Improbable histoire au pays des autrices de science-fiction et de fantasy jeunesse : Cait Corrain, une jeune écrivaine qui devait publier son premier roman aux éditions Del Rey Books courant 2024, vient de perdre son contrat après avoir été accusée de poster de faux commentaires négatifs sous les livres de plusieurs de ses collègues autrices.
L'émoi a éclaté sur Twitter début décembre, puis gagné en visibilité lorsque la très suivie Xiran Jay Zhao, autrice du roman Iron Widow, a repartagé l'histoire sur son compte – elle a ensuite publiquement regretté les conséquences que l'emballement avait eues pour Cait Corrain, estimant que l'affaire aurait dû être réglée en privé.
Cette dernière a publié des excuses détaillées le 12 décembre, dans lesquelles elle admet avoir créé une série de faux comptes sur le site Goodreads. Avec, elle a posté des notes négatives sur quantité de livres concurrents du sien, notamment écrits par des autrices et auteurs noirs et asiatiques, pendant plusieurs mois.
Les internautes ont fini par la démasquer lorsqu'ils ont compris que ces mêmes comptes postaient systématiquement cinq étoiles sous un seul livre : celui de Cait Corrain.
L'affaire illustre l'importance croissante qu'a pris la plateforme de notations et de commentaires d'ouvrage Goodreads dans le monde littéraire américain. Comme d'autres plateformes grand public, elle est visée par nombre d'activités inauthentiques, qu'elle peine à enrayer.
Commentaires (22)
#1
On est tout d'accord pour dire que c'est moralement inacceptable.
Ah, je me suis trompé: en fait c'est ça qui est vraiment moralement inacceptable.
(◔_◔)
#1.1
La démarche est suffisamment condamnable en l’état sans cet aspect.
Que ce soit une conséquence en partie chimique ou pas, (rapport à son mea culpa) visiblement Caït Corrain a complètement perdu les pédales. In fine elle s’est elle même détruite dans l’histoire, et d’un certain côté a de façon ironique mis un coup de projecteur positif sur les ouvrages et auteurs/autrices qu’elle a tenté de dénigrer pour mettre sa production à l’honneur.
Simple remarque : au sujet du terme Astroturfing, qui est je trouve un terme intéressant quant à son étymologie ou plus exactement son histoire, je pensais qu’il était attribuable à une démarche issue d’une organisation, un groupe de pression, plutôt qu’à un individu isolé.
#1.4
#1.5
#1.2
La partie sur le genre/ethnie est amenée de manière un peu maladroite.
#1.3
#2
Encore une fois, le système de notations à tout va montre ses limites et ses dérives.
#3
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#5
La technique des excuses ne marche que en politique.
(et encore, pas toujours)
#6
Non non. C'est très bien ainsi. Ce genre de comportement parasitaire et nuisible doit être extirpé de la société au plus tôt. Ce sera dur à vivre pour l'autrice malfaisante, et ça l'a possiblement condamnée à l'échec dans la voie littéraire, tant pis pour elle. Au mieux ça lui donnera la bonne grosse baffe de vie dont elle avait de toute évidence sévèrement besoin pour passer 5 ans d'âge mental. Au pire ça fera juste une aigrie ingérable de plus.
#6.1
Il faut raison garder , on parle de commentaires négatifs sur des ouvrages littéraires. Qu'elle perde son contrat et une partie de sa réputation dans le milieu pourquoi pas.
Appeler à la fin de sa carrière littéraire, c'est excessif.
#6.2
#6.3
#6.4
#6.5
#7
https://joinbookwyrm.com/fr/
#8
#8.1
#8.2
https://fr.wiktionary.org/wiki/astroturfing
#8.3
#9
C'est visiblement une histoire de plus en conséquence des marchands qui n'ont toujours pas quitté le temple.