Elon Musk a adressé un ultimatum aux employés de Twitter mercredi matin, rapporte le Washington Post : s'engager pour un nouveau Twitter « hardcore » ou quitter l'entreprise avec des indemnités de licenciement.
« Si vous êtes sûr de vouloir faire partie du nouveau Twitter, veuillez cliquer sur oui sur le lien ci-dessous », pouvait-on lire dans le courriel adressé à l'ensemble du personnel, qui renvoyait à un formulaire en ligne. Le message précise que les personnes n'ayant pas signé l'engagement d'ici jeudi 17 heures recevront trois mois d'indemnités de licenciement.
Le mail précise que Twitter « devra être extrêmement rigoureux » à l'avenir : « cela signifiera travailler de longues heures à haute intensité ». L'abonnement à « Blue Verified » a été reporté jeudi dernier après que sa première version a croulé sous les usurpations d'identité, mais Elon Musk a annoncé qu'il serait relancé le 29 novembre.
Le Post souligne qu'un examen des données Twitter compilées par un développeur révèle que « ceux qui étaient abonnés à Blue Verified étaient souvent des comptes faisant la promotion des influenceurs de droite, de la spéculation sur les crypto-monnaies et des utilisateurs colportant des contenus pour adultes comme la pornographie », ainsi que des comptes à l'étranger, en particulier du Moyen-Orient.
Quelque 100 000 utilisateurs étaient abonnés à Twitter Blue, d'après Platformer, et 50 000 l'avaient été au nouveau Blue Verified à 8 dollars, ce qui ne représente que 0,06 % des quelque 250 millions d'utilisateurs quotidiens de Twitter.
Or, selon un document interne examiné par le Post, Twitter a tiré 79 % de ses revenus publicitaires aux États-Unis de seulement 10 % de ses utilisateurs les plus précieux : « les 1 % d'utilisateurs américains les plus importants – qui sont à leur tour les plus susceptibles de débourser 8 dollars – rapportent au service plus de 40 dollars par mois, selon le document ».
Commentaires (56)
#1
36h pour se décider, l’équivalent d’une journée de travail normal d’après Elon, quoi!
Elon doit sûrement penser que tous les
esclavestravailleurs se valent. Il va vite découvrir que, quand on pourrit l’ambiance d’une boîte comme il le fait, comme le dit l’adage, “ce sont toujours les meilleurs qui s’en vont.” Ceux qui sont quasi certains de retrouver rapidement un autre boulot.Cela nous prouve encore une fois qu’il est abominable et pathétique comme manager.
L’ oiseau bleu sent de plus en plus le sapin, et ce n’est pas parce que Noël approche…
#1.1
Mmmm. Pour avoir été dans une startup avec une ambiance yolo, je suis pas convaincu que ceux qui vont se barrer en premier ne sont pas justement les yolo, pour profiter du chomage puis trouver une autre place yolo ailleurs. En tout cas sur les 8000 employés il devrait trouver de quoi maintenir un site web comme il l’entend.
#1.3
Profiter de l’assurance chômage aux Etats Unis ?
Tu es sûr ?
#1.2
Il y a un gars de twitter qui a bien résumé ça ici
Si je vous dit qu’il a été viré depuis, vous êtes surpris?
#2
J’en ai trop fait, quelqu’un veut la moitié de mon popcorn ?
#2.1
Garde le, le feuilleton n’est pas fini, loin de là
#3
une chose est sûre c’est que tous les jours il trouve un moyen pour qu’on parle de lui.
#4
Je le déteste tellement ce mec que les mots qui sortiront de ce commentaire si je me laisserais aller me vaudront sûrement un ban, donc je vais rien dire.
#5
Et il fait quoi si dans 36h il lui reste plus que ceux qui squatte le babyfoot ?
#5.1
Tu oublies ceux qui n’ont pas lu le mail (sauf si bien sûr les 2 ensembles sont confondus)
#6
On dirait que Musk a appuyé sur le bouton “autodestruction”
Le coeur du problème est avant tout économique: les économistes estiment que Twitter ne vaut plus que la moitié de la somme investie par Musk et ses coinvestisseurs.
Mais cerise sur le gateau, il a aussi financé le rachat par des prêts à rembourser par Twitter lui même.
C’est comme si on assistait en direct au naufrage du Titanic
#6.1
Ça ressemble à une classique LBO. Des fois ça marche, des fois…
#7
Il y a pas longtemps j’avais lu un article, malheureusement je ne me souviens plus de la source, qui disait que Musk c’était Le Joker en version milliardaire avec pour illustration la scène du film de Nolan où le Joker crame un monticule de billets. Et bien je dois dire qu’il est difficile de résumer plus succinctement ce que Musk est en train de faire ici.
#8
Une technique à la Drahi en plus agressif donc?
#9
Les violons en moins.
#10
Je suis surpris de voir à quel point ça va vite, et à quel point Elon est efficace dans son entreprise de sape.
J’espère que les Twitter-likes qui vont renaître des cendres de Twitter seront plus agréables à vivre.
#11
Je suis certain qu’il va y avoir du elon-bashing dans les commentaires.
Pour rappel, Netflix a fait exactement la même chose…
2 poids, 2 mesures ?
#11.1
D’une part, je dirais que c’est dans toutes les entreprises où, si on n’est pas content avec les directives de la direction, on s’en accommode ou on part. Mais d’autre part, il s’agit ici d’une personne qui a pris la direction d’une entreprise et qui, jour après jour depuis sa prise de pouvoir, prend des décisions de plus en plus controversées. Décisions qui menace la survie même de l’entreprise. Enfin, tu parles d’elon-bashing, mais c’est aussi le revers de la médaille quand une personne extrêmement médiatisée comme lui utilise prend ce même genre de décisions. Il existe très certainement bien d’autres dirigeants d’entreprises tout aussi expéditifs mais aussi plus discrets dans leur travail qui font beaucoup de dégâts…
#11.2
Je sais que tu as déjà eu beaucoup de réponse, mais la situation est différente :
Elon attends de ses employés des journées longues. Donc ce n’est pas un soucis d’idéologie comme pour netflix.
Pour rappel il est CEO de SpaceX, Telsa et Twitter.
En considérant qu’il ne dot pas et qu’il n’est pas actif dans ses autres entreprises ça fait 8 heures par jours en moyenne à consacrer à chaque entreprise. Il demande plus a ses employés
Mais ce n’est pas très important pour moi, je souhaite qu’il échoue, et il semble prendre les bonnes décisions pour que ce soit le cas.
#12
Ça existe déjà : le Fédiverse avec ses différentes isntances Mastodon.
#13
Sauf que ce n’est pas le cas pour Netflix et Twitter. Le comportement des employés dans ces deux sociétés c’est “si tu n’es pas content avec les décisions de la direction, tu restes et tu gueules sur les rezosociaux”.
D’où la mise au point des dirigeants sur qui dirige et qui est libre de rester/partir.
La Silicon Valley a un temps laissé paraitre que le progrès c’était d’inverser les rôles: ca serait à la direction de suivre le cap fixé par les employés. Mais en fait… non.
#14
Petite correction: ce n’était pas le cas avec Twitter. Elon Musk n’aime pas être contredit et le fait savoir ouvertement sans se remettre en question ni accepter ses erreurs…
#15
Entre virer les mécontents et suivre le cap fixé par les employés, il y a peut-être une voie médiane : laisser les employés mécontents s’exprimer (et écouter, ou non).
#15.1
Il me semble que même en France les prudhommes autorisent un licenciement pour dénigrement de son entreprise sur les réseaux sociaux.
#15.2
Certes. Mais celui qui corrige une erreur technique dite par son patron, c’est du dénigrement ?
#15.3
Si l’information n’a pas vocation à être publique c’est une faute professionnelle.
Si l’information est importante, la seule possibilité pour l’employé est de la communiquer à un journaliste.
#16
Witcher : dernier avertisssement
#17
Au départ je me foutais de ce psychodrame Musk/Twitter, mais plus ça avance et plus je trouve ça amusant. Je sens même poindre en moi une certaine satisfaction à contempler cette débâcle.
#17.1
J’avoue. On regarde ça comme une série à rebondissement.
#18
Twitter est quand même solide, imaginez une entreprise “normale” subir tout ce que Musk fait supporter à Twitter.
#19
Même symptômes mais pas la même cause ni le même effet. L’incident provient de la programmation du spectacle de Dave Chapell.
Il s’agit plus d’un énervement du directeur de programmation qui lâche un mail qu’a un plan de départ forcé volontairement avec un lien pour cliquer sur la procédure de licenciement.
Quelque part la liberté d’expression c’est aussi un Dave Chapell qui fait un spectacle avec ce thème. Ces fameuses associations qui se mettent à rançonner à tout va en faisant le plus de bruit possible n’ont pas a décider de la programmation d’un média. Quid de la liberté de presse, expression ?
Et c’est bien un signe des temps. La méthode n’est pas nouvelle. Le pionner du genre c’est Greenpeace. On peut trouver sur le net les dires d’ancien directeur qui en disent long.
Posez vous la question de pourquoi ça marche dans ce sens la et pas dans l’autre.
J’aime pas vraiment le gus mais on ne peut pas lui enlever qu’il est quand même pas débile.
Le dossier sent la croquette depuis le début. Le fait qu’il ait voulu se rétracter c’est qu’il a découvert un truc foireux (comme les faux comptes) et que la valeur du bestiaux s’en ressentait pas mal.
Puis on suivit les volets pré-juridiques ou finalement son cabinet conseil lui a dit qu’il allait perdre des plumes si cela allait devant un tribunal. Du coup pour sauver les meubles, il taille dans le vif.
Brutal : oui ! Mais bon les “Etats-Unis de la Amérique” c’est comme ça qu’on fait. Un licenciement c’est réglé en une 1⁄2 journée habituellement. C’est ça le libéralisme.
Zapper la masse salariale de 30% et faire monter le cours (car le marché est con et fonctionne comme cela). N’est pas étonnant dans le monde de la finance et des acquisitions. Les fonds de pensions le fond sans arrêt.
#20
Effectivement, il y a aussi une 2nde inversion des rôles: ca serait à la direction de suivre les méthodes de management fixés par les internautes de NXI (ou autre). Mais en fait… non plus.
Piloter une entreprise par le dialogue social c’est une possibilité, mais pas une obligation.
#21
Clairement les causes sont différentes. C’est plus le comportement des employés et de la direction qui est symptomatique d’un certain état d’esprit à la Silicon Valley.
Débile non. Compétent et/ou réfléchi, j’ai un doute….
C’est ce que je sous-entend dans chacun des mes commentaires sur le drama twitter/elon. On assiste simplement à un dirigeant exubèrent (et je reste courtois) qui fait du cost-killing en mode berserk.
Tout le monde s’émeut car “Twitter c’est mon ami/gagne-pain/addiction”, mais c’est juste du business.
#22
Tu rejoins un peu mon commentaire d’il y a quelques temps où je me disais surpris de voir des employés se plaindre publiquement.
#23
Il y a aussi une inversion de la compréhension. Qui a prétendu que les commentaires NXI étaient une injonction envers Elon ?
Il faut arrêter l’outrance : un employé qui donne son avis n’impose pas ses vues à la direction ; un commentateur sur NXI n’impose rien du tout au sujet de son commentaire. Donner son avis, ce n’est pas imposer. Et que ce soit bien clair : là, en ce moment, je te donne mon avis sur ton raisonnement foireux, mais je ne t’impose rien du tout.
Tu n’aurais pas des problèmes avec la liberté d’expression ?
#24
en chine, les chinois dorment 35 heures par semaine, et bossent le reste du temps.
La messe est dite
#25
Shut up and take the money !
#26
Dans la cas de twitter, le cours ne bouge plus. Elle n’est plus cotée depuis le rachat.
#27
Le début de l’histoire ce n’est pas cela.
C’est un milliardaire qui rachète Twitter en disant qu’il allait y remettre la “liberté d’expression” et y faire revenir Trump; tout en lui faisant gagner de l’argent car il était dirigé par une bande d’incompétents épaulée par une armée de bras cassés.
Résultat: il vire ceux qui l’ouvrent (autant pour la liberté d’expression), y va à la hache dans les suppressions, force les cadences de développement avec pour corolaire une fonctionnalité qui sort trop tot…
Bref, il aurait vraiment fait du business sans passer son temps à se plaindre sur Twitter, il n’y aurait aucune news dessus.
#28
Ah ?
Donc il faut aussi virer les salariés qui demandent des améliorations, font état de dysfonctionnements et/ou qui font grève ?
C’est Musk lui même qui a rendu publique tout ce qu’il fait.
#29
Pour les premiers points, si les employés font toujours partie de l’entreprise, ils ne doivent pas le faire en public, c’est une faute professionnelle. Le seul moyen de communiquer est en tant que lanceur d’alerte si c’est nécessaire.
Pour ce point, je n’ai pas entendu parlé de licenciement de personnes ayant fait grève chez twitter suite au rachat de Musk.
C’est le patron, normal qu’il communique, il est même le seul à pouvoir valider ce qui peut ou pas sortir de l’entreprise.
#29.1
Oui, et ?
Musk est en droit d’être un dictateur dans son entreprise, les employés ont le droit de se plaindre publiquement et de se faire virer sur la place publique.
Et les gens ont le droit de commenter et d’admirer à quel point Musk est une bénédiction pour la société.
Concernant mon propos: tu as séparé une phrase complète qui ne parlait pas de Musk mais du droit de s’exprimer pendant une grève.
Bref…
#30
Oui, j’ai l’impression que c’est ce qu’il attend : https://www.theguardian.com/technology/2022/may/12/elon-musk-praises-chinese-workers-for-extreme-work-culture
#31
Heu moi pas du tout. Ni chaud ni froid. Twitter et Facebook font plus parti du problème que de la solution. Si on pouvait enlever cela de l’internet… Tiens si ça arrive: je prends le train pour Paris et je dance une bourrée au sommet de l’arc de triomphe. Promis.
On va dire que je ne prends pas de risques mais bon. C’est pour montrer mon appréciation de la chose.
#32
Démissions en masse chez Twitter après l’ultimatum d’Elon Musk, l’infrastructure du réseau menacée (20mn, 18/11/22)
#32.1
Quel grand stratège….
#33
Musk agit comme un libéral un peu extrême mais un libéral quand même.
Musk auparavant adulé par ceux qui aujourd’hui le mettent au pilori, c’est tout de même ironique.
Mais la question que je me pose, quel est le véritable objectif de Musk concernant Twiter?
Parce que je suis certain d’une chose, c’est que Musk ne fait pas les choses au hasard et le traité d’idiot serait d’une stupidité sans nom.
ps: je souligne que je n’ai jamais beaucoup apprécié Musk quand même.
#34
Musk est et restera un génie incompris.
Son but est pourtant limpide: changer twitter. La méthode choque, mais c’est ce qu’il fait.
#35
ce sont surtout ceux qui font qui sont des génies, lui n’est qu’un donneur d’ordres qui a des idées de temps en temps, la plèbe est là pour les réaliser.
Changer en bien ou en mal, en déversoir de haine ou en nouveau média ouvert aux gens de bonne volonté.
#36
Twitter : Musk dévoile sa vision de la modération et sonde les utilisateurs sur le retour de Trump
Le nouveau propriétaire de Twitter défend la « liberté d’expression » mais assure que les tweets haineux seront rétrogradés et démonétisés. Ils seront, en revanche, toujours visibles.
La Haine selon musk
#37
On dirait que la page d’accueil de Twitter a été rétablie sur la page de connexion, comme c’était le cas avant.
#38
Si je peux me permettre (et c’est peut-être un simple oubli), c’est déjà le deuxième dernier avertissement envers cet individu qui n’apporte que de la toxicité à l’espace commentaire. Il ne mérite aucune indulgence.
Concernant le sujet à présent, que dire si ce n’est qu’Elon réussit l’exploit de faire toujours plus gros chaque jour. Il essaie d’appliquer la même méthodologie que celle appliquée chez SpaceX et Tesla, à savoir que 150 escla… ingénieurs* font le travail de 3000 ingénieurs à département égal chez la concurrence.
Alors soit, si ses salarié•e•s sont prêt•e•s à troquer leur vie de famille pour leur entreprise, ça peut fonctionner, la preuve avec ses autres boites.
Sauf que là, il y a quand même un élément non-négligeable : on ne vire pas le trois quart de la masse salariale afin de coller à sa philosophie d’entreprise sans réaliser de transfert de connaissances/compétences. Clairement, ça va être très compliqué de reprendre la main quand on sait que des équipes entières ont été dépeuplées. Je suis vraiment impatient de connaître la suite.
#38.1
La suite : les ex-employés de twitter fondent une nouvelle boite.
Tout pareil que twitter sans elon musk lol :)
(en vrai ils pourraient sans doute le faire !)
#39
C’est pas le même cas en fait, je cite la brève :
Je ne vois pas le rapport entre la brève et l’article que tu cites, qui lui mentionne un désaccord avec le contenu diffusé sur la plateforme et l’accord des employés sur ce contenu, versus le désaccord d’une charge de travaille promise très forte et probablement intolérante.