Après les portiques biométriques à l’entrée des lycées, les micros implantés dans l’espace public. Le projet de Safe City avait pour ambition de mitrailler des capteurs sonores couplés à des caméras de surveillance dans les rues stéphanoises.
« L’intelligence des capteurs permettra de générer une alerte selon une procédure de comparaison de l'événement sonore avec une table de comparaison des anormalités sonores » assurait le projet porté par la municipalité.
Très remontée, la Quadrature du Net dénonça très tôt « le rêve d’un quartier sans cris, sans bruits anormaux ou trop forts, sans tags : un quartier silencieux et débarrassé de toutes les extravagances humaines. »
Dans un courrier révélé par Télérama, la CNIL a finalement estimé que « quel que soit le régime applicable, je vous avertis qu’à défaut d’un cadre légal spécifique et adapté [...] le traitement de données à caractère personnel en question ne saurait être mis en œuvre de façon licite ».
L’autorité fustige une « captation indifférenciée et généralisée de sons dans l’espace publique ». Une ampleur comme un principe qui devraient selon elle passer par le cap d’une autorisation législative.
Selon la loi de 1978, modifiée, « le président de la Commission nationale de l'informatique et des libertés peut avertir un responsable de traitement ou son sous-traitant du fait que les opérations de traitement envisagées sont susceptibles de violer les dispositions du [RGPD] ou de la présente loi ».
La commission considère que ces capteurs vont nécessairement avoir « pour effet d’intervenir dans le champ d’autres droits fondamentaux des citoyens, et plus particulièrement dans celui de l’exercice de leurs libertés d’expression, de réunion, de manifestation, d’association et d’aller et venir ».
De même, « les personnes concernées peuvent être amenées à altérer leur comportement par exemple en censurant eux-mêmes leurs propos tenus sur la voie publique ou encore en modifiant leurs déplacements, voire leur résidence ou leur lieu de travail, pour éviter les zones d’installation des capteurs sonores ».
La ville peut maintenant attaquer cette position devant les juridictions administratives ou bien encadrer plus sérieusement son dispositif de surveillance.
Commentaires (53)
#1
Mais ils ont complétement pétés les plombs chez LR. " />
#2
Mais mdr ça va finir comme avec le système Kinect où tu vas prendre une amende si tu lâches une grossièreté en public
https://www.koreus.com/video/xbox-one-kinect-insulte-faute-technique.html
… les personnes atteintes du syndrôme de Gilles de la Tourette vont clairement être amenées à altérer leur comportement par exemple en censurant eux-mêmes leurs propos tenus sur la voie publique (ou pas pour le coup) ou encore en modifiant leurs déplacements, voire leur résidence ou leur lieu de travail, pour éviter les zones d’installation des capteurs sonores
#3
+1
#4
On arriverait presque à une société à la Demolition Man !
#5
Merci la CNIL de faire preuve de bon sens…. Courage, tenez le coup !
#6
Il faut instaurer le code de moralité du langage !
C’est cette sainte écriture qui permet de mettre les amendes dans démolition man !
Ils vont mal chez LR, on va pouvoir les renommer en LRBB : la république de big brother.
#7
Concrètement ça ce passera comme ça :
. Dans une cité ou ça gueule “DU SHIT” à longueur de journée ces appareils si installés seront détruit dans la journée et au bout de deux remplacement il y en aura plus. Pas besoin de ce genre d’appareil pour agir sois dit en passant.
. Dans un quartier populaire ou ça murmure “du shit” il faudra entendre 20 fois le mot en une heure pour ensuite ne rien faire comme actuellement sois dit en passant.
. Dans un quartier huppé il y aura effectivement plus de clochard bourrés qui gueule tard le soir car ramassage automatique par les FDO, pas d’enfant qui respirent dehors et font du skateboard.
Grâce au shit la vie est merveilleuse !
#8
SAINT-Etienne ou alors Sainté pour les locaux…
#9
Un pied dans une porte par ci, un autre par là…
Et, quelques temps et recoupements de données plus tard, il sera aisé de savoir qui a dit quoi, à qui et quand.
Evidemment, comme nous sommes en démocratie qui se veut respectueuses des droits de l’homme (enfin surtout de certains), cela ne remettra aucunement en question la liberté d’expression.
Enfin, du moment que la dite expression véhiculera la doctrine du parti le respect d’autrui.
Merci à la CNIL de tenir le cap et de s’assurer que ces portes restent closes. Mais, ce n’est qu’une question de temps avant qu’une fenêtre ne cède…
#10
le rêve d’un quartier sans cris, sans bruits anormaux ou trop forts, sans tags : un quartier silencieux et débarrassé de toutes les extravagances humaines.Où est-ce que je signe ?
#11
ça existe déjà , ça s’appelle le 16e arrondissement de Paris. " />
#12
Ca ne me choque pas outre-mesure si cela ne remonte pas des conversations mais uniquement des anormalités :
connard sur sa mobylette débridée,
mec bourré qui gueule,
mec bourré plus plouf sonore,
mec qui bat sa femme (ou inversement) (et encore il faut que ça fasse du bruit),
bruit de tronçonneuse qui suit le bruit précédent,
appel à l’aide,
explosion,
tirs…
#13
Va trouver ton bonheur en chine stp. " />
#14
T’as autre chose à faire valoir que ta réaction épidermique ?
#15
Oui, les droits de l’homme, le droit d’expression en «dite» démocratie, les besoins humains en préventions de la délinquance (plutôt qu’en «solution» technique).
La lutte nécessaire contre l’idiotie faschiste qui monte (voir ce genre de projet en France était encore impensable il y quelques années).
Les voyages formant la jeunesse, va faire un tour là-bas pour nous dire s’ils adoptent les bonnes solutions.
Sinon pour les problèmes qui te chagrinent actuellement il y a encore la police pour les résoudre/dissuader.
#16
Les GAFA ne sont pas les pires…
#17
Puisque la sécurité et la lutte contre le terrorisme sont les objectifs officiels (*) de ce genre d’aneries, il faut rappeler qu’il y a eu 435 tués par attaque terroriste en 45 ans. Chiffre auquel il faut retrancher ~150 (j’ai pas compté précisément) pour les attentats Charlie Hedbo et Bataclan, qui n’ont pas eu lieu sur la voie publique.
(*) l’actu associée cite “coups de feu, explosions et bris de vitre, mais aussi cris, bruits
d’appareil électroportatif (perceuse, meuleuse, perforateur), klaxons,
voire le « pshittttt » de bombes aérosol”
#18
Un “pêtage de plomb” qui fait du bruit seulement médiatiquement " />
#19
Big brother is listening to you
#20
Moins onéreux à l’année : le cimetière. " />
#21
#22
La voix humaine c’est entre 100 et 500hz. Un micro courant capte de 20 à plus de 20000Hz…
La bande de fréquence équivaut donc à de la surveillance (captation) généralisée (toutes les ondes sonores audibles).
La question étant de savoir où sur le diagramme des fréquences se situe la tôle froissée… mais comme est spécifié que rien n’est prévu pour supprimer du dispositif les fréquences de la voix, on voit ici tout la médiocrité du dispositif envisagé, ou plutôt de ses tenanciers. " />
#23
Et pour la vidéosurveillance généralisée, on peut sortir exactement les même arguments.
#24
Merci à la CNIL de tenir bon - ça va être dur de résister sur le long terme, mais c’est un peu la guerre contre une nouvelle forme de totalitarisme.
J’espère que cette news sera reprise dans les journaux “grand public” et que ça fera réfléchir les électeurs, la prochaine fois qu’ils se retrouveront dans l’isoloir…l’espoir fait vivre ;)
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#26
On t’a déjà répondu.
Le problème est que toi tu vois seulement la praticité de détecter un bruit de tôle froissée, mais pour cela il faut tout écouter. D’autres verrons le bénéfices d’exploiter les autres «bruits»…
#27
Je suis particulièrement choqué que la CNIL -une nouvelle fois- démontre son rejet de toute forme d’évolution et d’expérimentation sur une technologie qui présente un réel intérêt pour renforcer la sécurité de nos concitoyens © Estrosi ™
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#29
Merci la CNIL pour dire a ce qui me sert de maire d’arrêter ses co" />ries ! " />
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Oui, mais pour ça il faut des policiers et on sait très bien que nos chères édiles sont allergiques au personnel humain…
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En es-tu sur.
Ce n’est pas plutôt nos cher concitoyen qui sont allergique a l’impôt nécessaire pour les rémunérer ?
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Société de la surveillance générale… 1984 n’est PAS un manuel a suivre… on l’as bien dit des centaines de fois… il faut faire quoi aux politocards pour qu’ils s’en souviennent ?
Merci a la CNIL de taper du poing sur la table.
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L=Left R=Right. Logique qu’ils soit fans des écoutent." />
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" />
#47
Je ne le nourris pas mais le bloque en montrant rapidement qu’il part d’une vérité pour conclure avec une connerie.
J’espère éviter que d’autres lui répondent plus longuement.
#48
Qu’est ce qui empêche Google de faire la même chose ? Google Assistant tourne sur la plupart des smartphones Android (ou en assistant à domicile) : vous savez ce qui est remonté à Google ? Qu’est-ce qui les empêche d’analyser les “bruits”, et de croiser avec les positions des uns et des autres pour carrément localiser la source du “bruit” ? Les micros sont déjà en place pour Google…
#49
J’espère qu’ils pourront ainsi détecter, et pénaliser, les chants religieux qui s’échapperont des églises de St Étienne.
#50
tu peux aussi enlever la dizaine dans le metro St Michel en 95
#51
Ca dépend, le métro/RER fait pour moi partie de l’espace public (d’ailleurs l’affichage des caméras est le même qu’en “surface”).
Je voulais surtout signaler qu’il y a proportionnellement parlant très peu de morts par attentat, donc que la justification “les caméras/micros pour la sécurité” n’a pas de sens.
#52
oui, concernant le ‘peu de morts’ des attentats, je suis bien d’accord.
Dans un autre registre, lors de ma petite experience californienne j’avais ete marqué par la presence de la highway patrol, autrement plus efficace car mobile que les radars fixes, donc largement plus capable d’apprehender les chauffards.
Un systeme plus ou moins aleatoire dans son emplacement (patrouilles, police de proximité, etc) reste plus efficace qu’un appareil fixe comme une camera, surtout que ces appareils sont degradés a court terme.