C’est un message qui revient par vague sur Facebook. Un abonné fait interdiction au réseau social d’utiliser ses données personnelles, parfois sous la menace de poursuites. Un texte qui ne sert évidemment à rien, souligne cette année encore la CNIL.
« Chaque année il revient ! Et chaque année, nous rappelons que ce type de message n’a aucune valeur juridique et ne garantit en rien la protection de vos données, de vos créations, de vos photos publiées sur Facebook. Il ne sert donc à rien de le partager sur votre mur ». Voilà en quelques lignes le bon conseil distillé par la Commission... sur Facebook où elle signale cet article du Monde sur le sujet.
Pourquoi une telle conclusion ? La raison est simplissime : en vous enregistrant sur Facebook, vous acceptez l’ensemble des conditions générales d’utilisation. Et dans un contrat d’adhésion, où aucune marge n’existe, l’utilisateur autorise déjà l’ogre américain à gloutonner son sillage numérique. Très logiquement, il ne peut modifier unilatéralement les clauses autrefois acceptées, d'un claquement de doigt entre la photo de son enfant et celle d'un bon petit plat.
Bref, si le grincheux peste, il doit « voter » avec ses pieds pour se désinscrire. Pour les autres, il n’y a pas mille autres astuces. La CNIL recommande d’ailleurs :
- « - de bien lire les conditions générales d’utilisation d’un réseau social avant de l'utiliser,
- - de régulièrement vérifier vos paramètres de confidentialité,
- - de ne pas publier d'informations trop personnelles;
- - d'exercer les droits prévus par la loi informatique et libertés »
Ces messages épidémiques ont néanmoins un mérite presque émouvant : des contributeurs ont donc encore des poussières de conscience sur la valeur des informations digérées par Facebook ! Une conscience vivace, certes, mais éphémère, puisque bientôt engloutie sous les pelletées des centaines d’autres publications que les mêmes s’apprêtent à poster.
Commentaires (39)
#1
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Ces messages épidémiques ont néanmoins un mérite presque émouvant : des contributeurs ont donc encore des poussières de conscience sur la valeur des informations digérées par Facebook ! Une conscience vivace, certes, mais éphémère, puisque bientôt engloutie sous les pelletées des centaines d’autres publications que les mêmes s’apprêtent à poster.
Ca fait un peu rageux non ? " />
#2
C’est touchant cette naïveté sur facebook.
J’en verserais une larme si l’orthographe rencontrée sur ce site ne m’avait pas déjà énucléé.
#3
#4
J’ai été fasciné de voir resurgir ce laïus à plusieurs mois d’intervalle, sur plusieurs années ; une sorte de viralité ultra-lente.
Je ne suis pas le seul à rappeler alors au rigolo que si les conditions de FB ne plaisent pas, on peut les refuser et aller voir ailleurs (ce que rappelle l’article).
#5
SéGéHu ? C’est quoi, le nom du favori du prochain tiercé ?
#6
Donner une précision juridique aux utilisateurs de Facebook = jeter un couteau dans un poulailler
#7
Toi, tu peux aller voir ailleurs, mais tes données, elles, resteront bien chez Facebook " />
#8
#9
Ces personnes devraient créer leur propre réseau social et évidemment sans pub ni monétisation/utilisation des données persos et sans aucun cout.
j’attends de voir combien de temps il survivra
#10
Ce message présente quand même un intérêt : il explique comment faire un copier-coller à ceux qui, manifestement, l’ignoraient.
#11
puis après tu vas avoir le message que FB va devenir payant " />
Bon faut les comprendre ils peuvent plus le faire avec MSN qui devient payant et avoir la liste de ceux qui te bloquent sur MSN " />
#12
C’est fou comme on arrive à se donner une légitimité en faisant juste mention d’un avocat et en invoquant un article de loi " />
#13
“All your data are belong to us” " />
#14
#15
“Le statut de rome”
#16
Je dirai que c’est une manière détournée de traiter les utilisateurs d’imbécile.
#17
Un film-documentaire intéressant sur la protection des données chez les géants du web et les conditions générales d’utilisation :https://www.youtube.com/watch?v=mJKzPaGKkWg les nouveaux loups du web.
Pour le reste, s’inscrire sur Facebook et chercher à protéger les données qu’on lui livre… Comment dire ?
#18
Toi aussi tu as remarqués ? Je me suis fait cette réflexion plusieurs fois dans des news de Marc Rees " />
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#19
« Ces messages épidémiques » : jolie expression. Je connaissais “viralité”, “messages en chaîne”, “hoax”.
“partage 10 fois ce message et tu connaîtras le bonheur”
#20
C’est clair, vue l’expansion des data centers de Facebook, Google dans le monde, les données sont archivées bien au chaud en attendant que tu repointes le bout de ton nez autour de leurs radars à données.
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#22
#23
Je partage.
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#24
Trop gros, passera pas !
On parle de Facebook quand même.
Un milliard de mouches mangent de la merde, c’est donc bon.
#25
Attention, Facebook va devenir payant en février 2017 ! Partage ce statut avec 80 contacts pour garder la gratuité et ton logo Facebook deviendra vert !
Les anciens de MSN comprendrons " />
#26
Sans vouloir prendre les gens de haut, ce que je trouve vraiment étonnant, c’est le fait que beaucoup de personnes considèrent Facebook au limite du service … public. C’est-à-dire que pour eux, Facebook n’a pas le droit d’utiliser nos données personnelles et doit être et rester gratuit (financièrement parlant). Ils seraient bien plus outré de devoir payer 1euro/an à Facebook que si on leur supprimait la sécurité sociale…
#27
95% des personnes ne réussiront pas à trouver le problème dans ce texte.
#28
evidemment que le msg ne sert à rien, mais le CLUF de Facebook (où en gros on laisse FB faire ce qui lui chante des information et media postés) n est il pas contradictoire avec le droit européen où l auteur garde un droit inaliénable?
#29
Diaspora existe depuis 2010. :)
(Bon après on peut discuter du “sans aucun coût”, mais pour la plupart des utilisateurs ça en a aucun.)
 https://diasporafoundation.org
#30
Et Framasphere* depuis deux ans ;https://framasphere.org/stream
#31
Elles n’ont pas dit non plus qu’il fallait utiliser un quelconque réseau social…
#32
Les data brokers
#33
Au delà de l’inutilité d’un tel texte d’un point de vue juridique pour les utilisateurs de FB, je me pose la question suivante : d’où viennent ces messages ?
Est-ce que quelqu’un arrive à en tirer profit ? Et si oui comment ?
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Compte Facebook détruit (dans la mesure où Facebook supprime vraiment les données) en 2012 (oui la même année que la fin du monde).
#39
Ouuuhhhh qu’il est beau celui-là ! " />