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Une société condamnée pour surveillance excessive des salariés (télétravail et présentiel)

Une société condamnée pour surveillance excessive des salariés (télétravail et présentiel)

Flock

Le 04 février à 11h04

Dans un communiqué, la CNIL explique que sa formation restreinte a prononcé une amende de 40 000 euros à une société intervenant dans le secteur immobilier.

Elle « avait installé sur les ordinateurs de certains de ses salariés un logiciel de suivi de leur activité dans le cadre du télétravail » via le logiciel Time Doctor. Elle « avait également recours à un système de vidéosurveillance dans ses locaux [aussi bien espace de travail que de pause, ndlr] pour la prévention des atteintes aux biens (vols) ».

La CNIL a procédé à des contrôles suite à des plaintes. Le résultat est accablant : « la société filmait en permanence ses salariés, en captant l’image et le son, [...] mesurait leur temps de travail et évaluait leur performance de manière très précise par le biais du logiciel installé sur leurs ordinateurs ».

Concernant la mesure du temps de travail, « le logiciel détectait automatiquement, tout au long de la journée, si le salarié n’effectuait aucune frappe sur le clavier ou mouvement de souris sur une durée paramétrée de 3 à 15 minutes. Ces temps "d’inactivité" comptabilisés, à défaut d’être justifiés par les salariés ou rattrapés, pouvaient faire l’objet d’une retenue sur salaire par la société ».

La Commission rappelle que ne pas utiliser son ordinateur peut aussi correspondre à du temps de travail effectif, avec des réunions ou appels téléphoniques par exemple. « Un tel dispositif ne permet pas un décompte fiable des heures de travail, contrairement à sa finalité annoncée. En outre, l’atteinte portée par le dispositif, ainsi paramétré, aux droits des salariés était, en tout état de cause, disproportionnée. Par conséquent, ces traitements ne reposent sur aucune base légale ».

La condamnation a été rendue publique, notamment afin de faire passer le message et « d’informer toute personne soumise à de tels dispositifs ». Compte tenu de sa petite taille et du retrait immédiat du logiciel lors du contrôle, le nom de la société n’a pas été dévoilé. Quant à l’amende, elle est jugée par la CNIL « dissuasive mais proportionnée ».

La délibération avec les explications et justifications de l’entreprise se trouve par là.

Le 04 février à 11h04

Commentaires (24)

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On peut aussi avoir le point de vue inverse : il suffit de bouger sa souris pour donner l'illusion de travailler !
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J'ai tout de suite pensé à un auto-clicker 😅
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13€ sur amazon ! Et j'ai pris le premier. Il y a surement moins cher :transpi:
Jean-Michel, élu meilleur employé du mois, 18ème fois de suite, grâce a son travaille acharné 24/7 depuis 1 an et demi. On applaudi tous Jean-Michel 👏🏻 (et prenez s'en de la graine :cap:)
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6,20€ (frais de port inclus) mais c'est vrai que l'usine est certainement plus proche et la TVA n'existe pas non plus par ici...
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Tout à fait !

Il y a ça par exemple: Mouse Jiggler et regarde la 4ieme photo avec le gars allongé sur le canapé derrière...

ou bien encore ça, et plus discret Mouse Dongle et en plus ça ne coûte rien, même pas 2€... et "indétectable" d’après le titre du produit.

Toujours la même histoire depuis l'Antiquité du glaive et du bouclier...
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:bravo:

Mais pourquoi ce type de produit ne fait pas partie d'un pack nouvelle embauche ? Au lieu d'un stylo qui n'écrit pas ou d'un mug pourri !
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Sur le fait que ce soit indétectable j'ai un gros doute quand même :D

N'importe quel EDR (ou SIEM avec les logs de la machine) pourra sans mal détecter qu'un tel dispositif est connecté. Référence du hardware, fabriquant, etc. un SOC analyst saura scripter ça en quelques minutes pour trouver les dongles les plus connus. Evidemment il fait que l'entreprise dispose d'un EDR ou d'un SIEM, ça c'est un autre sujet mais c'est détectable.
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J'ai un modèle réellement indétectable. On l'insère entre la souris (filaire ou dongle) et le port USB de l'ordinateur.
Il se s'active qu'après détection de données d'une "vraie" souris.
Au bout de x minutes, il injecte des données de mouvements avec l'identifiant de la vraie souris sur l'USB pour éviter la veille, par exemple.
Ce n'est pas un nouveau périphérique type souris ou jiggler avec un ID et tout.
J'ai déjà vu passer sur le club des testeurs Amazon un modèle tout en un : souris avec jiggler intégré.
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Ça peut fonctionner mais sur le long terme il y a bien quelqu'un qui va se rendre compte que rien n'est livré :)
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Mais au moins ça peut éviter d'entendre durant l'entretien annuel de performance de fin d’année des conneri... basées sur des KPI totalement hors sol du genre :

- " Tu n'as pas assez tapé sur ton clavier durant l’année. "

- " Tu n'as pas assez agité ta souris durant l’année. "
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A wouai le flicage a ce point...
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La Commission rappelle que ne pas utiliser son ordinateur peut aussi correspondre à du temps de travail effectif, avec des réunions ou appels téléphoniques par exemple.
Ou plus bêtement, de travailler sur papier :
- J'ai plusieurs collègues qui prennent des notes sur un carnet, donc il s'utilise sans toucher au PC
- Pour certains documents, la version papier reste parfois plus intuitive à manipuler (surlignage, comparaison de plusieurs pages, etc.)

Par contre la caméra qui monitore en automatique, c'est vraiment abusé. J'ai un patron qui l'a déjà fait de façon artisanale (il nous regardait en direct de son bureau, quoi) et je trouvais déjà ça scandaleux.
On avait retrouvé des captures d'écran d'une fin de journée dans un dossier du NAS, et de toute façon on entendait la caméra tourner dans son dôme pendant qu'on bossait. On a fini par lui dire que ça ne nous convenait pas trop (puis par quitter la boite).
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C'est surtout pas vraiment légal de filmer directement les postes des salariés.
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Oui évidemment, mais officiellement la caméra surveillait la porte d'entrée des locaux (pile en face de mon bureau) suite à des cambriolages chez nos voisins.

L'ironie, c'est que le jour où on s'est vraiment fait cambriolés, elle n'enregistrait pas. :mdr2:
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purée, la bonne ambiance au travail, dommage de ne pas avoir le nom de cette entreprise oO
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Pour ceux qui cherche le montant de l'amende : 40 000€ 😉
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C'est dit dans la première phrase de l'article X)
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🤯, mea culpa ! J'ai pourtant relu l'article avant de poster pour être sûr

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N.B. : la société a depuis résolu le problème : il n'y a plus de télétravail (:humour:)
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Grave le boss quand même de mesurer la fréquence des frappes sur les claviers d'ordinateur des salariés...

Moi si j'étais employé dans une telle boite, je commencerais rapidement à chercher ailleurs parce qu'avec un tel gros conna... pareil de boss... y'a rien à espérer en terme de management positif et harmonieux dans une entreprise pareille...
:frown::frown::frown::frown:
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Si la CNIL a enquêté suite à une plainte d'un-e employé-e, il a bien fait !
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Une retenue sur salaire. Il est vraiment con ce patron, en plus de faire quelque chose d'illégal, il le fait savoir.
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Je regrette qu'il n'y ait pas le nom de l'entreprise, ça lui servirait de leçon
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Société Habitium peut-être ? https://resources.timedoctor.com/case-studies/habitium/

Le soft est détendu du RGPD ! https://www.timedoctor.com/features/employee-monitoring ça en est presque comique "Ethical screenshot and screen recording", "View web and app histories", "Prevent burnout and improve engagement", "without feeling like Big Brother"

Une société condamnée pour surveillance excessive des salariés (télétravail et présentiel)

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