Delphine Gross, Commown : « le smartphone le plus vert, c’est celui que vous possédez déjà »
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Luke Conroy and Anne Fehres & AI4Media / Better Images of AI / Models Built From Fossils / CC-BY 4.0
Coordinatrice commerciale et « dévendeuse » pour Commown, Delphine Gross travaille à réduire l’empreinte environnementale du numérique en poussant ses usagers à faire durer leurs équipements. Next l’a rencontrée.
Le 13 décembre 2024 à 09h03
8 min
Société numérique
Société
Next : Qu’est-ce que Commown ?
Commown a commencé comme une association strasbourgeoise, en 2017, et s’est transformée en entreprise en 2018. Un des cofondateurs, Élie Assemat, suivait de très près le projet Fairphone. Il le trouvait chouette, mais constatait qu’en l’état, il restait axé sur la vente du téléphone.
L’idée de Commown, ç’a été de le proposer à la location, pour motiver à garder le matériel le plus longtemps possible. Parce que 80 % de l’impact environnemental de vos usages numériques sont issus de la fabrication de votre appareil. Donc votre téléphone ou votre ordinateur le plus vert, c’est celui que vous possédez déjà.
Pour le faire, Commown s’est constituée en Société coopérative d’intérêt collectif (Scic), un statut proche de la Société coopérative et participative (Scop), dans lesquelles une personne (salariés, bénéficiaires ou autres types d’associés) valent une voix, et dont 57,5 % des bénéfices sont obligatoirement reversés dans l’activité.
Le fait que les clients, les employés, tout le monde puisse être sociétaire, cela permet que chaque personne puisse questionner la politique tarifaire, donc d’intégrer cet enjeu dans la construction de nos offres.
Concrètement, qu’est-ce que vous proposez ?
On propose à la location une flotte de téléphones, parce qu’on considère que le modèle de la vente pousse les mécanismes d’obsolescence. Dans notre flotte, on a des téléphones Fairphone, des Crosscall, qui sont très résistants à l’eau et à la poussière, donc plutôt utilisés dans le BTP, par les marins ou les agriculteurs… Eux n’ont pas encore rendu leur matériel open source, mais on les pousse à le faire.
On travaille aussi avec Shift Phone, qui propose des téléphones modulaires, mais sans la partie éthique d’un Fairphone ; avec Terracube, Murena, Why ! open computing pour les portables, PC verts pour les PC fixes, etc.
Notre objectif, c’est de pousser nos clients à faire durer leurs appareils le plus longtemps, mais aussi d’aider les fournisseurs eux-mêmes, de les challenger sur leurs pratiques.
Comment les choisissez-vous, ces fournisseurs ?
Notre critère numéro 1, c’est celui de la réparabilité. Ce qu’on regarde, c’est donc la mesure dans laquelle les appareils qu’on pourra proposer avec eux sont réparables, la disponibilité des pièces détachées, et dans la mesure du possible, on regarde s’il y a une dimension éthique dans la démarche.
Certaines entreprises avec lesquelles on travaille nous disent : « ah, mais vous ne reprenez pas notre matériel, c’est dommage ». Mais notre but, ça n’est pas de récupérer les outils des autres, c’est vraiment de faire durer ce qui existe. C’est pour cela qu’on est aussi engagés sur les questions de logiciel libre, que l’on cherche des acteurs prêts à être challengés, qui fournissent la documentation facilitant la réparation, ce genre de chose.
À qui proposez-vous la location ?
Commown a commencé par travailler avec les particuliers, et au moment de la pandémie, on s’est réorientés vers des professionnels. Aujourd’hui, on a à peu près moitié – moitié de chaque type de clientèle, sachant qu’on propose nos services dans toute la France, en Allemagne, en Autriche, en Belgique…
Ces personnes peuvent nous contacter depuis notre site, nous poser des questions. S’ils décident de faire appel à nous, on les appelle pour faire connaissance, discuter de la livraison, pour questionner leurs usages aussi, vérifier qu’ils ne choisissent pas du matériel super puissant « au cas où ». Et puis on leur signale qu’ils ont accès à une heure de formation aux logiciels libres, qu’ils peuvent nous contacter s’ils ont un problème…
Dès que la personne passe commande, elle reçoit des liens vers le forum dans le mail explicatif. Dans nos newsletters, on essaie aussi de toujours inclure des conseils pour améliorer la durabilité. Ce support et cette disponibilité, c’est là qu’est notre valeur ajoutée.
Quand ils nous rejoignent, les clients paient une caution équivalente à deux mois de loyer. Sur le temps long, nos tarifs de location sont dégressifs. On ne veut pas jouer le jeu du « louez six mois, puis vous pourrez changer de modèles », parce que pour nous, ça reviendrait encore à céder aux sirènes du marketing. On propose donc de continuer de payer, pour avoir accès aux mêmes services, au même support, mais pour un coût de moins en moins élevé chaque mois, en prenant en compte la durée de vie de l’appareil.
Vous-même êtes « dévendeuse », qu’est-ce que ça signifie ?
Dans les entreprises, les gens ont tendance à vouloir changer leur équipement tous les deux-trois ans sans trop se poser de question. Côté particulier, il y a aussi la tentation de céder à l’obsolescence marketing (les stratégies marketing qui poussent à renouveler ses outils de manière prématurée, ndlr).
Donc souvent, quand les personnes nous appellent, la première question qu’ils posent est : « qu’est-ce que vous proposez comme matériel ? Est-ce que ça fonctionne bien ? » Nous, notre première question, c’est « qu’est-ce que vous avez à l’heure actuelle, et pourquoi voulez-vous en changer ? »
Un jour, une potentielle cliente a par exemple expliqué que son ordinateur était cassé, mais on a vite compris que le problème ne concernait que le châssis. Même si son matériel n’était pas vraiment fait pour être réparé, elle était super heureuse d’apprendre que c’était possible. Donc on angle toutes nos discussions sur les besoins, et si le matériel existant est réparable, on redirige les personnes vers des réparateurs de l’économie sociale et solidaire.
On comprend que certains aient envie d’avoir un appareil plus éthique, mais notre stock est limité, donc on axe vraiment sur une idée : l’appareil le plus écologique, c’est celui que vous avez déjà entre les mains (et après, si les gens veulent tout de même nous soutenir, on les oriente vers les bons de consom’action).
Commown fait partie des Licoornes, qu’est-ce que c’est ?
Telecoop, Alternatives économiques, Enercoop, Biocop et d’autres se sont réunies dans ce groupe en 2019. L’idée du nom, c’est de faire un pied de nez à la start-up nation. Mais au fil du temps, un nombre croissant de coopératives nous a rejoint (elles sont douze à l’heure actuelle, ndlr), ce qui nous permet de répondre à un grand nombre de besoins des citoyens : Mobicoop pour la mobilité, Biocop pour la nourriture, Tënk pour la culture….
Le but de Licoornes est de mettre des ressources en commun, de mieux faire connaître le statut, car pour le moment, quand une société est en difficulté, peu de juristes ou de notaires proposent la reprise en coopérative… Le statut reste très peu connu alors qu’un nombre croissant de français travaillent pour des SCIC et des SCOP (la confédération générale des Scop et des Scic revendiquait près de 5 000 Scop et Scic sur l’année 2022, ce qui représentait 84 294 emplois et 9,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires, ndlr)
Quels sont vos projets futurs ?
On voudrait sourcer toujours plus d’outils responsables, avec des pièces interchangeables, chercher vraiment des manières de créer des outils très personnalisables grâce à l’interopérabilité des pièces. Et puis des clients nous demandent quelques autres équipements, Fairphone a lancé un casque audio, Shift Phone une enceinte réparable, donc on se pose des questions sur ces directions-là.
On a aussi pas mal de projets en matière de plaidoyer, au sein de FairTec, une alliance créée avec FairPhone, TeleCoop, Wetell, /e/OS et d’autres, pour promouvoir le numérique réparable au niveau européen. On fait des actions en lien avec Telecoop, aussi, avec qui on a promu le retour de cabines téléphoniques dans des espaces comme les écoles, pour retarder le moment où les parents achètent leurs premiers smartphones aux enfants, ou pour les publics en situations de précarité.
Globalement, l’idée serait de questionner plus ouvertement la place du numérique, qui n’est pas du tout au centre du débat. Ça se voit avec la question de l’intelligence artificielle : on est dans une espèce de fuite en avant, mais on se pose assez peu la question de notre dépendance au smartphone, finalement.
Delphine Gross, Commown : « le smartphone le plus vert, c’est celui que vous possédez déjà »
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À qui proposez-vous la location ?
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Commentaires (34)
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Abonnez-vousLe 13/12/2024 à 09h43
Le 13/12/2024 à 09h49
Le 13/12/2024 à 11h58
Le 13/12/2024 à 09h52
Je ferais remonter chez mes SI.
Et j'approuve l'idée des cabine dans les écoles, collèges et lycées. Pour le moment j'ai réussi à éviter à ma fille d'avoir la sensation de nécessité de posséder un smartphone mais pour combien de temps?
Modifié le 13/12/2024 à 13h52
Le 13/12/2024 à 14h13
Pas contre c'est une bonne chose pour le loueur qui gagne plein de $$$$, à ne pas faire grand chose.
Ca me rappelle furuesement les telephones à cadran S63 qui étaient loués et qui ont du rapporter un pognon de dingue aux PTT.
Modifié le 13/12/2024 à 15h37
Cela-dit, on peut ressentir le besoin d'avoir un "flagship" premium vieux de moins de 2 ans. Dans ce cas, on n'est pas concerné.
Modifié le 13/12/2024 à 18h39
(et tu peux aussi revendre ton ancien appareil après 6-7 ans, ce qui amortie encore plus les couts)
Bref, je ne vois pas trop en quoi louer est plus écologique. En tout cas, pas plus économique.
Le 16/12/2024 à 09h35
Le 13/12/2024 à 15h26
Comme dit dans l'article, la mensualité est dégressive, il s'agit d'une démarche qui ne concerne pas tout le monde (on peut aussi faire durer un appareil en l'achetant, en le faisant réparer)… Bref, article à lire.
Modifié le 13/12/2024 à 15h56
Modifié le 13/12/2024 à 16h49
Ce qui peut pousser à la location :
- échelonner les dépenses (c'est plus facile pour la construction d'un budget particulier ou pro) d'avoir un "frais fixe" qui ne change jamais, plutot qu'à devoir sortir l'argent en une fois
- Ne pas avoir à gerer le remplacement / fin de vie.
Pour une entreprise, sans trop maitriser (et savoir si ça s'applique du fait des faible coût) c'est la possibilité de faire de l'OPEX (frais opérationnelle) plutot que du CAPEX (investissement avec amortissement).
Il doit y avoir des optimisations fiscales liées.
Elle n'a pas à gérer les recyclages qui peuvent être compliqué avec les déchets informatique (DEEE).
Elle ne gère qu'un flux continue d'entrée sortie, et non "des vagues". Elle n'a pas besoin de se constituer de stock et la gestion de la flotte est peu gourmande en ressources interne (humain, outillage, consommation d'espace, ...).
Bref elle se concentre sur son coeur d'activité plutôt que d'avoir à gérer un parc de téléphone.
Le 13/12/2024 à 18h43
- en leasing, tu peux raquer 300 € / mois, tu n'as pas touché à ton taux d'endettement
- tu achètes ta voiture à crédit, tu entames ton taux d'endettement
Dans les deux cas, tu paies ta voitures.
Après, on peut acheter sa voiture d'occasion sans crédit... et s'en taper la nouille d'avoir une voiture qui a 20 ans, tant qu'elle roule bien. Comme un smartphone en fait : on peut s'en taper d'avoir le dernier cri.
Modifié le 14/12/2024 à 18h02
Alors un téléphone dont la majorité n'ont rien à cirer même quand ça leur appartient (comptez les écrans plus ou moins bignés dans votre entourage): Bon courage d'oser cela!!
Bon, sinon mon Xcover 4 date de 2018, en est à sa 2ème batterie (changée en 1mn chrono sans outil) et il emmerde les concepts débiles visant un pb sociétal du je m'en foutisme, les parents n'apprenant visiblement plus à simplement faire attention, qui sera encore aggravé par toute forme de non possession.
Le 13/12/2024 à 15h55
Sur le long terme (l'intérêt de cette location) on paye plus cher qu'un prix neuf, et bien plus qu'un mobile d'occasion sur leboncoin. J'ai du mal à saisir l'intérêt. Quant à leur bizness model, s'ils disent aux clients "gardez votre mobile actuel", c'est peu comme la pub de l'Ademe, c'est rigolo ce concept "j'achète pas" mais dans la vraie vie d'une entreprise (quel que soit son statut juridique) ça ne tient pas la route.
Après je veux bien entendre que la mamie du Cantal ait un intérêt à accéder à un forum, et 1h de formation de logiciel libre. Mais je doute quand même de la pertinence : soit on est concernés par le logiciel libre, et on a l'esprit bidouille, par exemple en achetant un mobile d'occaze pour le changer de système et profiter des mises à jour communautaire ou en achetant directement un Fairphone, soit on ne sait pas ce que c'est, et c'est une perte de temps pour tout le monde (les libristes qui essayent d'évangéliser leurs proches sauront de quoi je parle).
Le 13/12/2024 à 17h33
Tandis qu'en cas d'achat, selon la façon dont on a cassé l'appareil ou après la garantie légale, c'est tout pour notre pomme.
Ça vise donc plus les gens qui accordent plus d'importance à l'écologie qu'au prix que ça peut leur coûter à l'arrivée. Entretenir le même appareil pendant sept ou dix ans plutôt que de changer trois fois d'appareil durant la même période.
Modifié le 13/12/2024 à 18h40
Pour l'intérêt de Commown, c'est clair que ce n'est pas vendre un max. de smartphone et devenir le Uber de la téléphonie. L'intérêt, c'est la réparabilité, la durabilité des objets électroniques et d'influer un changement des pratiques.
Modifié le 13/12/2024 à 16h55
Deux astuces pour le faire durer :
- Prise de charge avec adaptateur aimanté (pour ne pas solliciter le port USB du téléphone, il serait déjà mort sinon)
- Verni à ongle transparent pour l'écran cassé voir les impacts sur la structure (exemple un coin du TPH explosé : plusieurs couche de vernis successif pour combler la matiere). Sur l'ecran ca ne gène pas trop le tactile, et c'est plutôt durable. (j'ai peter mon écran il y a 3 ans, il n'a pas bougé depuis avec cette méthode)
Le 13/12/2024 à 17h36
Le 13/12/2024 à 18h01
Modifié le 19/12/2024 à 13h06
Le 19/12/2024 à 13h11
Le 14/12/2024 à 08h50
Modifié le 14/12/2024 à 17h11
- garantie casse inclus dans la location, ils envoient les pièces gratuitement
- location dégressive si pas d'incident (je loue aujourd'hui mon Fairphone 3 environ 11 euros par mois)
- Commown est propriétaire des appareils, donc ils peuvent les gérer en masse : partage de pièces détachées, peser sur ou contribuer à la continuité logicielle, lobbying, recyclage soigneux en fin de vie. Tout simplement parce que plus les appareils durent, plus ils font des €€€.
Tout cela crée un cercle vertueux qui est beaucoup plus puissant que "j'achète mon téléphone et j'en prends soin 10 ans", parce qu'il n'y a pas d'économie d'échelle, pas de masse critique, c'est chacun dans son coin.
Le 15/12/2024 à 10h48
Attention, la culpabilisation ça a comme effet chez moi : "je suis plus là".
Le 15/12/2024 à 11h16
- Si le téléphone loué a une faille au niveau de son firmware, et qu'il est infecté comme cela peut arriver parfois, cela implique que si vous louez ce téléphone, vous serez impacté par la faille sans possibilité désinfection de cette dernière. La faille que j'ai citée rend le matériel "foutu". Comme on ne sais pas quel est le passif de ce téléphone, on ne sais pas sur quoi on tombe. Si vous achetez votre propre matériel et si vous en prenez soin "au minimum 10 ans d'utilisation" (vous avez oublié le mot "minimum" quand vous m'avez cité), vous êtes sûr d'être responsable de ce que vous y installez, et donc même avec une faille du firmware est trouvée, cela ne veut pas forcément dire que vous serez infecté, car il faut aussi un vecteur pour infecter le téléphone. Or si vous avez une hygiène numérique réfléchie en faisant attention à ce que vous installez sur le téléphone, vous serez probablement relativement protégé le temps qu'une correction soit apportée au firmware. En maintenant un téléphone dans un état non infecté, vous ne le rendez pas "foutu", et ça, c'est plutôt écologique. Si vous louez le téléphone, vous ne maîtrisez pas ce qui a été fait dessus via le dernier locataire, pas même Commown.
- Vous dites que le "collectif" peut faire des économies d'échelles, mais y a t'il une démonstration empirique de cela quelque part ? ou au moins théorique ?
Sinon, merci pour les apports de précisions sur Commown.
Modifié le 15/12/2024 à 12h55
Car, de toute façon, il n'existe pas un modèle qui serait vertueux et les autres non. On parle d'obsolescence programmée, de surconsommation, d'enjeux climatiques, de ressources naturelles limitées. Je reprendrai la citation de Delphine Gross et du titre de l'article de Next : « le smartphone le plus vert, c’est celui que vous possédez déjà »
Modifié le 15/12/2024 à 19h04
Edit : orthographe
Le 15/12/2024 à 14h11
Louer un téléphone déjà utilisé par d'autres peut poser un problème de sécurité. En effet, il existe des chevaux de Troie qui ne peuvent pas être désinstallés par une simple réinstallation du système. Avec un téléphone d'origine constructeur, vous êtes le seul responsable de ce que vous y installez. Si vous adoptez une bonne hygiène numérique, il n'y a pas de raison qu'un logiciel espion s'y trouve (à priori).
En revanche, un téléphone d'occasion peut poser un problème : il est impossible de garantir qu'il n'est pas infecté. Vous ne connaissez ni les habitudes du précédent utilisateur ni l'historique complet du téléphone. Cette incertitude rend le téléphone moins fiable pour certaines tâches sensibles : signature de documents officiels, utilisation d'applications bancaires, respect du secret professionnel ou protection de la vie privée. En somme, même sans infection avérée, l'absence de garantie de sécurité peut rendre un téléphone d'occasion partiellement obsolète. Cela va à l’encontre de l’intention écologique et économique initiale, car un appareil jugé "inadapté" finit par être sous-utilisé.
Enfin, dans ce fil, il n’y a toujours pas de source démontrant que la location de téléphones est économiquement plus avantageuse grâce à des économies d’échelle. Pourtant, dans vos commentaires précédents, vous aviez pour habitude d’appuyer vos arguments par des sources. Pourquoi ce changement de méthode ? Vous semblez ici défendre la location comme le choix idéal pour les consommateurs, mais sans chercher à démontrer cette affirmation. Ce n’est pourtant pas à moi de fournir des preuves pour une position que je n’ai pas avancée.
Modifié le 14/12/2024 à 09h23
Je ne change rien inutilement ou par plaisir si ça fonctionne bien a la maison, sauf mon smartphone, je l'utilise tous les jours en pro et perso (multisim) donc j'estime qu'on a le droit de se faire plaisir de temps en temps sur le truc qu'on utilise le plus au quotidien.
Et pourtant je suis certainement plus écolo au quotidien que ceux qui vont le garder 10 ans, juste parce qu'ils n'exploitent qu'une partie de son potentiel.
Voilà, histoire d'aller a contre courant de tous, j'en ai pas honte de tout !
Le 14/12/2024 à 11h39
Le 14/12/2024 à 13h50
Je change de téléphone tout les 8 ans environ, mais ça me fait suer d'avoir un téléphone déjà obsolète supplément car les MaJ de sécurité ne sont plus assuré, et sans raison technologique valable.
Le 15/12/2024 à 19h13
Pour les gens pas réveillés comme moi, commencer le 1er paragraphe d'une interview par "Nom de la personne :"
Il m'a fallu de longues secondes jusqu'à tolber sur "nous" pour comprendre #PasTaper 😅
Modifié le 16/12/2024 à 14h37
Je loue un fairphone 4 chez Commown depuis février. Mon choix ne repose pas seulement sur une comparaison brute entre le prix d'achat du FP4 et le coût de la location sur 5 ans. En effet la location couvre d'autres frais : installation de e/OS/, préparation de l'appareil (ajout de la protection écran et coque), réparation et changement de la batterie si nécessaire, reprise de l'appareil en fin de location. Tout ça est pour moi un allègement de charge mentale que je veux bien payer. De plus la location lisse la dépense et dans le cas d'un FP4 qui est assez coûteux c'est plutôt confortable. Enfin bien sûr il y a les mises à jour de l'OS.
En résumé, j'ai délimité mon besoin en échangeant avec Commown puis j'ai passé un contrat et reçu juste ce dont j'avais besoin. En particulier un OS alternatif, mais ni câble ni chargeur que j'avais déjà. Le confort.