MtoM : les opérateurs ont plus de temps pour mettre en place les numéros à 14 chiffres
Mais il ne faut pas trop en demander non plus
Le 23 décembre 2015 à 10h00
4 min
Société numérique
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L'ARCEP accorde finalement un délai supplémentaire aux opérateurs mobiles afin de mettre en place les numéros à 14 chiffres pour les MtoM. Alors que cette obligation était programmée pour le 1er janvier 2016, elle n'interviendra finalement qu'au 30 juin 2017.
Face à l'explosion des objets connectés, le nombre de cartes SIM MtoM - c'est à dire utilisées exclusivement pour des communications entre machines - est en constante augmentation. Selon le dernier bilan de l'ARCEP, elles sont plus de 10 millions en circulation avec une hausse de 860 000 rien que pour le troisième trimestre.
En 2012, l'ARCEP mettait en place des numéros à 14 chiffres pour le MtoM
Or, ces cartes SIM utilisent évidemment des numéros de téléphone, comme n'importe quelle autre carte SIM dans un smartphone par exemple. Problème, ces derniers ne sont pas illimités et l'ARCEP indique que « l'espace dédié aux numéros mobiles à 10 chiffres en métropole » est de 148 millions « seulement ». Or, au 1er octobre 2015, 121 millions étaient déjà attribués.
Pour faire face à une pénurie annoncée, il avait été décidé dès juillet 2012 de créer une tranche étendue à 14 chiffres pour les services MtoM. De plus, il était acté qu'à partir du 1 er janvier 2016, les numéros mobiles à 10 chiffres ne pourraient plus être affectés à ce type de communications.
Bilan des numéros de téléphones au 1er octobre 2015 selon l'ARCEP
Les opérateurs en difficulté pour tenir les délais
En juillet de cette année, l'ARCEP lançait une consultation publique afin d'éventuellement retarder cette échéance. En effet, le régulateur des télécoms expliquait qu'en avril 2015, « les principaux opérateurs mobiles fournissant des services M2M ont fait part de leurs difficultés pour pouvoir affecter ces numéros à leurs clients à la date prévue, et ont demandé à l’autorité un report de l’échéance du 1er janvier 2016 ».
Dans son projet, l'autorité explique que le « bilan de l’utilisation de la ressource en numérotation que les affectations de numéros mobiles sont moindres que ce qui était envisagé dans les prévisions réalisées en 2011, notamment en raison du retrait et du retard de certains projets législatifs ou réglementaires ».
Dans tous les cas, les observations recueillies suite à cette consultation semblent toutes aller dans le même sens, selon le résumé de l'ARCEP : « l'ensemble des opérateurs s'étant prononcés sur ce point est favorable au report de l'interdiction d'utiliser des numéros mobiles à 10 chiffres pour les usages M2M au 1er juillet 2017 ».
Le régulateur précise tout de même qu'un opérateur souhaitait décaler davantage cette échéance. Il n'en était pas question pour l'ARCEP, qui rappelle qu'avec le délai supplémentaire, les opérateurs ont eu au total cinq ans pour s'y préparer. « Il n'y a donc pas lieu de donner suite à cette demande » conclut l'autorité.
Un délai finalement accordé jusqu'au 30 juin 2017
Dans une décision publiée au Journal officiel du 23 décembre, l'ARCEP annonce donc qu'elle « décide, à titre dérogatoire, de permettre aux opérateurs qui en feront la demande d'utiliser des numéros mobiles à 10 chiffres pour des usages M2M jusqu'au 30 juin 2017 ».
Les opérateurs ont ainsi jusqu'au 31 décembre 2015 pour en faire la demande, mais ils devront alors s'engager à respecter certaines conditions. Tout d'abord, affecter au plus tard au 1er juillet 2017 des numéros étendus à 14 chiffres à leurs clients MtoM, mais aussi les informer de ce changement au plus tard le 1er juillet 2016. À cette date, il faudra également qu'ils soient en mesure d'acheminer les communications entrantes et sortantes vers et depuis des numéros à 14 chiffres, soit six mois de plus que ce qui était initialement prévu.
Dans tous les cas, l'ARCEP veillera à ce que les opérateurs respectent ces obligations et, « à cette fin, ces derniers devront fournir à l'autorité, au 1er juillet 2016 et au 1er janvier 2017, les justificatifs attestant de l'état de l'avancement des travaux et du respect des engagements budgétaires ».
MtoM : les opérateurs ont plus de temps pour mettre en place les numéros à 14 chiffres
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En 2012, l'ARCEP mettait en place des numéros à 14 chiffres pour le MtoM
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Les opérateurs en difficulté pour tenir les délais
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Un délai finalement accordé jusqu'au 30 juin 2017
Commentaires (56)
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Abonnez-vousLe 23/12/2015 à 15h53
Et le chip de carte sim est en général soudé au circuit lors de la fabrication.
Le 23/12/2015 à 15h59
La différence c’est le prix des composants, la facilité de la gestion de flotte et la scalabilité. Un couple chip GSM/3G-antenne, ça ne coûte quasiment plus rien. Et gérer des centaines de machines par SMS, c’est facile, encore mieux, facile à automatiser. Et puis le niveau de sécurité est décent.
En passant, un d’utilisation concret qui tourne depuis des années : les feux tricolores en Australie.
Le 23/12/2015 à 16h18
C’est même bien pire que du 56k cela ce fait avec le même codage que les appuis sur les touches du téléphone.
WikipediaJe vous laisse rechercher DTMF sur la fiche tarifaire d’Orange :
http://www.orange-business.com/files/axiome/130928/doc/Business%20M2M/Presentati…
Le 23/12/2015 à 16h28
Non, le CSD n’a rien à voir avec le DTMF.
Par contre, je ne suis pas sûr que ce soit encore disponible comme le GPRS doit être disponible partout.
A l’époque, tu payais la data en CSD à la durée de com comme la voix. Et c’était il me semble toujours en hors forfait.
Le 23/12/2015 à 17h29
Le 23/12/2015 à 17h38
Le prix des composants, je sais pas, mais pour la scalabilité et la gestion de flotte, je vois pas le problème du LoRa ou du SigFox. tu peux balancer un message à tous tes appareils, le niveau de sécurité est tout à fait correct également.
Le 23/12/2015 à 17h40
Bah non, mais t’as pas le droit de faire du M2M avec un forfait classique. Tu peux probablement te noyer dans la masse si tu as un ou deux appareils pour faire des tests, mais là on parle de solutions proposées pour des flottes de centaines/milliers de machines.
Le 23/12/2015 à 19h05
LoRa, SigFox et autre sont des technologies assez récentes et une bonne partie du M2M c’est la télégestion industrielle et dans ce domaine lu durée de vie d’un produit sur le marcher peut dépasser les 10 ans. Il faut donc attendre que de nouveaux produit sorte.
De plus ce genre de réseaux sont très peu déployer dans le monde.
Le 23/12/2015 à 20h56
Ca dépend des besoins aussi. Les limitations de Sigfox sont pas négligeables : 140 messages par jour et 12 bytes. Je suis en train de chercher une solution pour de la communication régulière (plusieurs fois par minutes) de petites données, et je vais finir sur du M2M je pense.
Le 24/12/2015 à 01h38
Le 24/12/2015 à 04h10
Le Lora est moins limité, mais il n’est pas parfait quand même. La bande des 868Mhz n’est pas libre de toutes contraintes malheureusement.
Après je travaille sur des capteurs qui fonctionnent sur pile, mon avis est fortement biaisé par le fait que mon principal soucis, c’est le rapport conso/portée. Un appareil sur secteur peut se permettre de consommer plus et donc d’utiliser des technos GSM plus “classiques”.
Le 24/12/2015 à 04h13
LoRa et Sigfox sont gérés par des opérateurs (dans le cas du Lora, tu peux aussi avoir ta propre borne ceci dit). Ces technos portent à plusieurs km en ville, une bonne dizaine de km en rase campagne. Pour une station météo qui n’a pas besoin de prendre des mesures toutes les minutes, c’est l’idéal, ça consomme que dalle et ça n’a pas besoin d’une place démesurée. Tu l’installes et tu l’oublies.
Le 24/12/2015 à 12h43
Le 24/12/2015 à 12h49
Le 24/12/2015 à 18h39
Le 26/12/2015 à 14h19
On m’a soufflé dans mon oreillette que pour facturer ça, on utilise généralement un deuxième numéro de téléphone affecté à la même sim, mais avec une facturation (forfait ou compteur) différenciée.
Le 26/12/2015 à 15h54
A coté de ça, les offres M2M sont franchement pas intéressantes au niveau tarif, même avec l’obligation d’utiliser des numéros à 14 chiffres, les particuliers continuerons à souscrire dans des forfait classiques pour mettre dans leurs appareils.
A la maison on à une alarme qui appelle/envoie des sms avec une possibilité de commande à distance, j’ai pris une petit forfait à 1.5€ par mois chez un mvno qui fait le job.
Le 27/12/2015 à 01h58
Je pense que Gemalto a laissé les failles classiques “spéciales NSA” dans ses cartes SIM M2M.
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Le 23/12/2015 à 10h10
Pourquoi donner un numéro de téléphone à 14 chiffre à une connexion MToM ?
L’adresse ip V6 n’est pas suffisante ?
Le 23/12/2015 à 10h10
Il faut aussi compter qu’une partie de ces machines (celles qui n’ont pas de gros besoins de bande passante ou qui ont de gros besoins d’autonomie) passera probablement à d’autres technos de communication, comme SigFox ou LoraWan, ce qui va ralentir de fait la croissance de la demande des numéros de téléphone.
Le 23/12/2015 à 10h12
Pour se connecter au réseau de l’opérateur en 2/3/4G, il faut un numéro de téléphone. Une fois connecté au réseau, on peut (ou pas) t’attribuer une IP dédiée. Le numéro de téléphone ne sert pas à la communication entre les machines, le terme MtoM fait surtout référence au fait que ce ne sont pas des humains qui sont derrière les numéros de téléphone.
Le 23/12/2015 à 10h12
Question conne mais, je vois pas la différence entre MToM et un fonctionnement classique des portables …
Le 23/12/2015 à 10h13
Le 23/12/2015 à 10h13
Avant d’avoir une IPv6, il faut être connecté au réseau il faut donc une sim et donc un numéro je dirais.
À moins qu’il y ait un autre moyen?
edit : #echo
Le 23/12/2015 à 11h27
Pour donner une idee, le cas le plus classique de MtoM :
et il s’agit de … la machine qu’utilise un commercant pour debiter votre carte bancaire.
Le 23/12/2015 à 11h36
Of course, j’ai bien mis la charrue avant les boeufs, genre vraiment avant. " />
Mais vu la plétore d’identifiants qu’un téléphone a besoin pour établir une connexion au réseau 2G,
c’est gonflant qu’un numéro de téléphone, humain, soit nécessaire pour du machine to machine.
Le 23/12/2015 à 12h04
Le 23/12/2015 à 12h13
Le 23/12/2015 à 13h23
Un TPE est un client.
Il n’y a pas d’homme pour les serveurs, ça ne ressemble pas du tout à un téléphone.
Le 23/12/2015 à 13h35
Le 23/12/2015 à 13h49
Les chercheurs savent bien que c’est beaucoup plus simple de faire ça que d’augmenter la taille des numéros de téléphone.
Mais curieusement, c’est la mauvaise solution qui a été retenue " />
Le 23/12/2015 à 14h01
Le 23/12/2015 à 14h13
Le 23/12/2015 à 15h01
Le 23/12/2015 à 15h12
Là encore, le GSM est overkill pour ces usages.
La station météo avec une techno radio plus adaptée, tu lui fous une pile et elle tiendra 15 ans sans broncher.
Le 23/12/2015 à 15h12
Merci pour l’explication " />
Mais du coup, les cartes sim data pour les tablettes ont officieusement aussi un numéro ?
Le 23/12/2015 à 15h32
Dommage, je m’attendais un article sur l’E-Sim en voyant l’image.
Le 23/12/2015 à 15h47
Le 23/12/2015 à 15h48
Oui
Le 23/12/2015 à 15h52
Ça dépend, il existe aussi le CSD (Circuit Switched Data) qui utilise la voix pour transmettre des données. C’est vieillot mais encore utilisé. C’est grosso modo l’équivalent de nos bons vieux modems 56k mais pour le mobile.
Le 23/12/2015 à 10h16
L’usage qui est fait du numéro et la facturation associée par exemple …
Le 23/12/2015 à 10h16
En fait je ne comprend pas pourquoi le fait de se connecter à un réseau sans fil oblige l’utilisation d’un numéro de téléphone dans ce cas.
Lorsque l’on se connecte à internet que ce soit en cablé ou en wifi nous n’avons pas de numéro de téléphone particulierement.
Je ne pense pas que le réseau SigFox ou LoRa utilise un numéro de téléphone par exemple.
Le 23/12/2015 à 10h19
Imagine que le numéro de téléphone correspond à ton adresse MAC. C’est un moyen d’identification avant l’adressage IP
Le 23/12/2015 à 10h20
Le 23/12/2015 à 10h21
On parle ici de la connexion aux réseaux téléphoniques des opérateurs (en 2G ,3G ou 4G). Ces réseaux là ont besoin d’un numéro de téléphone qui sert d’identifiant de la ligne.
Les autres types de réseau (Wifi, SigFox, LoRa, etc) n’ont effectivement pas de numéro de téléphone, même s’ils sont souvent un autre moyen d’identifier l’appareil qui s’est connecté.
Le 23/12/2015 à 10h23
On ne parle pas forcément de data :
Le MtoM (pour Machine to Machine) permet à un objet d’utiliser une carte sim, que ce soit pour envoyer des sms voir se connecter en 3g/4g, mais il faut dans tous les cas avoir un numero puisque associé à une sim.
De plus, sachant que l’objet doit aussi pouvoir lire des sms, ne pas avoir de numero de telephone aurait été difficile
Le 23/12/2015 à 10h23
Dans le mode de connexion, aucun, mais elles n’utilisent pas la partie téléphonie du réseau cellulaire, juste la partie “internet”. Elles n’ont pas besoin d’un numéro facile à retenir comme le sont les numéros à 10 chiffres.
Le 23/12/2015 à 10h23
Non, mais on a une adresse IP
Le 23/12/2015 à 10h25
En xDSL, en dehors du numéro de la ligne de VoIP, tu as un numéro de ligne porteur. Ce dernier est un n° géographique, qui peut rediriger sur ta ligne VoIP, ou être inactif pour l’émission/réception d’appel ou bien encore attribué en VoIP à un autre abonné.
En FTTH, chez Orange du moins, il y a aussi un numéro de ligne porteur.
Après, il ne faut pas confondre les choix et contraintes d’architecture du réseau de ton opérateur, avec les moyens de connexion à ton LAN.
Pour anecdote, si tu n’as pas connu ce temps où la connexion n’était disponible qu’en mode bridge sur le modem de ton opérateur (pas de routeur, pas de NAT), que ce soit en wifi ou en ethernet, la connexion passait pas une phase d’authentification en PPP dont l’identifiant étant justement le numéro de ligne.
Le 23/12/2015 à 10h36
Le 23/12/2015 à 10h42
Les machines qui envoient des SMS, c’est typiquement cet usage que le SigFox va remplacer à grande vitesse. Ca coûte moins cher à fabriquer, ça consomme beaucoup moins, la portée est meilleure…
Le 23/12/2015 à 10h44
Donc l’idée de limiter l’accroissement démographique, c’est pas envisageable?
Le 23/12/2015 à 10h51
Le 23/12/2015 à 10h52
Le 23/12/2015 à 11h12
Le 23/12/2015 à 11h24