Échec  du mariage Orange-Bouygues : entre accusations, leçons et chutes en  bourse

Échec du mariage Orange-Bouygues : entre accusations, leçons et chutes en bourse

Retour à la réalité

91

Échec  du mariage Orange-Bouygues : entre accusations, leçons et chutes en  bourse

Annoncé en fin de semaine dernière, l'échec du mariage entre Orange et Bouygues a suscité de nombreuses réactions dans le week-end et ce lundi. Parmi elles, celles de Martin Bouygues et du président de l'ARCEP, qui reviennent sur les raisons de l'échec et l'avenir du secteur... Alors que la bourse sanctionne lourdement les groupes télécoms ce matin.

Vendredi 1er avril, les longues négociations autour du rachat de Bouygues Telecom par Orange ont pris fin, sur un constat d'échec. Les quatre opérateurs nationaux n'ont pas pu se mettre d'accord sur la répartition des actifs de Bouygues Telecom, sur fond de mésentente avec l'État à propos de la prise de participation de Bouygues dans Orange.

Les réactions ont donc fusé ces derniers jours dans l'ensemble du secteur, y compris chez l'ARCEP, qui s'était pourtant bien gardé de commenter le sujet jusqu'ici. Quand le patron du groupe BTP affiche son mécontentement face au comportement de certains concurrents dans les négociations, le régulateur affirme le besoin de cesser la guerre des promotions pour renouer avec l'investissement. De son côté, la bourse a largement sanctionné cet échec, certains souffrant bien plus que d'autres.

Martin Bouygues ne regrette rien

Non, rien de rien, non il ne regrette rien. Dans un entretien au Figaro, Martin Bouygues explique que cette opération n'était pas essentielle pour l'avenir de Bouygues Telecom, même si c'est une occasion manquée. Selon lui, la raison de cet échec n'est pas tant son bras de fer avec l'État sur sa future participation dans le capital d'Orange, mais les agissements d'un des autres opérateurs dans les discussions.

« Mais si nous étions quatre à la table des négociations, nous n'étions que trois à vouloir aboutir. Manifestement, l'un des protagonistes nourrissait l'ambition d'avoir le maximum en payant le minimum, tout en gardant la possibilité de se retirer » affirme le patron de Bouygues au Figaro.  Quel opérateur ? Martin laisse planer le mystère, même si les yeux se tournent pour beaucoup vers Xavier Niel.

Dans l'absolu, il ne se dit pas inquiet pour Bouygues Telecom, qui continuera sa vie en solo. Une affirmation qui avait déjà été faite au début de l'été 2014 lors de la mise en place d'un vaste plan de réorganisation, ainsi que lorsque l'offre de Numericable-SFR avait été rejetée à l'unanimité.

L'important, selon lui, était d'obtenir assez de garanties pour les employés et limiter l'attente, qui a effectivement suscité de nombreuses spéculations en interne. « La consolidation du marché français avait du sens. Mais puisqu'elle n'a pas lieu, nous allons continuer d'évoluer dans un marché à quatre opérateurs. Cela va être très compétitif » explique-t-il encore.

Compétition ne voudra pas pour autant dire baisse des prix, qui sont déjà bien assez bas selon l'opérateur. Difficile de le contredire, après la guerre des forfaits 4G à 3,99 euros de ces derniers mois. « Il faut être naïf pour croire que le marché français peut durablement fonctionner avec les prix les plus bas au monde dans le mobile et dans le fixe tout en ayant les investissements les plus élevés » explique encore Bouygues, qui prophétise plutôt une montée des prix pour soutenir les investissements.

L'ARCEP veut un retour à l'investissement

De son côté, le président de l'ARCEP, Sébastien Soriano, a fait la tournée des radios pour donner son avis sur l'échec de cette consolidation. Hier soir, face à Emmanuel Duteil sur Europe 1, il a martelé vouloir revenir à un cycle d'investissement plus pérenne, en cessant la guerre des « prix totalement cassés » qui fait rage aujourd'hui ; un affrontement qui ne serait pas viable à long terme. Avec la fin de ces négociations, ce sont les projets de consolidation qui s'envoleraient pour plusieurs années.

« On ne savait plus si on était à quatre ou potentiellement à trois, donc tout le monde se tournait un peu autour. J'espère qu'on aura un peu plus de stabilité, que les opérateurs vont se poser et se concentrer sur leur métier, qui est de faire de bons investissements et fournir de bons services » déclare Sébastien Soriano au micro d'Europe 1. D'ailleurs, la guerre des prix était « une manière pour certains de vouloir faire boire la tasse à d'autres », à savoir Bouygues Telecom, estime-t-il encore.

Dans un marché à trois, l'ARCEP affirme qu'elle aurait dû être plus vigilante sur les prix et les investissements, alors que la concurrence à quatre tient tous les acteurs à l'affût. D'ailleurs, le régulateur explique que l'avance d'Orange sur la fibre (dont il détient à peu près deux tiers des abonnements) est justement un signe de dynamisme. « Orange joue le rôle de locomotive. Il a intérêt à regagner ses clients qu'il a perdu » commente son président. Orange s'était d'ailleurs lui-même qualifié de « locomotive » sur la fibre, lors de la dernière conférence annuelle du plan France THD en juillet dernier.

Interrogé par Le Monde, le président de l'ARCEP affirme tout de même avoir l'œil sur la « locomotive » Orange.  « Nous allons lancer le chantier de la régulation d’Orange sur le fixe, notamment de la fibre », éventuellement pour permettre à ses concurrents d'accéder à son réseau, affirme ainsi Sébastien Soriano.

Questionné sur l'offre fixe à 20 euros par mois de Bouygues Telecom, Soriano affirme que « quand on pense au très haut débit, à la fibre optique, il faut investir beaucoup, et ce n'est pas avec 20 euros par mois que l'on pourra financer ces investissements sur toute la France », même s'il se refuse à commenter plus avant la stratégie de l'opérateur.

« Si les opérateurs évitent de partir dans des guerres de promotion inconsidérées, le marché est viable à quatre » a-t-il finalement indiqué ce matin à Sarah Bourg sur France Info. Cela en opposition à des prix « artificiellement bas » qui ne profiteraient pas aux réseaux, donc aux consommateurs.

Les syndicats divisés

Côté syndicats, les déçus font face aux rassurés. Côté pile, la CFDT Bouygues Telecom affirme qu'il s'agit d'une « opportunité ratée » pour stabiliser le secteur, éventuellement en reclassant l'ensemble des salariés de l'opérateur chez Orange. Un scénario qui ne semblait pourtant pas à l'ordre du jour, les employés anticipant eux-mêmes leur partage entre les autres groupes télécoms. De même, pour la CFDT, cette opération aurait pu être « créatrice de valeur pour Orange » et une garantie en termes d'investissement.

Azzam Ahdab, délégué central CFDT de Bouygues Telecom donnait sa vision des choses concernant l'avenir de l'opérateur à l'antenne de BFM Business : « Les salariés nous on y croit, on va se battre, on n'a pas le choix. Mais maintenant il faut que les actionnaires y croient aussi en investissant lourdement dans l'entreprise ».

Face à eux, la fédération CGT de la communication, citée par Les Échos, se montre moins déçue. Pour elle, ce mariage était « avant tout une opération financière visant à une prise de contrôle capitalistique pour des intérêts particuliers ». D'ailleurs, les 10 milliards d'euros mis sur la table devraient être redirigés vers l'investissement et l'emploi, estime-t-elle.

Pour Sud PTT enfin, également cité par Les Échos, après cet échec, « l'urgence sociale mérite que l'Etat soit le garant de l'avenir des investissements dans l'intérêt du public ». Cela même si l'opération posait elle-même des questions importantes en termes d'emploi et de prises de décisions dans le secteur, qui ne doivent pas « se réduire à quelques arrangements entre représentants d'une oligarchie financière ».

Crack 40

Les opérateurs et l’ARCEP n’ont pas été les seuls à réagir à la fin des négociations entre Bouygues et Orange. Les marchés financiers qui attendaient beaucoup de ce rapprochement ont lourdement sanctionné l’échec des discussions entamées officiellement le 5 janvier dernier.

Les groupes Bouygues, Iliad et Numericable SFR sont les plus durement touchés par la nouvelle, avec pour chacun d’eux un recul de plus de 13 % de leur valorisation, moins d’une heure après l’ouverture de la bourse de Paris. Orange de son côté s’en tire plutôt bien en ne chutant que de 5 à 6 points environ.

Ironiquement, l’ensemble des actifs de Bouygues sont aujourd’hui valorisés à hauteur de 10,4 milliards d’euros, soit à peu de choses près la valorisation réclamée par l’entreprise pour sa seule activité télécoms. De quoi étoffer la théorie selon laquelle Martin Bouygues se serait montré trop gourmand en restant sur l'offre qui avait été faite par Patrick Drahi. Depuis le 5 janvier, et en comptant la baisse du jour, la valorisation de l’entreprise a reculé de 18,6 %.

Iliad est aussi perdant dans l’affaire. Avant l’ouverture des négociations, la société de Xavier Niel cotait à 227 euros, aujourd’hui, une action de l’entreprise ne vaut plus qu’environ 192 euros, soit une baisse de plus de 13 %. L’intransigeance présumée de Xavier Niel autour de la table semble donc lui avoir coûté cher. Aujourd’hui, la maison mère de Free et de Free Mobile est valorisée à 11,3 milliards d’euros.

Chez Numericable-SFR, la descente est moins brutale qu’il n’y parait. Le groupe de Patrick Drahi avait en effet profité d’une certaine embellie avec le démarrage des négociations. Entre le 5 janvier et aujourd’hui, l’opérateur n’a ainsi perdu que 5 % de sa valeur environ. Il conviendra tout de même de rappeler que depuis sa réintroduction en bourse à l’été 2015, la société a perdu près de 40 % de sa valeur, et est désormais cotée à hauteur de 13,8 milliards d’euros.

Il n’y a finalement qu’Orange qui s’en tire sans trop de dommages. Son cours boursier n’a dévissé que de moins de 6 points aujourd’hui, ce qui limite la perte à environ 4 % depuis le début des négociations. Une casse limitée qui permet à Orange de garder une valorisation proche des 40 milliards d’euros.

Commentaires (91)


toute cet air brasé, c’est ça qui a du chasser les nuages


Bref, c’est la faute des romanichels. Le contraire m’aurait étonné.

 




« quand on pense au très haut débit, à la fibre

optique, il faut investir beaucoup, et ce n’est pas avec 20 euros par

mois que l’on pourra financer ces investissements sur toute la France »





Quand on voit qu’actuellement seuls 30% des foyer éligibles à la fibre ont franchi le pas, ce n’est pas le moment de mettre l’ADSL en concurrence de la fibre.

J’ai l’impression qu’une bonne partie de la population se fiche d’avoir un internet très rapide, tant que la TV arrive arrive correctement <img data-src=" />








Charly32 a écrit :



J’ai l’impression qu’une bonne partie de la population se fiche d’avoir un internet très rapide, tant que la TV arrive arrive correctement <img data-src=" />






  Un immense majorité de la population est raisonnable et finalement très pragmatique: elle cherche avant tout un service qui marche pour ce dont elle a besoin.        






  Quand on a déjà un accès qui fonctionne et qui donne entière satisfaction pour ses besoins, quel est l'intérêt de changer ?        

- prendre le risque d'avoir des ratés&nbsp; avec l'installation des nouveaux équipements ;

- s'emmerder avec x rendez-vous pour que des techniciens viennent poser la fibre dans son logement ?

- se rajouter un câble supplémentaire (souvent posé de façon passablement disgracieuse) dans le logement ;

- payer plus cher pour quelque chose dont on n'a pas l'utilité ?






 Je ne parle même pas des propriétaires qui ont encore moins d'intérêt à le faire dans les logements qu'ils louent, et ce tant que ça ne représentera pas un critère de sélection (et donc quelque chose de valorisable) pour les locataires.        






  Le jour où les besoins évolueront et que le commun des mortels aura une utilisation qui dépassera les capacités d'une ligne ADSL moyenne, alors là oui, on verra la fibre se répandre comme une trainée de poudre. Mais il faudra attendre d'abord que de nouveaux 'besoins' apparaissent et se démocratisent.    

&nbsp;

&nbsp;


Je pense qu’une bonne partie de la popultion se fiche d’avoir un internet très rapide (fibre) dans X années. Ce qu’elle veut, c’est un internet rapide (+15Mbits) le plus vite possible.

Parce que les bourgs qui sont encore à 1-2Mbits/sec, c’est pas la fibre qui les sauvera à court/moyen terme : c’est bien la montée en débit de l’ADSL…

Beaucoup de foyers ne sont toujours pas éligibles à la TV par internet, donc oui, avoir les chaines en replay leur plairait probablement.








k-nico a écrit :



Beaucoup de foyers ne sont toujours pas éligibles à la TV par internet, donc oui, avoir les chaines en replay leur plairait probablement.





“Beaucoup” ne veut pas dire grand chose. Et “eligible à la TV” non plus (Orange veut 15Mbits/s minimum, sans quoi ils n’activent pas l’option ; chez Free la “TV bas débit” fonctionne pour peut qu’on ait plus de 1Mbit/s je crois).



Pour une vision plus précise (répartition par longueur de ligne, affaiblissement, …), on a quelques stats ici.

En (très) gros, 75% de la population a plus de 5Mbits/s.

&nbsp;

&nbsp;



Comme le suggère&nbsp; Sébastien Soriano (président de l’Arcep), quand les 4 opérateurs nationaux cesseront de se tirer dans les pattes et mutualiseront leurs réseaux là où ils ne peuvent pas agir seuls rapidement, ils pourront commencer à faire des bénéifices chacun, tout en tirant les prix vers le bas.


Ouai enfin si y’a aucune anticipation le jour ou tous le monde aura besoin de la fibre et qu’il y aura tout à faire, ça va gueuler dans tous les sens …








k-nico a écrit :



Je pense qu’une bonne partie de la popultion se fiche d’avoir un internet très rapide (fibre) dans X années. Ce qu’elle veut, c’est un internet rapide (+15Mbits) le plus vite possible.

Parce que les bourgs qui sont encore à 1-2Mbits/sec, c’est pas la fibre qui les sauvera à court/moyen terme : c’est bien la montée en débit de l’ADSL…

Beaucoup de foyers ne sont toujours pas éligibles à la TV par internet, donc oui, avoir les chaines en replay leur plairait probablement.





sauf qu’augmenter le débit en adsl, ça veut dire :&nbsp;




  • rapprocher le dslam des gens

  • ou alors rapprocher les gens du dslam



    donc a moins de rajouter des dslam, tu ne peux pas augmenter le débit adsl









AltreX a écrit :



Ouai enfin si y’a aucune anticipation le jour ou tous le monde aura besoin de la fibre et qu’il y aura tout à faire, ça va gueuler dans tous les sens …





Mais anticipation il y a, puisque les opérateurs sont déjà à l’oeuvre. Et ils ont tout intérêt à déployer à un rythme adéquat (ni trop lent, ni trop rapide) pour maximiser leur retour sur investissement.

&nbsp;&nbsp;

Un opérateur qui déploie trop tôt, c’est une immobilisation de pognon pour rien (et donc un surcoût, une perte de compétitivité, etc…) ; un opérateur qui déploie trop tard aura laissé passer l’occasion d’engranger les nouveaux abonnements au profit des concurrents.



Ce qu’il faut bien comprendre c’est que les pseudo-geeks qui commentent ici et qui voudraient que la fibre soit déjà dispo pour tout le monde depuis 5 ans ne sont pas représentatifs du besoin général. La preuve avec le gap entre le taux d’abonnés effectifs à la prise relativement au nombre de prises déjà installées.





&nbsp;



D’ailleurs, Bouygues télécom, SFR, Orange et Free infrastructure sont, tous les 4, membres du groupe interop’fibre. C’est un bon début.

http://www.interop-fibre.fr/membres








brazomyna a écrit :






   &nbsp;







C’est ce que je dis, beaucoup de clients n’ont pas besoin d’un internet ultra-rapide. Donc il sera compliqué de vendre plus cher quelque chose dont peu de gens ont réellement besoin : même un nouvel arrivant n’hésitera pas bien longtemps entre une offre ADSL à 30€/mois et une offre fibre à 40€/mois si le seul argument commercial est “internet va plus vite et vous avez une chaine en 4k”.

&nbsp;





k-nico a écrit :



Je pense qu’une bonne partie de la popultion se fiche d’avoir un internet très rapide (fibre) dans X années. Ce qu’elle veut, c’est un internet rapide (+15Mbits) le plus vite possible.

Parce que les bourgs qui sont encore à 1-2Mbits/sec, c’est pas la fibre qui les sauvera à court/moyen terme : c’est bien la montée en débit de l’ADSL…





Je suis bien d’accord, si tout le monde disposait d’un accès digne d’ADSL correctes (&gt; 1Mo en dwn), la fibre aurait peu de raison d’être.

Après les besoin évolueront dans le futur, si la 4k se démocratise, et avec des générations de plus en plus enclines à consommer du contenu lourd sur le net.









darkbeast a écrit :



donc a moins de rajouter des dslam, tu ne peux pas augmenter le débit adsl&nbsp;



C’est le principe même des NRA MeD (pour “montée en débit”). Mais c’est investir pour une techno clairement temporaire, et dont la rentabilité est donc à prendre avec des pincettes.

&nbsp;

&nbsp;



ouai et tu as vu la tronche de la TV bas débit de Free ?








k-nico a écrit :



Je pense qu’une bonne partie de la popultion se fiche d’avoir un internet très rapide (fibre) dans X années. Ce qu’elle veut, c’est un internet rapide (+15Mbits) le plus vite possible.

Parce que les bourgs qui sont encore à 1-2Mbits/sec, c’est pas la fibre qui les sauvera à court/moyen terme : c’est bien la montée en débit de l’ADSL…

Beaucoup de foyers ne sont toujours pas éligibles à la TV par internet, donc oui, avoir les chaines en replay leur plairait probablement.





Même 2 Mbps ça me plairait…









trash54 a écrit :



ouai et tu as vu la tronche de la TV bas débit de Free ?





Et ?









Charly32 a écrit :



Quand on voit qu’actuellement seuls 30% des foyer éligibles à la fibre ont franchi le pas, ce n’est pas le moment de mettre l’ADSL en concurrence de la fibre.

J’ai l’impression qu’une bonne partie de la population se fiche d’avoir un internet très rapide, tant que la TV arrive arrive correctement <img data-src=" />





Je ne suis sans doute pas représentatif, mais je suis éligible à la fibre, mais je n’y ai pas souscrit. Le problème de la fibre, c’est qu’on n’a pas le choix de l’opérateur. Pour moi, hors de question d’aller chez l’agrume.

&nbsp;









Wythel a écrit :



Même 2 Mbps ça me plairait…





Tu peux peut-être jeter un oeil aux offres via satellite.



ça doit être du SD– autant rien n’avoir vu le niveau (pixel en bloc, parfois blocage y a que le son qui passe à peu près)


Aujourd’hui ou demain l’ANFR va publié ses chiffres sur le déploiement de la 4G en mars, les chiffres ne vont pas être beaux à voir.


article&gt; La société de Xavier Niel cotait à 227 euros, aujourd’hui, une action de l’entreprise ne vaut plus qu’environ 192 euros, soit une baisse de plus de 13 %. L’intransigeance présumée de Xavier Niel autour de la table semble donc lui avoir coûté cher.



&nbsp;Ça ne veut rien dire, à moins que Xavier Niel ne souhaite revendre très rapidement ses actions, il n’a rien perdu. Il a toujours autant de parts qui lui rapporteront toujours autant de dividende, peut-être même plus si Free n’a pas a s’endetter pour racheter les fréquences de Bouygues.



C’est fou de voir systématiquement rapporté la valeur intrinsèque d’une entreprise aux variations ponctuelles du cours de son action. Les variation subites du court des action suite aux effet d’annonce&nbsp; sont souvent corrigé sur le plus long terme.


alors pour orange qui demande du 15 je pense pas , on as dut limiter la ligne à 8 chez moi ( saturation au dessus ) et on as la télé internet, alors ok, si on regarde la télé HD, c’est mort pour youtube sur l’ordi, mais on l’as ^^








alex.d. a écrit :



Je ne suis sans doute pas représentatif, mais je suis éligible à la fibre, mais je n’y ai pas souscrit. Le problème de la fibre, c’est qu’on n’a pas le choix de l’opérateur. Pour moi, hors de question d’aller chez l’agrume.

&nbsp;





Faut croire que si, car seuls 30% des personnes éligibles à la fibre y ont effectivement souscrit une offre.

Pour ma part, je n’aurais que le choix de SFR, ça ne m’enchante pas plus que ça mais avoir son cloud personnel impose quelques sacrifices.

Mais clairement ne pas avoir le choix du fournisseur / devoir en changer représente un gros frein.









Uther a écrit :



C’est fou de voir systématiquement rapporté la valeur intrinsèque

d’une entreprise aux variations ponctuelles du cours de son action. Les

variation subites du court des action suite aux effet d’annonce&nbsp; sont

souvent corrigé sur le plus long terme.





D’ailleurs

il aurait fallu indiquer la valeur des mêmes actions avant les rumeurs

de rachat. Car ce genre d’opérations provoquent beaucoup de

spéculations.



Ce que je veux dire par montée en débit l’ADSL, c’est de rendre les foyers éligible à de l’xDSL plus rapide &gt; 15Mb/s, donc oui, faut probablement rajouter des dslam

&nbsp;







brazomyna a écrit :



“Beaucoup” ne veut pas dire grand chose. Et “eligible à la TV” non plus (Orange veut 15Mbits/s minimum, sans quoi ils n’activent pas l’option ; chez Free la “TV bas débit” fonctionne pour peut qu’on ait plus de 1Mbit/s je crois).




Pour une vision plus précise (répartition par longueur de ligne, affaiblissement, ...), on a quelques stats ici.       

En (très) gros, 75% de la population a plus de 5Mbits/s.

&nbsp;



&nbsp;



On est d’accord que “beaucoup” est très relatif. Cependant, la TV en dessous de 5Mb/s, ça ne donne pas grand chose… et je pense que 25% de la population en dessous de 5Mb/s c’est relativement beaucoup ^^









brazomyna a écrit :



Un immense majorité de la population est raisonnable et finalement très pragmatique: elle cherche avant tout un service qui marche pour ce dont elle a besoin.




  Quand on a déjà un accès qui fonctionne et qui donne entière satisfaction pour ses besoins, quel est l'intérêt de changer ?        

- prendre le risque d'avoir des ratés  avec l'installation des nouveaux équipements ;

- s'emmerder avec x rendez-vous pour que des techniciens viennent poser la fibre dans son logement ?

- se rajouter un câble supplémentaire (souvent posé de façon passablement disgracieuse) dans le logement ;

- payer plus cher pour quelque chose dont on n'a pas l'utilité ?






 Je ne parle même pas des propriétaires qui ont encore moins d'intérêt à le faire dans les logements qu'ils louent, et ce tant que ça ne représentera pas un critère de sélection (et donc quelque chose de valorisable) pour les locataires.        






  Le jour où les besoins évolueront et que le commun des mortels aura une utilisation qui dépassera les capacités d'une ligne ADSL moyenne, alors là oui, on verra la fibre se répandre comme une trainée de poudre. Mais il faudra attendre d'abord que de nouveaux 'besoins' apparaissent et se démocratisent.









Mais voila une vision d’avenir qui est cohérente et emprunte de bon sens: attendre les besoins pour investir et pas investir pour accompagner les besoins… <img data-src=" />



D’ailleurs le fait que la guerre des prix a clairement réduit l’investissement en France à peau de chagrin, n’a rien à avoir dans l’affaire. <img data-src=" />



Remarque quand le train passera, certains opérateurs pourront toujours venir pleurer dans les medias pour demander à ce que ceux qui ont investit partagent avec les gentils petits… <img data-src=" />









darkbeast a écrit :



sauf qu’augmenter le débit en adsl, ça veut dire :&nbsp;




  • rapprocher le dslam des gens

  • ou alors rapprocher les gens du dslam



    donc a moins de rajouter des dslam, tu ne peux pas augmenter le débit adsl





    déjà, changer certains câbles vieux de 50 ans &nbsp;et surtout “moderniser” les armoires de connexion (y’en a une près de chez mes parents, les parties en cuivre sont couvertes de vert de gris, les parties métalliques couvertes par la rouille) pourrait améliorer significativement la qualité du signal…









Charly32 a écrit :



Faut croire que si, car seuls 30% des personnes éligibles à la fibre y ont effectivement souscrit une offre.

Pour ma part, je n’aurais que le choix de SFR, ça ne m’enchante pas plus que ça mais avoir son cloud personnel impose quelques sacrifices.





Ouaip d’ailleurs le fait que la fibre soit en concurrence avec le VDSL sur ces zone n’entre pas du tout en compte.



Va dans une zone qui est mal desservi par l’ADSL et explique aux familles qu’elles pourront surfer tout en regardant la télé et streamer de la musique et je suis sur que personne ne prendra l’abonnement…



Marrant tout le monde mise sur Free comme perturbateur, je miserai plutôt sur numéricable-SFR. De toute façon on n’aura jamais la vraie raison sinon il y aura procès :p



Après les opérateurs qui déclament que 20€ / mois ce n’est pas suffisant, il suffirait de proposer de vraies nouvelles évolutions avec leur nouvelle box tout en augmentant un peu le prix à chaque fois (1-2€ hein pas plus… ce qu’a fait free avec sa révolution au final) et les gens ne verraient rien. Mais là ce qu’ils veulent c’est dépenser 0 pour que les gens dépensent plus un mal bien européen d’ailleurs.


Charly32 a dit:

&nbsp;

“-beaucoup de clients n’ont pas besoin d’un internet

ultra-rapide. Donc il sera compliqué de vendre plus cher quelque chose

dont peu de gens ont réellement besoin : même un nouvel arrivant

n’hésitera pas bien longtemps entre une offre ADSL à 30€/mois et une

offre fibre à 40€/mois si le seul argument commercial est “internet va

plus vite et vous avez une chaine en 4k”.



&nbsp;Pour parler de mon cas, je dirais que passer de l’adsl à 6Mo maxi à la fibre, m’a permis de faire une économie de près de 5€. Avant, je ne pouvais pas résilier mon abonnement teléphonique (aberrant, non?) même en dégroupé et en passant à la fibre, cet abonnement de 16€ par mois a sauté. en plus je me retrouve avec 200 mo max de débit (pas toujours, je le reconnais)!








Uther a écrit :



C’est fou de voir systématiquement rapporté la valeur intrinsèque d’une entreprise aux variations ponctuelles du cours de son action. Les variation subites du court des action suite aux effet d’annonce&nbsp; sont souvent corrigé sur le plus long terme.



+1



Quand ce n’est pas une correction d’une augmentation antérieure pour quelque chose qui ne s’est finalement pas réalisé.

&nbsp;





l’un des protagonistes nourrissait l’ambition d’avoir le maximum en payant le minimum



Ben oui quoi, chacun sait que pendant toute négociation, les protagonistes sont là pour avoir le minimum en payant le maximum, c’est bien connu !&nbsp;


ce qui me fait marrer dans la réaction de Martin c’est qu’il fait limite qu’un acteur tiers, qui n’a pas forcement un réel besoin de racheter des part dans le démantèlement de Bouygues Télécom… use et abuse de la position de force qui lui est servie sur un plateau pour obtenir ce qui l’arrange le plus….



ca fait un peu “ écoutes rachètes moi cher ce truc dont tu n’as pas besoin sinon je vais pas pouvoir faire ce que je veux….”

&nbsp;








carbier a écrit :



Va dans une zone qui est mal desservi par l’ADSL et explique aux familles qu’elles pourront surfer tout en regardant la télé et streamer de la musique et je suis sur que personne ne prendra l’abonnement…





Forcement, dans les zones où la fibre est sans concurrence, il n’y a pas besoin de tergiverser! <img data-src=" />



“Quand on voit qu’actuellement seuls 30% des foyer éligibles à la fibre ont franchi le pas”

Comme déjà cité, il y as le soucis de choix de l’opérateur, tout le monde n’en as pas besoin, ceux à qui un 24mega stable suffit, et en plus quand on dit fibre, on parle de FTTH + FTLA ou juste FTTH ? ( vu qu’ils aiment bien mixer les deux … ) ( je pense que c’est FTTH, sinon il y aurrait moins de 30%


Enfin un article dont le titre ne spécule pas sur «le fautif» de l’échec des négociations. <img data-src=" />


Oui Oui je suis tout a fais d’accord, je disais ça plus pour le fait que la nécessitée de la fibre n’est pas encore présente et que le “déploiement” est du coup pas nécessaire pour certain. Or comme tu le dis, les opérateurs on un rythme de déploiement qui convient à la demande aujourd’hui sur le plan de l’anticipation d’un besoin futur qui ne manquera pas d’arriver.








brazomyna a écrit :



Un immense majorité de la population est raisonnable et finalement très pragmatique: elle cherche avant tout un service qui marche pour ce dont elle a besoin.




  Quand on a déjà un accès qui fonctionne et qui donne entière satisfaction pour ses besoins, quel est l'intérêt de changer ?        

- prendre le risque d'avoir des ratés  avec l'installation des nouveaux équipements ;

- s'emmerder avec x rendez-vous pour que des techniciens viennent poser la fibre dans son logement ?

- se rajouter un câble supplémentaire (souvent posé de façon passablement disgracieuse) dans le logement ;

- payer plus cher pour quelque chose dont on n'a pas l'utilité ?






 Je ne parle même pas des propriétaires qui ont encore moins d'intérêt à le faire dans les logements qu'ils louent, et ce tant que ça ne représentera pas un critère de sélection (et donc quelque chose de valorisable) pour les locataires.        






  Le jour où les besoins évolueront et que le commun des mortels aura une utilisation qui dépassera les capacités d'une ligne ADSL moyenne, alors là oui, on verra la fibre se répandre comme une trainée de poudre. Mais il faudra attendre d'abord que de nouveaux 'besoins' apparaissent et se démocratisent.









J’ai une pote qui pige rien à internet.

Un beau jour un mec d’orange est passé pour lui dire qu’elle pouvait passer à la fibre pour le même prix.

Elle à dit ok. Vu que c’est le même prix.



Maintenant, elle est contente de pouvoir balancer 200 images sur son dropbox en 5s pour partager à ses potes au lieu de trois plombe avant.



Résultat, la fibre n’est pas essentielle pour elle, mais ça la fera chier le jour elle n’aura plus la fibre si elle déménage.



Chacun vois ses intérêt ou non de passer à la fibre. Mais personne ne prends le temps d’expliquer des vrais apports (surtout l’upload) avec de VRAIS exemples pris dans le quotidien de chacun. (et pas le coup du cloud perso)



Je me tate, j’ai bien envie de relancer le débat sur les enfants battus avec l’image de l’article…&nbsp;



<img data-src=" />


C’est bon ça

Je viens de vendre du Cisco , je vais acheter de l’Iliad

<img data-src=" />


Je suis convaincu qu’une des raisons de l’échec de la fibre concerne le positionnement tarifaire. Certes il y a des investissements, mais il y a toute une partie du réseau en moins (= la boucle locale) ! Ca fait une économie d’une dizaine d’euros par mois et par abonné. Du coup comment expliquer que les abos fibre soient plus chers que les abos ADSL ?


”…. continuer d’évoluer dans un marché à quatre opérateurs. Cela va être très compétitif »



tant mieux (pour nous) !!! <img data-src=" />


D’après mes observations les tarifs de la fibre FTTH ne sont pas plus élevés que les tarifs DSL.




   D'autre part, d'une manière générale, les tarifs commerciaux ne correspondent pas aux coûts de revient (sinon l'iPhone serait vendu beaucoup moins cher).         






   Enfin, même si les opérateurs alternatifs louent la boucle locale d'Orange, il s'agit d'un tarif régulé (réglementé) soit-disant à prix coûtant. Et l'opérateur n'a pas de travaux à réaliser sur la voie publique et dans les habitations pour avoir un bénéfice immédiat (contrairement au fait d'installer de la fibre jusqu'à l'abonné: c'est fastidieux, long et n'engendre pas forcément l'acte d'abonnement de la part des résidents raccordés).

Quand on lit ici ou là les réactions outrées des ignares habituels sur les (généralement maigres) distributions de dividendes dans les boites vraiment privées, et qu’on observe la débandage actuelle due au simple fait que le parasite invétéré qu’est l’État-actionnaire préfère conserver ses dividendes plutôt que de consolider le marché comme il s’y était engagé, on est en droit de se moquer de tout ce cirque et de ses clown.



Avec l’épisode en cours de État-rapace qui s’est octroyé comme un goret des énormes dividendes en suçant EDF depuis des années, en lui asséchant ses finances et pour finir en le privant de capitaux, incapable qu’il est maintenant de financer une seule centrale nucléaire à l’étranger, cela pourrait faire sourire si toutes ces magouilles par ces incompétents ne finissaient pas par toujours siphonner notre porte-monnaie pour compenser leur incurie.



(Pour éviter les répétitions, je n’aborde même pas l’État-stratège (sarcasme) et les catastrophes économiques prévisibles de sa politique jusqu’au-boutiste en matière de pseudo-énergies, d’immobilier, de santé, etc.)



L’économie est trop importante pour être laissée à ces escrocs.








brazomyna a écrit :



C’est le principe même des NRA MeD (pour “montée en débit”). Mais c’est investir pour une techno clairement temporaire, et dont la rentabilité est donc à prendre avec des pincettes.

&nbsp;

&nbsp;





ouais ça revient à rajouter un ampli/correcteur de signal entre le dslam et l’utilisateur donc cher





vince120 a écrit :



déjà, changer certains câbles vieux de 50 ans &nbsp;et surtout “moderniser” les armoires de connexion (y’en a une près de chez mes parents, les parties en cuivre sont couvertes de vert de gris, les parties métalliques couvertes par la rouille) pourrait améliorer significativement la qualité du signal…





refaire le dslam quoi donc pas faisable, personne ne veut investir



Pour ma part, je compte bien prendre la Fibre. Il y a pleins de villes en grandes couronnes ou le débit ADSL tourne autour des 4-6Mbits (zone tres dense, mais DSLAM éloigné de plusieurs kilometres), et ces territoires sont déjà déployés en fibre ou en cours de l’etre.



Pour passer a la fibre, j’attendais juste 2 choses :




  • que free me propose une upgrade gratuite pour se faire pardonner leur retard (“Aye Aye musique d’ascenseur Sayai vot’ Freebox revolution vient de passer a 1 Gbit”, la publicité quasi-mensongere dont la premiere diffusion date du 2 Octobre 2013, c.a.d. la pre-histoire cf.https://www.youtube.com/watch?v=IF1Z8Rpic8w).



  • qu’Orange sorte leur nouvelle box. Celle-ci devrait etre disponible d’ici l’ete.



    Conclusion : je vais quitter Free, pour aller chez Orange.








darkbeast a écrit :



ouais ça revient à rajouter un ampli/correcteur de signal entre le dslam et l’utilisateur donc cher





Non: ça revient à déporter le dslam dans une armoire plus proche des habitations.



Le lien entre l’ancien NRA et le nouveau NRA-MeD passe alors en numérique (typiquement un brin de fibre), contre de l’analogique jusque là



&nbsp;

Et … oui globalement c’est plus cher que si on ne fait rien (©Obvious) ; toute la question est de savoir si le coût de cette ‘jambe de bois’ temporaire est utile sachant que de toute façon dans x années (5, 10 ou 20 ans), il faudra de toute façon passer à la fibre jusqu’à chaque foyer. Dans ce cadre:




  • d’un côté ne vaut-il mieux pas passer directement au déploiement de la fibre une fois pour toutes.

  • d’un autre côté, si on a pas le pognon/la capacité d’emprunt maintenant, on a pas le pognon maintenant.

    &nbsp;

    La réponse à cette question dépend surtout d’un mix de budget disponible, de volonté politique de la commune, d’activisme des habitants en faveur d’un meilleur accès au net. En bref: il n’y a pas de réponse toute faite pour l’ensemble du territoire.

    &nbsp;

    &nbsp;



Mes parents habitent dans une zone où l’ADSL ne dépassait pas les 2Mbps. Impossible d’avoir la TV par ADSL, téléchargements très lents, impossible de regarder une vidéo Youtube en FullHD sans faire lagger à mort le petit frère sur LoL, …



Le seul soucis c’est que JAMAIS l’ADSL n’aurait pu apporter plus, le logement étant situé à plus de 5km du DSLAM, avec plus de 60dB d’affaiblissement.



Heureusement, la fibre a été déployée par la communauté de communes, ça leur a changé la vie. Même si à la base ils ne l’ont installée que parce que la jeune génération les y a poussé, ça leur a changé la vie.


&nbsp; Pour rebondir sur le débat de l’intérêt des Français pour la fibre,&nbsp; j’ai pu constater (en tant qu’intervenant à domicile dans les telecoms)&nbsp; qu’à de nombreuses reprises lorsque l’abonné à le choix entre une offre l’ADSL et la fibre (FTTH), il privilégie l’ADSL quand l’opérateur propose un tarif moins élevé. Même lorsque le logement est déjà fibré!&nbsp; Donc c’est le prix qui l’emporte, pas les services. Ensuite à l’usage l’interrogation de s’abonner à la fibre peut survenir (ex d’une famille gourmande en bande passante) mais un simple 8 Mo tv convient à beaucoup.


Effectivement, c’est un constat que j’ai pu faire autour de moi.

Tu peux aussi avoir des histoires de copropriétés qui font que l’installation de la fibre n’avance pas.



Dans mon quartier, nous étions le seul immeuble fibrés (et complètement installé) il y a 5 ans, simplement car lorsque les opérateurs sont venus nous faire la proposition, elle a été accepté de suite.

Dans d’autres immeubles voisins, elle n’es toujours pas présente simplement parce que beaucoup de personnes âgées s’y trouvent, que les proprios ne s’engagent pas car ne vivant pas dans leur propriété voir même encore plus bête: ils ne veulent pas d’intervention car il faut faire passer un câble dans la maison/appartement, et que c’est considéré comme disgracieux ou ne veulent pas de murs percés.

C’est loin d’être des explications anecdotiques




« Si les opérateurs évitent de partir dans des guerres de promotion inconsidérées, le marché est viable à quatre » a-t-il finalement indiqué ce matin à Sarah Bourg sur France Info.





mouahahahahaha !!

C’est vrai que ca fait regretter le bon vieux temps ou on pouvait definir les prix soi-même entre copains tranquillement autour d’une bonne table…

Ah ! c’etait mieux avant !


En regardant la bourse:

&nbsp;Entre le l’annonce de l’échec des négociations et maintenant:

&nbsp;

Orange est passé &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; de 15.38 à 14.41, soit 7% de baisse

Bouygues est passé &nbsp;&nbsp; de 35.17 à 30, soit 15% de baisse

SFR &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; de 36.59 à 30.30, soit 18% de baisse

Free&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; (Iliad) &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp; &nbsp; de 223.85 à 189.80, soit 16% de baisse



Orange s’en sort mieux que les autres…

Étonnant


il faut dire aussi que le raccordement des appartements se fait un peu au coup par coup. Par exemple, à mon étage il y a une petite dizaine d’appartements. Ce matin un technicien d’un sous-traitant d’Orange a fait passé la fibre optique de mon voisin dans le coin, le long du mur et du plafond.&nbsp; J’imagine l’état des parties communes quand la dizaine d’appartement aura finalement été fibrée : il va falloir penser à réaliser un faux plafond ou placer un cache sinon il y aura une dizaine de câbles apparents qui vont courir au plafond.








synclinal a écrit :



En regardant la bourse:

&nbsp;Entre le l’annonce de l’échec des négociations et maintenant: &nbsp;





Ce qu’il faut surtout regarder, c’est la différence entre le moment où sont apparues les premières rumeurs de consolidation et maintenant.



Si Bouygues a fait -15% aujourd’hui mais avait fait +20% au cours de ladite période, c’est pas exactement la même chose que s’il avait fait juste -15%

&nbsp;

&nbsp;









Charly32 a écrit :



Faut croire que si, car seuls 30% des personnes éligibles à la fibre y ont effectivement souscrit une offre.

Pour ma part, je n’aurais que le choix de SFR, ça ne m’enchante pas plus que ça mais avoir son cloud personnel impose quelques sacrifices.

Mais clairement ne pas avoir le choix du fournisseur / devoir en changer représente un gros frein.



Nan mais moi je parlais de fibre, pas de SFR&nbsp;<img data-src=" />

&nbsp;

&nbsp;



Bon,



Ben, on aurait peut-être du laisser un seul opérateur s’occuper de la boucle locale et du mobile



Parce-que avoir à certains endroits 4 fois le même matériel et dans d’autre, un fois voir 0, on se pose des questions sur la logique du modèle actuel…



La France est en 44éme position dans le classement des pays selon la moyenne des débits des accès à Internet



Je suis consterné



  • 5 points








brazomyna a écrit :



“Beaucoup” ne veut pas dire grand chose. Et “eligible à la TV” non plus (Orange veut 15Mbits/s minimum, sans quoi ils n’activent pas l’option ;





Ici ils collent direct une parabole pour proposer la TV avec l’abonnement Wanadoo. (Ici = 2Mb/s chez Orange et 6Mb/s avec le SNR qui va bien chez Free à 4Km du NRA)









synclinal a écrit :



En regardant la bourse:

&nbsp;Entre le l’annonce de l’échec des négociations et maintenant:

&nbsp;

Orange est passé &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; de 15.38 à 14.41, soit 7% de baisse

Bouygues est passé &nbsp;&nbsp; de 35.17 à 30, soit 15% de baisse

SFR &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; de 36.59 à 30.30, soit 18% de baisse

Free&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; (Iliad) &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp; &nbsp; de 223.85 à 189.80, soit 16% de baisse



Orange s’en sort mieux que les autres…

Étonnant





Non en vrai Orange est si bas que de toute façon ca ne peut pas être plus bas que bas.&nbsp;









synclinal a écrit :



Parce-que avoir à certains endroits 4 fois le même matériel et dans d’autre, un fois voir 0, on se pose des questions sur la logique du modèle actuel…



Je suis curieux de savoir à quel endroit tu as 4 opérateurs fibre juxtaposés…

&nbsp;









alex.d. a écrit :



Nan mais moi je parlais de fibre, pas de SFR&nbsp;<img data-src=" />

&nbsp;

&nbsp;





Il s’agit bien d’une offre FTTH <img data-src=" />

(via un RIP)



Toulouse Hypercentre



Free FTTH directe

Orange FTTH directe

Numéricable Cable

SFR FTTH directe

Bouygues FTTH directe



Il y a 5 boitiers à certains points de mutualisation



Sinon, au niveau du mobile, il suffit de regarder les antennes disponibles et où elles se trouvent



Et, là… C’est de temps en temps, sans logique. Tu as des pylônes cote à cote… C’est franchement pas beau

A coté de chez moi, il y a 3 énormes pylônes: SFR, Orange et Bouygues (manque Free)

Ils auraient pu se concerter avant, mais non…

&nbsp;

Deux pylônes pour 4 opérateurs auraient suffit.








darkbeast a écrit :



refaire le dslam quoi donc pas faisable, personne ne veut investir





C’est pas du dslam dont il est question, juste le bornier d’interconnexion entre l’arrivée du câble aérien et les connexions vers les maisons individuelles…



Free FTTH et SFR FTTH ? Carrément collector comme endroit.

&nbsp;


&nbsp;Effectivement, au final c’est dégueulasse,&nbsp; tout est fait à l’arrache car il faut le meilleur prix, les coefficients sur ce genre de marché sont traités au plus bas. La qualité de l’installation est loin d’être le premier critère. Chacun en a pour son argent, c’est à dire pas grand chose. Le syndic est responsable, il accepte de la merde, il a de la merde.

&nbsp;


Vrai.

En même temps, j’ai tendance a penser que quand le gars intervient et que tu le traite correctement, généralement il fait bien son travail. Tu prépares un peu le “terrain” en avance, un ptit café voir tu lui files un bifton.. franchement ça encourage les mecs.


Ouaip, comme ça ils pourront s’entendre sur les prix :)


je vois que je ne suis pas le SEUL à préparer le terrain&nbsp; !

c’est, peut être, pour ça : que je n’ai&nbsp; jamais eu à me plaindre du travail effectué ! <img data-src=" />



j''imagine, tjrs, : "et, SI les rôles étaient inversés, ferais-je bien mon travail" ? :keskidit:







carbier a écrit :



Remarque quand le train passera, certains opérateurs pourront toujours venir pleurer dans les medias pour demander à ce que ceux qui ont investit partagent avec les gentils petits… <img data-src=" />





C’est d’ailleurs ce que le président de l’ARCEP veut :

[quote::news]

Interrogé par Le Monde, le président de l’ARCEP affirme tout de même avoir l’œil sur la « locomotive » Orange. « Nous allons lancer le chantier de la régulation d’Orange sur le fixe, notamment de la fibre », éventuellement pour permettre à ses concurrents d’accéder à son réseau, affirme ainsi Sébastien Soriano.[/quote]

Perso, je trouve ça dégueulasse. Tu perds des clients parce que tu es plus cher. Ce prix plus cher te permet quand même d’investir plus que tes concurrents. Et quand ces investissements commencent à payer, que tu récupères une partie de la clientèle perdue, on vient te dire : “c’est bien gentil, mais va falloir partager maintenant”…









tmtisfree a écrit :



Quand on lit ici ou là les réactions outrées des ignares habituels sur les (généralement maigres) distributions de dividendes dans les boites vraiment privées, et qu’on observe la débandage actuelle due au simple fait que le parasite invétéré qu’est l’État-actionnaire préfère conserver ses dividendes plutôt que de consolider le marché comme il s’y était engagé, on est en droit de se moquer de tout ce cirque et de ses clown.



Avec l’épisode en cours de État-rapace qui s’est octroyé comme un goret des énormes dividendes en suçant EDF depuis des années, en lui asséchant ses finances et pour finir en le privant de capitaux, incapable qu’il est maintenant de financer une seule centrale nucléaire à l’étranger, cela pourrait faire sourire si toutes ces magouilles par ces incompétents ne finissaient pas par toujours siphonner notre porte-monnaie pour compenser leur incurie.



(Pour éviter les répétitions, je n’aborde même pas l’État-stratège (sarcasme) et les catastrophes économiques prévisibles de sa politique jusqu’au-boutiste en matière de pseudo-énergies, d’immobilier, de santé, etc.)



L’économie est trop importante pour être laissée à ces escrocs.







Vite, tes cachets !!! <img data-src=" />









vizir67 a écrit :



je vois que je ne suis pas le SEUL à préparer le terrain&nbsp; !



c'est, peut être, pour ça : que je n'ai&nbsp; jamais eu à me plaindre du travail effectué ! :fumer:  

j''imagine, tjrs, : "et, SI les rôles étaient inversés, ferais-je bien mon travail" ? :keskidit:







Et bien j’ai préparée le terrain et le tech a quand même fait un travaille dégueux, je vie au 1er étage, j’ai prévenu numericable que mon appartement était au 1er et que mon immeuble (de 1 étage) n’avait pas de boitier raccorder dans les partie commune donc que le raccordement devrait se faire de l’extérieur vers l’intérieur.



je vous le donne en 1000 le tech avait pas d’escabeau et a donc EXPLOSER une brique en façade de l’immeuble(en perçant de l’intérieure vers l’extérieur).

ceux a quoi mon proprio et mon agence me sont tombé dessus (logique le câble était même pas accrocher au mur et “pendait” a l’arrache a travers la brique brisé).



ce qu’il fait que j’ai du faire refaire passer un tech (j’avais demander un autre tech car celui la était malpolie et n’avait clairement pas envie de faire un travail propre, et il m’ont renvoyé le …. même tech -_-)

maintenant que c’est repercer et que c’est plus propre il faut maintenant réparé la façade , je suis en attente de numericable pour savoirs si il prenne les dégât a leur charge (a priori oui il mon demandé de leur envoyer un devis de réparation)

&nbsp;

oui pour le coup je me suis dis que j’aurais fait du meilleur travail, mais je savait pas que je devait mettre a disposition les outils au tech pour faire l’inter….perso sa me la foutrait mal que mon client me prête des outils si j’interviens chez lui pour un soucis technique.







ps: sorry pour l’ortho.









Gom a écrit :



Perso, je trouve ça dégueulasse. Tu perds des clients parce que tu es plus cher. Ce prix plus cher te permet quand même d’investir plus que tes concurrents. Et quand ces investissements commencent à payer, que tu récupères une partie de la clientèle perdue, on vient te dire : “c’est bien gentil, mais va falloir partager maintenant”…






   Orange a un avantage sur la concurrence avant tout parce qu'ils disposent des moyens mis à disposition pour l'entretien de la boucle locale cuivre (*) et qu'ils ont tout loisir de réutiliser pour déployer rapidement et plus facilement la boucle locale fibre.        



&nbsp;





(*) notamment les millions de km de fourreaux déjà disponibles, et qui représentent à eux seuls l’immense majorité des coûts de déploiement d’une boucle locale sur un territoire d’un demi million de km². Tu peux également y ajouter les ressources humaines sur tout le territoire, financées en partie par les revenus issus de l’entretien de la boucle locale cuivre, les bâtiments historiquement financés par les PTT donc l’Etat, les équipements, etc… etc…



Moui, en supposant qu’Orange arrive à se faire du bénef là dessus (ce qui reste à prouver)… Et alors ? Bouygues peut profiter de ses bénéfices dans la construction pour recapitaliser Bouygues Tel et investir sur la fibre. Idem pour les autres.


<img data-src=" />

&nbsp;


Pour l’Arcep, tout l’enjeux est là : dynamiser la concurrence, éviter les abus de position dominante et surtout, accélérer la construction des réseaux qui permettront les besoins futurs de la Société.




 C'est parce qu'il y a une diversité d'acteurs économiques sur le marché télécom, que le marché est dynamique. Orange est le leader de ce marché (marché de détail, marché de gros, marché grand public, marché entreprise). C'est normal que les tarifs de gros soient régulés (sans cette régulation, Orange aurait encore plus de faciliter à asphyxier les petits opérateurs - je ne parle pas seulement de Free et de BouyguesTel qui sont d'assez gros opérateurs).    





D’ailleurs, la stratégie d’Orange lui permet d’avoir Free comme l’un de ses principaux clients. Si Orange est plus cher que la concurrence, c’est surtout par stratégie, une stratégie qui est d’être le plus gros avec un réseau incontournable en France (Il n’y a peut-être que SFR qui peut aujourd’hui se passer d’Orange, et encore ce n’est pas sûr).


“les bâtiments historiquement financés par les PTT donc l’Etat,”



 &nbsp;       

L'Etat a vendu ces bâtiments avec France Télécom sur le marché boursier à des actionnaires. Quand on vend quelque chose, forcément on ne le possède plus. Ca ne veux pas dire que FT/Orange profite injustement de ce qu'a financé l'entreprise publique (qui était largement rentable dès les années 1980).






 Ceci-dit, c'est vrai que Orange devra laisser, d'une façon ou d'une autre, ses concurrents utiliser ses fourreaux. La meilleure solution étant, d'après moi, la solution britannique :&nbsp; Télécoms : l'électrochoc du régulateur britannique sur la concurrence - Next Inpact 25/02/2016

On est d’accord pour la régulation du marché et les abus de position dominante. Ce qui me gêne, c’est la façon dont c’est dit.








brazomyna a écrit :



Orange a un avantage sur la concurrence avant tout parce qu’ils disposent des moyens mis à disposition pour l’entretien de la boucle locale cuivre (*) et qu’ils ont tout loisir de réutiliser pour déployer rapidement et plus facilement la boucle locale fibre.





C’est vrai, on est idiot de ne pas y avoir pensé plus tot: l’entretien d’un réseau vieillissant coute bien moins cher que celui d’un réseau neuf… et donc la quasi totalité des sommes allouées ont tout loisir d’être détournée vers le déploiement de la fibre <img data-src=" />

 







brazomyna a écrit :



les bâtiments historiquement financés par les PTT donc l’Etat





Je n’ai repris que cela, mais c’est le même principe pour tout le reste.

Avant d’être privatisée, FT était une vache à lait de l’Etat: une entreprise excédentaire dont une partie des bénéfices étaient abondés au budget de l’Etat.

Ce n’est donc pas l’Etat qui a financé les bâtiments, mais les clients.




Si Orange n’était pas au courant ou pas d’accord et qu’on l’obligerait manu militari&nbsp; à louer son réseau à ses concurrents, je partagerais ta désapprobation. Or l’Arcep est plus un médiateur qu’un gendarme dans ses rapports avec les acteurs du marché télécom. Ca fait quand même 10 ans (depuis 2006) que Orange et ses homologues parlent de la fibre jusqu’à l’abonné et qu’ils tournent autour du pot.



&nbsp;



L'Etat français ferait mieux d'obliger Orange à créer une filiale qui :    







  • gérerait la boucle locale cuivre, les fourreaux d’Orange dans les rues

  • aurait comme mission de gérer ses offres de gros, régulées par l’Arcep, proposées aux autres opérateurs



    Créer une sorte de “ERDF” pour le réseau de distribution cuivre et les fourreaux telecom. Ce serait plus clair et moins ambigü.


à ta place, j’aurais tél. à Numéricable, et je aurais dit :- “voilà…je vous paye (que) 50 %&nbsp; (pour vos frais), ET les 50 % restants (de votre facture) &nbsp; je vous règlerais UNE FOIS mon immeuble remit en état (comme AVANT l’interv.&nbsp; de votre “technicien” (mérite-t-il, encore, ce nom), et vous venir voir “son travail” !&nbsp; <img data-src=" />



facade “explosée”, brique qui manque, trou, fils qui pent








joma74fr a écrit :



L’Etat a vendu ces bâtiments avec France Télécom sur le marché boursier à des actionnaires. Quand on vend quelque chose, forcément on ne le possède plus.





Oui et non, c’est pas aussi manichéen ; il y a une grosse quantité de ressources (y compris humaines)&nbsp; qui sont dans une forme de ‘zone grise’, genre encore dans le giron de l’Etat mais dont l’utilisation et la gestion est in-fine du ressort d’Orange désormais.

Un exemple parmi tant d’autres: il y a eu des contrats de travail relevant de la fonction publique (signés jusqu’en 1991 si mes souvenirs sont bons) ; ces personnes continuent de travailler chez Orange, avec un status qui est un mix entre relevant de la fonction publique et relevant du droit privé.



Même chose pour une quantité conséquente d’actifs immobiliers répartis sur le territoire.



Un autre indice à la louche: la valorisation totale en bourse du groupe (mondial) Orange (en gros 30-40 MM €) représente moins que le coût estimé de déploiement d’une seule boucle locale complète juste en France (alors qu’ils en ont déjà une, sans compter la quantité d’actifs internationaux, le backbone mondial sous-marin en premier) ; c’est un bon indicateur que tout “ne lui appartient pas”.

&nbsp;





joma74fr a écrit :



Créer une sorte de “ERDF” pour le réseau de distribution cuivre et les fourreaux telecom. Ce serait plus clair et moins ambigü.





Et justement ce n’est pas si simple à faire. Et si la solution intermédiaire qu’on connaît aujourd’hui a été choisie, ce n’est pas un hasard.

&nbsp;

&nbsp;



…en payant 50 %, on NE peut pas t’attaquer en justice –&gt; pour fact. impayée ! <img data-src=" />


Créer une filiale d’Orange propriétaire des fourreaux et de la boucle locale en cuivre et qui serait l’interlocuteur des opérateurs concurrents et clients des offres de gros d’Orange, ce serait compliqué ? En tout cas, ce ne serait pas plus compliqué que d’avoir permis aux opérateurs alternatifs d’accéder aux NRA pour y installer leurs équipements DSLAM et de les interconnectés avec les réseaux (que ce soit la boucle locale d’Orange ou le réseau national d’Orange, de SFR ou le propre réseau de l’opérateur-propriétaire du DSLAM). Les britanniques ont commencé à le faire avec BT group et sa filiale Openreach.

&nbsp;

Pour ce qui est des bâtiments et des infrastructures, ça m’étonne aussi. Je n’ai jamais entendu parlé de bâtiments ou d’infrastructures appartenant à l’Etat qui seraient loués ou mis à disposition d’Orange. Même si l’Etat français a une fâcheuse habitude de créer des situations ubuesques, je ne vois pas pour quelle raison l’Etat resterait propriétaire d’infrastructures dont il n’a pas l’utilité.



Concernant, les fonctionnaires et assimilés qui travaillent chez Orange, ce que tu dis m’étonnes beaucoup. J’ai toujours compris qu’Orange payait son personnel (fonctionnaires et salariés de Droit privé).


Mais, concernant les ressources humaines du groupe Orange, il existe sûrement une convention entre l’Etat et Orange pour financer la mise en pré-retraite (dans les années 2000) des fonctionnaires les plus âgés et la reconversion/l’incitation des fonctionnaires travaillant pour Orange à quitter le statut public ou à intégrer une administration de l’Etat.








joma74fr a écrit :



Pour ce qui est des bâtiments et des infrastructures, ça m’étonne aussi. Je n’ai jamais entendu parlé de bâtiments ou d’infrastructures appartenant à l’Etat qui seraient loués ou mis à disposition d’Orange. Même si l’Etat français a une fâcheuse habitude de créer des situations ubuesques, je ne vois pas pour quelle raison l’Etat resterait propriétaire d’infrastructures dont il n’a pas l’utilité.



&nbsp;

Un exemple tout con et ultra répandu: le NRA d’un village qui a été implanté dans la cave de la mairie.

&nbsp;







joma74fr a écrit :



il existe sûrement une convention entre l’Etat et Orange pour financer la mise en pré-retraite (dans les années 2000) des fonctionnaires les plus âgés et la reconversion/l’incitation des fonctionnaires travaillant pour Orange à quitter le statut public ou à intégrer une administration de l’Etat.





Dans une autre vie, j’ai bossé chez FT R&D ; j’en ai côtoyé quelques uns. Même si ça diminue au fur et à mesure des départs en retraite, je peux te confirmer qu’il existe encore quantité de personnes travaillant chez Orange qui dépendent de l’Etat et il est impossible de les faire migrer en un claquement de doigts vers un contrat de droit privé pour une montagne de raisons (émoluements, conventions, droit du travail, retraites, etc…).

&nbsp;

Après, évidemment qu’il y a eu des accords, mais ça n’empêche pas qu’on est dans un montage d’une complexité sans nom déjà rien qu’avec la situation actuelle.



“Après, évidemment qu’il y a eu des accords, mais ça n’empêche pas qu’on



   est dans un montage d'une complexité sans nom déjà rien qu'avec la          

situation actuelle."





<img data-src=" /> Avec cette phrase, je suis bien d’accord. De là à dire que les fonctionnaires travaillant chez Orange sont payés par l’Etat, c’est un raccourci qui laisse penser une contre-vérité (leur traitement est bien issu du chiffre d’affaire d’Orange, même si l’Etat “s’arrange” facilement avec Orange (c’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’Etat reste le 1er actionnaire d’Orange encore aujourd’hui).



&nbsp;            

&nbsp;

"Un exemple tout con et ultra répandu: le NRA d'un village qui a été implanté dans la cave de la mairie."






   Si tu parles d'un village, il s'agit donc d'une zone de population peu dense. Orange a de multiples accords avec les collectivités locales (pas avec l'Etat) dans le cadre de l'aménagement du territoire. On peut aussi parler de la "montée en débit" by Orange - MeD - qui pose quelques difficultés à l'Union européenne et qui gênent le Plan France THD signé en 2012 par les opérateurs de Droit privé, les collectivités locales et l'Etat.         



Le blocage du plan France THD en Europe inquiète collectivités et industriels des réseaux

Next Inpact 24/11/2015


“Un autre indice à la louche: la valorisation totale en bourse du groupe

(mondial) Orange (en gros 30-40 MM €) représente moins que le coût

estimé de déploiement d’une seule boucle locale complète juste en France

(alors qu’ils en ont déjà une, sans compter la quantité d’actifs

internationaux, le backbone mondial sous-marin en premier) ; c’est un

bon indicateur que tout “ne lui appartient pas””





Si la boucle locale en cuivre appartenait à l’Etat, ce serait parfait : Orange, Free, SFR et BouyguesTel paieraient une redevance à l’Etat pour l’utilisation de ce réseau. Or ce n’est pas le cas, c’est bien Orange qui perçoit cette rémunération, régulée par l’Arcep, de la part de ses clients-concurrents.



D’autre part, à mon sens, il est normal que la valorisation de la boucle locale n’apparaisse pas dans la valorisation d’Orange au montant du coût de son déploiement estimé :





  • l’infrastructure est déjà amorti dans les comptes d’Orange.

  • le réseau cuivre est devenu obsolète et trop cher à entretenir depuis que les opérateurs commencent à déployer un réseau en fibre optique en parallèle.










joma74fr a écrit :



De là à dire que les fonctionnaires travaillant chez Orange sont payés par l’Etat






   Merci de ne pas déformer mes propos.         

&nbsp;







brazomyna a écrit :



Orange a un avantage sur la concurrence avant tout parce qu’ils disposent des moyens mis à disposition pour l’entretien de la boucle locale cuivre (*) et qu’ils ont tout loisir de réutiliser pour déployer rapidement et plus facilement la boucle locale fibre.



   &nbsp;            

(*) notamment les millions de km de fourreaux déjà disponibles, et qui représentent à eux seuls l'immense majorité des coûts de déploiement d'une boucle locale sur un territoire d'un demi million de km². Tu peux également y ajouter les ressources humaines sur tout le territoire, financées en partie par les revenus issus de l'entretien de la boucle locale cuivre, les bâtiments historiquement financés par les PTT donc l'Etat, les équipements, etc... etc...












   &nbsp;





joma74fr a écrit :



Si tu parles d’un village, il s’agit donc d’une zone de population peu dense. Orange a de multiples accords avec les collectivités locales (pas avec l’Etat) dans le cadre de l’aménagement du territoire.






   Oui, et ?         



Ca ne change rien à ce que je contre-argumentais: Orange dispose bien de ressources publiques pour assurer son fonctionnement ;



Par contre ça contrecarre cela:







joma74fr a écrit :



Je n’ai jamais entendu parlé de bâtiments ou d’infrastructures appartenant à l’Etat qui seraient loués ou mis à disposition d’Orange. Même si l’Etat français a une fâcheuse habitude de créer des situations ubuesques, je ne vois pas pour quelle raison l’Etat resterait propriétaire d’infrastructures dont il n’a pas l’utilité.



&nbsp;



Et ça montre:

&nbsp;



  1) que ces ressources qui n'ont aucune raison de ne profiter qu'à Orange en tant qu'opérateur privé dans le cadre du déploiement de la nouvelle boucle locale fibre ; et donc (pour revenir à la raison de ma réponse initiale) la modération de l'ARCEP se justifie pleinement pour rééquilibrer les rapports de force entre opérateur.      






 2) et que non, separer les deux (Orange / Orange infra publique) serait bien plus complexe que le "yakafokon" proposé au départ.        

&nbsp;








joma74fr a écrit :



Si la boucle locale en cuivre appartenait à l’Etat, ce serait parfait : Orange, Free, SFR et BouyguesTel paieraient une redevance à l’Etat pour l’utilisation de ce réseau. Or ce n’est pas le cas, c’est bien Orange qui perçoit cette rémunération, régulée par l’Arcep, de la part de ses clients-concurrents.





Ce n’est pas un problème en soit qu’Orange perçoive une rémuneration des tiers pour la location de la boucle cuivre … si la rémunération était calquée sur les coûts réels.

Mais en pratique ce n’est pas le cas, rien que parce que l’ARCEP se sert désormais de l’augmentation du prix au delà des coûts réels comme incitateur au déploiement de la nouvelle boucle fibre.

&nbsp;

&nbsp;





joma74fr a écrit :



D’autre part, à mon sens, il est normal que la valorisation de la boucle locale n’apparaisse pas dans la valorisation d’Orange au montant du coût de son déploiement estimé :



 l'infrastructure est déjà amorti dans les comptes d'Orange.







Tu confonds valorisation de l’entrprise et amortissement comptable.



Si demain j’achète pour mon entreprise un bâtiment de 2M€ amorti sur (admettons) 25ans. Au bout de 25 ans, il vaudra zéro au niveau comptable, mais si demain je revends l’entreprise qui comprend donc cet immeuble, l’entreprise sera valorisée en tenant compte dudit bien.

&nbsp;



Orange ne dispose pas de ressources publiques, Orange signe des contrats avec des collectivités locales. SFR le fait aussi. Et rien n’interdit à un autre opérateur télécom de le faire également. D’ailleurs, dans ton exemple de NRA situé dans un bâtiment d’une mairie de village, tous les opérateurs profitent de ce NRA, je ne vois pas de quel avantage Orange profiterait vraiment.




1) ces ressources font partie du patrimoine d'Orange (ce qui, apparemment, n'était pas ton avis). En revanche, nous sommes bien d'accord, ça demande une régulation de l'Arcep.       






2) Orange, Bouygues, Iliad et Altice auraient été capable de se partager les actifs de BouyguesTel, mais Orange ne serait pas capable de confier à une de ses filiales la gestion de la boucle locale cuivre et de ses fourreaux ? Ce n'est pas une question de "yakafokon", c'est une question de clarifier la gestion du réseau régulé par Orange. Que se soit difficile, oui rien n'est simple.      








Enfin, je n'ai pas l'impression de déformer tes propos, je reprends une partie des propos (en essayant de ne pas tronquer abusivement) :     







  • ” Un exemple parmi tant d’autres: il y a eu des contrats de travail relevant de la fonction publique (signés jusqu’en 1991 si mes souvenirs sont bons) ; ces personnes continuent de travailler chez Orange, avec un status qui est un mix entre relevant de la fonction publique et relevant du droit privé”

  • “Tu peux également y ajouter les ressources humaines sur tout le territoire, financées en partie par les revenus issus de l’entretien de la boucle locale cuivre, les bâtiments historiquement financés par les PTT donc l’Etat”



    J’ai sûrement mal interprété tes propos, en tout cas, ça laisse penser que Orange utilise des ressources de l’Etat, ce que je conteste. Mais je veux bien admettre que ce n’est pas précisément ce que tu voulais dire.





    Nota Bene : Tu confonds allègrement l’Etat et les Collectivités locales, ce n’est pas vraiment la même entité et la même capacité d’action.