Au ministère de la Culture, inquiétudes autour du marché de l’occasion numérique
L'occasion de faire un point
Le 17 novembre 2014 à 09h58
6 min
Droit
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Une étude présentée demain au Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique déconseille fortement d’ouvrir le marché de l’occasion des œuvres numériques. Elle craint en effet une cannibalisation du marché initial. Next INpact vous en dévoile les grandes lignes.
Verra-t-on un jour un Leboncoin.fr du MP3 ou du fichier AVI d’occasion ? Une telle perspective fait trembler les ayants droit puisque ceux-ci théoriquement ne touchent pas un kopeck de ces reventes. La source d’inquiétude vient de la théorie de l’épuisement des droits d’auteur (ou first sale doctrine), laquelle veut que le contrôle de la distribution, et donc la perception des droits, ne s’étende pas au-delà de la première commercialisation.
Un exemple simple : si les créateurs touchent à chaque première vente d’un film en DVD, ils ne touchent plus rien quand ces mêmes supports sont revendus sur eBay par les consommateurs. En Europe, cependant, un coup de froid est intervenu avec la décision de la Cour de Justice de l’Union Européenne dans l’affaire UsedSoft GMbH vs. Oracle en juillet 2012 qui a étendu ce principe issu des biens physiques aux licences logiciels. Les ayants droit semblent ainsi plus inspirés à suivre la décision « ReDiGi » où la justice américaine a refusé cette first sale doctrine aux fichiers musicaux.
Paris opposé à l’extension de la règle de l’épuisement
Dans une consultation menée par la Commission européenne, Paris a déjà considéré que les textes de l’Union ne prévoient une règle de l’épuisement que pour les copies matérielles. La France s’oppose dans le même temps à une extension de ce principe dans l’univers des œuvres numériques. « Un marché de l'occasion d’œuvres numériques viendrait directement concurrencer le marché des œuvres numériques, tant il est difficile d'imaginer une différenciation ou une altération des œuvres numériques neuves par rapport à celles qui seraient commercialisées sur un marché de l'occasion », avait ainsi expliqué Aurélie Filippetti, alors ministre de la Culture. De même, « l’existence d'un tel second marché aurait également des incidences sur le principe même de la copie privée. En effet, il paraît difficilement envisageable de s'assurer que les copies privées réalisées par l’acquéreur initial ne soient plus conservées en cas de revente d'une œuvre numérique ».
La parfaite substituabilité entre le numérique neuf et de seconde main
Une étude qui sera présentée demain au CSPLA, signée Joëlle Farchy et Camille Jutant, revient sur la question. Au fil des 77 pages, ces deux auteures soulignent quelques évidences notamment celle de la « parfaite substituabilité entre un fichier numérique neuf et de seconde main » : « un bien se dégrade au fil du temps, il perd donc de la valeur, ce qui justifie qu’il puisse être revendu moins cher, et qu’il n’entre pas en concurrence avec le bien neuf. Dans l’univers numérique, l’usure « physique » du bien est a priori inexistante. Les biens numériques ne s’usent pas, ne se dégradent pas et, de plus, une copie est identique à l’original ».
L’une de leurs craintes est celle du dessaisissement du vendeur au profit de l’acheteur. D’une part, il n’y a aucune garantie effective (une problématique qui existe déjà en matière de CD-Audio puisqu'il est possible de faire une extraction des pistes avant la revente). D’autre part, et surtout, ce dessaisissement « risque de remettre en cause une des fonctionnalités appréciées des consommateurs, celle de la copie privée. »
La remise en cause de la copie privée (et sa compensation)
Pourquoi ? « Il paraît contradictoire d’exiger que des copies privées identiques à l’original, réalisées par l’acquéreur initial, ne soient plus conservées en cas de revente d'une oeuvre numérique alors même que cet acquéreur bénéficie de l’exception pour copie privée ». Pour elles, donc, « l’existence de la copie privée semble donc difficilement compatible avec l’extension de l’épuisement des droits pour les biens numériques. La supprimer parait cependant absurde, car la copie privée est à la fois source de rémunérations importantes pour les ayants droit et exception au droit d’auteur particulièrement appréciée par les usagers ».
Dans tous les cas, s’esquisse un sombre avenir en cas d’extension de la first sale doctrine aux fichiers numériques culturels : celui d’une « cannibalisation » du marché du neuf par celui de la revente, où les prix seraient plus faibles. Pour mieux appuyer en ce sens, Joëlle Farchy et Camille Jutant jugent au fil de leur étude qu’il n’est même pas certain que la demande préexiste à l’offre en cette matière tant les possibilités d’échange sont denses. « Les usagers ne semblent pas particulièrement demandeurs de la possibilité de revendre un simple fichier brut, auquel ils n’accordent en réalité que peu de valeur, alors que certains d’entre eux valorisent fortement la revente de biens physiques. »
Un tel marché renforcerait Apple ou Amazon
Par contre, une certitude : l’ouverture d’un tel marché serait impatiemment attendue par les estomacs des grands acteurs de la distribution. Alors qu’Apple et Amazon ont déjà déposé des brevets en cette matière, « il est fort probable que le marché de la revente serait alors organisé, pour l’essentiel, au profit des plateformes qui assurent déjà la distribution de biens neufs. Il leur reviendrait d’organiser un marché captif de la revente d’œuvres préalablement achetées sur leur site (et uniquement sur leur site), d’accorder des autorisations de revente, de fixer les prix, les formats, les délais de revente et le degré d’interopérabilité. »
Faute de mieux, les auteurs du rapport ne jugent donc pas souhaitable une intervention législative. Ils recommandent aux ayants droit et aux producteurs de biens culturels qui le veulent « de mettre en place, dans le cadre d’accords contractuels, des procédures commerciales et techniques adaptées afin, selon les cas, de rendre cette pratique de la revente possible ». Ce dispositif impliquerait par exemple que les biens numériques ouverts à la revente soient associés à un prix plus élevé.
Par ce biais, les créateurs seraient associés à ces usages secondaires en percevant l’inévitable dîme dès la vente primaire. Avec une difficulté manifeste : « les solutions contractuelles, si elles paraissent en l’état actuel des marchés culturels plus adaptées que des réponses législatives, posent cependant comme toujours, à plus long terme, des questions sur leur non-applicabilité aux tierces parties et sur leur capacité à prendre en compte les coûts et bénéfices de restrictions à la circulation des œuvres sur le bien-être de l’ensemble de la société » conclut ce rapport.
Au ministère de la Culture, inquiétudes autour du marché de l’occasion numérique
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Paris opposé à l’extension de la règle de l’épuisement
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La parfaite substituabilité entre le numérique neuf et de seconde main
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La remise en cause de la copie privée (et sa compensation)
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Un tel marché renforcerait Apple ou Amazon
Commentaires (61)
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Abonnez-vousLe 17/11/2014 à 10h07
Poufff ce numérique, il en apporte bien des malheurs pour le porte-monnaie des ayants droit. Les années 80-90, qu’est-ce que c’était bien, ils s’en mettaient plein les pognes, rachat des œuvres acquises en cassette sous format disque => rha… la belle époque. Maintenant, ça se duplique et diffuse trop facilement.
Le 17/11/2014 à 10h12
« risque de remettre en cause une des fonctionnalités appréciées des consommateurs, celle de la copie privée. »
Arghhhhhh crise cardiaque.
Le 17/11/2014 à 10h14
Je me vois pas revendre un fichier, personnellement " />
Surtout qu’on peut les copier n’importe comment, ça promet de dérives en masse ^^
Par contre un logiciel dont on se sert plus et sa license, ça semble moins saugrenu..
Le 17/11/2014 à 11h19
Alors pourquoi n’autoriseraient-ils pas la revente si l’œuvre n’est plus disponible légalement même dématérialisée ?
Les plate-formes de vente en ligne ne sont pas éternelles, et quand elles durent ce sont les contrats qui les lient avec les ayant-droits qui peuvent cesser et ainsi empêcher toute commercialisation future (et par là je pense aussi aux jeux vidéo sur Steam).
Le 17/11/2014 à 11h20
Le 17/11/2014 à 11h22
Pour une fois (c’est rare) le point de vue des ayants droits me semble assez logique…
J’ai du mal à imaginer comment une plateforme comme Steam (par exemple) et les développeurs de jeux pourraient être rentables si a chaque achat le client peut choisir entre le bouton “acheter neuf en dématérialisé pour 50€” (où Steam et les développeurs du jeu touchent de l’argent) et le bouton “acheter d’occasion dématérialisée pour 20€” (où ni Steam ni les développeurs ne gagnent d’argent). Les deux sont parfaitement identiques puisqu’il n’y a pas d’usure sur du dématérialisé. C’est assez débile au final.
Le 17/11/2014 à 11h24
c’est pas faux :)
Le 17/11/2014 à 11h35
Pas d’accord, un jeu perd de la valeur avec le temps (et l’intérêt que lui porte les joueurs).
Achèterais tu pour 50 roros un jeu sorti il y a deux ans et qui coûtait déjà 50 roros ?
Steam étant une plateforme verouillée et encadrée, ça permet de faire une section Occasion : tel titre a été achetée Neuve/Soldée/D’Occasion, par tel Quidam : revente à la cote du jeu, ou en soldes?
Rien n’empêche Steam de prélever sa marge sur la transaction, et à l’éditeur d’obtenir également son petit pourcentage. Le reste allant au joueur.
Le 17/11/2014 à 11h38
Fun fact –> Initialement les deux personnes missionnées pour produire ce rapport du CSPLA sur la seconde vie des biens culturels d’occasion étaient Joelle Farchy et Me Bénazéraf.. Or en lisant cet article on apprend que Me Bénazéraf a été remplacée par Camille Jutant… Etant spécialisé en droit de la propriété intellectuelle, je trouve cette substitution dramatique car Joelle Farchy est réputée pour sa vision néolibérale et industrialiste de la propriété intellectuelle. La nomination par le CSPLA de Me Bénazéraf en Juillet 2013 m’avait ainsi apaisé car je comptais sur sa connaissance du droit pour apaiser le lobbying des éditeurs/producteurs et, ce, afin de garantir les des droits des consommateurs/amateurs à l’ère du numérique. Je doute que Camille jutant, dont le droit n’est pas la spécialité, et dont la renommée reste à faire, ait pu tempérer la vision utilitariste (comprenez au profit des éditeurs/producteurs) que Mme Farchy a de la propriété intellectuelle…
Le 17/11/2014 à 11h39
Suffirait de suivre la tendance du marché : pas de revente avant un laps de temps, et au-delà Steam prélève sa petite dîme sur la transaction. Car si le dématérialisé ne “s’use” pas avec le temps, son intérêt peut diminuer considérablement : effet hype :)
Bref, dans le cas de Steam il y a peut-être quelque chose de transposable. Mais ça ramène au problème de la plateforme qui centralise les échanges … .
Le 17/11/2014 à 11h47
Le 17/11/2014 à 11h49
Le 17/11/2014 à 11h51
" /> C’est tout à fait faisable, rien qu’à voir le pognon que se fait Steam sur les gogos qui achètent les “cartes” à des prix hallucinant !
Le système est déjà en place, il suffit de le transposer aux jeux.
Par contre, je vois pas pourquoi les créateurs / éditeurs touchent de l’argent sur la revente, car cela ne concerne que Steam (le service) et les acheteurs/vendeurs. Les autres ne sont que des tiers.
Le 17/11/2014 à 12h00
Dans un écosystème comme celui de Steam, je trouve que ça pourrait donner de bon résultats !
Mais, hors de question que la musique que j’achète soit a nouveau bridé. Je veux pouvoir l’écouter dans les conditions qui me plaisent. Je l’ai acheté.
Idem pour les films, séries, etc…
Le 17/11/2014 à 12h29
Oh bah tient, un début de solution pour nous retirer ce droit de la copie privée… Et dans un tel cas, ils retireraient la taxe insupportable pour la copie privée ? (cf. 20 € de taxe pour le HDD de 1 To + la TVA sur le total [=22 € de taxe….])
Je vois d’ici les lois débilisantes nous interdisant de revendre nos beaux fichiers numériques (Psy-GangnamStyle.mp3) durement acquis avec nos pécules… Et surtout, 1 an plus tard, l’extension de ces lois aux bien physiques qui tueraient enfin le marché de l’occasion. Ils en rêvent depuis toujours, là ils ont des étoiles plein les yeux…. Ah ces rêveurs…
D’un autre côté, faut déjà être bien amorcé du pétard pour avoir songé à revendre un MP3 ! Comme déjà dit, éventuellement, pour un film ou un jeux vidéo… Mais bon. Je n’en suis pas convaincu.
Le 17/11/2014 à 12h35
Parce qu’ils veulent toucher une commission sur chacune des transaction faites avec leurs pourritures œuvres et ce, jusqu’à la 15ème génération après la création. Les vilains méchants avides de thunes !
C’est bien là le entre névralgique de cette guerre de névrosés. Ca avit déjà été soulevé par Philips je crois, qui vers les années 1990, souhaitait interdire la revente d’occasion de l’électroménager. C’est un vieux rêve de tous ces grands riches qui ne se sentent jamais assez riches…
Le 17/11/2014 à 12h59
Le 17/11/2014 à 14h29
Autant je suis pas contre avec l’argumentaire, autant, dans ce cas, je veux que les média dématerialisé coutent 20% moins cher … bah oui, on leur retire un “manque à gagner” par rapport au physique, donc ça devrait être moins cher …
Le 17/11/2014 à 14h44
je serai plus tempéré dans la réaction de cette article.
Pour moi, comme certain ici, occasion numérique est presque un oxymore. en effet avec le numérique la notion de vétusté n’existe pas.
Ce type de “marché” ne pourrait existé que si la notion d’honnêteté et d’intégrité dans la transaction était systématique sauf que ce n’est pas le cas. La tentation de conservé une copie de l’œuvre concerné serait bien trop grande (Comme qui déclare sur sa déclaration d’impôt ce qu’il vend d’occasion ;-) ).
L’exemple de Steam donné par beaucoup et l’exemple type de ce qui est questionné dans l’article à savoir un acteur unique qui verrouillerai son marché. La différence étant que Steam est bien perçu (pour le moment) alors que Amazon non.
Par ailleurs il faut bien différencier le contenant - au sens large - (MP3, MP4, AVI, EXE etc. ) du contenu (musique, film, jeux vidéo. Mais il n’y a aucune différence de traitement à avoir en un Mp3 (musique) et un film (MP4), ce qui intéresse est l’œuvre (musique, film) et non son “support” (MP3, MP4).
La question sous-jacente (ou pas) est bien la transmission patrimoniale du bien immatériel possédé (droit d’exploitation pour usage personnel et non commercial de l’œuvre).
Avant, effectivement c’était simple, la transmission de ce droit était matérialisée par la transmission de son support mais maintenant ce n’est plus le cas.
Ca me fait pensé à la difficulté analogue dans le monde des affaires avec les marques et les activités de divertissement eg. la société Miss France rendu à Endemol (je crois) et Madame de Fontenay qui a créée peut de temps après une société faisant la même chose (Miss National)
Pas aussi simple que l’on pourrait croire comme sujet, pour une fois…
Le 17/11/2014 à 10h14
Le 17/11/2014 à 10h18
Le 17/11/2014 à 10h18
Le 17/11/2014 à 10h20
Autant de fois qu’il y a d’acheteurs " />
Le 17/11/2014 à 10h22
Depuis plusieurs années maintenant, je n’achète quasiment plus rien en musique (et je ne pirate pas). J’ai réduit ma consommation et je ne me porte pas plus mal. Je fais même attention à ma consommation de clés usb, cartes mémoire pour mon appareil photo…
J’en ai marre de toutes leurs histoires de pognons. Hélas ma baisse de consommation est certainement considérée par les ayants droits comme la conséquence du piratage…
Je n’ai vraiment plus envie d’alimenter le système des ayants droits…
Le 17/11/2014 à 10h22
c’est sur que ça va éloigner les gens des torrents et du ddl, ce genre d’avancées éclairées " />
Le 17/11/2014 à 10h26
Ils me font bien marrer avec leurs rapports. Ils en sont encore à comparer le modèle pré-numérique au modèle numérique et à envisager des solutions en fonction. La copie privée … n’importe quoi.
Un jour, il faudra qu’ils se rendent compte que le numérique est un monde totalement différent du monde “matériel” qui existait avant. Il ne faut pas faire “évoluer” les choses, il faut les repenser depuis 0.
Quelle bande de moules.
Le 17/11/2014 à 10h31
Le point positif de la copie privé c’est que ça ralenti, au moins en ce qui me concerne, le consumérisme bête qui consiste à renouveler son matériel plus souvent que le besoin se fait réellement ressentir.
Non franchement le fait de savoir que ces vampires se gavent sur ce genre d’achat, ça refroidi " />
Le 17/11/2014 à 10h42
Achat à l’étranger pour les supports de stockage ! Concernant l’achat de musique, j’ai aussi considérablement réduit, et le peu que j’achète, c’est via des plateformes sans DRM, et sur des labels non-liés aux majors;
Ca demande une petite recherche avant d’acheter, mais je donne plus rien à ces vampires anachroniques.
Le 17/11/2014 à 10h44
Y’a l’Allemagne ou le Luxembourg pour ça " />
Le 17/11/2014 à 10h44
Tout à fait d’accord
Le 17/11/2014 à 10h45
Raaaaa! mon dieu, notre adaptation bancale des systèmes économiques des produits matériels sur les produits numérique ne fonctionne plus !!!! Vite vite, il nous faut un rouleau de duct tape pour colmater la brèche. Si ça continu, avec le nombre de rustine que les ayants droits ont besoin, le système “numérique” ressemblera à Windows XP, l’OS qui avait plus de rustine que d’OS.
risque de remettre en cause une des fonctionnalités appréciées des consommateurs, celle de la copie privée.
Putain, best comédien ever ! Il a réussi à dire ça sans sourciller, sans même esquisser un petit sourire en coin trahissant la répression d’un fou rire ????
Moi, perso, je fête toujours le jour où je reçois mes impôts avec une bonne bouffe entre pote et une chouille. Je suis trop heureux à chaque fois de voir tous ces chiffres, vous ne vous en rendez pas compte.
Le 17/11/2014 à 10h57
inquiétudes autour du marché de l’occasion numérique
Bof. Est-ce qu’il y aura vraiment un marché de l’occasion numérique ?
Avec le numérique est apparue la dématérialisation. Et avec la dématérialisation commence a disparaitre la notion du droit de propriété (et donc de revente) de l’objet physique au profit de celle du droit d’usage de l’oeuvre.
C’est au final beaucoup plus en accord avec le droit d’auteur francais, et ca lève l’ambiguïté qu’il y a depuis le début sur les droits/limitations de l’acheteur, du vendeur et de l’auteur.
Le 17/11/2014 à 11h03
Ce n’est pas l’économie numérique ou la copie privée qui sont le problême; c’est le droit d’auteur qui est complètement déconnant.
Si on commençait par abolir les droits après la mort de l’auteur ce serait déja le début de la raison et ça obligerait les majors à bosser un peu plus
Quand on voit que des monuments de la musique rééditent de vieux titres sur de nouveaux albums uniquement pour prolonger de 50 ans ou je ne sais combien les droits … ( CF Bob Dylan) par exemple ) on doit bien se rendre à l’écidence , c’est du banditisme de grand chemin.
La création qui disaient la protection des auteurs même morts … ben voyons
Le 17/11/2014 à 11h15
Moi non plus, je ne me vois pas revendre mes fichiers audios sous forme dématérialisée.
Par contre, pourquoi ne pas pouvoir revendre un jeu Steam à un utilisateur de cet même plateforme ?
Le 17/11/2014 à 11h17
J’allais le dire.
Moi ça me soule de plus pouvoir revendre mes jeux Pc comme je pouvais le faire lorsque j’avais les supports physiques sans dépendance à une plateforme dématérialisée.
Un MP3 (ou un album) a certe peu de valeur, un jeu, ce n’est pas la même chose
Le 17/11/2014 à 14h50
Le 17/11/2014 à 14h55
Le 17/11/2014 à 15h02
Le 17/11/2014 à 15h08
Le 17/11/2014 à 15h10
Le 17/11/2014 à 15h27
Le 17/11/2014 à 15h29
Le 17/11/2014 à 15h35
Le 17/11/2014 à 15h37
Le 17/11/2014 à 15h41
Le 17/11/2014 à 15h43
Le 17/11/2014 à 15h48
Le 17/11/2014 à 15h56
Le 17/11/2014 à 16h02
Le 17/11/2014 à 16h17
Le 17/11/2014 à 16h17
Et avec juste la pochette?
Le 17/11/2014 à 16h20
Le 17/11/2014 à 16h31
Le 17/11/2014 à 16h32
Ce qui amène d’ailleurs aux belles éditions, aux beaux coffrets, au travail d’édition soigné. Celui qui fait souvent encore vendre de la musique en “matériel”, et que trop peu d’artistes exploitent.
Le bel objet qui au-delà de son contenu donne envie d’être acheté.
Le 17/11/2014 à 16h35
Le 17/11/2014 à 17h48
Le 17/11/2014 à 17h51
Le 17/11/2014 à 20h20
Le 18/11/2014 à 07h59
Le 18/11/2014 à 11h19
Bonjour,
Vous avez parfaitement raison. Aujourd’hui les “ayants-droits” sont dans la même posture que les moines copistes lorsque que Gutemberg a diffusé sa presse à imprimer.
Ils finiront comme eux : aux oubliettes.
cordialement
Le 20/11/2014 à 13h25