C'est Marianne qui la diffuse dans son numéro 1158 de son magazine et sur son site.
« Le géant américain choisit avec soin les communes françaises dans lesquelles il s’installe. Et exige une grande discrétion de la part des élus, jusqu’à leur faire signer des clauses de confidentialité », expliquent nos confrères.
Marianne explique notamment que le revendeur choisit ses « cibles avec soin » : des régions touchées par des licenciements et « abandonnées par l’industrie ». Les responsables se plient en quatre pour attirer le géant américain et sa promesse de milliers d'emplois dans son sillage.
Commentaires (59)
#1
Totalement vrai, chez nous Amazon s’est désisté, car notre maire avait dévoilé leur implantation avant que les travaux n’aient commencés. Résultat ils se sont implantés à 20km de la… A cet emplacement, un entrepôt logistique d’une enseigne d’ameublement s’est finalement installé, je pense que nous avons gagné au change en terme de finances publiques…
#2
Quand une entreprise s’installe quelque part, elle paie quand-même un certain nombre de taxes qui ne sont pas liées à son chiffre d’affaire - entre les charges sur les salaires, les taxes foncières et autres. Tous les sandwiches irlandais du monde n’y changeront rien.
Il n’y a pas lieu de se féliciter qu’ils soient allés à 20km de là… sauf si tu habites effectivement à 20km :p
#3
Pas sûre que ça compense le coût social du travail de forçat d’Amazon.
#4
tu as des chiffres à partager…? Quel est le moins cher, une personne qui a “un travail de forçat” chez Amazon ou un chômeur de longue durée ?
Et qui s’en sortira le mieux, sur le long terme ? Celui qui préfère vivoter des allocs ou celui qui prend un “job de forçat” pendant un temps, quitte à chercher autre chose quand il en a marre ?
#5
Un discours de la bonne vielle droite conservatiste… “Les chômeurs sont méchants” bla bla bla.
#6
#7
Rien à voir avec une question droite/gauche où d’assistanat. Il est prouvé que plus longtemps on reste au chomage, plus en sortir sera compliqué (Phénomène d’intégration, etc.). Pas parce que les allocations sont bonnes et qu’on parle d’assistanat, tout ceux qui sont honnêtes savent que ce n’est pas vrai, mais parce qu’un CV avec un trou de 10 ans, personne ne le prends.
Les conditions d’Amazon sont merdiques, et encore, c’est rien à côté de des US (Faut pas oublier que le salaire est tellement bas qu’il donne droit à des food Stamp), mais ce type d’emploi a plus de chance de permettre un retour sur quelque chose d’autre qu’une longue période de chomage.
Tant que le revenu final reste le même (que salaire - frais = Allocation), cela reste une bonne chose.
#8
Et le cout sur la santé, comme mental comme physique que provoquent ce genre de sociétés avec leur forçat https://www.liberation.fr/france/2018/10/05/dans-la-peau-d-un-forcat-d-amazon_16… c’est nous qui devons le payer ?
Je préfère encore que la personne a un trou dans le CV qu’il passe par une machine infernale comme celle ci.
#9
Ce que tu décris n’a rien à voir avec le capitalisme qui est quelque chose de pratiqué par n’importe qui, depuis la nuit des temps. Un agriculteur bio, durable en auto-subsistance exploite sa terre de manière à maximiser sa production par rapport à sa force de travail et aux possibilités que la terre offre. C’est déjà du capitalisme.
Ce que tu décris est le principe de salariat, là où notre même agriculteur intègrerait dans sa force de production un humain. Le capitalisme considère la machine comme l’humain salarié comme un outil de production dont la rentabilité doit être maximum. Cela fait longtemps qu’on sait qu’un salarié bien formé, bien payé, ayant des conditions de travail décente est plus productif. C’est d’ailleurs pour ça que les mineurs étaient logés, pas par bonté d’âme, mais parce qu’ils étaient moins malade.
Amazon s’inscrit dans un contexte particulier. Il y a beaucoup plus de salarié que de poste de salarié. Au lieu de viser la rentabilité long-terme du salarié, qui impliquerait les bonnes conditions suscités, ils préfèrent jouer la politique de l’éponge. On presse à mort les gens pendant une courte période, ils partent, on les remplace. Encore une fois, et c’est des rapports financiers qui le disent, ce n’est pas le plus rentable sur le long terme par rapport à des salariés bien payés. C’est le plus rentable sur le très court terme puisque tu n’as aucun coût d’intégration.
Le problème n’a jamais été le capitalisme. Le problème c’est sa financiarisation et l’apparition depuis plusieurs années de dérivé financier qui décorèllent la performance financière de la performance réelle. Tu as des entreprises qui voient leurs valeurs boursièrent augmenter parce qu’elles licencient et qu’elles vont avoir une meilleure rentabilité court terme sans possibilité de développement long terme.
Le problème c’est cette vision court terme systématique pour tout. Pour la rentabilité d’une entreprise, d’un placement financier, d’une politique menée par un gouvernement, etc.
#10
https://www.myhandicap.ch/fr/sante/sante-mentale/depression/depression-chomage/
Parce que le chomage longue durée a aucun impact sur la santé peut-être ?
Toutes les études menées démontrent que le chomage de longue durée est une cause de précarité sociale et a un impact substantielle sur la durée de vie.
#11
#12
#13
#14
Le lien que tu donnes ne parle pas de longue durée mais de chômage tout court et décrit justement exactement les mécanismes qui mènent à accepter un boulot amazon/uber/flunch etc. comme cause de la dépression.
Il y a possiblement des sources sur le sujet mais celle là n’en est pas une " />
#15
Tout ca me semble être la continuité logique des choix que la France a fait.
Les citoyens et les politiciens envisagent de plus en plus l’état comme un prestataire de services: éducation, santé, sécurité, retraite, logement, … bientôt le revenu universel… “J’habite en France et je paye des taxes, alors j’y ai droit !”.
Au jeu de la prestation de services, surtout dans le secteur de l’emploi/économie, les entreprises privées sont bien meilleures que l’état. Dans pas longtemps les citoyens envisageront sérieusement de se laisser diriger par une grosse entreprise privée plutôt que par des partis politiques.
#16
#17
Malheureusement non, la majorité des gens confondent “capitalisme” et “libéralisme économique”. Ce n’est pas la même chose (et je ne mets aucun jugement de valeur ou opinion là dedans).
#18
Que ne sacrifierait-on pas sur l’autel du chômage travail… Et là c’est d’autant plus rigolo qu’Amazon est un très grand supporter de l’automatisation (physique et intellectuelle).
#19
#20
en fait, ton commentaire soulève une vraie question à laquelle cette discussion ne donnera pas de solution : celle du salariat. En pratique, par rapport à l’Histoire humaine, le salariat tel qu’on le pratique aujourd’hui est une évolution très récente, est-ce qu’il a vocation à perdurer ? Il n’y a aucune raison pour en faire une sorte de sommet indépassable des relations de travail. Le souci, c’est qu’en France tout le système de protection sociale en dépend…
#21
#22
#23
#24
#25
Taxe d’Aménagement Communal, Cotisation Foncière des Entreprises, Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprise, ce sont des taxes qui sont à la décision de la commune, et donc négociable quand on s’appelle Amazon, ils l’ont fait et le font encore.
Souvent il décroche une exonération de la TAC, et allègement de la CFE et de la CVAE sur 3ans, ca représente rien de moins que quelques millions d’euros…
L’exemple récent de Brétigny-sur-Orge montre le gain que représentait juste l’exonération de la TAC…
#26
Le problème des chiffres du chômage c’est que chacun les comptes un peu comme il veut et qu’ils sont tous pas mal sous-évalué.
Par exemple en France, lors d’un licenciement économique on peut accepter un Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP) qui permet de toucher son salaire à 100% pendant un an. Pendant cette année, on a le statut de stagiaire de la formation professionnelle (alors qu’on est chômeur et pas du tout en formation). Je suis passé par là dans le passé et le pôle emploi m’a expliqué qu’avec ce statut on ne rentrait pas dans les chiffre du chômage car pas considéré comme chômeur mais comme en formation. En 2016 d’après les échos, il y avait 65 000 CSP signé par mois.
L’Allemagne et la Grande Bretagne ont un taux de chômage plus bas que le nôtre mais ont un pourcentage de la population active à temps partiel (et donc pas compté dans les chiffres du chômage) bien plus important. En cherchant vite fait j’ai trouvé des chiffres pour l’Allemagne et la France de 2015 : 18% de la population active était à temps partiel contre 27% pour l’Allemagne.
Bref, c’est pour ça que ça me fait toujours marrer quand je lis un article dans n’importe quel journal qui compare les taux de chômage entre différents pays " />
#27
Encore mieux que le temps partiel: les contrats zéro heure anglais…
#28
#29
#30
https://www.youtube.com/watch?v=HOiWaBy83f8
" />
#31
Amazon aurait été Français, Marianne et Polony auraient ils fait le même article ?
C’est surtout la méthode de gestion de ses stocks qui (me) pose problème, ils sont sur un modèle “tout camion” qui pour permettre la livraison en 24 h “autorise” des 38 tonnes à rouler quasiment à vide….
Ensuite les entrepôts et les salariés qui s’y trouvent… Ils n’ont pas trop le choix, c’est vrai. C’est ca ou le chômage. Quoique….j’ai un ou deux exemples de personnes qui préfèrent rester au chômage “chez eux” plutôt que de travailler et bouger dans une autre région…
Si ce n’est pas ici, ce sera ailleurs…. Et de plus en plus à l’Est.
#32
#33
#34
#35
Je sais bien que c’est un raccourci, que le monde médiéval n’était pas 100% uniforme mais le monde changeait moins vite à l’époque aussi et le système politique, religieux et économique féodal est resté relativement stable dans son principe sur la période et ceci jusqu’aux monarchies absolues et la constitution des états modernes.
Et c’était le quotidien et la subsistance première des gens qui était géré ainsi donc c’est l’équivalent de si on gérait les entreprises qui nous nourrissent, nous logent et nous fournissent en énergie aujourd’hui, ainsi que la PAC et la politique environnementale en démocratie directe, ce n’est ni comparable à des équipes de foot scolaire ni grotesque en terme de pouvoir des gens.
#36
#37
Il n’y avait quasi rien à gérer, tu fais des parallèles hasardeux. Je rappelle que le monde rural avant la révolution industrielle c’est des fermes mal outillées, une agriculture vivrière (bio et sans glyphosate et sans ogm pour faire plaisir aux escrolos) avec des disettes régulières, le Seigneur et l’Église qui organisent plus ou moins le brol et prennent la dîme, et ça s’arrête là. C’est réécrire l’histoire qu’aller plus loin.
#38
#39
Effectivement le monde rural du moyen âge n’envoyait pas de fusées en orbite…
Il n’en reste pas moins que leur approvisionnement en matériaux de constructions, en eau et en nourriture était géré plus ou moins démocratiquement et qu’aujourd’hui ce n’est plus autant le cas même si la production privée est régulée par des agences sanitaires et techniques à la gouvernance issue d’élections.
Et si je me cantonne à une vue macro du sujet c’est justement pour ne pas faire de parallèles hasardeux, les motivations et contraintes matérielles des gens étant très différentes entre eux et nous.
#40
#41
#42
#43
#44
#45
Ben l’émergence du concept de démocratie s’est fait dans la Grèce antique qui ressemblait probablement bien plus à des tribus amazoniennes d’aujourd’hui qu’à ce qu’on vit en France en 2019…
#46
Athènes dans l’antiquité c’est une flotte importante qui commerce avec la mer Égée, et d’autres endroits de la proche Méditerrannée, la guerre contre un peu tout le monde, des mines d’argent, etc.
C’est ça que gérait la démocratie athénienne. Pas savoir qui est le premier à utiliser le moulin, pour ça Athènes avait des esclaves (qui n’avaient pas le droit de vote, évidemment).
#47
#48
#49
#50
#51
en pratique, tu dis que si le Venezuela ou cuba sont dans la merde, c’est uniquement la faute aux USA…? Le Venzuela est quand-même un des pays avec les plus grandes réserves de pétrole du monde, ce n’est peut-être pas à cause des USA s’ils sont devenus incapables de l’exploiter, si…? Parce-qu’ils pourraient trouver des débouchés pour leur pétrole, la Chine se torche avec les avis des USA et est très demandeuse… À propos de se torcher… peut-être que le contrôle étatique bolivarien des prix sur le PQ n’a pas beaucoup aidé…
Concernant la propriété foncière, il faut regarder le tableau d’ensemble. Quand tu achètes un bien, tu ajoutes environ 8% de taxes au prix, ou 20% dans le neuf. Donc avant de le revendre, à moins d’y être obligé, tu vas attendre que ton bien ait pris au-moins 8%, voire un peu plus histoire de ne pas trop perdre dans l’affaire. Forcément, ça rend moins mobile. Idem pour la location : tout est fait pour protéger ceux qui sont dedans - jusqu’à l’absurde. Les intentions sont belles, mais le résultat, c’est qu’un propriétaire qui a besoin de faire rentrer un loyer pour payer son prêt (ou son propre loyer, ça arrive aussi) va exiger un dossier monstrueux aux futurs locataires.
Petit bonus sur les inégalités : une comparaison Chine / France sur une trentaine d’années. On y voit que les inégalités ont explosé là-bas depuis 1982. Est-ce que c’est un problème ? Non, parce-que l’augmentation du niveau de vie a été générale, tout le monde en a profité - certains plus que d’autres, c’est tout. Et ça ne posera pas de problème tant que tout le monde pourra en profiter. Quand la conjoncture se retournera, ça sera autre chose…
#52
#53
#54
Attention, je ne dis certainement pas : “les inégalités sont bénéfiques”. Je dis : “à regarder le doigt, on oublie de regarder la Lune” (sans nécessairement savoir ce qu’est la Lune dans ce cas). Vouloir faire de la lutte contre les inégalités une fin en soi est aussi débile que… bon, je sais pas, mais il est peut-être plus important de lutter contre la malnutrition ou pour l’accès de tous à une éducation de qualité. Ensuite, mettre tous les problèmes du monde sur le dos de l’augmentation des inégalités est à mon sens tout aussi erroné.
J’ai pris l’exemple de la Chine parce-que je connais un peu ce pays pour un certain nombre de raisons personnelles. Pour ce qui est du coût de la vie, il faut bien y distinguer plusieurs éléments :
Je ne mentionne pas les prix des appartements dans les grandes villes, poussés vers le haut par une bulle immobilière, alimentée entre autres par le besoin pour les jeunes hommes d’avoir un appartement pour pouvoir se marier.
#55
#56
#57
Je pensais aux prélèvements sur salaires (j’ai mal compris tpeg5stan parce que le critère du niveau de prélèvement global comme indice de liberté me semble beta, je n’y avais même pas pensé ainsi…). Quand on parle d’un indice de liberté c’est l’autonomie des gens qui joue.
Donc ben quand c’est confié à l’état, s’il est démocratique et local les gens sont libres, s’il ne l’est pas ce n’est pas le cas mais un pourcentage de prélèvements publics n’est le reflet de rien en termes de libertés.
#58
#59