Bleu nous parle SecNumCloud, étanchéité, autarcie et relations avec Microsoft
I’m Blue (Da Ba Dee)
Cette année, Bleu est aux Assises de la cybersécurité de Monaco. Nous en avons profité pour leur demander où en étaient leur certification SecNumCloud et le lancement des produits associés.
Le 09 octobre à 11h04
6 min
Sécurité
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L’éditeur a pour rappel été lancé par Orange et Capgemini, en partenariat avec Microsoft pour le cloud Azure et la suite logicielle Microsoft 365. C’est le concurrent direct de S3ns, qui est pour sa part la version française de Google avec Thales aux commandes.
Où en est la qualification SecNumCloud de Bleu ?
Bleu nous rappelle avoir passé le jalon J0 sans réserve en avril sur la partie IaaS (Infrastructure as a Service), PaaS (Plateform as a Service) et CaaS (Container as a Service) correspondant à Azure. La société nous explique avoir plus de 100 services à faire qualifier, elle a donc découpé sa demande à l’ANSSI en deux.
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Bleu nous parle SecNumCloud, étanchéité, autarcie et relations avec Microsoft
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Où en est la qualification SecNumCloud de Bleu ?
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Bleu, une solution souveraine ?
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Quid des mises à jour envoyées par Microsoft ?
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Bleu a déjà des clients
Commentaires (19)
Le 09/10/2025 à 11h31
"Nous demandons à Bleu si elle se considère comme une solution souveraine. Réponse rapide et courte : « Oui, évidemment ». 100 % des capitaux de Bleu sont français, avec des employés européens (sans double nationalité américaine par exemple)."
Si on suis le même raisonnement, étant de nationalité Française, et payant en euro, ma KIA est donc française (à défaut Européenne)....
Le 09/10/2025 à 11h41
Le 09/10/2025 à 11h41
Le risque c'est qu'ils assemblent des boites noires, puisque l'audit semble partiel
Et que si demain MS coupe les vannes (plus de de mises à jour ou rétention sur certaines faille de sécurité) ils seront bien embêtés.
Le 09/10/2025 à 11h48
Le 09/10/2025 à 15h29
Cela reviendrait à dire que VMWare peut extraire les données des VM pour les envoyer à quelqu'un.
Le 09/10/2025 à 16h01
Et d'ailleurs les tarifs de Bleu comparativement à ceux Microsoft.
Le 09/10/2025 à 23h11
Le 10/10/2025 à 11h37
Les DSI vont voir rouge avec Bleu et Orange dans le coup
Le 10/10/2025 à 11h39
Est-ce que la solution est souveraine ?
Bien entendu que non: à partir du moment où une technologie propriétaire non européenne est utilisée, le droit d'utilisation de cette technologie peut être retiré à tout moment, rendant donc vulnérable à tout moment les services qui y sont hébergés.
Impossible ?
Imaginons que Trump décrète dans sa logorrhée quotidienne que les US ont le droit scruter tout ce qui est hébergé par des technos américaines, avec l'excuse ultime de la sécurité nationale.
Si Bleu refuse, ils subiront le même sort que Huawei avez interdiction d'utiliser de la techno propriétaire américaine.
Tout le reste c'est du vent alimenté par des commerciaux qui vous promettraient la lune pour décrocher un contrat.
Le 10/10/2025 à 11h55
Rappelons qu'aujourd'hui, les zones vSphere d'OVHCloud sont SecNumCloud.
Le 10/10/2025 à 12h17
Quand on parle de sécurisation et de souveraineté, il faut toujours aller au pire possible.
Je suis désolé mais l'administration Trump actuelle non montre à quel point ce pire est maintenant envisageable.
Le 10/10/2025 à 13h45
J'ai toujours considéré le discours de la souveraineté comme superficiel et insuffisamment défini.
Avec un critère sur le software propriétaire US, cela concernerait de facto quasi tout le hardware utilisé dans l'IT. À commencer par les microprocesseurs.
Le 10/10/2025 à 17h28
Par contre, avoir des éléments logiciels en ligne , que ce soit les Windows, VMWare ou autre, à mon avis permet bien plus facilement d'exfiltrer des données voire les VM complètes si d'aventure c'est demandé par les USA. Et bien sur dans le cas des solutions cloud c'est encore plus simple.
Alors oui c'est un fusil à un coup. Mais un sacré coup...
Le 10/10/2025 à 18h02
Le 10/10/2025 à 18h59
Là je pense à la chine , qui fabrique une bonne partie (du moins actuellement) du matériel qu'elle n'a par ailleurs pas le droit d'utiliser ... ? hum .
D'ailleurs , pour le coup, là je trouve que les US ont une certaine légitimité à souhaiter à toute force relocaliser leur production de chips, histoire effectivement de retrouver une certaine maîtrise sur le devenir de ces produits (même si à mon sens on peux le faire sans violence, et que c'est plus facile à dire qu'à faire).
Sur le cloud, ils ont cette capacité à couper du jour au lendemain tout accès à leurs techno à quiconque leur tiens tête - y compris sur des logiciels / matériel hébergés sur d'autres territoires - si l'on admets que des kill-switch sont intégrés dans les softs (c'est bien sur une hypothèse à ce stade).
Ca viendrait de la chine on trouverais ça insupportable...
Le 10/10/2025 à 20h23
Il suffit d'un interdiction de commercer avec le pays en question pour qu'elle s'active, en théorie.
Bon, en réalité, j'ai pu voir passer des renouvellements de licences pour des produits dont l'éditeur refusait de commercer avec la Russie. Si l'action reste à insérer soi-même la clé dans le produit et qu'il n'y a pas d'action en ligne, les marges de manoeuvre de l'éditeur sont limités.
Et comme tu l'indiques, les embargos de composants n'ont pas empêché les pays visés d'en acheter.
De ma fenêtre, une telle mesure aurait surtout un violent impact sur l'économie mondiale. Certes, Trump n'aurait pas peur d'annoncer de telles bêtises, mais si les actions de la Tech US se cassent la gueule suite à ça, le discours risque de changer rapidement comme à chaque fois.
Le 14/10/2025 à 16h16
Le 13/10/2025 à 07h41
Donc si MS coupait les ponts l'Azure-like-sauce-au-bleu continuerait de fonctionner en l'état. (y compris avec ses éventuelles failles NSA-friendly si il y'en avait)
Le 13/10/2025 à 08h25
C'est plus ou moins comme la région Azure China qui est opérée par un partenaire local (21Vianet) et déconnectée du reste d'Azure Global. La connexion via une ExpressRoute reste possible, tout comme je pense que Bleu sera pareil vu que c'est le service Azure pour l'interco entre deux réseaux.
La différence ici étant que Microsoft commercialise tout de même Azure China, mais avec les restrictions qui s'appliquent (un peu comme la région Government réservée à l'administration publique US).
Si demain il devait y avoir une décision du Gouvernement US pour interdire l'usage de logiciels propriétaires américains (admettons qu'on oublie tous les hébergeurs basés VMWare, les routeurs et firewall, etc.), Bleu et S3ns perdraient d'abord la livraison des évolutions / corrections du produit (déjà qu'elles vont arriver avec un peu de latence puisqu'ils sont censés les vérifier avant). Un kill switch reste possible sous la forme d'une licence à date d'expiration, mais je doute que pour un service aussi critique une telle chose puisse avoir été négociée. Et ça ruinerait l'idée d'incapacité aux USA de pouvoir intervenir dessus.
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