Avec la TV connectée, tout le monde devra s’adapter au changement
S'adapter ou mourir
Le 19 janvier 2013 à 08h42
10 min
Internet
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Derrière le conflit entre Free et Google, ou encore la possible segmentation des forfaits internet, se cache une peur qui concerne en fait tous les fournisseurs d'accès à internet (FAI) et les opérateurs offrants des services de télévision dans le monde : et si Internet, et plus précisément YouTube, remplaçait totalement le contenu télévisuel et s'incrustait dans les télévisions de tous les foyers ?
Ce boitier Sony NSZGS7 (Google TV) accède aux contenus internet sur sa TV HD dans une grande simplicité.
Aujourd'hui, une telle menace peut paraître lointaine pour beaucoup de gens. Et pourtant, ce scénario pourrait devenir une réalité bien plus rapidement que vous ne le croyez. En Amérique du Nord, le « problème » est déjà concret du fait d'un contenu disponible sur internet très conséquent. Il y a bien sûr les services de vidéo à la demande illimité (SVOD) à la Netflix, Amazon Instant Video, ou Hulu Plus. Il y a les services de VoD classique à l'achat à l'unité, comme Vudu. Il y a bien entendu les chaînes de télévision qui offrent une partie voire l'intégralité de leurs contenus sur Internet. Ceci sans compter l'essor de services comme Aereo, qui permettent d'accéder à la télévision par Internet. Et la plupart des services cités dans ce paragraphe sont non seulement accessibles sur une télévision via différents moyens (Apple TV, Google TV, consoles de jeux vidéo, TV connectées, etc.), mais les contenus HD se multiplient.
Pour les FAI Nord-Américains, l'essor de ces services n'est en rien problématique. Ils consomment en effet une forte bande passante, et cette dernière est facturée au Go dans ces territoires dans la plupart des cas. Cela leur permet ainsi de proposer des forfaits dépassant allègrement les 50 $ (hors taxe), ceci uniquement pour un accès à Internet. Pour les chaînes de télévision, la problématique est différente. Si Internet venait à réduire fortement le nombre de souscriptions aux abonnements TV (la télévision gratuite étant ultra minoritaire en Amérique du Nord), les conséquences pourraient être dramatiques. D'un côté, la monétisation de leur contenu a de grandes chances d'être moins juteuse sur Internet. De l'autre, leur audience pourrait tout simplement s'effondrer, du fait d'un remplacement par d'autres types de contenus TV, qu'ils soient professionnels ou non par ailleurs.
C'est ici que rentrent en compte les sites d'hébergements vidéo, et en particulier YouTube. La plateforme de Google a fortement évolué depuis sa création. Aujourd'hui, on retrouve des chaînes comptant des millions d'abonnés et générant à chaque vidéo publiée des millions de vues, soit l'équivalent de ce que font les chaînes de télévision classiques. Le contenu offre qui plus est une très bonne qualité visuelle, ce qui n'était pas le cas il y a encore quelques années. Ainsi, visualiser des vidéos YouTube sur une TV Full HD 1080p n'est pas un problème aujourd'hui, tout du moins sur certaines chaînes YouTube.
Un contenu de plus en plus vaste
La chaîne officielle de la NBA propose très régulièrement du contenu, et en très bonne qualité.
Sur YouTube, on peut ainsi dire qu'il y a deux grands types de chaines officielles alimentées plus ou moins régulièrement :
Les vidéos professionnelles issues de la télévision :
- Ceux des chaînes de télévision qui offrent des extraits de leurs émissions et reportages. C'est par exemple le cas des grandes chaînes d'informations comme la BBC, BFM TV, TV5, France 24, Al Jazeera, etc. ou encore des chaînes plus locales (France 3 Paris IDF). Certains présentateurs stars, tels Ellen DeGeneres et Oprah Winfrey, ont aussi aussi un succès non négligeable sur YouTube. Certaines de ses chaines ont des millions d'abonnés et cumulent des milliards de vues.
- Ceux des franchises et des ligues sportives. C'est par exemple le cas de la NBA, de la Ligue 1 et de la Ligue 2 de football. Sans oublier les clubs (le Real Madrid, le FC Barcelone, PSG, l'OM, etc.), qui disposent de leurs propres chaînes TV mais qui n'hésitent pas à publier une grande partie de leurs contenus sur la plateforme de Google.
- Il y a celles provenant de sociétés privées n'étant pas des chaînes de télévision. Redbull par exemple est particulièrement connue pour ses vidéos en haute défintion. De façon plus large, les majors du cinéma exploitent désormais plus que jamais Internet avec leurs bandes-annonces de films. Certaines chaînes sont d'ailleurs spécialisées dans la publication de bandes-annonces. C'est par exemple le cas de Joblo Movie Network, qui propose de plus des interviews et d'autres contenus liés au cinéma (en anglais). La même logique peut être utilisée pour les clips, ou encore les présentations de jeux vidéo.
- Il y a aussi bien sûr les fameuses chaînes YouTube officielles, créées exclusivement pour la plateforme de Google. En France, il y a par exemple Marmiton, Studio Bagel, etc. Leur succès doit toutefois encore se confirmer.
- Et surtout, que serait YouTube sans ses contenus plus ou moins plus personnels, même si parfois proches du professionnel pour certains. Aux États-Unis, Freddiew, The Piano Guys, Ray William Johnson, Lindsey Stirling, Devin Super Tramp, The Slow Mo Guys, etc. génèrent des millions de vues à chaque vidéo publiées. En France, on retrouve des vidéos quasi individuelles, comme celles de Rémi Gaillard (en pause), du Joueur du Grenier, de Cyprien, Mister V, Gonzague, etc. Ils sont nombreux à alimenter YouTube et à réaliser des millions de vues. Outre ces types de contenus, il y a aussi les séries web qui prennent de l'ampleur. C'est par exemple le cas du Visiteur du Futur, qui passe d'ailleurs sur France 4 désormais. Et pensons aussi à l'un des Suisses les plus connus du Web, Diablox9. Les chaînes liées aux jeux vidéo connaissent d'ailleurs de très grands succès.
Enfin, outre tous ces contenus légaux, YouTube est aussi un nid aux vidéos non libres de droits. Trouver des films entiers, même récents, n'est ainsi pas bien difficile, et des épisodes de séries sont aussi disponibles. Sans parler des albums musicaux entiers, qui font le bonheur des outils de téléchargement.
Mais plus le temps avance, plus le contenu (légal) s'étoffe sur YouTube et gagne en qualité. Dans un futur proche, de grandes séries seront certainement proposées directement sur YouTube avec un épisode par semaine, à l'instar de ce qui est proposé à la télévision. Des informations nationales et internationales, aux émissions de cuisine, en passant par des sketchs humoristes, des documentaires, et bien d'autres contenus encore, tout est ou sera disponible sur YouTube, et en HD. Et contrairement à la télévision actuelle, qui impose l'ordre d'affichage du contenu (hors catch-up TV), au moins, sur Internet, vous pouvez choisir quoi voir, et quand. Même le journal télévisé est divisé selon les sujets. C'est de façon évidente le futur de la télévision : la liberté.
Le principal point noir de YouTube pour le moment est son contenu en direct. C'est de façon évidente le point fort des chaînes de télévision. Mais non seulement YouTube pourrait bien un jour proposer une somme suffisante pour acheter certains droits, notamment sportifs (ce qui est en fait déjà le cas depuis quelques années pour certains sports), mais surtout, le contenu de ces chaînes de télévision est aussi disponible illégalement sur Internet. Et les télévisions connectées sont capables de visualiser un tel contenu, tout du moins celles autorisant les technologies adéquates (les Google TV par exemple). Mais si les TV connectées devaient connaitre un succès grandissant, toutes les chaînes pourraient être poussées à proposer leurs contenus en direct et en HD sur YouTube, au moins pour capter une audience qui pourrait s'étioler à l'avenir.
« Si demain, tout le monde se met à regarder la télévision via YouTube... »
L'accès au contenu vidéo sur sa télévision directement par Internet n'est donc pas une folie dans les pays où le haut débit est démocratisé. En France, les FAI n'allaient pas attendre l'arrivée de ces TV connectées pour proposer des box sur-évoluées. Cependant quand on lit les réactions de certains acteurs, on peut aussi estimer qu'ils considèrent cette TV 2.0 comme une menace si ce n'est une concurrence absolue qu'ils auront finalement contribués par leur tuyau à faire entrer dans les foyers.
Lors de sa dernière interview accordée au Figaro cette semaine, Xavier Niel, le patron d'Iliad (Free), n'a pas caché la crainte qu'un jour la plateforme vidéo de Google devienne bien plus importante dans l'avenir. « YouTube n'est pas un ennemi. C'est un bon service. Je ne suis pas bilingue, mais je ne crois pas que Net neutrality signifie « tout gratuit pour les gros acteurs ». Si demain, tout le monde se met à regarder la télévision via ce service ou un produit équivalent, il faudra des capacités colossales nécessitant des investissements très lourds. »
Si dans les pays faisant payer au Go, ce n'est pas un problème, comme expliqué en début d'édito, quid des opérateurs n'imposant aucune limite de téléchargements comme c'est le cas dans l'Hexagone ? Il est évident que la consommation de la vidéo sur sa télévision via Internet est un bouleversement majeur pour ne pas dire révolutionnaire pour le téléspectateur (plus de choix, plus de liberté), pour les producteurs de contenus et les publicitaires (qui devront adapter leurs formats et leurs budgets), et donc pour les FAI, qui devront procurer la bande passante adéquate pour afficher sans problème du contenu en haute définition à des millions de personnes à la fois lors des heures de pointe.
Un tel scénario devrait de façon évidente pousser les FAI à réaliser des changements majeurs, même en cas de généralisation de la fibre optique. La différenciation des forfaits est clairement une possibilité. Par exemple, un forfait internet simple-play pourrait être proposé, afin de surfer et exploiter la plupart des protocoles internet sans problème. Mais les vidéos en haute définition risquent d'être bien difficiles à charger, même aux heures creuses. Pour regarder massivement ces contenus vidéos, une option à quelques euros serait alors demandée.
Car ne soyons pas dupes, ce n'est certainement pas Google qui mettra la main à la poche pour assurer les Go voire To par seconde indispensables aux internautes du monde entier. Le géant du web pourrait consentir à une participation, mais les FAI devront nécessairement fournir le service demandé par leurs clients. Et la finance étant ce qu'elle est, à moins d'une augmentation globale des forfaits, une segmentation des offres est une sérieuse possibilité.
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Un contenu de plus en plus vaste
Commentaires (65)
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Abonnez-vousLe 19/01/2013 à 09h05
Le contenu instantané (TV, YT) restera implacablement au niveau des demandes du consommateur lamba. C’est à dire bas. Très bas.
Mais on pourra se consoler qu’au moins avec YT il n’est pas imposé d’en haut à la populace télévisuellement décérébrée (pour son bien, of course).
Le 19/01/2013 à 09h07
Ah, enfin une bonne raison d’augmenter le montant la redevance audiovisuelle ! " />
" />
Le 19/01/2013 à 09h25
Merci pour la bonne nouvelle du week-end, oiseau de mauvaise augure. " />
Le 19/01/2013 à 09h25
[sorry, doublon, ici, on peut éditer ses prores bourdes, mais on ne peut supprimer les messages ratés.]
Le 19/01/2013 à 09h35
Tu leur file une superbe plate forme de communication mondiale et eux te transforme ça en TV, je crois que je vais résilier mon abonnement INternet plus tôt que prévu." />
Le 19/01/2013 à 09h38
Le 19/01/2013 à 09h58
Question idiote (ou pas), j’ai un système mac mini + écran d’ordi + bbox + enceintes, j’ai déclaré aux impôts que je n’avais pas de télé, j’ai juste ou pas ?
Le 19/01/2013 à 10h02
Le 19/01/2013 à 10h04
Le 19/01/2013 à 10h11
Le 19/01/2013 à 10h15
Le principal point noir de YouTube pour le moment est son contenu en direct. C’est de façon évidente le point fort des chaînes de télévision. Mais non seulement YouTube pourrait bien un jour proposer une somme suffisante pour acheter certains droits, notamment sportifs (ce qui est en fait déjà le cas depuis quelques années pour certains sports), mais surtout, le contenu de ces chaînes de télévision est aussi disponible illégalement sur Internet. Et les télévisions connectées sont capables de visualiser un tel contenu, tout du moins celles autorisant les technologies adéquates (les Google TV par exemple).
Le direct ? Youtube s’y est mis depuis un bon moment maintenant On y retrouve également les chaînes d’amateurs (http://www.youtube.com/live/all ), et les directs proposés via Google+ Hangout, diffusés sur Youtube.
On a également certaines grandes chaînes comme Public Sénat/LCP, Euronews ou Al Jazeera qui sont disponibles en direct.
Sans parler enfin de la plateforme de partage vidéo Dailymotion, que certaines radios utilisent pour diffuser leur direct, pour leur émission du matin, afin de mettre une image sur le son.
Youtube, c’est aussi des chaînes originales, qu’ils financent eux-mêmes PC INpact Leurs objectifs sont clair, dans ce domaine.
Personnellement, concernant les chaines de télévision nationales, je n’ai toujours pas compris pourquoi est-ce qu’elles ne se sont toujours pas rendues disponibles sur l’Internet. Notamment le groupe M6, qui y est très clairement opposé. Elles augmentent leur audience, leur espaces publicitaires sont par conséquent plus valorisés et coûtent donc plus cher, ce qui les amènent à générer des revenus plus importants.
Lorsque la publicité est diffusée à l’écran, l’utilisateur réagit face à la publicité de la même façon, qu’il soit devant son écran d’ordinateur, assis sur une chaise, ou devant son écran de télévision, sur un canapé. Soit il la visionne parce que ce qu’il voit à l’écran l’intrigue ou l’intéresse, soit il se dépêche de faire autre chose, et cet autre chose, ce peut être soit consulter les derniers courriels reçus sur son mobile, envoyer un texto, ouvrir le guide télé ou aller uriner quand il est dans son salon, soit changer d’onglet et se divertir autrement lorsqu’il est devant son ordinateur. Qui plus est, dans les deux cas, le son n’est généralement pas coupé, sauf à retirer ses écouteurs ou couper le son, ou changer de chaîne. La publicité que la personne continue d’entendre peut inconsciemment faire son effet sur le consommateur.
Le principal point noir de YouTube pour le moment est son contenu en direct. C’est de façon évidente le point fort des chaînes de télévision.
Quel contenu ? Les seuls programmes en direct qui comptent vraiment sont : l’information en image et les représentations sportives. À la rigueur, l’information en image, l’Internet peut y pallier sans grande difficulté. Comme mentionné dans l’article, aujourd’hui, tous les grands sites d’actualité accompagnent leurs articles de contenu multimédia : images, vidéos, sons; sans que cela ne les rende moins intéressants par rapport à la télévision. L’Internet n’a rien à envier à la télévision. Ce n’est plus l’Internet qui s’inspire de la télévision ou prend ce que la télévision diffuse; c’est la télévision qui en vient à citer l’Internet, en mentionnant tel tweet, tel commentaire posté ou les photos choc de telle personne, diffusées en exclusivité sur TMZ, parce qu’il est plus intéressant de les diffuser sur Internet que d’attendre que les photos soient publiées dans le magazine people de la semaine. Reste les représentations sportives et, sauf à être dans l’illégalité comme indiqué dans l’article, il est très difficile de retrouver ce type de contenu en direct. Mais on a les highlights, les résumés du match de la veille qui nous contentent en attendant que Google achète les droits de diffusion de la NBA (sauf à limiter l’accès, l’Internet étant international ou supranational, Google devra tout de même débourser l’équivalent de tous les droits de diffusion cédés dans tout le globe s’ils souhaitent que la NBA, par exemple, les leur cède à eux, parce que, à n’en pas douter, s’ils devaient se partager les droits de diffusion avec les chaînes de télévisions, ces dernières feraient pâle figure, étant moins accessibles qu’un site Internet).
Pour ce qui est des films, séries, leur direct, c’est justement à la déconvenance de l’usager, qui ne souhaite pas qu’on lui impose un horaire, et qui préfère regarder ce programme quand cela lui plaît, quand il en as le temps ou quand il est disposé à le faire.
Le 19/01/2013 à 10h17
Le 19/01/2013 à 10h29
Le 19/01/2013 à 10h45
Le 19/01/2013 à 10h52
Le 19/01/2013 à 11h04
Le 19/01/2013 à 11h07
C’est ce qu’il me semblait, je n’ai pas menti mais nul n’est sensé ignorer la loi …
Merci à vous pour toutes ces infos.
Le 19/01/2013 à 11h21
Et pourquoi ne pas utiliser la technologie p2p pour transférer les contenus autrement en allégeant les nœuds du réseau ?
Le 19/01/2013 à 11h26
On va tous mourriiiiiirrrrrr
Le 19/01/2013 à 11h38
Le 19/01/2013 à 12h01
Le 19/01/2013 à 12h41
Le 19/01/2013 à 12h43
Minitel 2.0 c’est tout ce que l’on veut pas !
Le 19/01/2013 à 12h44
Le 19/01/2013 à 12h55
Au-delà des considérations exposées dans l’article, y a surtout la position de Google qui deviendrait démente (c’est déjà plus ou moins le cas certes).
En gros ils auraient complètement privatisé l’internet grand public en tenant les serveurs d’un côté, et la pub de l’autre. Le Googlitel quoi.
Enfin dans tous les cas, plus le temps passe et plus l’avenir d’internet fait vraiment flipper.
Le 19/01/2013 à 13h32
Il ne faut pas tomber dans le piege des FAI. Ils investissent rien aujourd’hui pour mieux se faire prier demain.
Orange and co redistribuent l’argent des abonnement internet en dividende.
Free (Internet) le depense pour construire Free mobile.
Apres ils vont nous expliquer qu’ils nauront pas d’argent pour ces debits et il faudra repasser à la caisse mais avec l’argent de nos abonnements ils ont normalement les moyens de s’adapter progressivement. Mais ca ne les interesse pas, ils veulent aussi le pactole publicitaire de la TV.
Le 19/01/2013 à 13h40
Je trouve ridicule de tuer internet pour de la vidéo envahissante
Le 19/01/2013 à 13h41
Le 19/01/2013 à 13h49
Le 19/01/2013 à 15h08
J’ai vraiment du mal avec cette interpretation de ‘television’ connectee.
J’ai l’impression que la peur panique c’est d’avoir 150 chaines sur sa TV de salon.
Perso, je zappe deja entre 150 onglets sur mon navigateur, quand je me pose enfin devant la TV, c’est pour regarder quelqu’chose en entier, calmement, sans interruption: sport, news, documentaire, Films, serie, whatever…
Mais certainement pas pour zapper, je zappe deja toute la journee…
Clairement, les shortcom (serie TV de 3-4 minutes), je ne comprends pas comment on peu les regarder sur une TV, c’est beaucoup trop court, et bien trop cafhe entre 2 pubs et 3 sponsorts que ca n’a aucun interets.
En dehors des News et des evenement sportifs, il n’y a aucun direct, AUCUN: donc pour moi une solution off-line sera toujours bien plus interessant.
Sickbeard + CouchPotato + Transmission + FreeNAS + XBMC, sera toujours une meileurs equation que toute solution de streaming.
Je ne comprends pas comment il peut etre interessant de brancher sa TV a Internet? Brancher sa TV a une console/htpc qui est ensuite brancher a Internet, ok, mais un branchement direct, bof.
Nota: j’vis a l’etranger, je paye en gros 170USD de connection, heureusement je n’est pas de data caps
Le 19/01/2013 à 15h32
Je ne comprends pas. De ce que j’ai compris TF1 ne paye pas pour être accessible depuis Free, et pourtant ça représente forcément du débit aussi. Si demain on regarde Youtube à la place de TF1 c’est quoi le problème ?
Est-ce que quelqu’un peut m’éclairer, car je dois faire une erreur quelque part…
Le 19/01/2013 à 16h27
Le 20/01/2013 à 14h00
Le 20/01/2013 à 15h16
Avec la TV connectée, tout le monde devra s’adapter au changement
J’aurais dit l’inverse. Avec tout le contenu média présent sur le net, la TV doit s’adapter au changement.
Le 20/01/2013 à 16h04
Quand j’étais chez Orange, donc par ADSL (maintenant je passe par un cablo-opérateur. Je suis loin des noeuds), dès que j’éteignais la TV, mon débit internet gagnait X2 ou X3 (j’étais en 2 Mbs). Donc quand on ne regarde plus la TV, ça épargne quand même du débit.
Le 20/01/2013 à 17h48
et si Internet, et plus précisément YouTube, remplaçait totalement le contenu télévisuel et s’incrustait dans les télévisions de tous les foyers ?
YOUTUBE et autres saloperies de ce genre, ces grosses daubes qui pompent l’essentiel de la bande passante des FAI, et qui ne contiennent que des contenus piratés sur les vraies chaines de TV pourraient remplacer ces chaines Mais ont croit rêver quand on lit ça ! C’est vrai aussi que les boutonneux du forum étant plutôt habitués à regarder / écouter des contenus volés ici et là, ils ne verraient même pas la différence…" />
Le 20/01/2013 à 18h11
Le 20/01/2013 à 20h36
Le 20/01/2013 à 20h38
Le 20/01/2013 à 21h07
Pareil (et c’est pas ses coups d’essai), mais don’t feed " />
Le 20/01/2013 à 21h21
Le 21/01/2013 à 08h38
Le 21/01/2013 à 08h55
Le 21/01/2013 à 09h05
Le 21/01/2013 à 09h48
Le 21/01/2013 à 11h30
Mué la télé ca fait déjà 8 ans que j’en ai plus et que je regarde que du streaming, c’est beaucoup mieux! Pour moi elle est déjà morte, et pour pas mal de pote aussi qui n’ont plus de télé autre qu’à jouer à leur console!
Je regarde ce que je veux quand je le veux, par ce que je le vaux bien !
Le 22/01/2013 à 09h32
Pour ma part sa va maintenant faire plusieurs années que je ne regarde plus la tv ( a quelques exceptions prés). Je regarde tout sur mon pc ou tablette en streaming quand je veux et sans pub.
Alors certes c’est pas légal mais c’est nettement mieux que l’option tv. Surtout maintenant avec les canal play infinity & co je pense que sa va de + en + se génêralisee et obliger les chaînes de tv à se démarquer, ce qui n’est sans doute pas plus mal vu les bénéfices colossaux qu’ils se font.
Le 19/01/2013 à 08h56
Car ne soyons pas dupes, ce n’est certainement pas Google qui mettra la main à la poche pour assurer les Go voire To par seconde indispensables aux internautes du monde entier.
Lol.
La vérité, c’est que les FAIs qui veulent du Youtube à gogo n’ont plus qu’à financer leur propre infrastructure interne pour acheminer le trafic depuis le point de peering jusqu’au terminal de l’abonné ; infrastructure que justement on est censé déjà payer au travers de notre abonnement mensuel.
Mais surtout, l’important que que nous ‘ne soyons pas dupes’ " />
Le 19/01/2013 à 08h57
Le Pc va devenir une console pour aller dans le lunapark multimédia et de logiciels différents" />
Le 19/01/2013 à 17h09
Le 19/01/2013 à 17h27
Le 19/01/2013 à 17h29
Le 19/01/2013 à 19h35
" />
Les services de vidéo à la demande/streaming destinés à tout le monde sont extrêmement gourmands en bande passante.
Aujourd’hui des sites www de streaming seraient très populaires et donc rempliraient une portion significative du “tuyau” de la classe de trafic par défaut d’internet (celui qui est le plus utilisé). Le fonctionnement de ces sites serait payé essentiellement par la publicité.
Ces sites s’appuient sur l’infrastructure d’internet qui serait essentiellement fabriquée par les FAI tel que free pour les particuliers. Le fonctionnement et le développement de cette infrastructure serait financé uniquement par l’abonnement des particuliers.
Normalement, le SLA (Service Level Agreement) pour internet avec un FAI est le même pour tous les particuliers. Ne pas avoir le même pour tous le monde est un chemin dangereux: ceux qui payent le plus s’octroieraient les capacités du réseau pour ne laisser qu’aux autres des miettes qui rendraient certains services d’internet inutilisables.
Par neutralité, le FAI, vis-à-vis de des capacités de son réseau n’a pas à favoriser, dans chaque classe de trafic, certains flux réseau plus de d’autres et cela basé sur des critères comme le protocole (un FAI n’a pas à aller voir au delà d’IP, c’est pas ses oignons), la source, le destination, etc. J’insiste sur les classes de trafic qui correspondent à la différenciation des flux à l’initiative du particulier, et qui crée, via le SLA, “plusieurs tuyaux”, et la neutralité s’applique dans chacun de ces tuyaux. Ces classes de trafic permettent de mettre proprement la téléphonie classique là où elle devrait être: à la poubelle (mais je ne doute pas que les téléphoneux fassent tout pour qu’elles ne soient pas mises en œuvre efficacement).
Avoir un internet qui permette le streaming “centralisé” de masse signifierait des bandes passantes juste phénoménales. Il suffit de se mettre dans le cas de figure où le streaming est consommé en masse par la population et s’imaginer qu’un nombre significatif de gens visualisent des vidéos de qualité blu-ray (flux soutenu de 40 Mbits/s) désynchronisées. La solution de la VOD actuelle est de ne pas passer par internet mais par un réseau privé au FAI qui prend précédence sur internet et toutes ses classes de trafic. Ce réseau privatif, fait intervenir un système de mémoire cache de vidéos au plus près du point d’accès du particulier afin d’alléger le trafic en amont. Exemple sans ce cache, les liens réseau qui iriguent un NRA/NRO pourraient saturés vite faite sans cette mémoire cache. Les sites www de diffusion de vidéo passe par le tuyau d’internet et non pas le réseau privé de VOD du FAI (chaque FAI à le sien qui lui est propre).
Pour palier à ce manque de bande passante, et cela en passant sur internet, il s’agit d’émuler et d’entrer en concurrence avec les réseaux privés de VOD des FAIs… donc placer des mémoires caches de vidéos au plus près des particuliers (en fait, c’est plus compliqué que ça, en général ça ne va pas aussi bas dans la hiérarchie réseau je crois). Ça veut dire installer des équipements et les connecter “suffisament” bas dans la hiérarchie du réseau d’un FAI. Ça veut dire de la place, de l’électricité, tirer son réseau propre, des connexions sur des ports des équipements du FAI. Et ça c’est pas gratuit, sans compter les problèmes de sécurité à l’échelle nationale quand les équipements sont de gouvernance étrangère. C’est ce que font les CDN (Content Delivery Network) avec des peerings “aux endroits qui vont bien” dans la hiérarchie du réseau d’un FAI (avec très certainement des magouilles de routage IPv4 car je doute que l’anycast IPv6 soit mis en œuvre de nos jours). Un CDN n’est pas vraiment internet, c’est une sorte de concurrent d’internet.
Ce qui complique encore plus l’affaire: il y a plusieurs FAIs, plusieurs CDNs, plusieurs sites www de streaming/VOD, donc c’est un peu la guéguerre: violation de la neutralité en favorisant/dégradant le bon/mauvais CDN ou le bon/mauvais site www de streaming/VOD… car au final, c’est ce qui influence la perception d’un maximum de particuliers qui compte, non? (les autres ne comptent pas, car moins de sous… c’est ironique hein).
Cela c’est sans compter la FTTH qui arrivent doucement chez les particuliers qui vont émettre significativement plus qu’avec l’ADSL, et peut-être un protocole IP en P2P suffisament intelligent pour faire de la répartition de bande passante et compatible avec le streaming? On peut imaginer un service de tracker de type “bitorrent” en anycast IPv6 avec l’information locale qu’il faut pour distribuer au mieux la BP sur une partie d’un réseau, c’est à dire faire de la répartition de paires basée sur la topologie du réseau (“régionalisation” technique par IP). Dans ce cas de figure: ce sont les particuliers qui se transforment en “mémoire cache”.
Le 19/01/2013 à 21h17
@ sylware,
Cite au moins d’où ça vient " /> (car là, ça fait vraiment Pro)
Si c’est de toi " />
Le 19/01/2013 à 21h34
Il faut relativiser ce qui se dit. A la fin des années 90 certains journalistes soit disant spécialiste annonçaient la “fin” d’internet car les coûts de développement étaient bien supérieur aux bénéfices et que les pubs ne seraient pas viable… C’était à une époque ou on était en 56k et ou on payait encore à l’heure.
Le futur à montré que ces gens avaient totalement tord et internet ne c’est jamais aussi bien porté.
Le 19/01/2013 à 21h41
Le 19/01/2013 à 21h57
@Lanthares,
C’est vrai qu’il emploie assez souvent “SLA”, mais, il s’est surpassé dans la longueur du texte (c’est que ça lui tenait à coeur) " /> (je n’ai été que jusque sept 2012)" />
Le 19/01/2013 à 22h09
Le 19/01/2013 à 22h21
@ lanthares et Sylware
Quelques fautes subsistent, mais comme j’en fais aussi, c’est à revoir, mais son posts est très convaincant et très bien structuré, avec patience, chapeau ! " />
Le 19/01/2013 à 22h38
Le 20/01/2013 à 08h28
Le 20/01/2013 à 11h02
@brazomyna,
Il est compréhensible lui " /> (un très bon vendeur en sorte)
Un texte bien écrit
Le 20/01/2013 à 11h54
Enfin… moi ce que je comprends c’est que le streaming ne fonctionne plus et que les FAI vont nous pousser à télécharger.
Le 20/01/2013 à 12h29
Si on reparlait de ça quand tout le monde en France aura accès au très haut débit ou même seulement au haut débit ?
Je parle du vrai haut débit, pas de celui annoncé à 8 Mb/s et qui atteint péniblement les 3 Mb/s quand on teste la ligne… " />
Je parle bien de tout le monde, pas seulement de ceux qui habitent dans les grandes agglomérations…
En gros on en reparle dans 10 ou 20 ans… " />
Le 20/01/2013 à 13h21
[quote:4423247:brazomyna]Parler de l’instauration de classes de trafic en dehors du cadre du réseau local, et définies au niveau de l’utilisateur, c’est aussi pertinent que de dire “il y a des bouchons sur le périph parisien, et ça occasionne des retards à des rendez-vous importants, on va donc réserver une voie de la route aux gens prioritaires, ceux qui décréteront eux-même que ce matin là leur rendez-vous est important. Et on compte sur la bonne volonté et l’honnêteté de chacun pour ne pas emprunter cette voie quand ils n’ont pas réellement de rendez-vous important”. Je te laisse deviner ce qu’il se passera au bout d’une semaine.[/quot]
Yope… c’est pour ça que de la QoS agressive doit être mise en œuvre pour éviter les abus.