Filtrage de Google : les explications de l’avocate de Max Mosley
Max, et ça repart
Le 06 septembre 2013 à 14h00
5 min
Droit
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Maître Clara Zerbib, avocate de Max Mosley, est revenue auprès de PC INpact pour justifier cette demande de filtrage automatique de Google Images. L’intéressée nous a expliqué qu’il s’agissait de faire respecter les décisions de justice, et notamment celle du tribunal correctionnel de Paris.
Cette semaine, Max Mosley a sollicité du TGI de Paris la mise en place dans Google Images d’un filtre permettant d’éradiquer des photos portant atteinte à sa vie privée. Dans une vidéo diffusée en 2008, on voyait l’ancien numéro 1 de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) en pleine séance sado-masochiste avec plusieurs prostituées. Le tribunal correctionnel de Paris avait déjà condamné News Group pour avoir diffusé cette « sextape » attentatoire à l’intimité de sa vie privée. C’est dans une seconde phase que Max Mosley a demandé à Google de bloquer leur réapparition sur son moteur d'images.
C’est sur ce terrain qu’une partie de bras de fer a lieu. « Monsieur Mosley demande à ce que Google construise un filtre à même de rechercher et de bloquer proactivement les pages contenant des images à partir de nos résultats - sans que personne, et encore moins un juge, n’ait constaté ou compris le contexte dans lequel l'image apparaissait » conteste le géant américain qui sait aussi que la décision attendue ce 21 octobre sera suivie par tous les acteurs, dont les ayants droit (affaire Allostreaming).
« pas question de surveiller Internet »
Contactée, Maître Clara Zerbib, avocate de Max Mosley nous a donné son analyse, signalant une nouvelle fois que le tribunal correctionnel a déjà statué sur « le caractère illicite de ces images fixées à l’insu de monsieur Mosley dans un lieu privé ». L’idée est donc de s’attaquer à Google dans la mesure où « la perpétuation de l’apparition de ces images continue à porter atteinte aux droits de monsieur Mosley en suscitant la curiosité des internautes ».
Maître Zerbib a insisté sur le fait qu’il n’était « pas question de surveiller Internet », mais bien de bloquer uniquement les images extraites de ladite vidéo, sur laquelle s’est déjà prononcée la justice française en décidant qu’elle portait atteinte au droit à la vie privée de la victime.
Quelle technique de filtrage ?
Mais comment mettre en place techniquement ce filtrage, si le jugement est favorable à Mosley ? « C’est à Google qu’il appartiendra de le déterminer ! » nous a répondu l’avocate.
L'avocate de Max Mosley a les yeux surtout tournés sur les techniques de hachage déjà utilisées par le célèbre moteur de recherche pour prévenir l’affichage d’images pédopornographiques sur son outil Images. Google avait levé le voile en juin dernier sur ses travaux et spécialement cette base de données géante constituée d’images pédopornographiques déjà signalées par l’Internet Watch Foundation.
« Depuis 2008, nous utilisons une technologie de hachage pour marquer les images d’abus sexuels sur les enfants, détaillait David Drummond, responsable de la division juridique chez Google. Chaque image se voit attribuer une empreinte numérique que nos ordinateurs peuvent reconnaître sans intervention humaine ». L’actuel chantier ainsi vise à ouvrir cette base de données à tous les acteurs de l’industrie, aux fins de signalement et de blocage. Par ces mesures proactives à l'égard de ces contenus spécifiques, Google a montré qu'il pouvait techniquement agir sur les résultats de ses outils.
Une demande non fondée juridiquement pour Google
Cependant, la demande émise par Mosley est vigoureusement rejetée par l'entreprise américaine. « La demande de M. Mosley en faveur d’un outil de censure du web sans précédent n’est pas fondée juridiquement. La Cour de Justice de l’Union Européenne a observé dans plusieurs arrêts que les filtres sont des outils imprécis, sans nuances, qui mettent en danger la liberté d’expression et entravent le droit fondamental des internautes d’accéder à l’information. Un ensemble de mots ou une image peut en effet être illégal dans un contexte et légal dans un autre. Par exemple, un filtre pourrait mener à la censure d’articles d’information portant sur le procès de M. Mosley ».
Le filtrage de ce genre aurait pour conséquence en effet de supprimer des contenus légaux. En retirant des contenus, on retire des liens et donc des pages. Or le traitement automatique d'une image incriminante conduit à supprimer des contenus légaux. Autre chose, quid de la parodie, des images floutées utilisées dans un article de presse ?
Google France l'assure : « Nous comprenons la situation de M. Mosley, mais sa demande de filtrer le web aboutirait à censurer des propos légitimes, à restreindre l'accès à l'information et à entraver l'innovation. Il existe des solutions pour les personnes qui sont dans sa situation : se retourner contre ceux qui publient les contenus incriminés, et travailler avec Google en utilisant nos procédures de retrait existantes et efficaces. Nous espérons que le tribunal ne nous ordonnera pas de construire une machine à censurer. »
Filtrage de Google : les explications de l’avocate de Max Mosley
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« pas question de surveiller Internet »
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Quelle technique de filtrage ?
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Une demande non fondée juridiquement pour Google
Commentaires (40)
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Abonnez-vousLe 06/09/2013 à 14h03
Faut franchement en avoir une couche pour filmer ce genre d’ébat… " /> encore plus quand on est connu… " />
Le 06/09/2013 à 14h04
C’est effectivement sa vie privée, et cela ne nous… regarde pas ! Il n’empêche que ce monsieur s’est livré à des séances sm déguisé en nazi, mais bon cela dépasse largement le cadre de l’informatique, et je rappelle d’ailleurs que tout cela ne nous… regarde pas !
Le 06/09/2013 à 14h04
Oh comme c’est beau.
Déjà qu’utiliser l’argument et les technologies antipédo pour filtrer tout et n’importe quoi à des fins “d’intérêt général” c’est clairement limite, mais là on a qqun qui demande d’employer ca à des fins particulières….
Joli !
Le 06/09/2013 à 14h05
Le 06/09/2013 à 14h05
Le 06/09/2013 à 14h09
Donc Max Mosley sado maso vidéo censure sodomie. (Faites pas attention, je taggue la page pour les robots de google " />)
Le 06/09/2013 à 14h17
Maître Zerbib a insisté sur le fait qu’il n’était « pas question de surveiller Internet », mais bien de bloquer uniquement les images extraites de ladite vidéo
…ce qui impose une forme ou une autre de surveillance " />
Dans certains milieux on appelle ça de la “doublepensée”.
Mébon, quand on connaît l’ADN de la famille Mosley, rien de surprenant.
Le 06/09/2013 à 14h24
Le 06/09/2013 à 14h33
Le 06/09/2013 à 14h36
Désormais il faut l’appeler Max Rufus Streisand Mosley.
Le 06/09/2013 à 15h03
et pour les autres moteurs de recherche il compte faire quoi ? " />
Le 06/09/2013 à 15h05
Le 06/09/2013 à 15h10
On s’en tape de ce qu’il fait avec son boule non ?
C’est quand même dingue que le sexe soit encore si tabou en 2013.
" /> aux romains pour avoir importé cette merde de catholicisme
" /> euh….
Le 06/09/2013 à 15h13
J’ai ajouté un paragraphe final, avec les éclairages de Google (FIY)
merci !
Le 06/09/2013 à 15h27
« Nous comprenons la situation de M. Mosley, mais sa demande de filtrer le web aboutirait à censurer des propos légitimes, à restreindre l’accès à l’information et à entraver l’innovation. Il existe des solutions pour les personnes qui sont dans sa situation : se retourner contre ceux qui publient les contenus incriminés, et travailler avec Google en utilisant nos procédures de retrait existantes et efficaces. Nous espérons que le tribunal ne nous ordonnera pas de construire une machine à censurer. »
Ils ont raison.
D’ailleurs, Marc, sais-tu si Mosley a porté plainte contre celui ou celle qui a filmé et mis la vidéo pour la 1ere fois ?
Le 06/09/2013 à 16h10
« Depuis 2008, nous utilisons une technologie de hachage pour marquer les images d’abus sexuels sur les enfants, détaillait David Drummond, responsable de la division juridique chez Google. Chaque image se voit attribuer une empreinte numérique que nos ordinateurs peuvent reconnaître sans intervention humaine »
Donc il faudrait que les images de Mosley soient classées dans la catégorie pédo-poeno pour pouvoir être filtrées ? Ca lui convient comme solution ? " />
Le 06/09/2013 à 16h37
On commence toujours par ce qui est le plus répugnant pour le peuple, pédo, torture, zoophilie.
Puis on tente d’étendre les moyens mis en place.
Puis on oublie pourquoi ils ont été mis en place tellement ils sont utilisé pour tout censurer.
Le 06/09/2013 à 17h35
Pour le filtrage, ils n’ont qu’à demander à Hahahadopi de faire le boulot…
Oui, je sais…
Quoi que, pour monsieur Mosley, ça serait plutôt ça…
Oups, c’était pas le bon lien !
" />" />" />" />" />
Le 06/09/2013 à 18h35
Le 06/09/2013 à 18h41
Je ne comprendrais jamais que dans ce genre de plainte, seul Google soit attaqué … et aucun autre moteur de recherche qui aboutit au même contenu …
Le 06/09/2013 à 20h46
Le 07/09/2013 à 00h34
Le 07/09/2013 à 09h18
L’avocate a beau dire ce qu’elle veut : il est question de surveiller l’internet.
Il n’y a pas d’autre choix.
Soit elle est bete, soit elle fait semblant de ne pas comprendre : on ne peut pas supprimer des choses d’internet, on peut empecher leur acces mais alors il faut faire du contrôle de tout pour selectionner ce qui est acceptable ou pas.
Allez défendre le contrôle de l’internet, faut pas avoir honte quand meme…
Le 07/09/2013 à 10h46
Le 07/09/2013 à 12h10
Max Mosley a sollicité du TGI de Paris la mise en place dans Google Images d’un filtre permettant…
Google France l’assure : « Nous comprenons la situation de M. Mosley, mais sa demande de filtrer le web aboutirait à…
Donc dans l’idée de Google, Google=le web… Ils sont pas un peu mégalos les gars ?
Le 07/09/2013 à 12h24
Le 07/09/2013 à 15h00
Le 07/09/2013 à 15h23
Le 07/09/2013 à 18h49
Le 09/09/2013 à 05h59
Le 09/09/2013 à 08h13
Le 09/09/2013 à 08h20
Le 09/09/2013 à 09h15
Le 09/09/2013 à 10h09
Raisonnons :
Résumons : Plein de dieux - un seul dieu - pas de dieu
L’évolution semble flagrante en ce qui me concerne.
Le 09/09/2013 à 10h13
Le 09/09/2013 à 10h31
Le 09/09/2013 à 10h42
Le 09/09/2013 à 10h44
Le 09/09/2013 à 11h17
P’tain les gars vous êtes encore en train de vous prendre la tête avec ça lol " />
Nan mais viendez ya des niouzes PS4 et NSA sérieux là.
J’avais juste balancé ça comme ça hein, j’les aime bien le romains " />
Le 09/09/2013 à 11h31