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X-59 : la NASA allume le moteur de son avion supersonique « silencieux »

Le 07 novembre à 08h15

X-59 est un avion supersonique de la NASA dont nous parlions déjà en 2018 puis en 2019. Un audit venait alors d’être mené (Key Decision Point-D), à la suite de quoi le feu vert pour l’assemblage final de l’avion avait été donné. La NASA prévoyait alors un vol en 2021… mais comme souvent pour de pareils projets, le calendrier a largement glissé.

L’avion vient en effet seulement de passer une nouvelle étape vers le décollage : « Ces essais de fonctionnement du moteur, qui ont commencé le 30 octobre, permettent à l’équipe du X-59 de vérifier que les systèmes de l’avion fonctionnent correctement lorsqu’il est propulsé par son propre moteur. Lors des tests précédents, le X-59 utilisait des sources externes pour l’alimentation ».

Le moteur est un F414-GE-100 de General Electric (avec une poussée de 22 000 pounds, 98 000 newtons) capable d’atteindre la vitesse de Mach 1,4 (1 500 km/h) à près de 17 km (55 000 pieds) d’altitude. Rien d’exceptionnel, me direz-vous. Et ce n’est pas faux, car d’autres avions (de chasse et feu le Concorde) font largement mieux. Le X-59 ne vise pas la vitesse pure, mais il veut passer le mur du son « silencieusement ».

La NASA détaille le but de son projet :

« Le X-59 générera un bruit sourd plus silencieux qu’un bruyant bang tout en volant plus vite que la vitesse du son. L’avion est la pièce maîtresse de la mission QueSST [Quiet SuperSonic Technology, ndlr] de la NASA, qui recueillera des données sur la manière dont les gens perçoivent ces bruits sourds, fournissant aux régulateurs des informations qui pourraient aider à lever les interdictions actuelles pour des vols supersoniques commerciaux au-dessus des terres ».

L’enjeu est important, car plusieurs entreprises développent actuellement des avions de ligne capables de dépasser le mur du son avec des vols commerciaux. On pense notamment à Boom Supersonic.

« En raison des défis liés à la réalisation de cette phase critique de test, le premier vol du X-59 est désormais prévu pour début 2025 », indique la NASA.

Le 07 novembre à 08h15

Commentaires (9)

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Il ressemble un peu à mes montages hasardeux de Kerbal Space Program :transpi:
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On dirait l'espadon de Black et Mortimer, avec les couleurs inversées.
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Exactement ce à quoi il me faisait penser aussi, avec son nez hyper pointu !
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J'allais le suggérer 😅.
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Moi ça me fait penser aux avions de chasse biscornus que je faisais dans l'éditeur d'avions de Flight Simulator 4.0 (oui je suis vieux)
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ils auraient fait un nez mobile, j'aurai dit que c'était un concorde 2.0 :D
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Même causes, même effets : le nez pointu est une réponse évidente à la recherche de la pénétration dans l'air rencontrant la plus faible résistance possible la plus parallèle au flux possible. La limite de l'allongement infini est atteinte en fonction de plusieurs contraintes, par exemple la résistance du matériau.

Concernant le nez mobile, le Concorde devait en plus se mélanger à d'autres avions dans les aéroports civils habituels (en ne considérant que les gros, par la nature des liaisons qui lui seraient confiées), rentrer dans les places de stationnement comme les autres appareils, et les pilotes devaient se poser sur des distances standard, relativement petites par rapport à des pistes d'essais ou d'avions de chasse, en arrivant avec un certain angle du fait d'une vitesse faible, le tout en conservant une bonne visibilité naturelle devant eux par sécurité aérienne, entre autres.
Dans un cas/environnement militaire et/ou de test, beaucoup de ces contraintes sont relâchées.
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Le nez mobile servait essentiellement à donner de la visibilité aux pilotes lors des roulage, décollage et atterrissage. Maintenant que l'on dispose d'une avionique plus performante (caméras et capteurs divers), on peut réduire la complexité et le coût de ce côté-là, même si effectivement une telle longueur poserait problème en aéroport : embrocher la salle d'embarquement ou rallonger les passerelles roulantes ? 😁
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Bah pourquoi pas embrocher la salle d'embarquement ? Et... embarquer les passager par le nez de l'avion ? Blague à part, le rapport longueur du "nez" sur longueur totale de l'aéronef me semble, dans le cas du X-59, bien plus grand que pour le Concorde ! Mais ce n'est peut-être pas uniquement parce que le concorde ne pouvait qu'avoir un nez "court", mais probablement surtout pour mieux gérer le flux d'air (air intake) pour le moteur du X-59 afin de le rendre silencieux !

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