Comme tous les dimanches, voici notre sélection des liens les plus intéressants de ces derniers jours. Ils proviennent des commentaires les plus intéressants, utiles et/ou originaux de la semaine, mais aussi de nos recherches.
L’OSINT, une révolution de la preuve
Radio France a mis en ligne un podcast sur l'OSINT, ou l’Open Source INTelligence. Il s’agit de « la capacité de collecter et d’exploiter des données ouvertes, disponibles sans avoir besoin de recourir à des moyens légaux ou coercitifs, ni à la ruse ou au piratage ».
Un extrait : « L’OSINT atteint une précision à laquelle ne peut prétendre l’actuelle confrontation contradictoire des témoignages humains telle qu’organisée par notre procédure. Cette métrique nouvelle de la preuve permet de saisir la dynamique d’une action et offre des possibilités d’interprétation interactive des faits à proprement parler inimaginables, qui renouvellent non seulement l’organisation du procès, l’équilibre des armes, le rapport savoir-pouvoir si fort dans la procédure française, mais aussi bien d’autres domaines ».
Le CNRS plonge dans… « la tête de Vladimir Poutine »
Dans son Journal, le CNRS propose une interview maison. « Alors que se profile l'élection présidentielle en Russie, la sociologue Elisabeth Sieca-Kozlowski, autrice de l'ouvrage « Poutine dans le texte » paru récemment chez CNRS Éditions, décrypte pour nous l'évolution de la pensée et de la rhétorique du dirigeant russe depuis son accession au pouvoir ».
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- Dans la tête de Vladimir Poutine (article)
Internet Exploreuses
Une nouvelle émission se lance sur les réseaux : Internet Exploreuses (le lien amène sur YouTube), co-présentée par Lucie Ronfaut et Héloise Linossier. « C'est l'émission des cultures numériques, un programme très sérieux à propos d'un truc qui à la base ne devait pas l'être : Internet ».
Trois vidéos ont été mises en ligne pour le moment, sur trois sujets bien différents : Taylor Swift, crise de l'eau, IA et Shrek, VTubing et Accélérationnisme et enfin Merdification du Net, Webtoons et Dabloons
Les minerais de la transition énergétique.
Canopée, une ONG qui « milite pour des forêts vivantes en s’attaquant à la racine du problème : faire changer les lois et les pratiques des entreprises » a publié il y a quelques jours une enquête sur les minerais de la transition énergétique.
« Le gouvernement a récemment annoncé la création d’un fonds d’investissement pour sécuriser les approvisionnements en métaux et minerais critiques, indispensables, par exemple, à la fabrication de voitures électriques.
Notre enquête montre que ce fonds risque de financer des projets entraînant déforestation et violations de droits humains, comme la plus grande mine de nickel au monde, à Weda Bay en Indonésie ».
Alice Recoque ou l’histoire méconnue d’une pionnière de l’informatique
Chez France Culture, Marion Carré nous présente Alice Recoque : « une pionnière de l’informatique, qui aurait bien pu être rayée de l'histoire… ». Cette émission est réalisée en partenariat avec nos confrères de Numerama.
« Dans son livre-enquête autobiographique Qui a voulu effacer Alice Recoque, Marion Carré, experte en IA, retrace le parcours d'une pionnière de l'innovation française et internationale. Une personnalité que l'autrice a découverte à la suite de nombreuses recherches sur les femmes dans l'informatique française. "Je n'en connaissais aucune", explique-t-elle, "donc je suis demandée : est-ce parce qu'il n'y en a pas eu, ou parce qu'on ne les connaît pas ?" Force est de constater qu'il s'agit de la dernière supposition. "Un immense gâchis" à une époque où l'on "manque de rôle modèle de figure féminine pour donner envie aux femmes et aux jeunes femmes de se lancer dans l'informatique." ».
L'Entscheidungsproblem- La fin des mathématiques ?
Arte propose une vidéo intitulée « Voyages au pays des maths. L' Entscheidungsproblem- La fin des mathématiques ? ». Mais de quoi s’agit-il ?
« Imaginez un monde où une machine pourrait calculer le vrai et le faux… Á défaut, Church, Herbrand, Gödel et Turing ont tenté chacun à leur manière de déterminer si un algorithme pouvait trancher qu'on peut démontrer ou pas une assertion mathématique. L'Entscheidungsproblem, le problème de la décision, qui a fait tanguer les maths et, au passage, posé les bases de l'informatique ».
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- Voyages au pays des maths (vidéo)
Les maths, l’école, les filles et les stats
Dans l’article de Mathilde sur la réforme du bac, Be Pa-Ro propose un livre sorti récemment chez CNRS Édition : Matheuses. Les filles, avenir des mathématiques. Il est présenté comme « une rencontre entre trois univers : celui des femmes, celui des mathématiques et celui de la sociologie ».
ashlol nous conseille « aussi l'excellente chaine YouTube Chat Sceptique qui explique bien et de manière imagée les stats et proba notamment et d'autres concepts un peu abstraits souvent mal expliqués à l'école ».
Le débarras des LIDD
Si vous cherchez un peu de détente, alors une balade dans Ambient.garden vous propose une petite balade sur un sentier avec divers sons « organisés dans l’espace plutôt que dans le temps ». Vous pouvez enclencher l’autopilot et ajuster la vitesse.
ARGUMENTUM, un jeu de cartes « qui promeut l'esprit critique par la découverte des arguments fallacieux (trompeurs) » propose une carte mentale fallacieuse. Le site propose également de définir ce qu’est un bon argument et un argument fallacieux.
Le Centre pour la sécurité et les technologies émergentes de l'Université de Georgetown propose un « cours » en trois parties sur le fonctionnement des grands modèles de langage, notamment utilisés par l’IA générative.
Une édition spéciale devs
Vous êtes un dev, vous ne savez pas quoi faire ce dimanche ? Alors participez, en retard, au One Billion Row Challenge. C’est ce que vient de faire Ben Hoyt. Alors que la compétition initiale était en Java, il a opté pour le langage Go et propose neuf solutions pour passer de plus de 100 secondes à 3,4 secondes seulement pour traiter un fichier avec un milliard de lignes.
On continue sur le principe des devs sont fantastiques, avec un mélange de MacGyver cette fois-ci. Matt Boyle explique comment il a créé son propre système de monitoring du taux de glucose à peu de frais et en appliquant les mêmes règles de gestion des incidents que les entreprises de la tech.
Allez deux derniers sur les devs. Dans le premier cas, il s’agit de luter contre les idées reçues sur… les fuseaux horaires. Dans le second, ce sont les « mensonges que les développeurs croient sur les noms ». Notez que tout le monde peut y apprendre des choses, pas uniquement les devs.
Commentaires (15)
#1
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#3
Il faut quand même pas mal de RAM pour pouvoir atteindre ce genre de performance. En allant jeter un oeil aux conditions & règles du challenge, on se rend compte qu'ils font tourner les tests sur une machine disposant de 128Go RAM. Donc suffisamment pour que le fichier de test puisse tenir dans le cache disque de l'OS.
Dès lors que le cache est trop petit, les performances seront forcément plombées par le matériel, car même avec bon bon débit de 2Go/s, il faudrait 6,5s rien que pour lire les données. Pour le vainqueur, le programme tourne en 1.535s. Cela n'enlève rien à la performance, mais il faut commencer à avoir un sacré config pour espérer faire tenir le fichier en entier dans le cache. Minimum 32Go, car bien que 16 soit en théorie possible, il resterait moins de 3 Go pour tout le reste... (os, application, service, autres fichiers mis en cache, ...)
Du coup, je propose sur Next le OBRC, mais avec 50 000 000 enregistrements, au lieu de d'1 milliard. Le fichier ainsi généré ne fait plus que 658Mo, qui pourra être mis en cache beaucoup plus facilement pour des tests.
Quitte à faire tourner ensuite sur une bonne grosse config, et pour le fun (le challenge étant terminé), sur 1 milliard d'enregistrement comme prévu initialement.
#4
Historique des modifications :
Posté le 17/03/2024 à 11h30
Première fois que je vois Lucie Ronfaut en vidéo. J'ai suivie pendant plusieurs semaines son podcast « Soluce » avec Hugo Terra sur le jeu vidéo.
#5
J'ai vu il a quelques mois l'annonce d'un changement d'heure pour la base Vostok ... quelques heures avant
https://mm.icann.org/pipermail/tz/2023-December/033317.html
Ils sont passé d'UTC+7 a UTC+5 (alors que c'était un UTC+6 annoncé publiquement..)
La raison ? C'est plus simple pour bosser avec les gens de la base Progress qui est en UTC+5 (avant ils bossaient surtout avec Mirny qui était en UTC+7)
(Vu l'endroit, ils se basent pas sur le soleil pour vivre, vu que c'est soit la nuit permanente, soit le jour permanent ou une petite zone d'entre deux)
Historique des modifications :
Posté le 17/03/2024 à 22h57
Vu que ça parle des fuseaux horaires et que dans le lien ça parle de l'IANA.
J'ai vu il a quelques mois l'annonce d'un changement d'heure pour la base Vostok ... quelques heures avant
https://mm.icann.org/pipermail/tz/2023-December/033317.html
Ils sont passé d'UTC+7 a UTC+5 (alors que c'était un UTC+6 annoncé publiquement..)
La raison ? C'est plus simple pour bosser avec les gens de la base Progress qui est en UTC+5 (avant ils bossaient surtout avec Mirny qui était en UTC+7)
(Vu l'endroit, ils se basent pas sur le soleil pour vivre, vu que c'est soit la nuit complète, soit le jour complet ou une petite zone d'entre deux)
#5.1
(Y en a un qui rappelle utilement que la TZDb n’a jamais été gérée et maintenue que par trois personnes à temps partiel, dont seulement deux maxi à la fois, et ce depuis plus de 37 ans… La base sur laquelle tous les systèmes informatiques tournant sur autre chose que Windows se réfèrent pour leur gestion des fuseaux horaires ! Paie ton XKCD 2347 /o\)
Et Paul Eggert qui se rend compte que ça faisait au moins 10 ans que le fuseau défini pour Vostok était faux, car il était réglé sur UTC+6, alors que le Russe disait qu’ils étaient sur UTC+7 depuis au moins aussi longtemps qu’il faisait des hivernages en Antarctique… La raison de cette erreur ? L’heure de Vostok dans la TZDb était définie comme « 6 heures de retard sur la Nouvelle-Zélande », NZ étant définie comme UTC+12, et ce d’après un e-mail de 2001 ; en oubliant qu’en heure d’été, la NZ est sur UTC+13…
Vraiment, ces saletés d’heures d’été, faut arrêter !
#5.2
Mais oui une base antarctique est très autonome par principe (physiquement coupé du monde durant l'hiver etc) et ils sont très peu de monde.
Sans compter que le fuseau horaire est sans impact réel pour eux.
#6
Historique des modifications :
Posté le 18/03/2024 à 08h19
Les deux derniers liens sont en anglais : ça serait bien de le présiser pour éviter de cliquer pour rien :o
#6.1
Sinon, je rappelle que nous vivons dans un monde où c’est l’anglais, la langue internationale que tout le monde se doit de maîtriser aussi parfaitement (au moins à l’écrit), sinon plus que sa propre langue maternelle (si celle-ci devait être différente). Au pire, DeepL ou les outils de traduction instantanée (que ça fasse partie du navigateur ou via une extension), ça existe.
Historique des modifications :
Posté le 18/03/2024 à 10h10
Tu passes la souris (évidemment, faut faire ça depuis un ordi) sur les liens et tu vois l’adresse e destination affichée en bas, mais un petit « (EN) » suffisamment court pour rester discret ne serait pas malvenu après, certes.
#6.2
En lisant ça, je me demande ce que l'ont fait tous ici sur un site francophone. Il y a tellement plus de sites en langue anglaise parlant de tech ! Remboursez !
#6.3
#6.4
#6.5
C’est pour ça que je ne surf que sur des sites francophone.
#6.6
Franchement, je recommande, car c’est vraiment ça (ainsi que la motivation qui allait avec) qui m’a appris à comprendre l’anglais écrit. Et vu que, malgré tout, l’anglais est la langue de la science, de l’informatique et d’Internet, c’est pas pour rien que je dis que c’est incontournable de comprendre cette langue, étant donné le monde dans lequel on vit.
Et sur tablette, un appui long du doigt n’affiche pas une infobulle avec l’adresse du lien ? C’est le cas sur ma Surface RT (qui devient de moins en moins utilisable sur les sites actuels, car le JS ne marche plus depuis longtemps et le CSS est parfois pété aussi, selon les sites).
Historique des modifications :
Posté le 18/03/2024 à 18h21
Pareil jusqu’en 2008, quand j’ai décidé de lire une traduction de fans en anglais (j’ai acheté la version officielle parue depuis) d’une série de romans japonais. Au début, je m’aidais avec Google Traduction (y avait que ça, à l’époque) pour les tournures qui m’échappaient ; mais au fil du temps, j’y ai eu de moins en moins recours. Et depuis, j’arrive à lire 95% de l’anglais qu’on peut trouver sur Internet sans avoir à recourir à un outil comme DeepL.
Franchement, je recommande, car c’est vraiment ça (ainsi que la motivation qui allait avec) qui m’a appris à comprendre l’anglais écrit. Et vu que, malgré tout, l’anglais est la langue de la science, de l’informatique et d’Internet, c’est pas pour rien que je dis que c’est incontournable de comprendre cette langue, étant donné le monde dans lequel on vit.
#6.7