’auteur des faits : le délit est constaté objectivement, par l’exposition d’un mineur au message qui lui est interdit, sans que celle-ci résulte forcément d’une volonté délibérée ou perverse ».
Cette intentionnalité de l’acte « est acquise dès lors que son auteur a conscience du contenu du message et de le fabriquer, de le transporter ou de le diffuser dans des conditions qui rendent un mineur susceptible d’y accéder ». Il pèse ainsi sur les producteurs, les transporteurs et les diffuseurs d’un contenu X, « une obligation de moyens pour prévenir l’accès des mineurs à leur marchandise ».
L’article 11 de la proposition de loi contre les violences conjugales ajoute en conséquence un alinéa à cet article 227 - 24 du Code pénal pour revoir cette obligation de moyen. Il prévoit que ces infractions « sont constituées y compris si l’accès d’un mineur aux messages mentionnés au premier alinéa résulte d’une simple déclaration de celui-ci indiquant qu’il est âgé d’au moins dix-huit ans » (notre actualité détaillée).
Ainsi, le simple fait d’afficher sur la page d’accueil un message d’alerte demandant à l’internaute de déclarer qu’il est adulte ne permettrait plus d’évincer le risque de condamnation. C’est très exactement ce qu’a souhaité le chef de l’État, pas plus tard qu’en novembre 2019.
Comment les sites pour adultes vont-ils gérer cette contrainte, sachant qu’il reviendrait en l’état à chacun de déterminer les moyens adéquats pour s’assurer que l’internaute est bien un majeur ?
Le bridage, solution séduisante mais vaine
Contacté, « Thierry », l’un des responsables du site X Jacquie et Michel enfonce une porte ouverte avant de tirer le signal d’alarme : « nous sommes évidemment pour la protection des mineurs, mais étant un pur produit internet depuis 1999, nous n'avons que trop conscience du fait que tenter de le brider est chose vaine ».
Lors de son audition par la rapporteure, la députée LREM Bérengère Couillard, « nous avons argumenté sur le fait que les VPN annihileraient toute action concrète techniquement mise en place. Aussi, nous pensons que la prévention est la meilleure des armes ».
Pour la plateforme pour adultes, imposer une telle réforme en France « ne ferait que faire mettre au pli les entreprises du X françaises qui sont passées d'une quinzaine il y a une dizaine d'années à deux aujourd'hui ». La solution serait donc à rechercher plutôt du côté des parents. « Ils doivent être sensibilisés aux solutions déjà existantes et pour la plupart efficaces, ils doivent aussi surveiller la consommation écran de leurs enfants ».
Sur le site X, « nous avons décidé de commencer par modifier nos disclaimers en y ajoutant un paragraphe concernant la protection des mineurs. Nous avons déjà eu des échos de parents qui n'y pensaient pas et qui nous remerciaient ». Toutes les pages d’accueil des sites édités par le groupe Ares (outre Jacquie et Michel, la Voix du X, Colmax, Hot Vidéo, etc.) vont elles aussi être revues et corrigées « pour continuer la sensibilisation ». D’autres réformes sont envisagées « comme la création obligatoire d'un compte même pour visionner les trailers ».
Une proposition de loi, mais beaucoup de questions
Le sujet épinglé par la proposition de loi interroge. « Le problème de la question judiciaire reste les abus. À quel moment définit-on qu'un site n'est pas conforme ? Doit-on définir des pratiques "acceptables" et d'autres non ? Qui va décider de ça ? ». Notre correspondance craint qu’à l’occasion, « on entrave la liberté sexuelle, le fantasme et l'évasion ».
Par contre, « si une solution technique est viable et qu'elle peut être appliquée à TOUT le monde (et pas qu'aux Français), alors discutons-en ». Dit autrement, une solution franco-française fait tressaillir. La plateforme nous relate que depuis 2006 et le succès des « tubes » spécialisés (YouPorn, PornHub, etc.) « sept studios sur dix dans le monde ont mis la clef sous la porte ».
Ces sites « ont déversé pendant des années des milliers de contenus gratuits, volés aux studios, attirant un trafic colossal. Dans notre groupe, la VOD ne représente plus que 25/30% de notre chiffre d’affaires global. Ceux qui n'ont pas diversifié leurs activités ont dû fermer ».
L’état du marché est simple : « Ils se sont maintenant acheté une virginité en rachetant un à un les survivants. Il y a deux grands groupes mondiaux : MindGeek (Pornhub, Youporn, Brazzers, Mydirtyhobby...) et WGCZ (Xnxx, Xvidéos, Penthouse, Private, LegalPorno...) qui contrôlent 90 % du porno. Suivent aussi les Russes de Xhamster. Les pourcentages restants sont partagés par une trentaine d'entreprises. Beaucoup plus petites ».
Lors de son audition par la rapporteure, l’éditeur a souligné sans mal qu’aucune solution ne serait efficace à 100 %. Dit autrement, un mineur qui voudrait voir des contenus X parviendra toujours à ses fins.
L’idée d’introduire un tiers de confiance
Sur le papier, plusieurs solutions sont envisageables comme l’instauration d’un tiers de confiance dont la mission consisterait à contrôler les accès pour interdire les visites des moins de 18 ans. Le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O avait ainsi envisagé un temps un lecteur de carte pour valider sa majorité à l’entrée de ces sites.
Évidemment, on pense ici à Alicem (ou Authentification en LIgne CErtifiée sur Mobile), solution reposant sur un système de reconnaissance faciale et lecture des documents d’identité (notre interview de Jérôme Tellier, directeur de l’Agence nationale des titres sécurisés ou ANTS). Une solution donc séduisante, mais à la concrétisation problématique.
Comment s’assurer du respect de la vie privée ? Comment garantir sa conformité au règlement général sur la protection des données personnelles ? Le RGPD range en effet dans le tiroir des données dites sensibles, celles concernant la vie sexuelle ou l'orientation sexuelle d'une personne physique (article 9), au point d’en interdire par défaut le traitement.
Autre chose, son déploiement interroge sur des sites généralistes comme Twitter où quiconque peut trouver des photos X en un rien de temps. Nul besoin de rappeler qu’outre-Manche, un tel projet s’est soldé par un flop magistral.
Réclamer un numéro de carte bancaire à l’entrée des sites pornos ?
Autre suggestion : réclamer un numéro de carte bancaire à l’entrée des sites. Le hic est qu’il est possible pour un mineur de détenir une telle carte. En outre, une telle personne peut utiliser les numéros de ses parents.
Évidemment, là encore un VPN réduirait ce filtre à néant puisqu’il permettrait de simuler une connexion depuis une pays à la législation moins rugueuse. Enfin, la solution serait inapplicable à l’égard des sites X étrangers, lestant d’autant plus la position concurrentielle des acteurs français.
Par ailleurs, dans ce panorama dressé en 2003 par le ministère de la Culture, un arrêt de la cour d’appel de Paris indique, selon le résumé, que « la circonstance que l’accès à un site soit subordonné au paiement d’un droit d’accès, lequel peut être effectué par carte bancaire, ne suffit pas à regarder ce site comme totalement inaccessible aux mineurs » (la copie de l’arrêt, retrouvée sur Archive.org)
L’une des pistes soufflées à la rapporteure par l’éditeur serait d’imposer aux sites X l’usage d’un script afin de garantir leur identification immédiate et systématique par les solutions de contrôle parental. Une sorte de « warning » interprétable par ces outils. On voit toutefois mal comment l’imposer à l’égard d’un site mexicain focalisé sur le public vénézuélien...
La délégation aux droits des femmes préconise le blocage
Saisie pour avis sur la proposition de loi discutée en séance les 28 et 29 janvier prochains, la délégation aux droits des femmes préconise d’aller beaucoup plus loin. Dans sa onzième recommandation, elle plaide tout simplement pour « un système de fermeture temporaire de l’accès, en France, aux sites Internet pornographiques ne respectant pas l’interdiction de diffuser un contenu pornographique susceptible d’être vu ou perçu par un mineur ».
Solution qui séduit aussi la députée Bérangère Couillard. Rien de neuf sur le soleil du porno. En 2015, questionné par le député GDR Jean-Jacques Candelier, le ministère de la Famille avait identifié « plusieurs inconvénients importants ».
Le blocage « s'avère techniquement très difficile à mettre en œuvre, particulièrement pour les sites étrangers, les plus nombreux et les plus consultés ». De plus, « la mise à jour de la liste des sites interdits et les critères de choix posent également question ». Enfin, « les stratégies de contournement de l'interdiction peuvent aisément être élaborées alors qu'a contrario des sites de prévention et d'éducation sexuelle pourraient eux aussi devenir inaccessibles ».
Ainsi, plutôt que le blocage systématique des sites pour adultes, le même ministère préférait finalement privilégier « des mesures plus efficaces comme la bonne utilisation des logiciels de contrôle parental, mais aussi des actions de prévention, d'éducation à la sexualité, de respect de l'égalité femmes/hommes et de déconstruction des stéréotypes véhiculés par de très nombreux sites internet ».
Dans la charte révélée dans son intégralité par Next INpact vendredi dernier, les acteurs (opérateurs, FAI, éditeurs d’OS, fabricants de smartphone, etc.) ont pris plusieurs engagements dont celui de proposer des solutions pour protéger les mineurs, activables par les parents. Une nouveauté toute relative pour les fournisseurs d'accès.
L’article 6 I 1 de la loi sur la Confiance dans l’économie numérique prévoit déjà qu’ils doivent informer « leurs abonnés de l'existence de moyens techniques permettant de restreindre l'accès à certains services ou de les sélectionner et leur proposent au moins un de ces moyens ».
Mineurs et porno en ligne : pour Jacquie et Michel, « la prévention est la meilleure des armes »
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Le bridage, solution séduisante mais vaine
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Une proposition de loi, mais beaucoup de questions
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L’idée d’introduire un tiers de confiance
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Réclamer un numéro de carte bancaire à l’entrée des sites pornos ?
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La délégation aux droits des femmes préconise le blocage
Commentaires (78)
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Abonnez-vousLe 20/01/2020 à 12h54
> elle plaide tout simplement pour « un système de fermeture temporaire de l’accès, en France, aux sites Internet pornographiques ne respectant pas l’interdiction de diffuser un contenu pornographique susceptible d’être vu ou perçu par un mineur ».
Il faut être tarré pour avoir une idée pareille. Déjà que le lien entre les violences faites aux femmes et le porno en ligne est est incroyablement surestimé, vouloir faire ça c’est juste tuer l’industrie porno française (ou le peu qu’il en reste visiblement) et considérer le sexe comme tabou et un mal de société…
Le 20/01/2020 à 12h59
En fait, le souci est qu’on associe le porno avec la dégradation de la femme, ce qui est quand même assez raccourci (des hommes et des femmes sont fiers d’en vivre, et perso je vois pas en quoi c’est plus ou moins dégradant que de turbiner à macdo).
Mais je voudrais qu’on ne soit plus hypocrites : les contenus X “amateur” de toute la planète ne sont pas trop “hardcore”, MAIS j’ai toujours été choqué de voir le contenu X français (amateur) particulièrement ordurier et extrêmement dégradant vis-à-vis des femmes. Le tout avec un semblant de demande régulier. Je pose donc la question… C’est le porno qui pose problème, ou bien les pervers franco-français qui réclament du porno ordurier, et par extension on assimile de manière générale le porno à de l’humiliation, de la contrainte, de l’esclavagisme moderne…?
Le tout en faisant croire que bloquer l’accès aux mineurs changera quelque chose ; on ne bloque pas l’accès aux mineurs à nrj12 tout comme on ne l’a pas fait pour la génération Starac et autres, avec pour résultat des jeunes dont la carrière est de vouloir faire naïvement du fric sur internet (boobs tolérés et encouragés), avec une cuillère en argent dans la bouche, tout en ne sachant écrire le français qu’en phonétique uniquement… Faux problème, solutions bidons…
Le 20/01/2020 à 13h31
Le porno circule bien plus hors des sites “dédiés” que dedans … encore une décision de catho en dépit du bon sens et qui ne tient absolument pas compte de la réalité.
Le 20/01/2020 à 13h32
La délégation aux droits des hommes en dit quoi ? Ah mince ça n’existe pas ça je crois. Vive la discrimination positive hein. Puis 11 mecs sur 36 personnes, elle est belle la parité tiens. " />
Elles devraient plutôt préconiser de faire fermer toutes les plateformes vidéos, voir même carrément les réseaux sociaux et les sites à la reddit, où les féminazguls peuvent déverser à la vue des mineurs leur propagande nauséabonde. " />
Le 20/01/2020 à 17h01
Je remet mon commentaire de la précédente news :
C’est marrant parce que le gros problème de la pornographie, à mon sens, ne se trouve pas devant les écrans (même pour les mineurs) mais plutôt devant les caméras avec ces filles misérables exploitées dans des studios infâmes (pour la grande majorité de la production).
Le 20/01/2020 à 17h13
Le 20/01/2020 à 17h15
Je conseille le visionnage du documentaire suivant qui est très intéressant :
https://www.ocs.fr/actualite/la-recherche-du-premier-boulard
Au travers d’une rétrospective allant du plus récent au plus ancien, il met aussi en contexte la production pornographique des époques avec les moeurs de celle-ci.
Spoiler alert : on a rien inventé, et les films produits à l’époque où le cinéma était naissant et que ces tournages étaient totalement clandestins avaient beaucoup moins de complexes qu’aujourd’hui.
Le 20/01/2020 à 17h30
Eset internet security propose un contrôle parental qui fait le taf (avec antivirus, filtrage mails,..). C’est souvent celui que je recommande aux personnes qui viennent me demander conseille qui en sont satisfait. (oui c’est payant mais pour moi une “solution antivirus & quo” gratuite n’existe pas.)
Le 20/01/2020 à 17h42
Je t’ai donné l’exemple de la présidentielle, donc ta question tiens aussi pour elle : pourquoi 21 et pas 30 ans pour la présidentielle ?
Tout choix est arbitraire, mais une chose est sûr: on fait de meilleurs choix à 21 qu’à 18.
Le 20/01/2020 à 17h59
“Lors de son audition par la rapporteure, la députée LREM Bérengère Couillard”.
Cette personne était sans aucun doute prédestinée à se saisir de ce dossier.. .
Le 20/01/2020 à 18h10
Next INpact
Le 20/01/2020 à 18h27
Le 20/01/2020 à 18h45
C’est un peu facile de dire qu’il n’y a pas de solution efficace. J’en ai une très simple a suggérer au gouvernement : Interdiction d’utiliser Internet pour toute personne de moins de 18 ans.
Hop ! Problème suivant ?
Le 20/01/2020 à 19h42
Le 20/01/2020 à 20h21
Le 20/01/2020 à 21h20
Ça ne répond pas :)
Est-ce que ces “filles qui veulent faire de l’argent rapide” le font de manière réellement “éclairé” ? (ce dernier mot est à la mode)Et là je parle uniquement des filles de chez nous, même pas des filles de l’est dont leur “consentement” est gagné sur l’autel de leur détresse sociale et/ou financier.De toute façon on est parti pour la philo quand on parle de “consentement” donc c’est sans fin " />
Le 20/01/2020 à 21h21
Oui bien entendu :)
Le 20/01/2020 à 21h32
Le 20/01/2020 à 22h04
Je connais un président qui a d’en avoir fait , il s’en fait une …
Le 20/01/2020 à 22h13
Le 21/01/2020 à 10h22
Merci qui pour cet article ? " />
Le 21/01/2020 à 10h26
Le 21/01/2020 à 10h46
Le 21/01/2020 à 11h28
Le 21/01/2020 à 13h29
Le 21/01/2020 à 13h46
Le 21/01/2020 à 14h34
“Salut internet, cette nouvelle loi vous est offerte par NordVPN.” " />
Le 21/01/2020 à 14h45
Le 21/01/2020 à 14h49
Le 21/01/2020 à 15h40
Le 21/01/2020 à 15h50
Le 21/01/2020 à 16h02
Le 21/01/2020 à 16h51
Le 21/01/2020 à 19h56
Et en même temps : YouTube
Le 22/01/2020 à 05h08
Oui ^_^
Le 22/01/2020 à 08h36
Le 20/01/2020 à 13h46
Le 20/01/2020 à 14h05
Le 20/01/2020 à 14h31
“consentantes” : vu que c’est dans l’air du temps avec l’affaire de l’écrivain pédophile : est-ce vraiment un consentement “éclairé” ? " />
Un âge de 21 ans minimum, comme pour se présenter à la présidentielle, éviterait déjà pas mal “d’erreur de jeunesse” AMHA " />
Le 20/01/2020 à 14h32
Le 20/01/2020 à 14h38
Elles ne pourraient plus paraître crédible quand elles disent que c’est leur première fois??
Le 20/01/2020 à 14h39
Coucou, l’équipe de NextINpact, vous voulez pas nous faire un dossier sur les solutions de contrôle parental, avec les atouts et leurs limites ? Parce que pour le coup, il y a beaucoup (mais alors beaucoup) à creuser.
Par exemple, une des solutions les plus efficaces, de ce que j’ai pu voir, est celle proposée par Microsoft. Sauf qu’elle nécessite d’avoir un compte Microsoft, et donc de donner des informations très personnelles au géant américain. Qu’en est-il de la concurrence ?
Le 20/01/2020 à 14h43
Le 20/01/2020 à 14h53
Ça serait cool. Sous Linux, je n’ai pas trouvé mon bonheur autrement qu’en customisant mon /etc/hosts avec l’outil génial de Steven Black : GitHub(c’est un peu technique, mais puissant).
Le 20/01/2020 à 14h54
Ça marche bien, mais les nouveaux sites pornographiques naissent plus vites qu’ils ne sont répertoriés, notamment les agrégateurs de tubes.
Le 20/01/2020 à 15h02
Le 20/01/2020 à 15h11
L’une des pistes soufflées à la rapporteure par l’éditeur serait d’imposer aux sites X l’usage d’un script afin de garantir leur identification immédiate et systématique par les solutions de contrôle parental.
Et la mise en place pas trop compliqué, je vois bien l’usage d’une balise meta dans le header, qui indiquerait “adult-only” ou un truc du style
Le 20/01/2020 à 15h17
mais est-ce qu’un candidat aux présidentielles peut avoir fait du porno ? " />
Le 20/01/2020 à 15h23
Bon quelqu’un a des plans sur des gros stockage, c’est pour des films de vacances à recupèrer vite " />
Le 20/01/2020 à 16h06
Le 20/01/2020 à 16h14
Le 20/01/2020 à 16h37
Nul besoin de rappeler qu’outre-Manche, un tel projet s’est soldé par un flop magistral.
Au contraire, c’est très important de rappeler les antécédents, vu que la France se dirige vers les mêmes solutions, et donc les mêmes résultats…
Le 21/01/2020 à 01h33
Le 21/01/2020 à 06h22
Le 21/01/2020 à 06h42
A mon avis la base c’est d’imposer une extension dédiée aux sites au niveau international, et ça se négocie.
L’obligation d’avoir un .sex ou .xxx (ou autres, je fais confiance à votre imagination).
Tu as ton .xxx ? Alors tu peux diffuser du contenu X.
Parce qu’en retour les internautes ont objectivement les moyens de contrôler ce que voient les petiots.
Blocage au niveau du modem, du téléphone, du FAI, au choix.
Sinon il faut se taper la liste des sites en blacklist, et il y aura toujours des petits malins pour balancer des sites miroirs.
L’industrie du porn assume sa position avec une belle extension, et l’internaute assume ses choix de filtrer ou pas.
Le 21/01/2020 à 07h19
Le 21/01/2020 à 07h56
Le 21/01/2020 à 08h16
Bon, deux-trois choses à dire sur ce sujet :
Pour la plateforme pour adultes, imposer une telle réforme en France « ne ferait que faire mettre au pli les entreprises du X françaises qui sont passées d’une quinzaine il y a une dizaine d’années à deux aujourd’hui ». La solution serait donc à rechercher plutôt du côté des parents. « Ils doivent être sensibilisés aux solutions déjà existantes et pour la plupart efficaces, ils doivent aussi surveiller la consommation écran de leurs enfants ».
Tout le monde le dit et, apparemment, personne ne le fait.
Sur le site X, « nous avons décidé de commencer par modifier nos disclaimers en y ajoutant un paragraphe concernant la protection des mineurs. Nous avons déjà eu des échos de parents qui n’y pensaient pas et qui nous remerciaient ».
" />" />" />" />" />
Attends, il dit bien ici qu’il y a des parents totalement irresponsables qui laissent leur gamins avec du pron en open bar ? Qu’est-ce qu’on disait plus haut sur la prévention ?
Ces sites « ont déversé pendant des années des milliers de contenus gratuits, volés aux studios, attirant un trafic colossal. Dans notre groupe, la VOD ne représente plus que 25⁄30% de notre chiffre d’affaires global. Ceux qui n’ont pas diversifié leurs activités ont dû fermer ».
Que fait Hadopi ?
" />" />" />" />" />
Lors de son audition par la rapporteure, l’éditeur a souligné sans mal qu’aucune solution ne serait efficace à 100 %. Dit autrement, un mineur qui voudrait voir des contenus X parviendra toujours à ses fins.
C’est bon de le rappeler de temps à autre.
Ainsi, plutôt que le blocage systématique des sites pour adultes, le même ministère préférait finalement privilégier « des mesures plus efficaces comme la bonne utilisation des logiciels de contrôle parental, mais aussi des actions de prévention, d’éducation à la sexualité, de respect de l’égalité femmes/hommes et de déconstruction des stéréotypes véhiculés par de très nombreux sites internet ».
Re-sur la prévention. Apparemment, les seuls à ne pas y penser sont nos politiciens…
Le 21/01/2020 à 08h17
Le 21/01/2020 à 08h24
Tout ce qui est basé sur un action au niveau du site (header ou TLD spécifique, contrôle d’identité…) est perdu d’avance. Tout simplement parce que si les ‘gros du secteur’ s’y plieraient probablement pour éviter les ennuis, il suffit qu’il y en ait un qui ne joue pas le jeu pour que la cible des restrictions se reporte dessus.
On peut compter sur les ados pour s’échanger les adresses des sites facilement accessibles dans la cour de récré.
Le 21/01/2020 à 08h36
Le 21/01/2020 à 08h42
Le 21/01/2020 à 08h50
Quelques réponses sur des points qui m’ont paru intéressants :
Le 21/01/2020 à 08h52
(Je viens de découvrir comment filtrer un pseudo sur NXI. Je n’en avait jamais eu besoin avant, mais bon, autant la discussion contradictoire est passionnante, autant les insultes et le mépris ne m’intéresse pas, quand bien même le fond est pertinent).
Le 21/01/2020 à 08h58
Le 21/01/2020 à 09h35
Tu penses au porno dégradant pour les actrices ou du porno en général?
Parce que le porno en général est tout à fait identifié via les volumes de peering et ce sont les solutions “légales” qui sont largement dominantes quantitativement.
Le 21/01/2020 à 09h53
Le 21/01/2020 à 10h09
Le 22/01/2020 à 09h09
Le 22/01/2020 à 10h02
Le 22/01/2020 à 10h35
Le 22/01/2020 à 14h33
Les “young leader” Français veulent imposer le puritanisme à l’Américaine? " />
Le 22/01/2020 à 15h25
Toujours le même souci (par rapport à la fin de ton messqage): on investit beaucoup plus dans la répression que dans l’éducation, et pas que pour le pr0n, c’est comme ça pour tout : civisme, code de la route, etc.
Le pr0n existe depuis qu’on a appris à représenter des famapouales avec de la terre sur les parois des cavernes, on ne va pas l’oblitérer si facilement.
Le 22/01/2020 à 15h30
Le 22/01/2020 à 20h03
…et de déconstruction des stéréotypes véhiculés par de très nombreux sites internet…
Comme “les femmes qui bossent à l’usine sont toutes illettrées” " />
Faites ce que je dis, pas ce que je fais " />
Le 22/01/2020 à 23h22
Ne vous inquiétez pas, les solutions techniques des FAI sont posées juste à coté des mesures techniques de sécurisation de la Hadopi
Le 23/01/2020 à 08h21
Tout à fait, ça fait partie de la longue liste de questions que j’énumérais un peu plus haut sur le sujet.
Le 25/01/2020 à 12h10
Au moins avec cette mesure, le trou de la sécurité sexuelle sera bouché. C’est essentiel. " />