P2P : pourquoi l’administrateur de GKS.gs est condamné à payer 3 millions d’euros
GKC GKS
Le 26 octobre 2015 à 08h28
12 min
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L'administrateur de GKS.gs a été condamné la semaine dernière à 3 millions d’euros de dommages et intérêts par le tribunal correctionnel de La Rochelle. Décision en main, on sait désormais ce qui a motivé une telle issue, toujours susceptible d’appel.
Souvenez-vous. Le 19 février 2015, Boris P., administrateur de GKS.gs, était condamné à 2 millions d’euros de dommages et intérêt, 6 mois de prison avec sursis, outre la fermeture de son entreprise « Admin Serveur » pour 5 ans ainsi que la publication de la décision dans les colonnes de Numerama.com et « la revue PC INpact » (sic).
Les juges avaient alors estimé que tout, du fonctionnement à l’historique de ce site référençant des liens P2P (tracker), consacrait « un logiciel » présentant « un caractère manifestement illicite », car destiné à la mise à disposition sans droit de milliers d’œuvres protégées.
Seulement, ce jugement avait été rendu par défaut, comme l’avait regretté le principal intéressé dans l’interview qu’il nous avait accordée. Non sans critiques de sa part : « Il est dit "partout" que j'ai fui en Hongrie, ça me fait bien rigoler, j'ai simplement suivi une petite Hongroise, et le pays et la ville de Budapest sont tellement bien que j'ai fini par y rester. Aussi, avec mes revenus, je vis bien mieux ici où la pinte est généralement à 1 ou 2 euros... »
Visiblement mal informé de cette procédure, Boris P. avait par la suite fait appel à Me Ronan Hardouin pour faire rejuger intégralement le dossier. Seulement, comme l’a relevé Sud-Ouest, l’administrateur a été condamné le 22 octobre plus lourdement encore que lors de la première manche : le tribunal correctionnel de la Rochelle a en effet évalué les dommages et intérêts à près de trois millions d’euros, soit presque un million de plus, confirmant les autres condamnations.
Pour comprendre pourquoi, nous nous sommes procuré sa décision qui revient dans le détail sur l’historique des faits.
Un agent assermenté de la SACEM et de la SDRM
Tout remonte à octobre 2012. Là, un agent assermenté de la SACEM et de la SDRM dépose plainte auprès de la gendarmerie de St Pierre d’Oléron, dans le ressort duquel le prévenu a installé son entreprise. Il constate que le site GKS.gs présente dans ses pages des liens vers 2 240 albums de musiques, 240 concerts et l’équivalent de 242 279 To de films et autres œuvres cinématographiques, pas moins. Et pour justifier de leur caractère téléchargeable, il grave 5 CD-Rom à partir de l’imposant stock de liens.
Toujours selon lui, l’accès au site se fait sur invitation : « l’administrateur a mis en place un système de dons sur un compte PayPal, permettant de revendre des gigaoctets de données à télécharger sur le site (10 euros pour 20 Go), dont les références sont [email protected] ». Le domaine a d’abord été propriété Jacques C., mais avait pour administrateur un certain « Meska » ou « Meskaline ». Un pseudo très proche de celui de « Meskalyne », ancien responsable du site de partage Guiks.net, en fait Boris P., lequel avait déjà écopé d’un rappel à la loi en 2009…
GKS.gs, alors classé en France à la 1296e place chez Alexa, « se reconnaît 56 636 membres, 55 650 Torrents différents représentants 130 158 To de données et 8 390 855 To déjà téléchargés au 10 octobre 2012 » affirme l’agent, pour qui les mentions du site « démontrent en elles-mêmes le caractère manifestement illicite de l’activité notamment celles d’acceptation "de ne pas faire état de l’existence de ce serveur et à ne pas en diffuser le contenu" ». Les utilisateurs sont aussi invités à ne pas accéder à GKS s’ils sont affiliés « à un gouvernement, un groupe antipiraterie, majors ou tout autre groupe apparenté (Hadopi, Sacem, SDRM,...) ».
Selon l’enquête préliminaire, cette fois, le titulaire du compte PayPal en liaison avec GKS était là encore Boris P. Ce compte avait perçu plus de 67 000 euros de janvier 2012 à septembre 2013. Comment ont-ils été utilisés ? Près de 13 600 euros avaient servi à payer l’hébergeur (Leaseweb au Pays-Bas puis OVH en France), 30 000 euros étaient tombés dans les poches de Boris P. sans compter des sommes (non chiffrées) destinées à payer « des complices présumés ».
Pour expliquer ces flux, l’intéressé nous avait assuré que les commandes de son entreprise spécialisée dans l’informatique transitaient également sur ce compte PayPal. Mais peu importe, le site Gks.gs ferme le 1er aout 2014 et Boris P. est prévenu d’avoir notamment mis à disposition du public un logiciel manifestement destiné au piratage.
L’amendement Vivendi et la directive sur les droits d’auteur
Socle de cette procédure, l’article L335-1-2 du Code de la propriété intellectuelle est le fruit d’un amendement dit « Vivendi » introduit lors des débats DADVSI en 2005. Il permet concrètement de sanctionner jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende le fait « d'éditer, de mettre à la disposition du public ou de communiquer au public, sciemment et sous quelque forme que ce soit, un logiciel manifestement destiné à la mise à disposition du public non autorisée d'œuvres ou d'objets protégés ».
À l’audience, son avocat parisien a d’abord considéré que cette disposition est inopposable en France. Pourquoi ? Car elle constitue selon lui une règle technique, au sens de la directive 98/34CE, et aurait donc dû être notifiée à Bruxelles avant son entrée en vigueur.
Dans son jugement, le tribunal de La Rochelle a purgé cette ligne de défense en constatant que le L335-2-1 du CPI est rangé dans le titre 1 de la loi DADVSI consacré aux « dispositions portant transposition de la directive 2001/29/CE » sur le droit d’auteur. Pas de doute, donc : la directive 98/34/CE dite « notification » est inapplicable, en vertu de l’article 10 de ce texte européen.
Seulement, un détail d’importance : le fruit de l’amendement Vivendi a certes été ajouté dans un titre concernant la transposition, mais il ne procède pas de la directive. Pour s’en convaincre, il aurait suffi de regarder sa racine parlementaire : les députés Thierry Mariani et Christian Vanneste, ses auteurs apparents, avaient dès le début expliqué que l’amendement était simplement « conforme à l’esprit de la directive » sur le droit d’auteur, tout en espérant « un écho dans de nombreux autres pays, voire (...) inspirer le législateur communautaire au moment de la révision de [cette] directive du 22 mai 2001 ».
Or... Si un amendement nous dit qu’il espère qu’un jour son contenu inspirera le législateur européen, c’est bien qu’au moment de son adoption, cela n’était pas encore la réalité.
Un site peut-il être un logiciel (manifestement illicite) ?
Autre chose. L’administrateur du site GKS.gs a été sanctionné en appui d’un article interdisant les logiciels « manifestement destinés » à la mise à disposition illicite d’œuvres protégées (ou leur promotion). Cela suppose donc qu’un site est un logiciel.
Cette analyse est sans doute très solide et même respectable, mais elle n’a pas été partagée par... Mireille Imbert-Quaretta. Dans son premier rapport contre la contrefaçon commerciale (page 33 de ce PDF), la présidente de la Commission de protection des droits de la Hadopi avait spécialement regretté que ce L335-2-1 du CPI soit surtout taillé pour frapper les « éditeurs de logiciels de pair à pair ».
Le droit de la sanction étant d’interprétation stricte, elle proposait alors une redéfinition de son champ, afin d’étendre l’incrimination aux « sites qui incitent délibérément à la contrefaçon ». Un vœu marqué d’une grande prudence : elle demandait à ce que cette extension soit « analysée au regard d’un certain nombre d’exigences, à savoir le principe de nécessité des délits et des peines, la garantie de l’équilibre entre la préservation des droits fondamentaux touchant à la communication sur Internet et l’exigence de la poursuite des auteurs d’infraction ».
Dans le sens des propos de MIQ, signalons que l’amendement Vivendi frappait originairement « les dispositifs », expression très large. Ce n’est qu’au fil des débats sur la loi DADVSI qu’il a été resserré pour ne concerner plus que « les logiciels », indice évident d’une contraction juridique.
Activité illicite ou logiciel illicite ?
Le tribunal ne s’est pas empêtré dans ces arguties. Au vu des pièces du dossier, il a considéré à nouveau que le fonctionnement de ce site-tracker, l’historique de GKS, les commentaires de Boris P., bref, tout l’écosystème démontrait « le caractère manifestement illicite de son activité et de son logiciel ».
Les développements du jugement ne sont pas assez denses pour chasser l’impression que c’est avant tout l’activité de diffusion des liens illicites qui a été frappée, plus qu’une série d’instructions informatiques composant un logiciel destiné au piratage. On retrouve là le malaise qui fut exprimé durant les débats DADVSI : un couteau est par définition neutre. Seul son usage, au travers d’une gorge ou d’une baguette de pain, détermine sa destinée juridique.
La question du statut de l’hébergeur
Le tribunal de La Rochelle a enfin refusé d’accorder le statut d’hébergeur à GKS : « Le site n’était manifestement pas un hébergeur, neutre et ne procédant qu’au stockage puisque entièrement créé, dédié et organisé pour permettre le téléchargement illégal d’œuvres protégées ». Durant l’audience, Me Hardouin avait plaidé l’inverse, nous expliquant que « GKS n’était pas un logiciel dès le départ de sa conception manifestement destiné à la contrefaçon, contrairement à ce qu’indiquent les ayants droit. Pour moi, les contenus contrefaisants ont été le résultat des mises en ligne de la communauté, révélant l'intermédiation technique ». Là encore, vainement.
Sur l’action publique, Boris P. sera ainsi reconnu coupable des faits qui lui étaient reprochés. Le juge confirmera la peine une première fois prononcée en février (6 mois de prison avec sursis, la fermeture de son entreprise pour une durée de 5 ans et la publication de la décision sur Numérama et « PC INpact »). Mais c’est du côté des parties civiles que la différence a été notable.
Le dédommagement des ayants droit
Les sociétés et représentants du secteur ont bénéficié à plein régime des dispositions remaniées du Code de la propriété intellectuelle lors de la loi renforçant la lutte contre la contrefaçon de 2014.
Pour faire simple, l’article L331-1-3 impose à la juridiction chargée de fixer les dommages et intérêts, de prendre en considération :
- Les conséquences économiques négatives de l'atteinte aux droits, dont le manque à gagner et la perte subis par la partie lésée,
- Le préjudice moral causé à cette dernière,
- Les bénéfices réalisés par l'auteur de l'atteinte aux droits, y compris les économies d'investissements intellectuels, matériels et promotionnels que celui-ci a retirées de l'atteinte aux droits.
En outre, les parties lésées peuvent alternativement lui demander de fixer une somme forfaitaire qui, à titre impératif, doit être supérieure « au montant des redevances ou droits qui auraient été dus si l'auteur de l'atteinte avait demandé l'autorisation d'utiliser le droit auquel il a porté atteinte ».
Ces dispositions sous le bras, la Sacem a chiffré le montant de la redevance minimale à 0,07 euro HT par téléchargement d’un titre et 0,7 euro HT pour un album (de 15 titres). Pour 422 038 téléchargements « démontrés » de 6 908 albums, le total intermédiaire s’est donc élevé à 295 427 euros HT. Et en comptant les musiques de film et les concerts, il a au final été porté à plus de 560 000 euros TTC.
Débouté lors du jugement rendu par défaut – au point de faire appel –, la SCPP a justifié cette fois que 3 495 œuvres de son catalogue avaient été téléchargées 407 561 fois depuis GKS.gs. À 2 euros par contenu, le total dépasse donc les 800 000 euros pour le représentant des majors.
Pour une cohorte d’autres sociétés de production de films (Columbia Pictures, Disney, Paramount, Tristar, la Twentieth Century Fox, Universal et Warner), le manque à gagner par œuvre a été fixé à 5 euros par film, somme qu’il a fallu multiplier par le nombre de téléchargements. Le tribunal a enfin accordé 5 000 euros au Syndicat de l’édition vidéo et une somme identique à la Fédération nationale des producteurs de films.
On en arrive donc à la note suivante :
- SACEM 564 762 €
- SCPP 815 122 €
- SEVN 5 000 €
- FNDF 5 000 €
- Columbia 158 130 €
- Disney 242 735 €
- Paramount 221 575 €
- Tristar 11 010 €
- Twentieth Century Fox 228 785 €
- Universal 172 560 €
- Warner 470 205 €
Cette décision du tribunal correctionnel de La Rochelle est toujours susceptible d’appel. Le montant total des dommages et intérêts frôle pour l'instant les trois millions d’euros, soit près d’un million d’euros de plus qui s’expliquent par la réintégration des demandes des maisons de disque. Autant le dire, tous pourront mettre cette décision sous un joli cadre de verre, sans espérer percevoir la somme en question. Condamné par défaut à 2 millions en février dernier, Boris nous avait d’ailleurs confié : « J’ai fait un petit calcul : en leur donnant tout le revenu brut de mon entreprise, il me faudrait 227 ans pour rembourser. »
P2P : pourquoi l’administrateur de GKS.gs est condamné à payer 3 millions d’euros
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Un agent assermenté de la SACEM et de la SDRM
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Le dédommagement des ayants droit
Commentaires (118)
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Abonnez-vousLe 26/10/2015 à 08h42
bon, le mec est pas blanc. mais ça démontre une fois de plus la méconnaissance du sujet par les juges, la méconnaissances ou l’incompréhension (volontaire ou non) des lois qui régissent le sujet et surtout l’ineptie des sommes demandées…
qu’il y’ai préjudice, certainement. à cette hauteur? peut-être. mais comme cela reste de toute façon impossible à démontrer, on peut bien demander ce qu’on veut… quitte à ce que ça devienne ridicule.
les ayant-droits ne toucheront de toute façon rien de cette somme et perdent du temps en procès (et un peu d’argent aussi, car les frais ne sont pas tous couverts). plutôt que se battre vainement, ils feraient mieux de collaborer.
Le 26/10/2015 à 08h47
Sur ce point, je n’ai pas entrepris de questionnement sur sa couleur, juste sur l’application d’une disposition pas simple du tout.
Le 26/10/2015 à 08h49
“pas blanc” dans le sens “ayant entrepris une activité illégale en toute connaissance de cause”, hein! " />
pour sa couleur de peau, ça ne change rien (j’espère) au verdict.
PS: et je rejoint l’avis des juges sur ce point: plusieurs marqueur font état d’une connaissance parfaite de son activité et de son caractère illégale. c’est par contre sur les mots “logiciel” et “mise à disposition” que ça me fait un peu tiquer: un site n’est pas un logiciel mi à disposition. le logiciel reste sur le serveur. Et ce qu’il met à disposition, ce sont des liens vers des fichiers binaires qui donnent un accès à des fichiers. c’est quand même différent que de donner accès au fichier directement…
mais bon, c’est plus simple de faire semblant de ne pas comprendre ça (pour les juges) que de se prendre le chou avec les ayants-droits.
Le 26/10/2015 à 08h50
Ahh ces procès en rapport aux plateformes p2p, toujours autant d’estimations à la louche, calculs aux doigts mouillés.
Citons l’agent assermenté “242 279 To de films”… et un peu plus loin Alexa chiffre à 130 158 To de données.
C’est plus quelques serveurs que tu loues avec une infrastructure pareille!
Avec des statistiques comme ça TPB stocke des Po de données voir plus!!!
Le 26/10/2015 à 08h53
Ce dédommagement part toujours du même constat erroné qui veut que “1 téléchargement = 1 achat non réalisé”, ce qui est, comme tout le monde le sait, complètement faux.
Je lui souhaite bon courage au petit gars, reste plus qu’a organisé son insolvabilité et à partir vivre à l’étranger… 3 millions d’euros quoi… Une vie ruinée pour de la musique téléchargée!
Le 26/10/2015 à 08h53
c’est toujours aussi effarant mais la méconnaissance des juges n’a aucune raison de changer… ils n’ont tout simplement pas le temps de s’intéresser au fond du sujet
Le 26/10/2015 à 08h55
240 000 To de film ? oO
même en mettant tous les films en 1080, ça fait un sacré paquet de films " />
Le 26/10/2015 à 08h56
c’est un peut ce qu’on dit aussi depuis le début (vous compris), les disposition DADVSI et Hadopi sont bancales.
Le 26/10/2015 à 09h00
Je vois au moins trois points qui pourraient conduire à la cassation de cet arrêt.
J’espère que l’avocat a eu la bonne idée de lui conseiller de demander une cassation.
Si c’est le cas, il lui appartient de faire preuve de pédagogie et de bien affuter ses arguments pour ne pas se retrouver une nouvelle fois avec ce genre de décision bien loin de tout compréhension de la réalité et du droit.
Le 26/10/2015 à 09h08
Bon, et du coup, au final, ça lui change quoi ? il ne pourras juste pas revenir de Hongrie pour voir sa mère (qui était celle qui recevait les courrier si je m’en rappel bien) en France pendant les 5 ou 7 prochaines vacances de noël (en gros le délai de prescription pour un jugement).
Mais j’avoue que je n’ai pas bien compris l’article sur l’aspect juridique, j’ai l’impression qu’il manque des conclusion par exemple
Le 26/10/2015 à 09h19
Le 26/10/2015 à 09h21
Mon dieu les sommes demandées… C’est franchement ridicule au vu du bénéfice qu’il tirait de son site. Un juge ne peut-il pas réévaluer la somme demandée à la baisse vu l’absurdité du dispositif?
Le 26/10/2015 à 09h23
Si ils comptet les séries en 1080p , cela doit être possible.
Le 26/10/2015 à 09h25
Ouch, ça fait mal…
Mais ce que je ne comprends pas c’est comment les juges peuvent estimer le préjudice financier ?
Sur le nombre de fichiers partagés ?
Sur le nombre de téléchargements ?
Parce qu’estimer que Warner doit toucher 470K€ et Tristar 11K€, ils se basent sur quoi ?
Le 26/10/2015 à 09h26
Le 26/10/2015 à 09h27
Le 26/10/2015 à 10h16
Le 26/10/2015 à 10h21
Le 26/10/2015 à 10h31
Le 26/10/2015 à 10h36
Je comprends ce que tu dis sur le coté malsaint, mais ça n’en reste pas moins vrai. J’ai une belle collection de blu ray / DVD et j’ai une carte ciné illimité, je participe donc activement à la création. Il m’arrive quand même de télécharger des trucs qui m’intéressent que moyens en mode “pourquoi pas, ça coute rien” (des distribs linux évidemment), alors que j’aurais pas acheté la galette. Si on rajoute les trucs téléchargés, non visionnés, puis effacé en mode “j’ai mieux à faire”, on se retrouve dans une situation ou oui, si j’avais du payer, je l’aurais pas pris / regarder. C’est juste la réalité.
Je ne pense être le seul dans cette catégorie d’ailleurs.
Le 26/10/2015 à 10h39
Le 26/10/2015 à 10h41
Le 26/10/2015 à 10h42
TU n’est pas le seul, moi aussi, abo ciné/musique etc… Mais on peut malheureusement pas généraliser! ;)
Le 26/10/2015 à 10h42
Le 26/10/2015 à 10h50
Ah mais je dis pas que tous les pirates sont des hypocrites qui se cachent derrière un masque de défenseur des droits de la consommation. Je ne compte pas les films téléchargés et non visionnés. J’ai plein de film de vacance sur mon NAS comme ça. Jamais regardé et je pense pas les regarder un jour.
Je dis juste que cette excuse est malsaine dans le sens où elle accentue plus l’avidité du pirate que son “amour” du cinéma/de la musique. Je n’irai jamais payer pour voir les films que je télécharge et c’est surement parce qu’ils sont mauvais (voir très mauvais). Dans ce cas pourquoi les regarder ?
Les restes de nourriture qui sont dans la poubelle de mes voisins sont mauvais et gratuit, c’est pas pour autant que j’irai leur faire les poubelles.
Le 26/10/2015 à 11h05
Le 26/10/2015 à 11h23
Le 26/10/2015 à 11h38
Le 26/10/2015 à 11h46
Le 26/10/2015 à 11h52
Le 26/10/2015 à 11h53
Le 26/10/2015 à 11h57
Le 26/10/2015 à 12h05
much impressionné. Very ébahi. Wow… :doge:
" />
Le 26/10/2015 à 12h07
J’imagine que l’on parle de FPGA
Le 26/10/2015 à 12h11
" />
(en revanche, je me le garde pour ce soir parce que lire en anglais un truc qui me parle en chinois avec un accent hébreux… je le sens pas au taff " />)
Le 26/10/2015 à 12h13
Le 26/10/2015 à 12h23
Par des entreprises américaines encore plus protégés par leur système judiciaire et polices privés.
Avec ton raisonnement on peut donc dire qu’il faudrait aller plus loin dans la répression.
Le 26/10/2015 à 12h27
Le 26/10/2015 à 12h31
J’ai dû manquer une marche car je vois pas comment tu conclu sur “plus de répression” après avoir lu mon message…
Si tu peux développer.
Le 26/10/2015 à 12h33
je suis navré pour lui… les sommes sont ridicules à défaut d’être dissuasives
je conspue les ayants droits bien gras, mais on va pas se mentir, si je suis bien content que ces sites existent pour ma consommation personnelle, lui savait très bien qu’il prenait un risque énorme à faire le dealer, c’est un peu tard pour pleurnicher..
Le 26/10/2015 à 12h38
Sinon ce que j’en pense.
L’article a pris le parti de “juger” le jugement et non les protagonistes, à raison d’ailleurs vu qu’il semble y avoir des irrégularités.
Il y a quelques points de mauvaise fois à signaler tout de même :
News a écrit :
Les utilisateurs sont aussi invités à ne pas accéder à GKS s’ils sont affiliés « à un gouvernement, un groupe antipiraterie, majors ou tout autre groupe apparenté (Hadopi, Sacem, SDRM,…) ».
News a écrit :
nous expliquant que « GKS n’était pas un logiciel dès le départ de
sa conception manifestement destiné à la contrefaçon, contrairement à ce
qu’indiquent les ayants droit. Pour moi, les contenus contrefaisants
ont été le résultat des mises en ligne de la communauté, révélant
l’intermédiation technique ».
C’est tout de même se foutre du monde, un peu.
Ensuite sur la question du logiciel, d’un point de vue technique, on peut effectivement penser qu’un site est un logiciel. D’un point de vue juridique, la question mérite effectivement d’être posé. D’un point de vue juridique, la définition de logiciel reste flou, donc votre raisonnement se tient, celui du juge aussi, mais le doute profitant à l’accusé.
Pour le dédommagement, je pense aussi que le bénéfice doit être calculé au nombre de téléchargement, le manque à gagner par œuvre devrait toutefois être fixé par la loi.
Pour finir, le problème n’est effectivement pas la condamnation de l’auteur mais les moyens juridiques qui ont amené à cette condamnation.
Article qui porte à réflexion.
Le 26/10/2015 à 12h41
Tu fais une corrélation entre deux choses qui n’ont strictement rien à voir et une corrélation qui donne un résultat complétement opposé à ce que tu souhaite dénoncer.
Pour faire simple il n’y a aucun lien entre répression et développement de l’offre légal, les USA en sont la preuve.
Le 26/10/2015 à 12h43
Le 26/10/2015 à 12h48
Le 26/10/2015 à 12h51
L’intérêt est quand même clairement de dissuader les futures personnes voulant fournir un site voir aussi à des utilisateurs d’y participer (vu que la bdd a été probablement récupérée, mails etc).
Ca fait parler plus que de taper les trackers là où ça fait mal : le compte paypal, ce qui est une solution assez radicale pour les fermer (même si le bitcoin se développe).
Il faut dire que ça marche, au moins en partie, car malgré tout GSK laisse un vide derrière lui.
Alors certes, l’admin avait été particulièrement confiant (domaine à son nom), et d’autres trackers ont plus ou moins pris la relève mais pas à la même échelle ni avec la même diversité (SD, HD, musiques, jeux, logiciels).
Et les solutions tierces du genre Popcorntime.io connaissent leurs propres soucis (parfois plus liés à des conflits personnels internes que de menaces légales). Sans parler des trucs réellement crapuleux (faux drivers, pubs invasives, premium etc)
J’ai l’impression au final que cette chasse au “piratage” a entrainé plusieurs choses :
Le 26/10/2015 à 12h57
Le logiciel mis à disposition (donner le droit d’utiliser) sur le site de Next INpact te permet de poster ton commentaire.
Le 26/10/2015 à 13h01
Votre débat “Logiciel / site web” est au final assez intéressant, surtout que la limite a tendance à devenir de plus en plus floue avec par exemple les API disponibles sur le web.
Que peut on encore considérer comme un site web ?
=> Tout site non dynamique ? (aka… plus grand chose ?)
Si tout devient “logiciel” les hébergeurs seront donc considérés comment ? Comme des loueurs de matériels ?
Bref le sujet est très interressant, et je me demande s’il existe un texte de loi qui définit clairement un site web d’un point de vue légal.
Le 26/10/2015 à 13h08
Il s’agit de stockage physique d’un (micro-)code logiciel. Rien à chercher là-dedans, c’est déjà HS.
Le 26/10/2015 à 21h37
Je ne suis vraiment pas d’accord avec toi. Les juges sont des gens comme les autres qui ont des portables, des enfants qui téléchargent (s’ils ne le font pas eux même), se droguent, …
Alors bien sûr, ils sont majoritairement incapables de pisser la moindre ligne de code (tout comme moi d’ailleurs), mais ils ne sont pas plus cons que d’autres. S’il y a des concepts à expliquer, ils sont tout autant à même de les comprendre que n’importe qui d’autre.
Le justiciable, il se prend un avocat s’il veut être assisté. Ce qu’a fait Boris.
Quant à la nullité du législateur. Si elle était le fait du lobbying des ayant droits, pourquoi elle se manifeste dans bien des domaines ?
Très franchement, je ne pense pas que ce soit un bon combat de faire de ce Dimitri Mader 2.0 un martyr.
Sur le plan pénal, 6 mois avec sursis, c’est quand même plus un avertissement qu’autre chose.
Sur l’évaluation des DI, c’est toujours gênant de prendre le principe 1 téléchargement = 1 vente, mais vu la décote appliquée, le principe est quand même grandement vidé de sa substance (70 cts l’album, c’est quand même une affaire). Il a joué, il a perdu. Du moins pour cette manche. Reste à voir s’il y en aura une autre.
Le 27/10/2015 à 01h40
Le 27/10/2015 à 09h01
Le 27/10/2015 à 09h30
Le 27/10/2015 à 09h33
Le 27/10/2015 à 17h44
Le 27/10/2015 à 20h56
Le 26/10/2015 à 09h33
Le 26/10/2015 à 09h35
Le 26/10/2015 à 09h39
Oups … pour boris les soirées disco c’est fini s’il faut payer cette amende ! " />
Je comprends bien la motivation des juges mais sérieusement : les ayant tous les droits espèrent sérieusement voir la couleur de leur argent ? " />
Le 26/10/2015 à 09h40
Le 26/10/2015 à 09h43
Le 26/10/2015 à 09h46
Merci Marc, tu as répondu à mes questions en une seule réponse. " />
Le 26/10/2015 à 09h48
Le 26/10/2015 à 09h48
Le 26/10/2015 à 09h52
Le 26/10/2015 à 09h54
Le 26/10/2015 à 09h57
Tu te connectes sur un script ?
Ou ton script ouvre un point d’accès sur lequel tu te connectes ?
Le 26/10/2015 à 09h59
Le 26/10/2015 à 10h03
Le 26/10/2015 à 10h07
Une banane est un fruit.
Une orange est un fruit.
Une banane est jaune. Donc les oranges sont jaunes…
Le 26/10/2015 à 10h10
Le 26/10/2015 à 10h14
Le 26/10/2015 à 14h52
Il n’en reste pas moins que ce sont des instructions interprétées par un moteur de rendu. C’est une question de définition. Est ce que un logiciel c’est forcément quelque chose du code qui a été compilé en un exécutable ?
Le 26/10/2015 à 14h52
Le 26/10/2015 à 15h06
Qu’est que la matrix ? Euh pardon un logiciel:
Le 26/10/2015 à 15h11
le site internet ce sont des données interprétées, donc des données. ce n’est pas autonome, ce n’est pas un exécutable que tu lance pour avoir accès au site. ça c’est le rôle du navigateur qui est un logiciel pour interpréter les données du site et les afficher.
Le 26/10/2015 à 15h13
Peut-être… je reste peu convaincu.
Libre office n’est pas autonome. Il a bien besoin d’une autre solution logicielle pour fonctionné, si ce n’est rien que le système d’exploitation comme tu l’évoques (sur wiki pour système d’exploitation : ensemble de programmes qui dirigent l’utilisation des capacités d’un ordinateur par des logiciels applicatifs).
Si on se laisse porter toujours sur wiki, un programme est un ensemble d’opérations destinées à être exécutées par un ordinateur. On y lit qu’un programme “fait généralement parti d’un logiciel” : un logiciel peut être composé de plusieurs programmes (j’ajouterai qu’un programme peut composé plusieurs logiciels).
Je ne comprends pas trop pourquoi on cherche une distinction fonction de l’accès à un système de traitement de données (le logiciel donc) : réseau local ou internet (distant donc), local (la machine)… peu importe.
D’après vous, quels logiciels sont purement autonomes ? Un système d’exploitation ? Je ne pense pas, il s’appuie bien sur les firmwares des composants électroniques.
Après, je vois certainement ce questionnement (site internet != logiciel ?) par le prisme de l’informatique.
Qu’en droit, la notion soit différente se justifie certainement.
Le 26/10/2015 à 15h20
Le 26/10/2015 à 15h33
Le 26/10/2015 à 15h35
Le 26/10/2015 à 15h35
Nous sommes bien d’accord.
A ce compte là, “dispositif” faisait tout autant le café.
Le 26/10/2015 à 15h41
Le 26/10/2015 à 15h42
Le 26/10/2015 à 15h48
" />
Ca me paraissait tellement simple avant de lire les commentaires.
Le 26/10/2015 à 15h48
Un mandat d’arrêt à l’intérieur de l’union euro, ça doit pas être bien dur à faire pour aller le chercher le gugus.
Le 26/10/2015 à 15h58
Le 26/10/2015 à 16h01
Pirater
Tue
Les ARTISTES
J’ai bon ?
Le 26/10/2015 à 13h11
Pour moi, un site web qui n’est constitué que de page HTML n’est pas un logiciel, principalement car les balises HTML ne sont pas des intructions.
A partir du moment où le PHP, l’AJAX et JS sont apparus les sites web ne sont plus vraiment du contenu…
Pour ta question, la réponse ne change pas : les hébergeurs reste des hébergeurs. Ils hébergent du contenu. Et dans le cas d’un site web, le contenu serait un logiciel…
Le 26/10/2015 à 13h24
Le 26/10/2015 à 13h24
Le 26/10/2015 à 13h25
Le 26/10/2015 à 13h29
Le 26/10/2015 à 13h30
Du coup, les logiciels codé en java, c’est quoi ?
Le 26/10/2015 à 13h31
Le 26/10/2015 à 13h33
Le 26/10/2015 à 13h35
Logiciel ou site, il a joué, il a perdu " />
Le 26/10/2015 à 14h07
Le 26/10/2015 à 14h18
Même question que précédemment : si je code un programme en Java (ou C#), il aura besoin d’un logiciel, la machine virtuelle, pour être utilisable. Du coup, tout ce qui est codé en Java et C# ne sont pas des logiciels ?
Maintenant, un site web a besoin d’un navigateur web pour être affiché, c’est le HTML qui veut ça. Cependant, toute la partie AJAX, Php, JS n’a pas réellement besoin du navigateur pour fonctionner. Et pourtant elle fait partie du site web.
Le 26/10/2015 à 14h20
Le 26/10/2015 à 14h43
Le 26/10/2015 à 14h44
Le 26/10/2015 à 14h49
Le 26/10/2015 à 14h51
Au tarif du préjudice estimé, la justice pourrait faire appel à des experts qui n’ont pas d’intérêts dans l’histoire.
D’ailleurs es ce qu’il n’y a pas un problème juridique dans ce mode de fonctionnement ?
Par contre comme déjà cité, l’accusé es très loin d’être clair dans l’histoire (en plus d’être classé dans la catégorie récidiviste) ^^
Le 26/10/2015 à 16h17
Le 26/10/2015 à 16h22
Ahhh… tout ça me rappelle les nombres premiers illégaux.
Le 26/10/2015 à 16h25
Ouh, la vilaine déformation de personnel de juridiction administrative pour le rapporteur public …
Le 26/10/2015 à 16h26
Le 26/10/2015 à 16h32
Sauf que tu as plein de logiciels aujourd’hui qui ne sont pas autonomes, notamment tout ceux fait en Java et C# !
Si j’ai besoin de Java pour lancer Burp, est ce que ça veut dire que Burp n’est pas un logiciel ?
Le 26/10/2015 à 16h34
Je n’ai besoin que d’une bière pour lancer un burp…
Le 26/10/2015 à 16h48
Le 26/10/2015 à 16h49
Le 26/10/2015 à 16h56
+1 pour le “rapporteur public” " />
Sinon pour mon raisonnement, je pense que je suis aller trop vite dans mon post.
Ces affaires de contrefaçons, puisqu’il s’agit de ça et non de vol (coucou les calculs des majors), me donne l’impression que le juge (et la Justice) est réduite à sa part congrue, à savoir déclarer un coupable.
La procédure est totalement sous contrôle des majors, qui disposent de leurs polices privées ou publiques (Hadopi). Une fois la procédure engagée, les dommages sont évalués par des méthodes obscures, donnant des chiffres stratosphériques. Et en l’absence de règles claires, c’est les seules évaluation disponibles. Et pour aider ces pauv’ entreprises, la loi de 2014 donne encore plus de libertés.
Les juges, devant de tels éléments, et leur incapacité à comprendre les enjeux techniques sous le bras, me donnent l’impression de juger de manière éclairée… à la lumière des majors.
Et pour les aider, les juges peuvent compter sur le Législatif pour créer des lois claires et applicables (/ironie).
Bref, je fais confiance à la Justice pour régler mon litige avec un employeur ou bien le fabricant de ma voiture, mais j’espère sincèrement ne pas avoir de démêlés d’ordre informatique, car on nage vraiment dans le n’importe quoi. Et quand on pense à certains magistrats clairement vendus dont les noms reviennent souvent dans les colonnes de NXI…
C’est pourquoi je parle d’un message donné par les majors. Les juges décident selon les règles et les données fournies et décidées par les majors. Et les largesses d’interprétation laissées par les lois voulues par les ayants-droits ne me semblent pas prêtes de disparaitre (comme le truc de “mise à disposition d’un logiciel” ), faudrait pas mettre les choses au clair pour aider les juges à décider correctement.
Vu cet état de fait, la loi sur la statut d’hébergeur est un miracle, malheureusement trop rare (et même temps, c’est un miracle " />)
Le 26/10/2015 à 17h29
Le 26/10/2015 à 17h33
Mettons que tu as un accident du travail. Tu as une jambe méchamment amochée et des boursoufflures sur la trogne.
Tu vas clopiner et avoir une encore plus sale gueule. Bref pendant 2 mois, tu auras l’air de Quasimodo. Après, tu seras guéri ou consolidé.
Tu passes devant un expert qui va dire que ton préjudice esthétique temporaire est de X/7. Ensuite, tu vas demander du pognon au TASS. Ce n’est qu’un exemple.
Tu regardes en jurisprudence comment sont indemnisés les cas similaires et tu présentes tes demandes au juge.
Si tu es une belle nymphe, il donnera facilement du pognon, alors que si tu avais déjà la gueule de travers, …
Le 26/10/2015 à 17h58
Le 26/10/2015 à 18h15
Tu as besoin d’un BIOS ou de son équivalent sur toutes les autres plateformes.
Aucun logiciel n’est autonome.
Le 26/10/2015 à 18h25
Deux choses.
Au plan pénal. Je suis d’accord avec toi. On a besoin de textes clairs et certaines notions soulevées ici sont pour le moins critiquables sur ce point.
Mais ça, c’est la faute du législateur qui ne sait plus écrire la loi. J’y vois de l’incompétence plutôt que de la malice.
Au plan civil. Je ne suis pas d’accord quand je lis des textes qui visent à encadrer l’octroi de dommages et intérêts.
Le juge devrait avoir toute latitude pour en fixer le quantum. Au demandeur de prouver que sa demande est fondée, au défendeur de prouver que non.
C’est un peu facile de dire que les juges n’entravent rien par principe. Alors je sais qu’on me ressortira le gland qui ne sait pas prononcer Google, mais c’est naze de tirer une règle d’un cas particulier.
Par contre, je m’élève contre la tendance actuelle d’une certaine américanisation qui vise à tout borner. De la même façon que je suis contre les plafonnement des indemnités au CPH, je suis contre le fait de guider la main du juge judiciaire dans l’octroi de DI.
Là dessus on a des principes qui remontent au droit de la rome antique qui valent aujourd’hui et dont l’expression dans le code civil de 1804 tient toujours aujourd’hui.
Maintenant, si tu as un souci informatique à apporter en justice, à toi d’être pédagogue ou de t’encadrer d’un conseil qui l’est.
Le 26/10/2015 à 19h09
Je me demande si Marc a contacté le bonhomme et partagé quelques pistes à exploiter pour un éventuel appel….
Risqué pour le Boris, il a déjà contesté et sa peine a été augmentée…. Il doit y réfléchir à deux fois, d’autant plus que la législation a été renforcée récemment si j’ai bien tout suivi…
Le 26/10/2015 à 19h09
merci de ta réponse ! Ca fait plaisir de voir quelqu’un qui lit les commentaires " />
Sinon pour le législateur, j’y vois surtout les fruits d’un intense lobbying des ayant-droits, qui s’érigent comme seuls détenteurs sérieux de la “culture”. Et depuis, quand un politique parle de “culture”, il parle en réalité des intérêts de quelque uns. C’est un magnifique comme changement sémantique.
Sur l’écriture des lois, ça fait au moins 10 ans que je vois une succession d’occasions manquées, pour définir clairement les chose, alors que le P2P, la VOD et le streaming étaient annoncés comme des révolutions dans la diffusion de la culture.
A force, je ne crois plus à l’incompétence, tant les positions (des parlementaires) sont liées à leur présence dans la majorité ou non.
Je suis d’accord avec toi, on doit garder notre droit romain et ses concepts, et il faut laisser latitude aux juges dans l’évaluation des DI.
Mais l’apparition de l’informatique s’est faite tellement brutalement dans le monde judiciaire que je doute parfois de sa capacité à faire avec. Du coup, dans ces procédures où les intérêts en jeu sont très importants, j’ai l’impression que le juge n’a comme seul discours “judiciarisé” que celui des ayants-droits.
Et c’est pour cela que je dis que la justice est aux ordres des majors, car ils ont compris que le système judiciaire est à la remorque sur ce domaine. Le juge étant alors éclairé aux lumières des AD, quand ce n’est pas les lois votées qui ouvrent des brèches béantes aux réclamations les plus folles.
Ajoute à cela une tendance à tout faire passer dans la justice administrative, avec l’utilisation abusive de l’intérêt général pour justifier des procédures accélérées…
Du coup, la parole d’un justiciable, même conseillé, me paraît bien faible face à la machine déjà rodée des AD. Dans cettde situation, je ne pense que la justice rene des jugements éclairés et au nom du peuple…