L’éditeur, à qui l'on doit notamment League of Legends et Valorant, commencera à enregistrer les communications vocales sur ses jeux à compter du 13 juillet. Il en avait déjà annoncé l’intention en avril 2021.
Pour autant, Riot ne va pas faire d’enregistrements nominatifs pour l’instant. L’entreprise veut dans un premier temps entraîner ses algorithmes de recherche pour vérifier qu’ils sont à la hauteur de la tâche.
Quelle tâche ? Donner la chasse aux comportements perturbateurs. C’est presque devenu une constante dans les titres du studio, le langage y est volontiers fleuri et de nombreux comportements sont jugés toxiques. Au point qu’il a décidé de prendre lui-même les choses en main.
À terme, les algorithmes doivent permettre de retrouver les auteurs d’insultes et autres comportements jugés intolérables, mais uniquement sur la base de signalements d’autres joueurs.
Cette phase d’enregistrement prend uniquement place en Amérique du Nord et en anglais pour l’instant. Une phase bêta est prévue plus tard dans l’année.
Commentaires (25)
#1
Réelle atteinte aux libertés… et les joueurs vont allègrement signer les nouvelles CGU sans même sans rendre compte….
#1.1
Ils enregistrent depuis toujours les messages textuels pour pouvoir modérer, mais le chat vocal devrait rester une zone d’impunité ?
#1.2
A moins que ça ait changé récemment, sur Lol le chat vocal n’est possible qu’avec des gens de ton groupe, contrairement au chat textuel qui est avec tous les joueurs de la partie.
#1.3
Oui, là c’est pour Valorant, qui est ultra toxique notamment pour les femmes (étonnant)
#2
La liberté de troller sur une zone privée ?
#2.1
Si seulement cela ne touchait que ceux qui trollent !
Je ne dis aucunement qu’il faut maintenir une zone d’impunité, cependant, avoir des fonctionnalités de signalement efficaces peuvent palier la chose…
Microsoft l’a fait sur la Xbox, Sony égalment… pourquoi pas nos petits chinois de Tencent ?
#3
Ces comportements c’est le cas sur tous les jeux et ça ne date pas d’hier non ? Quand je jouais à Starcraft 1&2, souvent mes adversaires m’insultaient quand ils perdaient ou se foutaient de moi quand ils gagnaient.
Après quand c’est des adversaires on fait juste que les ignorer même si ça reste peu agréable, mais venant de coéquipiers c’est sûr que c’est plus dur. C’est la raison principale pour laquelle je ne joue jamais sur le net à des jeux en équipe aléatoire, les gens ne savent pas se tenir, et ça va largement au-delà des énervements impulsifs passagers qu’on peut tous avoir en perdant, pour en arriver à des comportements toxiques sur la durée.
#3.1
Exactement, et c’est devenu moins acceptable aujourd’hui
#4
Les atteintes aux libertés sont systématiquement justifiées par un narratif de sécurité, afin de pouvoir stigmatiser ceux qui s’y opposent comme défenseurs des abus qu’il est prétexté de combattre (argumentum ad odium).
Une fois l’atteinte aux libertés admise et techniquement appliqué, il est ensuite facile de (relativement silencieusement) élargir le champ de son utilité.
Après, 3 décennies de gouvernement droitiste, dont 2 décennies de pouvoirs exécutif & législatif biberonnés au sécuritarisme, je suis encore étonné que des citoyens français n’entrevoient ni ne comprennent immédiatement le chemin qui leur est montré ici ni à quel aboutissement cela est promis.
N’apprenons-nous donc jamais de nos expériences passées ? C’est la folie.
Soyez surveillés : c’est pour votre sécurité.
Si seulement il existait des romans dystopiques nous alertant sur le sujet ! Oh, attendez.
N’apprenons-nous donc jamais de nos lectures passées ? C’est la folie.
#4.1
On va se calmer un peu, t’as aussi la liberté de ne pas jouer à ces jeux si tu n’es pas content, on ne parle pas d’enregistrer ce qu’il se passe dans un espace public
#4.2
Je rappelle que certaines municipalités françaises ont eu comme projet d’enregistrer l’espace public sonore.
#5
Jusqu’au jours ou ça sera le cas sur tous les jeux.
#6
Pour apprécier la liberté il faut en connaitre les limites et on voit bien que quand on laisse la liberté totale aux joueurs il ne faut pas longtemps pour que ça deviennent un réservoir de haine.
Un ban de temps en temps fait pas de mal, quand à l’enregistrements audio : juste couper le vocal et le chat de celui ou celle qui est report pour toxicité.
#7
Tu parles de la liberté d’insulter les joueuses de Valorant sur le vocal en toute impunité ?
PS: Tu habites en Zemmourie occidentale ?
#7.1
Je ne sais pas si tu troll ou si tu es vraiment sérieux mais ironiquement les femmes seraient bien plus en sécurités et tranquilles que ce soit dans la vie réelle et même cyber si zemmour était dirigeant qu’avec toi.
#7.2
A condition d’avoir une cuisine sécurisée et de définir ça comme l’espace public féminin alors…
Etre un danger pour les femmes ça commence par considérer qu’il n’y a qu’une manière acceptable d’être une femme.
Et c’est valable pour toutes les catégories de population et c’est le pb avec Z.
#8
Pour ceux qui savent compter jusqu’à 4, je vous suggère de lire l’article 4 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.
Pour les autres, vous pouvez continuer à hurler qu’on bafoue VOTRE liberté.
#9
ce qui devait arriver, arriva.
la faute à qui si les gafamnt sont des mastodontes? aux utilisateurs qui leur accordent leur attention
la faute à qui si les sites journalistiques modèrent à priori, en amont, les commentaires des internautes? pas aux plateformes de toute évidence…
l’outil prend souvent la direction imposée par ses utilisateurs, malheureusement…
#10
Le principe est intéressant, il est néanmoins plus que probable que les algos restent contournables.
Ce qui est possible en entreprise et avec des manières policées en termes de toxicité doit être possible dans un chat vocal avec à peu près les mêmes résultats.
Le premier algo anti puberté
#11
Je vois pas trop le délire envers les “gafa”++ (bientôt le gafa-dex et la première génération à 151 lettres à ce rythme…).
Sur le fond, vu les comportements extrêmes qu’induisent ces jeux …
Rien que chez les streameurs, on a pu voir des mecs se faire bannir par l’équipe parce qu’ils étaient à deux doigts de se pendre, ça dérive en harcèlement et plus encore (doxx, swating…).
Faire en sorte que quelqu’un (pas forcément un mineur) vienne jouer dans un environnement où à chaque game il peut profiter du jeu dans son expérience globale (avec le chat vocal donc) sans tomber sur des mecs qui hurlent/insultent à chaque partie, ce n’est pas une “atteinte à la liberté”.
On met où le curseur de la “liberté” entre :
#11.1
trèès simple : cause + effet. Comme l’explique bien le méro dans matrix :)
c’est un exemple pour illustrer, dans ce beau monde numérique.
pourquoi plus de lettres dans l’acronyme? pas du tout pour imiter les lgbt++[++²]++², mais parce que microsoft qui date de la meme époque est bien souvent oublié (en finale), puis netflix et tesla, car meme domaine, meme mastodonte, et surtout capitalisation semblable.
#12
“OUIN! ATTEINTE AUX LIBERTÉS FONDAMENTALES! LE GOUVERNEMENT VEUX NOUS METTRE UNE LAISSE ET NOUS IMPLANTER DES PUCES POUR NOUS TRAQUER AVEC LE VACCIN 6G! MOUTONS!
(je rappelle qu’on parle d’un jeu, fait par une société privée américaine)
(je rappelle qu’on parle toujours d’un jeu, fait par une société privée américaine soumise au patriot act comme toute société basée aux US)
donc apparemment, c’est a cause du gouvernement français que les sociétés privées étasuniennes posent des mouchards 7G dans les jeux des sociétés privées qui développent des jeux toxiques.
ce n’est certainement pas car la plupart des joueurs sont des prépubères toxiques qui peuvent pas s’empêcher d’insulter et de rager sur leurs coéquipiers, hein…
#13
D’accord sur tout le reste, si ce n’est que rito a été acquis par Tencent il y a quelques années, du coup, société soumise au droit chinois.
#13.1
Bah non, certes Tencent Holding l’a acheté mais elle a gardé son siège social à Los Angeles. Ils ont juste un bureau à Shanghai, je crois).
En tout cas c’est marrant de voir une société US de jeux poursuivie pour une culture d’entreprise toxique et de harcèlement sexuels prendre ce genre d’initiative.
En août 2018, une enquête du site spécialisé dans l’actualité vidéo-ludique Kotaku révèle une culture d’entreprise empreinte de sexisme. Trois mois plus tard, une action collective est ouverte à l’encontre de l’éditeur Riot Games, notamment pour dénoncer un environnement hostile aux femmes et des conditions de travail entachées de harcèlement sexuel.
#14
https://www.francetvinfo.fr/societe/violences-faites-aux-femmes/jeux-video-le-calvaire-des-filles-qui-jouent-en-reseau_3506789.html
https://www.letemps.ch/societe/apres-gamergate-metoo-place-femmes-jeux-video
https://www.leparisien.fr/sentinelles/hypersexualisation-des-avatars-feminins-cyberharcelement-pas-facile-detre-une-gameuse-19-05-2022-R5LGQLANGRF35BVB2GH5BSLGRE.php