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Un quart des projets d’IA produisent le retour sur investissement attendu selon IBM

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Un quart des projets d’IA produisent le retour sur investissement attendu selon IBM

AIArchitecture © Anton Grabolle / Better Images of AI

D'après une enquête effectuée par IBM auprès de 2 000 CEO à travers le monde, seulement un quart des projets d'intégration de l'intelligence artificielle ont produit le retour sur investissement attendu. Malgré cela, 61 % d'entre eux affirment être en train de mettre en place des projets d'IA agentique.

Le 13 mai à 10h30

Pour l'instant, l'intégration de l'IA dans les entreprises fait face à des difficultés, constate IBM dans une enquête que l'entreprise a publiée le 6 mai dernier. De l'industrie du voyage à celle de l'électronique en passant par les télécoms ou les banques, le géant de l'informatique a sondé 2 000 CEO à travers le monde pendant le premier trimestre 2025.

Peu d'intégrations dans la chaine de production efficaces pour l'instant

« Au cours des trois dernières années, les chefs d'entreprise ont déclaré que seulement 25 % des initiatives en matière d'IA ont produit le retour sur investissement escompté et que seulement 16 % ont été étendues à l'ensemble de l'entreprise », résume l'entreprise dans son rapport [PDF].

Elle ajoute qu' « en fait, seuls 52 % des CEO affirment que leur organisation crée de la valeur en utilisant l'IA générative au-delà de la réduction des coûts ».

Le rapport d'IBM constate que pour beaucoup d'entre eux, l'introduction de l'IA dans leur chaine de production l'a désorganisée : « la moitié des chefs d'entreprise admettent que le rythme des investissements récents les a laissés avec une technologie déconnectée et fragmentaire dans leur entreprise ».

La peur de prendre du retard

Et pourtant, dans la même enquête d'IBM, une bonne partie des CEO interrogés (61 %) déclarent que leur entreprise est en train de mettre en place des agents d'IA, qui doivent aller plus loin que la réponse à une question mais doit aussi pouvoir agir, et se prépare à les mettre en œuvre à grande échelle.

Comme le pointe The Register, ce rapport montre que deux tiers des CEO ayant répondu à l'enquête d'IBM ont mis en place des projets incluant de l'intelligence artificielle par crainte de prendre du retard, subissant le fameux syndrome FOMO : fear of missing out, ou « peur de rater quelque chose ».

« 64 % des chefs d'entreprise déclarent que le risque de prendre du retard les pousse à investir dans certaines technologies avant d'avoir une idée précise de la valeur qu'elles apportent à l'organisation », explique IBM.

Le rapport choisit aussi de citer le CEO de l'assurance Mutual of America Financial, Stephen J. Rich, qui affirme : « les pessimistes semblent intelligents, mais les optimistes gagnent de l'argent. Je pense que les bouleversements du marché offrent des opportunités et que si vous avez l'impression de disposer d'un avantage en termes d'information, vous devriez prendre des risques ».

L'environnement et la cybersécurité délaissés

Dans son rapport, en partie éditée avec l'IA générative notamment pour les images et les graphiques, IBM constate aussi que la « volatilité », les changements rapides et difficilement prévisibles, incite les chefs d'entreprise à repenser toute leur organisation, et donc à faire passer certains sujets qui étaient vus comme des « challenges » en 2023 au second plan.

Ainsi, alors qu'en 2023 les CEO avaient pris en compte le développement durable comme leur premier « challenge » et que la cybersécurité passait tout de suite après, cette année le sujet environnemental n'arrive qu'en sixième position et la cybersécurité tombe à la 11è place.

La mise sur le marché de l'IA générative et son intégration encore erratique les poussent à penser la performance de leur chaine de production comme premier « challenge ». De la même façon, ils constatent une tension concernant le recrutement des spécialistes du sujet et la main d'œuvre compétente pour intégrer l'IA risque aussi d'être difficile à trouver et à préserver.

Pourtant, 37 % des CEO ont quand même répondu qu' « il vaut mieux être rapide et avoir tort que d'avoir raison et d'être lent, en matière d'adoption des technologies ».

Commentaires (16)

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Donc c'est un gigantesque FOMO ainsi qu'une pluie de milliards de capital invest qui pousse tout ce qui est en position d'autorité à forcer leur personnel à implémenter des générateurs de vomi ?
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On commence par le FOMO puis on passe au problème des coûts irrécupérables et tout ça va finir pour beaucoup dans le mur.

Il y aura bien sûr des cas qui auront su profiter des nouveautés et qui permettront aux spécialistes de dire "on avait raison". Comme toujours, 100% des gagnants ont tenté leur chance, mais on ne dit jamais que 100% des perdants ont également tenté leur chance.
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mandatory xkcd : https://xkcd.com/1827/
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Si tu prends des risques et que tu perds, tu te fais critiquer (car on t'avait prévenu).
Si tu prends des risques et que ça réussi, tu te fais critiquer (car c'est de la chance).
Moralité, ne prenez pas de risque et critiquez ceux qui en ont pris.

J'ai bon ?
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Si tu prends des risques et que ça réussi, tu te fais critiquer (car c'est de la chance).
Ça dépend combien de fois tu prends des risques et combien de fois ça paye.
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Et qui doit rembourser / subir la prise de risque…
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Tout à fait, parce qu'on nous présente souvent ces miraculeux premiers de cordée qui ont ... en fait fait prendre des risques aux autres pour en cueillir les fruits.
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11ème place pour la cybersécurité ? Parce qu'ils ont des bonnes contremesures ou parce qu'ils sont inconscients ? Je passe sur le développement durable de toute façon il n'y a plus aucune volonté politique de défendre ce sujet :/
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On devrait remplacer ces CEO par des bots agentiques au lieu de virer des travailleurs compétants. Le résultat ne serait pas pire au niveau des décisions prises.

On parle quand même de personnes gagnant plusieurs millions par ans sous pretexte d'avoir de très grandes responsabilités et une vision hors du commun, qui agissent collectivement comme des gamins de primaire qui viendrait dépenser l'argent de leurs parents parce que le petit nouveau est arrivée avec une nouvelle paire de AirMax dont ils n'ont absolument pas besoin.
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On devrait remplacer ces CEO par des bots agentiques au lieu de virer des travailleurs compétants. Le résultat ne serait pas pire au niveau des décisions prises.
Careful What You Wish For.

Je pense que ca va arriver et que ca ne sera pas pour le mieux: la probabilité est grande pour que les conseils d'administrations (fonds de pension, ...) utilisent l'IA et dirigent indirectement les entreprises. Le CEO n'étant plus que la figure publique.
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Et comment va faire l'IA pour siroter des cocktails sur la plage entre deux annonces larmoyantes de licenciements massifs ?
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Pourtant, 37 % des CEO ont quand même répondu qu' « il vaut mieux être rapide et avoir tort que d'avoir raison et d'être lent, en matière d'adoption des technologies ».

Cela me fait penser à un des fameux proverbes Shadock : "Quand on ne sait pas où on va, mieux vaut y aller le plus vite possible."
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[hors sujet]
Suis-je le sert à avoir lu au départ IA aRgentique. ?
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Je ne sais pas mais "Agentique et pas argentique (sinon ça veut rien dire…)" était le sous-titre de notre actu que je cite dans celle-ci ;)
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lol
Inception power !
:yes::mdr2::mdr2:
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les poussent à penser la performance de leur chaine de production comme premier « challenge ».
Ha bon ce n'était pas le premier sujet ???
Comme quoi l'IA n'a pas que du mauvais finalement. Si elle permet de repasser le sujet critique en pole position...

Un quart des projets d’IA produisent le retour sur investissement attendu selon IBM

  • Peu d'intégrations dans la chaine de production efficaces pour l'instant

  • La peur de prendre du retard

  • L'environnement et la cybersécurité délaissés

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