Fin octobre, alors qu’un blackout complet des communications téléphone et internet a isolé la bande de Gaza pendant 36 heures, Elon Musk avait déclaré que Starlink serait mis au service du maintien des communications avec les « organisations d’aide reconnues internationalement » présentes dans la zone.

À l’époque, le ministre des télécommunications Shlomo Karhi avait déclaré sur X (anciennement Twitter) que le gouvernement israélien utiliserait « tous les moyens à [sa] disposition pour s’y opposer ». Il avait estimé que le service serait utilisé par le Hamas, alors que Musk n’avait donné aucune précision sur la manière dont il comptait s’assurer que les satellites de Starlink ne servent qu’aux ONG sélectionnées.

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Un mois plus tard, le chef d’entreprise s’est rendu en Israël où, accompagné par son Président Isaac Herzog, il a rencontré des familles de personnes retenues en otage par le Hamas. Il s’est aussi entretenu à distance avec le Premier ministre Benjamin Netanyahou.

Est ressorti de ces rencontres un accord de principe pour que Starlink soutiennent la connectivité à Gaza, sous le contrôle de l’administration israélienne, d’après le ministère des communications. Elon Musk n’a pas confirmé, mais a tweeté un message cryptique : « Les actes comptent plus que les mots ».

Second déploiement de Starlink sur un terrain de guerre

Propriété d’Elon Musk, Space X avait aussi déployé l’accès à Starlink en Ukraine peu après l’invasion du pays par la Russie, en 2022. En septembre, le milliardaire avait déclaré avoir empêché l’attaque ukrainienne d’une base russe en désactivant le même service.

Au bout de quelques mois, il s’est par ailleurs engagé dans un bras de fer diplomatique avec le gouvernement américain pour que celui-ci paie l’accès ukrainien à Starlink.

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Retour de Musk sur ses positions antisémites

Selon plusieurs observateurs, la visite de Musk en Israël ressemblait à une tentative de faire excuser son comportement et la flambée de violence, notamment antisémite, sur son réseau social X (anciennement Twitter). Le 17 novembre, le chef d’entreprise avait en effet publiquement montré son accord avec un tweet promouvant une théorie du complot selon laquelle les communautés juives accroitraient « la haine contre les Blancs ».

Le 29 novembre, lors de sa première interview publique depuis l’épisode, Elon Musk a qualifié son tweet de publication « la plus bête » qu’il ait jamais postée. Interrogé sur le départ de nombreuses marques qui utilisaient jusqu’ici X comme relais publicitaire, l’entrepreneur a insulté les entreprises en question.

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Il a nommément insulté Bob Iger, le CEO de Disney, dont la marque a cessé il y a quelques semaines de promouvoir ses publicités sur X à cause de l’explosion de messages antisémites.

Dès la mi-octobre, l’entreprise spécialisée dans la lutte contre la désinformation Newsguard notait que les utilisateurs « vérifiés » (c’est-à-dire qui ont payé l’abonnement à X Blue) produisaient 74 % des publications fausses ou erronées les plus virales sur la guerre qui oppose Israël au Hamas.

Depuis le début du conflit, les violences antisémites et islamophobes ont explosé en ligne et hors ligne, partout sur le globe. Reuters rapporte une hausse de 400 % des incidents antisémites aux États-Unis par rapport à l’année passée. CNN cite une hausse de 216 % des actes islamophobes entre septembre et octobre. En France, de même, les actes haineux se multiplient.